Une nouvelle complication de la radiothérapie pour cancer du sein : la pneumopathie chronique à éosinophiles

Une nouvelle complication de la radiothérapie pour cancer du sein : la pneumopathie chronique à éosinophiles

Maladies respiratoires : l'année 2004 en perspective Une nouvelle complication de la radiothérapie pour cancer du sein : la pneumopathie chronique à ...

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Maladies respiratoires : l'année 2004 en perspective

Une nouvelle complication de la radiothérapie pour cancer du sein : la pneumopathie chronique à éosinophiles Cottin VI Frognier R, Monnot Hl Levy A, DeVuyst P, Cordier JF; Groupe d'Études et de Recherche sur les Maladies (( Orphelines n Pulmonaires. Chronic eosinophilic pneumonia after radiation therapy for breast cancer. Eur Respir J 2004 ; 23 : 9-13. Introduction La radiothérapie thoracique est bien connue pour provoquer des pneumopathies radiques aiguës ou chroniques. Plus récemment, le Groupe dlÉtude et de Recherche sur les MaWes Orphelines (GERMOP) a rapporté quelques cas de pneumopathie organisée (PO) déclenchée par une radiothérapie pour cancer du sein [l].Le GERMOP a permis d'élar. . gir la gamme des complications pulmonaires post-radiques en décrivant une série de cas de pneumopathies chroniques à éosinophiles (PCE) survenant dans les suites d'une radiothérapie pour cancer du sein. Méthodes et résultats Les critères d'inclusion étaient les suivants : 1) délai entre la fin de la radiothérapie et la PCE < 12 mois ; 2) PCE définie par des infiltrats pulmonaires à la radiographie thoracique, une eosinophilie sanguine > 10001mm3 etlou un taux d'éosinophiles > 40 % au LBA et des symptômes depuis plus de 2 semaines ; 3) présence d'infiltrats pulmonaires en dehors du territoire d'irradiation ;4 ) absence d'autre cause de PCE. Cinq cas ont été retenus : 5 femmes ayant un âge moyen de 68 ans (de 49 à 7 7 ans). Toutes avaient une histoire d'asthme etlou d'allergie et 4 d'entre elles avaient une polypose nasale etlou un antécédent de sinusite chronique opérée. Dans 1 cas on notait des éléments incomplets en faveur d'une aspergillose broncho-pulmonaire allergique et dans 2 cas une prise medicamenteuse suspecte mais non formellement incriminable dans les 6 mois précedents (tamoxifkne et montélukast : n = 1, tamoxifkne : n = 1). Toures les patientes avaient bénéficié d'une chirurgie mammaire avant la radiothérapie, La radiothérapie consistait en une irradiation du sein atteint de 50 grays, associée à un boost de 10 grays sur le site tumoral dans 3 cas, à une irradiation de la chaîne mammaire interne dans 2 cas et du creux sus-claviculaire dans un cas. Toutes les patientes avaient des symptômes respiratoires asptcifiques qui apparaissaient en moyenne 3,5 mois apres la fin de la radiothérapie (entre 1 et 10 mois). Les opacités radiographiques étaient strictement unilatérales, du côté du poumon irradié dans 3 cas ; bilatérales dans 2 cas ; et migratrices dans seulement 1 cas. L'éosinophilie sanguine était en moyenne de 36001mm3 (entre 1040 et 18700lmm3) et le taux

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Rev Mal Respir 2005 ;22 : 5S140-5S152

d'éosinophiles dans le LBA de 59 et 70 % dans les deux cas testés. Les IgE sériques totales étaient très élevées dans les 4 cas ayant eu ce dosage. Le diagnostic de pneumopathie à tosinophiles a été confirmé histologiquement par biopsie pulmonaire chirurgicale chez une patiente. La corticothérapie, institute dans tous les cas, a toujours été rapidement eficace. Ce traitement a été maintenu pendant une moyenne de 12.4 semaines et a permis une résolution complète de la PCE bien qu'une rechute ait été observée son arrêt dans 2 cas,

Commentaires II est donc intéressant de constater que la radiothérapie pour cancer du sein peut indifféremment provoquer deux pathologies pulmonaires, la PO et la PCE, qui sont connues pour être proches sur le plan clinique, radiologique et parfois histologique malgré un profil ThIlTh2 qui semble opposé. La radiothérapie induit très fréquemment une alvéolite lymphocytaire chronique bilatérale à CD4 activés, même en l'absence de pneumopathie patente. Les lymphocytes recriités par la radiothérapie pourraient prendre une orientation Th1 ou T h 2 du fait d'une stimulation antigénique particulière etlou d'une susceptibilité individuelle et ainsi être à l'origine soit d'une P O soit d'une PCE.

Référence 1

Cresrani B, Valeyre D, Roden S, Wallaert B, Dalphiii JC, Cordier JF ; The Groupe d'etudes et de Recherche sur les Maladies Orplielines I'ulmoiiaires (GERM"OUP).Bronchiolitis oblireraris organizing pncumonia syndrome ~ r i m e dby radiation rherapy to the breast. Am j Rrspir Crit Cnre Mrd 1998 ; 158 : 1927-35.

La survie des patientes ayant une lymphangioleiomyomatose est meilleure que celle classiquement admise Johnson SR, Whale CI, Hubbard RB, Lewis SA, Tattersfield AE. Survival and disease progression in UK patients with lymphangioleimyomatosis. Thorax 2004 ;59 : 800-3. Introduction Le spectre clinique, radiologique et évolutif de la lymphangi~leiom~omatose (LAM) est trks étendu. La sévérité de la maladie est tres variable avec une progression qui peut être très lente voire strictement asymptomatique comme trés rapide et aboutir à une insuffisance respiratoire terminale mOrtelle. Pour certains, cette progression serait favorisée par les œstrogènes et justifierair un traitement par la