"Un pas de plus" pour Bayer Diagnostics en h6matologie • ADVIA- 120 G G ~ he path forward" : un pas en avant ou... un l ~ pas de plus. C est sur ce th~me que Bayer Diagnostics avait organis~ a Rome la presentation "europ~enne" de son nouveau syst~me d'h~matologie : I'ADVIA-120, dans le cadre d'un symposium plus sp~cialement centr~ sur l'an~mie. B~n~ficiant des derniers acquis technologiques dans le domaine de la fluidique et du comptage cellulaire quantitatif et qualitatif, cet automate devrait ~tre disponible a la fin de cette annie pour les LABM frangais. ADVIA a ~t~ congu, outre son automatisation tr~s pouss~e, dans un esprit de r~duction des cof~ts, de rendement analytique optimal et d'ad~quation scientifique avec la demande en h~matologie clinique - notamment pour ce qui conceme le diagnostic, la prise en charge et le suivi bioIogique de la th~rapeutique des an~mies, sur la base des param~tres des globules rouges matures et des r~ticuIocytes. Une attention extreme a ~t~ port~e aux deux autres categories d'analyses : les globules blancs et les plaquettes. Quand on ouvre I'ADVIA, on d~couvre un ~l~ment absolument innovant et ~tonnant :
le bloc fluidique. C'est un bloc de mati~re acrylique, d'une transparence optique maximale, a l'int~rieur duquel circulent les ~chantillons de sang et qui comporte les multiples connections avec la partie analytique de l'automate et notamment son informatique int~gr~e. Cette technologie a 'Temporte-piece" (Unifluidics technology) constitue un syst~me r~volutionnaire et la piece ma~tresse de ce nouveau systame dot~ d'une precision d'analyse en h~mobiologie, principalement dans la prise en charge m~dico-biologique des an~mies.
R~ticulocytes : une nouvelle analyse La recherche et d~veloppement (R & D) Bayer Diagnostics en h~mobiologie a notamment d~velopp~ pour I'ADVIA un nouveau test de routine pour le dosage des r~ticulocytes : le CHr (reticulocyte hemoglobin content), c'est-a-dire l'~valuation du contenu en h~moglobine des r~ticulocytes. Ce test pourrait changer les habitudes des cliniciens face a une an~mie ferriprive.., tout en leur perrnettant d'@tre en ad~quation avec l'~conomie de sant& Ainsi le traitement par ~rythropo'f~tine (EPO), facteur de
Rome : I'ADVIA, une presentation europ~enne tr~s conviviale. 36
moelle osseuse, est un traitement cof~teux des an~mies. II peut m@me @tre... inutile si l'on ne pense pas a donner du fer aux patients an~miques ainsi trait~s... Pr~cis~ment, en affichant, grace au test CHr, le statut fonctionnel du fer, I'ADVIA participe directement a l'am~lioration du rapport cof~t/efficacit~ du traitement par EPO. Des ~tudes cliniques r~alis~es aux Etats-Unis avec le test CHr ont montr~ qu'il poss~de une sensibilit~ de 100 % et une sp~cificit~ de 80 % pour le diagnostic du d~ficit en fer c'est-a-dire une meilleure "rentabilitY", dans le cas pr~sent, que les marqueurs traditionnels : ferritine et taux de saturation de la transferrine. Ce test sera ~galement disponible sur le Technicon H*3 RTX et le Technicon H*3 RTC. Les capacit~s analytiques de I'ADVIA sont impressionnantes et ses applications vont certes au-dela de la prise en charge des an~mies : h~moglobinopathies, leuc~mies, thrombocytop~nie, ainsi que sans doute dans les greffes de cellules souches h~matopo'f~tiques, actuellement en plein essor. On reparlera de I'ADVIA120. An~mies et comptage ceilulaire La prise en charge de l'an~mie commence au LABM avec le comptage cellulaire complet (CBC) qualitatif et quantitatif, qui permet en quelques minutes de dresser le profil ~rythrocytaire d'un patient, sans oublier les param~tres r~ticulocytaires et h~moglobiniques. L'inclusion du comptage automatique des r~ticulocytes dans ce profil a constitu~ un progr~s considerable de l'h~mobiologie diagnostique, relativement r~cent, encore affin~ par l'~valuation de la concentration en h~moglobine de ces globules rouges natifs, tout cela "en routine" aujourd'hui. An~mies, h~mobiologie et immunochimie Ainsi, la prise en charge globale de l'an~mie est-elle d~sormais compl~te, dans la
X th INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON TECHNOLOGICAL INNOVATIONS IN LABORATORY HEMATOLOGY 12-15 JUIN 1997 BELGIQUE - BRUGES RENSEIGNEMENTS
