Une parasitose rare : la toxocarose (à propos de 5 cas)

Une parasitose rare : la toxocarose (à propos de 5 cas)

A118 72e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Tours, 10–12 décembre 2015 / La Revue de médecine interne 36S (2015) A100–A2...

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72e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Tours, 10–12 décembre 2015 / La Revue de médecine interne 36S (2015) A100–A211

CA037

Une parasitose rare : la toxocarose (à propos de 5 cas)

M. Lajmi ∗ , N. Boussetta , S. Sayhi , R. Dhahri , R. Abid , R. Batikh , B. Louzir , F. Ajili , S. Othmeni Médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Lajmi) Introduction La toxocarose est une zoonose cosmopolite liée à la présence intra-tissulaire de larves d’ascarides des chiens et des chats. Deux nématodes sont responsables de la toxocarose humaine : Toxocara canis et T. catis. La forme clinique la plus fréquente est la toxocarose commune faite d’asthénie traînante, de douleurs digestives en cadre et des manifestations allergiques diverses. Des manifestations neurologiques, oculaires et cardiaques ont été décrites mais elles sont rares. Patients et méthodes Nous rapportons dans cette étude 5 patients atteints de toxocarose. Nous avons analysé leur profil clinique, biologique et évolutif. Résultats Il s’agit de 4 hommes et une femme. L’âge moyen était de 39.2 ans (14–81 ans). La notion d’élevage de chiens était rapportée dans un cas. Le motif de consultation était un prurit tenace dans les 2 cas atteints de toxocarose commune et on a noté 3 cas de toxocarose oculaire révélée par une baisse de l’acuité visuelle. Il s’agissait de 2 cas de pan-uvéite et un cas d’uvéite intermédiaire. La vascularite rétinienne était retrouvée chez les 3 patients. Le bilan étiologique exhaustif de l’uvéite était négatif. L’hyperéosinophilie a été retrouvée chez 2 patients. Par ailleurs, la sérologie de la toxocarose était positive (technique Elisa et Western Blot) dans tous les cas. Les patients atteints de toxocarose oculaire ont été traité par trois boli de solumédrol à la dose de 1 g par jour pendant 3 jours relayés par une corticothérapie orale de 0.7 mg/kg/j associée à l’albendazole à la dose de 400 mg/j pendant 15 jours avec une régression de l’uvéite et amélioration de l’acuité visuelle. Les deux patients, présentant une toxocarose commune, ont été traités par albendazole à la dose de 400 mg/j pendant 10 jours avec une bonne évolution clinique et biologique. Conclusion Notre travail illustre la gravité de la toxocarose lorsqu’elle touche l’œil. Ainsi devant toute uvéite, la sérologie de la toxocarose par technique immuno-enzymatique (Elisa) ou Western Blot doit être demandée a fin d’instaurer un traitement urgent. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.048 CA038

Neurotoxocarose : une revue de la littérature S. Deshayes 1,∗ , J. Bonhomme 2 , A. De La Blanchardière 3 Service de médecine interne, CHU de Caen, Caen, France 2 Service de microbiologie, CHU de Caen, Caen, France 3 Service de maladies infectieuses, CHU de Caen, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Deshayes)

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Introduction La toxocarose est une zoonose répandue, qui peut engendrer des atteintes du système nerveux central. Nous discutons l’épidémiologie, les manifestations cliniques et le traitement de la neurotoxocarose à travers une revue systématique de la littérature. Matériels et méthodes Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature via une recherche dans les bases de données MEDLINE, SciELO, ScienceDirect et Google Scholar jusqu’en mai 2015 avec une combinaison des termes suivants : « neurotoxocariasis » ou « neurotoxocarosis », « toxocariasis » ou « toxocarosis » et « cerebral » ou « neurologic ».

Résultats Cent cas de neurotoxocaroses ont été identifiés. La majorité des patients était de sexe masculin (58 %), avec un âge médian de 42 ans. Les tableaux cliniques prédominants étaient des myélites (60 %), des encéphalites (47 %) et/ou des méningites (29 %). La fièvre était inconstante (23 %). Le mode de transmission suspecté, mentionné dans seulement 49 % des cas, était principalement un contact avec les chiens et/ou chats (67 %) et l’ingestion de nourriture contaminée (31 %). Les examens d’imagerie étaient fréquemment anormaux, avec des lésions hypodenses au scanner cérébral et hyperintenses en séquence T2 à l’IRM cérébrale, dans 65 % et 57 % des cas d’encéphalites respectivement, et dans 92 % des cas de myélite en séquence T2 à l’IRM médullaire. La recherche d’anticorps dirigés contre Toxocara spp. était positive dans la quasitotalité des cas dans le sérum et le liquide céphalorachidien (99 % et 93 %, respectivement). Les deux traitements les plus souvent utilisés étaient les corticoïdes (72 %) et/ou l’albendazole (68 %) pour une durée d’au moins 3 semaines, qui devaient souvent être répétés. Malgré une faible mortalité (6 %), une rémission complète n’était observée que dans 40 % des cas. Conclusion La neurotoxocarose, une zoonose complètement évitable, peut aboutir à des séquelles sévères sans un diagnostic précoce. Un tableau clinique compatible, la présence de facteurs de risque, une éosinophilie sérique et un taux élevé d’anticorps dirigés contre Toxocara spp. dans le liquide céphalorachidien doivent alerter le médecin à propos de cette maladie mal connue. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Finsterer J, et al. Neurotoxocarosis. Rev Inst Med Trop 2007; 49:279–87. Gueglio B, et al. Epidemiologic approach to human toxocariasis in western France. Parasitol Res 1994; 80:531–6. Jabbour RA, et al. Toxocara canis myelitis: clinical features, magnetic resonance imaging (MRI) findings, and treatment outcome in 17 patients. Medicine (Baltimore) 2001;90:337–43. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.10.049 CA039

Lymphadénite de Piringer Kuchinka révélant une toxoplasmose évolutive chez une patiente immunocompétente C. Abdelkefi 1 , A. Hamzaoui 1,∗ , F. Said 1 , H. Zoubeidi 1 , M. Lamloum 1 , I. Ben Ghorbel 1 , T. Ben Salem 1 , M. Khanfir 1 , M.H. Houman 2 1 Médecine interne, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Médecine interne, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Hamzaoui) Introduction La lymphadénite de Pringer Kuchinka réalise un aspect histologique non spécifique pouvant se voir au cours de plusieurs processus inflammatoires et infectieux dont la toxoplasmose et la leishmaniose viscérale. Nous rapportons à ce propos une adénite de Piringer Kuchinka révélant une toxoplasmose évolutive chez une patiente immunocompétente. Résultats Il s’agit d’une jeune patiente de 29 ans, sans antécédents pathologiques notables, adressée pour exploration d’adénopathies cervicales d’apparition récente. La biopsie ganglionnaire avec étude anatomo-pathologique montrait « une hyperplasie réactionnelle avec présence de microgranulomes de type Piringer kuchinka ». La numération formule sanguine objectivait la présence d’hyperéosinophilie à 1300 éléments/mm3 . Les sérologies de la syphilis, HIV, CMV étaient négatives. Les anticorps antinucléaires étaient négatifs. Le diagnostic de toxoplasmose évolutive a été retenu devant une sérologie de la toxoplasmose positive à deux reprises. Les IgG étaient positifs supérieurs à 240 U/mL et les IgM positifs à 4.4 U/mL. La patiente était traité