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Posters / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 713–759
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Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Leroy)
Objectif de l’étude Le traitement des carcinomes basocellulaires repose sur la chirurgie. Dans le cas des carcinomes basocellulaires du nez, la chirurgie peut être difficile du fait du terrain, de la difficulté de reconstruction ou de l’atteinte orificielle. À Douai, depuis 2011, dans ces situations il est décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire d’une contactothérapie, qui consiste en une irradiation par photons de basse énergie. Nous rapportons ici notre expérience initiale. Matériel et méthode Entre décembre 2011 et juin 2014, 121 patients ont été traités pour 129 carcinomes basocellulaires du nez. Les traitements ont été réalisés sur un appareil de type X-Strahl par photons de basse énergie 50 kV. Nous avons rétrospectivement revu les dossiers et réalisé un entretien téléphonique avec les patients afin de s’assurer de l’absence de récidive, de réaliser une évaluation de la toxicité et du résultat esthétique. L’aspect esthétique était côté par le patient de 0 (résultat médiocre) à 10 (résultat excellent) Résultats La dose délivrée médiane était de 45 Gy (36–56) pour un nombre médian de fractions de 15 (10–17) et une dose médiane par fraction de 3 Gy. L’âge médian des patients lors du traitement était de 82 ans (33–101). Avec un suivi médian de 29 mois (5–49), 16 patients ont été perdus de vue. Sur les 105 autres patients, il a été observait sept récidives locales, soit un taux de contrôle local de 96,8 % (intervalle de confiance à 95 % : 93,1–100) à 2 ans et de 88,9 % (80,7–97,1) à 5 ans. Seuls deux patients décrivaient lors de l’entretien une sécheresse muqueuse. Le score moyen obtenu lors de l’évaluation esthétique était de 9,13. La note minimale était de 6. Conclusion La radiothérapie de contact permet d’obtenir un excellent résultat esthétique dans le traitement des carcinomes basocellulaires du nez tout en assurant un haut niveau de taux de contrôle local. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.110 P110
Utilisation des médecines alternatives et complémentaires en radiothérapie : étude prospective A. Arsène-Henry , L. Dousset , S. Sumodhee , T. Haaser , T. Renaud , V. Vendrely , C. Dupin ∗ CHU Bordeaux, Pessac, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Dupin) Objectif de l’étude Les médecines alternatives et complémentaires sont définies comme toute substance ou technique de médecine non allopathique utilisée pour améliorer la santé et la qualité de vie. L’objectif de cette étude observationnelle prospective était d’évaluer l’utilisation des médecines alternatives et complémentaires en cours de radiothérapie. Matériel et méthode Un questionnaire était remis la dernière semaine de traitement à tous les patients traités pour un cancer du sein, de la prostate ou de la sphère ORL dans notre centre en 2016. Les 16 questions évaluaient le patient, son utilisation des médecines alternatives et complémentaires, ce qu’il en attendait et le besoin d’information sur ces médecines alternatives et complémentaires. Résultats De février à avril 2016, 43 patients ont été inclus. Vingt-deux patients (51 %) ont utilisé une médecine alternative et complémentaire en cours de radiothérapie, davantage des femmes (81 %) que des hommes (33 %) (p = 0,002). L’utilisation des médecines alternatives et complémentaires variait selon les localisations traitées : 12/23 cancers ORL, 7/9 cancers du sein et 3/8 cancers de la prostate. Cependant, ce n’était pas globalement différent
statistiquement (p = 0,07). Les recours à des coupeurs de feu (55 %), à l’homéopathie (36 %) et aux magnétiseurs (23 %) étaient les plus utilisés. La diminution des effets indésirables des traitements anticancéreux (68 % des patients) notamment cutanés et muqueux et le bien-être (36 %) étaient les objectifs principaux de ces médecines alternatives et complémentaires. Les patients attribuaient une note de satisfaction moyenne de 7,95 sur 10 aux médecines alternatives et complémentaires. Lors du traitement, 10 % ont dépensé plus de 100 euros pour les médecines alternatives et complémentaires. Soixante-dix neuf pour cent des patients conseilleraient à leur proche d’avoir recours à une médecine alternative et complémentaire et 92 % souhaiteraient avoir une information à propos de ces médecines alternatives et complémentaires à l’hôpital. Conclusion Dans notre étude, la moitié des patients ont eu recours à une médecine alternative et complémentaire, davantage les femmes que les hommes. Plus de 90 % des patients souhaiteraient être informés sur les médecines alternatives et complémentaires à l’hôpital. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.111 P111
Réalisation effective de la radiothérapie prescrite à visée palliative : étude prospective
A. Clément-Zhao ∗ , M. Luu , J. Bibault , S. Kreps , C. Daveau , H. Jaulmes , B. Dessard-Diana , M. Housset , P. Giraud , C. Durdux Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Clément-Zhao) Objectif de l’étude Évaluer la réalisation effective des radiothérapies palliatives dans une cohorte de patients consécutifs traités dans notre centre. Matériel et méthode Étude prospective monocentrique incluant tous les patients pris en charge par radiothérapie externe à visée palliative, du 1er décembre 2015 au 29 février 2016. L’objectif principal était le respect de l’étalement conformément à la prescription initiale. Les objectifs secondaires étaient le nombre de traitements interrompus (transitoirement ou définitivement) et l’évaluation de son efficacité (totale, partielle, aucune) à un mois de la fin de la radiothérapie. Les paramètres suivants ont également été analysés : indice de performance selon l’Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG), nombre de lignes de traitement, contact avec l’équipe mobile de soins palliatifs, lieu de vie et temps de transport et schéma de prescription de radiothérapie. Résultats Cinquante-neuf patients ont été inclus et 64 traitements analysés (deux traitements chez trois patients, trois chez un). Les principaux sites irradiés étaient le rachis (31 %), le bassin (27 %) et l’encéphale (22 %). Le traitement était à visée antalgique seule (44 %), décompressive seule (22 %), antalgique et décompressive (33 %) et hémostatique (2 %). L’étalement était conforme à la prescription initiale pour 80 % des traitements. Sept traitements (11 %) ont été interrompus définitivement (dont deux avant la 1e séance), tous en raison d’une altération de l’état général. Six traitements ont été interrompus transitoirement (9 %), trois pour raison médicale, trois pour problème logistique. L’efficacité a été évaluée comme totale ou partielle dans 69 % des cas. Conclusion L’étalement a été conforme à la prescription dans une très grande majorité des cas. Les arrêts de traitements pour altération de l’état général ne sont cependant pas rares et justifient d’identifier au mieux les patients susceptibles de tirer bénéfice de la radiothérapie palliative. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.08.112