ISLH EXECUTIVEOFFICE P.O. Box 292716 Phelan, CA 92329-2716 - USA Tel. :619.868.O642 Fax: 619.868.3616 mesure o~ l'automate le plus r~cent tel I'ADVIA permet un diagnostic diff~rentiel des an~mies : microcytaires, macrocytaires, ferriprives, li~es a une h~moglobinopathie, a une dr~panocytose, a- une anomalie membranaire (sph&rocytose...). L'ADVIA pousse ]a pr&cision de l'analyse des r~ticulocytes jusqu'a caract&riset trois sous-populations selon leur contenu en ARN et en h~moglobine. On peut en attendre un mei]leur usage du traitement martial et de l'&rythropdf~tine recombinante humaine, ce]leci ayant des indications &largies : an~mie de ]'insuffisance renale en h~modia]yse, de la pr~-insuffisance r&nale (sujet non encore dialys&), des pr~matur&s, des patients canc~reux sous chimioth&rapie, prevention de l'an~mie des patients ayant fourni des lots de sang autologue en rue d'une intervention chirurgica]e programm&e avec autotransfusion au besoin... Trois autres param&tres en immunochimie sont essentie]s au d&pistage et au suivi d'une an&mie : le statut du fer pour leque] on tend a pr~f~rer aujourd'hui au dosage de ]a ferritine s&rique le dosage plasmatique des r~cepteurs solubles a la transferrine, ]a vitamine B 12 et les folates. Le d~ficit de ces deux demiers est ~galement imp]iqu& dans l'hyperhomocyst~in~mie, facteur de risque cardiovasculaire d~sormais reconnu et ind&pendant des facteurs classiques - auquel nombre d'&tudes et articles sont actue]]ement consacr~s. J.-M. M A N U S
Revue frangaise des laboratoires, mai 1997, N ° 293
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TUALITiS
Donn6es contradictoiressur un risque de leuc6rnie autour de La Hague L
e surcro~t de risque de leuc,~mie aux alentours de I usine de retraitement des combustibles nucl~aires de La Hague (Manche), qui concernerait des enfants ayant fr~quent~ des plages du Nord-Cotentin, risque ~voqu6 par une ~quipe d'6pid& miologistes franqais parue... en Grande-Bretagne (British Medical Journal, 11 janvier 1997), a soulev6 une pol~mique entre physiciens et m6decins d'un c6t6, ~pid~miologistes de l'autre. La contestation des r~sultats parus en Grande-Bretagne, m~me si le surcroit de risque apparait infime, va en effet l'encontre de plusieurs ~tudes pr~c~dentes recherchant pr~cis~ment cet ~ventuel surcro~t de risque biologique autour d'installations nucl~aires : centrales ~lectriques et usines de retraitement. Ce qui peut en outre ~tonner, c'est que le risque ~voqu~ dans le "BMJ" concernerait des sujets s'~tant tenus assez loin de La Hague et non les personnels de cette usine, dont on a pu dire qu'ils ~taient "les travailleurs les plus et les mieux surveiU~s de France", par un laboratoire de biologie m~dicale et un service de m6decine du travail int~gr~s...
Les 6tudes d6j~ effectu6es La premiere enqu~te recherchant l'~ventualit~ d'une augmentation des d~c~s par cancer autour de La Hague date de 1989. Plus proche encore de l'~tude parue le 11 janvier
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dernier : l'~tude de 1990 sur les leuc~mies chez les enfants vivant autour de La Hague et la publication (clans "Nature") d'une ~tude semblable concernant les usines de retraitement de La Hague et de Marcoule et quatre centrales ~lectro-nucl~aires - avec un recul de quinze a n s - ne laissaient apparaitre aucun d~c~s par cancer ou leuc~mie chez les moins de 25 ans.
Des r6sultats contradictoires Dans ce genre d'enqu~tes - q u i ne concernent pas que la France, puisque d'autres pays telle.., la Grande-Bretagne sont nucl~aris~s -, des r~sultats 6pid~miologiquement contradictoires ont 6t~ recueillis ces derni~res ann6es. Par exemple, un surcroit de leuc~mies dans des r~gions (Allemagne, Grande-Bretagne) o~ l'on avait seulement... projet6 de construire des centrales finalement non ~difi/~es. On a ~voqu~ alors la possibilit~ de leuc~mies d'origine virale, plus souvent constat~es en cas group,s, ou de polluants de nature diff& rente... On a ~galement relev~ des niveaux de radioactivit~ souvent plus 6lev~s dans les zones sans installations nucl~aires par rapport aux zones accueillant ce type d'installations. D~s 1989, le Pr Richard Doll, ~pid~miologiste britannique de renom international, estimait que rien ne perrnettait d'impliquer les installations nucl~aires dans l'augmenta-
Surveillance de l'environnement autour de La Hague : poussi~re atmosph~rique, algues, eaux terrestres (puits...), lait au pis, coquillage et crustac~s, sable (des plages), eau de mer, poissons, stations de contr61e terrestre, recueil des eaux de pluie, arbres, champs, rivi~res et m~me stations m~t~o (weather station). Le but est d'obtenir que ]e taux de radio-activit~ reste encore plus basque le niveau ie plus bas l~galement requis. (Doc. COGEMA).
