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65e Congrès franc¸ais de médecine interne, Clermont-Ferrand, 14–15 et 16 juin 2012 / La Revue de médecine interne 33S (2012) S1–S109
Étant le témoin d’un état vasculaire souvent pathologique, la survenue d’OVR incite à réaliser un bilan étiologique et à rechercher les facteurs de risque pouvant favoriser les récidives d’OVR et les autres localisations thrombotiques. doi:10.1016/j.revmed.2012.03.182 CA063
Profil épidémiologique et étiologique des occlusions veineuses rétiniennes dans un service de médecine interne : à propos de 22 cas M. Frigui a , Y. Cherif b , M. Jallouli a , H. Hariz a , R. Ben Salah a , N. Kaddour a , S. Marzouk a , F. Frikha a , Z. Bahloul a a Service de médecine interne, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie b Service de médecine inter et nutrition, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie Introduction.– Le but de notre travail était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques et étiologiques des occlusions veineuses rétiniennes et d’en préciser les aspects thérapeutiques et évolutifs dans un milieu de médecine interne. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 22 patients atteints d’une occlusion veineuse rétinienne colligés dans le service de médecine interne du CHU Hédi-Chaker de Sfax (Tunisie) durant une période de 16 ans (1996–2011). L’occlusion des veines rétiniennes est retenue devant les données de l’examen au fond d’œil et/ou de l’angiographie rétinienne à la fluorescéine. Résultats.– Il s’agit de 15 hommes (68,3 %) et 7 femmes (31,7 %) dont l’âge moyen était de 50,15 ans ± 16,31 (15–83 ans). L’atteinte était binoculaire dans 3 cas (13,6 %), elle était monoculaire dans 20 cas (86,4 %). Ainsi, le nombre total des yeux atteints était de 26. L’occlusion a intéressé la veine centrale de la rétine dans 24 yeux (92,3 %), elle était localisée au niveau des branches des veines rétiniennes dans 2 yeux (7,7 %). L’angiographie rétinienne était réalisée dans 12 cas. L’occlusion veineuse rétinienne était ischémique dans 5 cas (41,6 %), œdémateuse dans 3 cas (25 %) et mixte dans 4 cas (33,4 %). L’occlusion veineuse rétinienne était associée à une autre atteinte oculaire dans 16 yeux (61,5 %) : hémorragie rétinienne (9 cas, 56,2 %), œdème papillaire (9 cas, 56,2 %), une uvéite (2 cas, 12,5 %). L’étiologie était déterminée dans 17 cas (77,3 %) : une maladie de Behc¸et (3 cas, 13,6 %), un syndrome des antiphospholipides (3 cas, 13,6 %), une résistance de la protéine C activée basse (un cas, 4,5 %), une hématurie paroxystique nocturne (un cas, 4,5 %), une leucémie (un cas, 4,5 %), et une athérosclérose (8 cas, 36,4 %). Conclusion.– Dans un milieu de médecine interne, les occlusions veineuses rétiniennes prédominent chez les hommes. Elles sont souvent monoculaires. L’occlusion de la veine centrale de la rétine est plus fréquente que celle des branches veineuses rétiniennes. La cause la plus fréquente des occlusions veineuses est l’athérosclérose, suivie par la maladie de Behc¸et et le syndrome des antiphospholipides. doi:10.1016/j.revmed.2012.03.183 CA064
Un purpura rhumatoïde compliqué d’une thrombose de la veine centrale de la rétine M. Mahfoudhi , A. Hariz , K. Ben Abdelghani , S. Turki , A. Kheder Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction.– Une thrombose de la veine centrale de la rétine peut compliquer une maladie de Behc¸et, une coagulopathie, un syndrome des anti-phospholipides ou une hyperhomocystéinémie. Patients et méthodes.– Nous rapportons l’observation d’un purpura rhumatoïde compliqué d’une thrombose de la veine centrale de la rétine. Résultats.– Il s’agit d’une patiente âgée de 44 ans, chez qui le diagnostic de purpura rhumatoïde a été retenu devant l’association
