Urticaire chronique et dysthyroïdie : quelle fréquence au cours de l’urticaire chronique ?

Urticaire chronique et dysthyroïdie : quelle fréquence au cours de l’urticaire chronique ?

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 355–391 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts. Les auteurs n’ont pas précisé leurs éve...

267KB Sizes 2 Downloads 287 Views

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 355–391 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.502 P352

Urticaire chronique et dysthyroïdie : quelle fréquence au cours de l’urticaire chronique ?

I. Chaabene ∗ , Pr H. Belhajali , Dr H. Akkari , Dr Y. Soua , Dr M. Mohamed , Dr M. Youssef , Pr J. Zili Service de dermatologie, hôpital Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : chaabene [email protected] (I. Chaabene) Introduction L’urticaire chronique (UC) est caractérisée par des lésions récidivantes ou permanentes évoluant depuis plus de 6 semaines. Sa pathogénie est controversée et son étiologie est souvent inconnue. Il est actuellement admis qu’il peut s’agir d’une pathologie auto-immune pouvant être associée à d’autres maladies auto-immunes notamment la thyroïdite. Nous rapportons ainsi l’expérience de notre service en matière d’ UC associée à une dysthyroïdie. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, faite dans le service de dermatologie de Monastir, sur une période allant de 1999 à 2015. Nous avons colligé 80 patients suivis pour urticaire chronique. Résultats L’UC était associé à une dysthyroïdie dans 6 cas (7,5 % des cas). Il s’agissait de 4 femmes et 2 hommes (sex-ratio = 0,5). L’âge moyen était de 35,8 ans. L’UC était bénin sans angiœdeme dans tous les cas. Il évoluait en moyenne depuis 65,16 mois. Tous les malades avaient une hypothyroïdie. Les anticorps anti-TPO et des anti-TG étaient positifs respectivement chez 3 et 2 patients. Les poussées étaient fréquentes chez 4 patients et le recours aux corticoïdes injectables était rapporté dans 2 cas. Discussion Il n’y a pas de données formelles dans les différentes études en faveur d’un effet pathogène des anticorps antithyroïdiens dans l’urticaire chronique. Il s’agit plutôt d’association de pathologies auto-immunes. La fréquence de cette association justifie la surveillance régulière du bilan thyroïdien chez les patients suivis pour urticaire chronique afin de guetter l’apparition d’une auto-immunité ou de dysfonction thyroïdienne. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.503 P353

Faut-il dépister systématiquement une hypothyroïdie chez les sujets obèses ?

Dr H. Moalla ∗ , Dr M. Ben Cheikh , Dr F. Mahjoub , Dr N. Souissi , Dr I. Messaoui , S. Boumefeteh , Dr R. Ben Othmen , Dr O. Berriche , Dr H. Jamoussi Service A de l’Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Moalla) L’hypothyroïdie a toujours été considérée parmi l’une des étiologies endocriniennes les plus fréquentes de l’obésité. Ceci dit, un dépistage d’une hypothyroïdie serait-il justifié devant une obésité ? Le but de notre étude était d’étudier le profil thyroïdien des obèses à l’unité d’obésité de l’institut national de nutrition. Nous avons mené une étude rétrospective, auprès de 57 obèses (8 hommes et 49 femmes) âgés en moyenne de 40,6 ans ± 14 ans chez lesquels un bilan thyroïdien a été demandé dans le cadre d’une enquête étiologique de leur obésité. L’IMC moyen des sujets étaient de 39 ± 6,9 k/m2 . Treize pour cent (n = 7) étaient hypothyroïdiens connues et traités. Aucun sujet n’étaient connu hyperthyroïdiens. Parmi les sujets non porteurs d’une dysthyroïdie (n = 50), 6 % (n = 3) avaient une hypothyroïdie fruste avec TSH supérieur à 4 ␮mol/L et un taux de FT4 normale. Deux pour cent (n = 1) avaient une hypothyroïdie confirmée par un deuxième dosage. Soixante-quatorze pour cent (n = 40) ne présentaient aucune anomalie du bilan thyroïdien. Aucun sujet n’avait une hyperthyroïdie fruste ou franche. L’étude analytique n’avait pas trouvé de corrélation entre le taux de TSH et de FT4 et l’IMC des patients (p = 0,142, p = 0,262).