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tion ponctuelle des taux de leuc6mie. Car il ne faut pas oublier que la radio-activit~ est partout : en m6decine c o m m e dans le rayonnement cosmique, dans les maisons (~manations de radon), clans les roches des littoraux bretons, normands et... anglais, dans la cigarette, parait-il, et que la susceptibilit~ biologique individuelle, cela existe aussi.
J.-M. M. Sources : Documentation C O G E M A et E D F ; les installations nucl(taires, quel danger
pour les populations ?, Acad6mie des Sciences, in La Vie des Sciences, 1995, t. 12, n ° 1, 7184.
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RMPcontre RMO ou... positivons les RMO LJ~
effet des RMO sur les demandes d'examens a ~t~ d~vastateur et plus personne n'en doute, m~.me leurs auteurs selon toute vraisemblance. Personne ne peut, en effet, rester indifferent aux statistiques publi~es darts les r~gions qui confirment que, loin de normaliser la demande, les RMO l'ont r6duite & sa plus simple expression, privant de ce fait beaucoup de malades des soins auxquels ils ont droit. Ce ne sont pas les r6f~rences m~dicales qui sont en cause mais leur utilisation pour le moins maladroite dans le souci comprehensible de maitriser les d~penses. Parmi les nombreux chiffres publi~s par les Caisses r~gionales d'assurance-maladie, ici et I~, il en est un, entendu !'occasion du Salon du Laboratoire, qui devrait interpeller les responsables de la sant~ publique et les m~decins prescripteurs d'examens : au cours de l'ann6e demi~re, 75 % des diab~tiques d'une r~gion du sud-ouest n'auraient pas b~n~fici~ d'un dosage de l'h~moglobine glyqu~e alors que cette analyse est indispensable au suivi de ces patients si l'on veut retarder h s complications gravissimes du diab~te tant pour le malade que.., pour le budget de la S6curit~ sociale.
C'est pourquoi la Revue Franqaise des Laboratoires a jug6 indispensable d'assurer la publicit6 qu'il m~rite au petit fascicule que vient d'~diter la F~d~ration des biologistes de France, avec le concours du Syndicat des fabricants de r~actifs de laboratoires (SFRL), & l'intention des prescripteurs. Selon l'analyse propos~e par ce guide, 'Teffet pervers" des RMO vient de leur pr/tsentation n6gative des r~f~rences m~dicales retenues pour devenir opposables et assorties de sanctions en cas de non application. De normatives qu'elles ~taient, les r~f~rences m~dicales sont devenues - dans l'esprit des prescripteurs - des interdits du seul fait de la forme de leur pr6sentation • ~, II n'y a pas lieu de prescrire..., II ne suffit pas de constater. II est indispensable de r~agir et c'est tout le m~rite du Guide des R~f~rences M~dicales Positives (*) qui restitue tout son sens & la demande d'examen, se contentant de rappeler le seuil inf~rieur infranchissable sans pour autant d~conseiller la prescription d'examens utiles pour le malade. II suffisait pour cela de remplacer le "il n'y a pas lieu de prescrire..." par "il convient de prescrire..." Cela change tout ! Le clinicien qui demande un dosage trimestriel de l'h6moglobine glyqu6e n'est en rien r~pr~hensible... II n'est sans doute pas inutile de le lui rappeler, dans son int~r~t et dans celui de son malade. Les RMO ne dispensent pas, en effet, le prescripteur de satisfaire 8 l'obligat~on de moyens dans la prise en charge de son malade : 'elles lui imposent seulement des seuils raisonnables & ne pas d~passer ! L'union syndicale est ~q combat, dit-on, nous ne pensons pas qu'eUe puisse avoir du mal ~ se r6aliser pour assurer au contenu de ce guide la diffusion qu'il m6rite aupr~s du corps m~dical. Chaque biologiste devrait se sentir concem~ pour expliquer ~ ses correspondants le bien-fond~ de cette d~marche.., positive.