d’une néphropathie glomérulaire, de douleurs abdominales, d’un purpura vasculaire et d’un dépôt d’IgA à la biopsie cutanée (IFD). L’évolution a été marquée par la survenue d’une baisse de l’acuité visuelle qui était en rapport avec une thrombose de la veine centrale de la rétine. Le bilan étiologique de cette thrombose était négatif. Le bilan de thrombophilie (protéine C et S, anti-thrombine, résistance à la protéine C activée) était normal ainsi que l’homocystéinémie. Le bilan immunologique était négatif notamment les AAN, les ANCA et les anti-phospholipides. Le traitement a consisté en une corticothérapie, une anticoagulation et des séances de laser, mais l’évolution était défavorable (cécité et insuffisance rénale terminale nécessitant une hémodialyse). Conclusion.– La survenue de thrombose veineuse a été rapportée au cours du purpura rhumatoïde, mais dans ces cas, il existait soit une thrombophilie soit un syndrome des anti-phospholipides en association. Le syndrome néphrotique constaté chez notre patiente a favorisé la survenue de la thrombose de la veine centrale de la rétine. doi:10.1016/j.revmed.2012.03.184 CA065
Thromboses vasculaires rétiniennes au cours du syndrome des anti-phospholipides : à propos de 9 cas H. Hariz a , S. Marzouk a , E. Kamoun a , R. Ben Salah a , Y. Cherif a , F. Frikha a , M. Jallouli a , M. Frigui a , N. Kaddour a , J. Feki b , Z. Bahloul a a Service de médecine interne, CHU Hedi-Chaker, Sfax, Tunisie b Service d’ophtalmologie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie Introduction.– Le syndrome des anti-phospholipides est caractérisé par l’association de manifestations cliniques thromboemboliques et/ou obstétricales à la présence durable d’anticorps antiphospholipides. La thrombose vasculaire rétinienne au cours du SAPL peut mettre en jeu le pronostic visuel de patients souvent jeunes, d’où l’intérêt d’un diagnostic et d’une prise en charge précoces de cette entité pathologique. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective s’étalant de 1996 à 2011. Neuf cas de thromboses vasculaires rétiniennes ont été rapportés. Le diagnostic de SAPL a été retenu selon les critères de Sapporo 1999. Résultats.– Neuf cas de thrombose vasculaire rétinienne ont été observés. Il s’agissait d’une thrombose veineuse dans 6 cas et d’une thrombose artérielle dans 3 cas. Les patients du groupe thromboses veineuses rétiniennes avaient une atteinte unilatérale touchant la veine centrale de la rétine dans tous les cas. Ces atteintes veineuses rétiniennes étaient ischémique (3 cas), œdémateuse (1 cas) et mixte (2 cas). Sous traitement anticoagulant prescrit chez tous les patients, l’évolution était favorable dans un seul cas avec amélioration de l’acuité visuelle. Trois cas de thrombose artérielle ont été observés, révélatrice d’un SAPL primaire (2 cas) et secondaire à une maladie lupique déjà connue (1 cas). L’évolution était favorable sous traitement anticoagulant avec une récupération de l’acuité visuelle de fac¸on bilatérale (1 cas) et partielle unilatérale (1 cas). Aucune amélioration n’a été notée dans le 3e cas. Discussion.– Les études récentes ont montré que les manifestations oculaires au cours de SAPL ne sont pas rares, notées dans 14 à 18 % des cas. Les thromboses vasculaires rétiniennes sont les plus fréquentes, pouvant être unilatérales ou plus sévèrement bilatérales. Le traitement consiste à une anticoagulation au long cours, permettant d’améliorer le pronostic oculaire et vital et de réduire significativement le risque de nouveaux épisodes thrombotiques. Conclusion.– Une occlusion vasculaire de la rétine chez le sujet jeune doit faire rechercher un SAPL. La mise en route précoce d’un traitement anticoagulant améliore le pronostic oculaire et réduit le risque de récidive.