20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 le cœur pulmonaire chronique, l’hypertension artérielle pulmonaire et l’insuffisance coronarienne. Le but de notre travail est d’évaluer la prévalence de ces complications dans la BPCO et de décrire le profil des patients présentant ces affections. Méthodes Étude rétrospective incluant 78 cas étalée sur trois ans (2012—2015). Résultats Parmi 146 patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO, 64 malades ont des complications cardiovasculaires (44 %) retenues sur la clinique, l’ECG et l’échocardiographie. La moyenne d’âge est de 63 ans. Tous les malades sont de sexe masculin. Le tabagisme est noté chez tous les patients (une moyenne de 25 paquets-année), 47 % sont non sevrés, 25 % sont consommateurs de cannabis, le nombre moyen d’exacerbations est de trois par an. Le début de la maladie est en moyenne de 9 ans, 74 % sont de nos patients sont non observant du traitement. La BPCO est classée stade III dans 74 % et stade IV dans 22 %. L’ECG trouve une ACFA chez 15 cas, soit 23 %, une HVD chez 39 cas, soit 61 %, un bloc de branche droit chez 12 cas, soit 19 %. L’échocœur objective une HTP chez 31 cas, soit 48 %, une hypertrophie du ventricule droit chez 20 cas, soit 31 %, et une insuffisance cardiaque globale chez 17 cas, soit 26 %. Le traitement est basé sur les diurétiques, les antiarythmiques, les digitaliques et les anticoagulants, associé au traitement de l’exacerbation et au traitement de fond de la BPCO. L’évolution est favorable faite d’une régression des nombres des exacerbations et une amélioration de la fonction respiratoire pour 60 % des patients. Conclusion On insiste sur le dépistage des complications cardiovasculaires dans la BPCO, les plus concernés sont les sujets âgés avec un long passé de bronchite chronique, une mauvaise observance thérapeutique et un nombre élevé d’exacerbations. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.407 491
Exacerbation de BPCO secondaire à l’inhalation accidentelle de liquide de cigarette électronique B. Arroyo ∗ , J. Guinde , M. Gouitaa , C. Tummino , D. Charpin , P. Chanez , A. Palot Clinique des bronches, allergie et sommeil, Assistance publique—Hôpitaux de Marseille, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Arroyo) Introduction À l’heure actuelle, les stratégies de sevrage tabagique chez les patients BPCO sont de plus en plus nombreuses, et cela sous diverses modalités. Dans ce panel, les cigarettes électroniques (E-cig) sont considérées comme une alternative dite « sans risque » pour aider ces patients. Cependant, peu de données de la littérature permettent d’appuyer ces propos. L’efficacité et la sécurité de ce mode de sevrage reste à prouver et de plus le lien avec les exacerbations de BPCO secondaire à l’usage et l’inhalation de liquide de cigarette électronique n’a jamais été rapporté. Méthodes Mettre en lumière pour la première fois une exacerbation de BPCO secondaire à l’inhalation accidentelle du liquide d’E-cig au travers d’un cas rapporté. Résultats Un homme de 69 ans, BPCO de stade III au phénotype non exacerbateur en cours de sevrage tabagique, a présenté une détresse respiratoire aiguë immédiatement après l’inhalation accidentelle de liquide d’E-cig secondaire à un dysfonctionnement de sa E-cig. Avant cet épisode accidentel, le patient avait une maladie chronique des voies aériennes bien contrôlée. Nous n’avons pas retrouvé sur les examens paracliniques d’arguments pour une autre étiologie d’exacerbation de BPCO. Conclusion Le développement récent des E-cig ne permet pas d’avoir assez de recul pour observer leur effet sur la santé et encore
A195
plus chez les patients BPCO. Cependant, les effets secondaires décrits peuvent être en rapport, avec, d’une part, le surdosage en nicotine qui se manifeste par les effets systémiques et des toxidrome, d’autre part, avec les excipients de liquide d’E-cig qui eux on plutôt des effets locaux irritatifs et immuno-allergiques pouvant toucher tant le parenchyme pulmonaire que les voies aériennes. L’inhalation accidentelle du liquide d’une E-cig peut donc être responsable d’une exacerbation de BPCO. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.408 492
Ventilation non invasive à domicile chez les patients BPCO I. Bachouch ∗ , R. Fessi , S. Fenniche , F. Chermiti , S. Taktak Pavillon 4, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Bachouch) Introduction L’intérêt de la ventilation non invasive (VNI) au long cours dans la prise en charge des patients (pts) BPCO sévère à l’état stable reste controversé. Méthodes Afin d’identifier le profil des pts BPCO nécessitant une VNI à domicile et son impact sur l’évolution de la maladie, nous avons mené une étude rétrospective des dossiers de pts suivi entre 2013 et 2014 pour BPCO. L’indication de la VNI à domicile était posée devant une hypercapnie (PaCO2 > 55 mmHg) persistante à l’état stable. Résultats Nous avons inclus 102 pts BPCO, tous tabagiques avec un âge moyen de 66 ans. La BPCO était classée : GOLD A (6 %), B (7 %), C (17 %) et D (70 %). Dans la moitié des cas, les pts avaient des comorbidités : diabète (13 %) et pathologie cardiovasculaire (37 %). Dans 42 % des cas, les pts étaient sous oxygénothérapie à domicile. La VNI à domicile était indiquée chez 20 pts (19,6 %) avec une bonne observance dans 80 % des cas. Le traitement de fond était basé sur les corticostéroïdes inhalés (96 %) en association avec les bronchodilatateurs inhalés de longue durée d’action (61 %) et la théophylline (69 %). Parmi les pts sous VNI à domicile, 70 % font au moins une exacerbation de BPCO par an avec recours à l’admission en réanimation dans la moitié des cas. La mise sous VNI à domicile était bénéfique pour tous les pts avec amélioration de la dyspnée d’effort, de la qualité de vie et correction de la PaCO2 (< 45 mmHg dans 70 % des cas et < 50 mmHg dans 30 %). Néanmoins, plusieurs contraintes, telles que l’âge avancé et la présence de comorbidités rendent son utilisation difficile. Conclusion Nos résultats confirment le bénéfice de la VNI à domicile en termes de contrôle de l’hypercapnie diurne. D’autres études prospectives sont nécessaires pour mieux déterminer l’impact de la VNI à domicile sur la survie et pour mieux définir la population de pts chez lesquels se pose cette indication. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.409 493
Pneumopathie infectieuse chez les BPCO sous corticostéroïdes inhalés au long cours I. Bachouch ∗ , R. Fessi , F. Chermiti , S. Taktak , S. Fenniche Pavillon 4, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Bachouch) Introduction L’utilisation des corticostéroïdes inhalés (CSI) peut être associée à une augmentation du risque de pneumopathie infectieuse chez les patients (pts) BPCO.