R.F.L. Diffusion : F~d~ration des Biologistes de France 2, rue L a m e n n a i s 7 5 0 0 8 PARIS 37
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TUALITES
II° Conference internationale nutrition et infection VIH L
e 3 avril 1997, la Revue Frangaise des Laboratoires a assist~ ~ la conference de presse inaugurale de la II" Conference internationale nutrition et infection VIH qui s'est tenue Cannes du 23 au 25 avril 1997. Cette conference de presse a donn~ aux organisateurs lyonnais de ce congr~s, les Drs Thierry Saint-Marc, JeanClaude Melchior et Patrick Gelas l'occasion de faire le point sur l'infection VIH a l'heure de la trith~rapie et sur la d~nutrition qui l'accompagne et son effet p~joratif. Contrairement & certaines idles regues et pas seulement dans les pays pauvres, la pand~mie du sida n'est pas termin~e et la trith~rapie, m~me dans les pays qui en ont les moyens, n'a pas supprim~ le risque de contamination et ne dispense pas de l'utilisation du pr~servatif pour la provenit. Le Dr Saint-Marc voit 30 nouveaux malades par mois dans son service de l'H6pital Edouard-Herriot (Lyon) et il regrette qu'une publication du congr~s de Washington, qui annongait que sous l'effet des antiprot~ases, le sperme ne 38
contenait plus de virus, ait ~t~ diffus~e dans l'opinion publique alors que celles qui dans les mois suivants contredisaient cette affirmation n'ont pas connu la m~me diffusion. On ne dira jamais assez qu'une charge virale nulle veut seulement dire que le virus est ind~tectable mais ne permet pas d'affirmer son absence. On maitrise beaucoup mieux l'infection VIH aujourd'hui et les grandes complications infectieuses que l'on connaissait au d~but de l'~pid~mie se sont rar~fi~es. L'ent~ropathie VIH alors n~glig~e est aujourd'hui au premier plan et comme le montre le test au D-xylose cette affection touche plus de la moiti~ des sujets dont le taux de CD4 est inf~rieur & 200. Plus personne ne doute plus que la d~nutrition contribue au d~ficit immunitaire et aggrave l'~volution de la maladie et la mortalitY. II existe une ~troite correlation entre poids et survie. C'est pourquoi elle doit aujourd'hui ~tre int~gr~e dans la prise en charge globale du patient infect~ par le VIH. II semble que chez certains patients les antiprot~ases pourraient agir sur la malabsorption, pour les autres il faut agir par d'autres moyens, suralimentation ou hormonoth~rapie. Des sp~cialistes venus du monde entier en ont discut~ sur La Croisette & la fin du mois d'avril. A.L
An mies et comptage cellulaire
affin~ par l'~valuation de la concentration en h~moglobine de ces globules rouges natifs, tout cela "en routine" aujourd'hui.
An~mies, h~mobiologie et immunochimie Ainsi, la prise en charge globale de l'an~mie est-elle d~sormais complete, dans la mesure off l'automate le plus r~cent tel I'ADVIA permet un diagnostic diff~rentiel des an~mies : microcytaire, macrocytaire, ferripfive, li~e ~ une h~moglobinopathie, ~ une dr~panocytose, ~ une anomalie membranaire (sph~rocytose...). L'ADVIA pousse la precision de l'analyse des r~ticulocytes en caract~risant trois sous-populations selon leur contenu en ADN et en h~moglobine. On peut en attendre un meilleur usage du traitement martial et de l'~rythropoY~tine recombinante, celle-ci ayant des indications dargies :.an~mie de l'insuffisant r~nal en h~modialyse, des pr~matur~s, des patients canc~reux sous chimioth~rapie, prevention de l'an~mie des patients ayant fourni des lots de sang autologue en vue d'une intervention chirurgicale program ~ m~e... Trois autres param~tres en immunochimie sont essentiels au d~pistage et au suivi d'une an~mie : le statut du fer pour lequel on tend & pr~f~rer aujourd'hui le dosage plasmatique des r~cepteurs solubles de la transferrine au lieu de la ferritine, la vitamine B12 et les folates. Le d~ficit de ces deux derniers ~tant impliqu~ ~galement dans l'hyperhomocyst~in~mie, facteur de risque cardiovasculaire d~sormais reconnu et ind~pendant des facteurs classiques - auquel nombre d'~tudes et articles sont actuellement consacr~s.
J.-M. M.
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a prise en charge de I an~mie commence au LABM avec le comptage cellulaire complet (CBC) qualitatif et quantitatif, qui permet en quelques minutes de dresser le profil ~rythrocytaire d'un patient, sans oublier les param~tres r~ticulocytaires et h~moglobiniques. L'inclusion du comptage automatique des r~ticulocytes dans ce profil a constitu~ un progr~s considerable de l'h~mobiologie diagnostique, relativement r~cent, encore Revue franqaise des laboratoires, mai 1997, N ° 293