357

Bien qu’elle soit multifactorielle, différentes études ont prouvé qu’une grande partie des obèses possèdent des dysfonctionnements métaboliques et endocriniens. L’hypothyroïdie reste une cause secondaire à rechercher face à une obésité avec des signes d’appel en faveur du diagnostic au lieu d’un dépistage systématique qui s’avère non justifié. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.504 P354

Hypothyroïdie du sujet âgé–à propos de 50 cas Dr H. Sayadi a,∗ , Dr O. Zokar b , Dr M. Kechida a , Pr I. Khochtali a a Service d’endocrinologie et de médecine interne, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie b Centre de maternité de Monastir, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Sayadi) Objectif Déterminer les caractéristiques cliniques, étiologiques et biologiques de l’hypothyroïdie chez 50 sujets âgés. Patients et méthodes Étude rétrospective concernant 50 patients âgés de plus de 65 ans suivis pour hypothyroïdie. Résultats Nous avons remarqué une nette prédominance féminine avec un sex-ratio (F/H) de 5,25. L’âge moyen était de 70,43 ans avec 2 extrêmes (65 et 90). L’hypothyroïdie était considérée fruste dans 44 % de cas, périphérique franche dans 50 % et centrale dans 6 % de cas. Seize pour cent des hypothyroïdies étaient avec goitre. La découverte fortuite ou lors d’un bilan systématique était la circonstance de découverte la plus fréquente (46 %) ; les signes évocateurs d’hypothyroïdie n’étaient présents que chez 15 % de cas. Pour le diagnostic étiologique, l’hypothyroïdie postchirurgicale est la plus fréquente (24 %), vient ensuite celle secondaire à l’amiodarone (20 %) et les thyroïdites auto-immunes (14 %) ; l’hypothyroïdie après iode radioactif ou antithyroïdien de synthèse est diagnostiquée dans respectivement 10 % et 6 % de cas et enfin l’étiologie était indéterminée dans 20 % de cas. Le traitement hormonal substitutif à base de L-thyroxine était indiqué chez 92 % de cas, commencé à dose faible augmentée progressivement sous surveillance clinique et électrocardiographique, la dose efficace moyenne était de100 ␮g. L’hypothyroïdie était associée à au moins une autre pathologie chronique dans 100 % de cas. Discussion L’hypothyroïdie chez le sujet âgé est souvent pauci ou asymptomatique, en raison de la similitude de manifestations de vieillissement avec celles de l’hypothyroïdie et de la polypathologie et ce ci pousse à proposer un dépistage systématique surtout en cas de traitement par des médicaments iodés. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.505 P355

Syndrome de Sweet et positivité des ANCA sous traitement par propylthio-uracile et GCSF M. Buzzi ∗ , P. Raymond CHU de Nancy, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Buzzi)

Le propylthio-uracile est connu pour être pourvoyeur de vascularites. Nous rapportons le cas d’un syndrome de Sweet avec positivité des ANCA, survenu sous propylthio-uracile et G-CSF. Mme S., 33 ans, présente une maladie de Basedow diagnostiquée en 2008. En mars 2018, survient une récidive nécessitant un traitement par propylex. Dix jours plus tard, apparaît une agranulocytose pour laquelle le traitement par propylex est interrompu et un traitement par G-CSF initié. Simultanément, apparaissent une fièvre et un syndrome inflammatoire biologique, une positivité des cANCA et une éruption cutanée. La biopsie cutanée retrouve un