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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016
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Infections pulmonaires à mycobactéries non tuberculeuses en France : étude de cohorte de 499 cas entre 2009 et 2012
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C. Andrejak 1,∗ , O. Peuchant 2 , C. Segonds 3 , D. Terru 4 , F. Schramm 5 , N. Veziris 6 , P. Le Palud 7 , J. Duez 8 , F. Hamdad 9 , P. Bemer 10 , Réseau Mycommed11 1 Service de pneumologie et réanimation respiratoire, Amiens, France 2 Laboratoire de bactériologie, Bordeaux, France 3 Laboratoire de bactériologie, Toulouse, France 4 Laboratoire de bactériologie, Montpellier, France 5 Laboratoire de bactériologie, Strasbourg, France 6 Centre national de référence des mycobactéries, Paris, France 7 Service de pneumologie, Caen, France 8 Laboratoire de bactériologie, Dijon, France 9 Laboratoire de bactériologie, Amiens, France 10 Laboratoire de bactériologie, Nantes, France 11 France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Andrejak) Introduction Les dernières données publiées sur l’épidémiologie des infections à mycobactéries non tuberculeuses (MNT) en France datent de 2003. Méthodes Nous avons décidé de conduire via le réseau MycoMed (réseau de mycobactériologistes franc ¸ais) une étude de cohorte entre janvier 2009 et décembre 2012 incluant tous les patients ayant une infection à MNT dans les centres participants. L’objectif principal était d’évaluer la survie et les facteurs pronostiques de ces infections en France. Les données cliniques, microbiologiques et la survie ont été recueillies. Résultats Au total, 499 patients ont été inclus dans cette cohorte (56,9 % hommes, âge médian 63 ans). Parmi eux, 74 % avaient une maladie respiratoire chronique associée, et 17 % avaient une immunodépression systémique. Sur le plan radiologique, 17 % avaient une lésion cavitaire, 35 % une lésion nodulaire et 16 % un infiltrat. Les autres avaient une association de différents types de lésions. Les espèces principalement retrouvées étaient MAC (57,6 %, dont 52 % de M. avium et 45 % M. intracellulare), M. xenopi (18,6 %), M. kansasi (6,2 %) et M. abscessus (4,2 %). Dans 37 % des cas, le direct et les cultures étaient positifs. En termes de cultures, dans 63 % des cas, 2 prélèvements ou plus étaient positifs. Dans les autres cas, l’unique prélèvement était un lavage brocnho-alvéolaire ou une biopsie pulmonaire. La survie globale était de 52 mois en moyenne. Les principaux facteurs pronostiques étaient le traitement (HR = 0,44, p = 0,01), l’espèce (M. xenopi (HR = 2,25 ; p = 0,01), MAC HR = 0,54 ; p = 0,04) et la forme radiologique (nodule HR = 0,43, p = 0,02). En analyse multivariée, le seul facteur indépendant associé à un pronostic sombre était l’infection à M. xenopi. Conclusion Les 2 principales MNT responsables d’infection en France entre 2009 et 2012 étaient MAC et M. xenopi. L’infection à M. xenopi était associée à un mauvais pronostic contrairement à la forme nodulaire de l’infection à MAC. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.014 6
Aspergillose pulmonaire invasive putative chez les patients BPCO en réanimation : étude cas-témoins A. Cottereau 1,∗ , C. Delsuc 2 , S. Nseir 3 , F. Ader 4 , Reapi Study Group5 1 Service de pneumologie, Lille, France
Service d’anesthésie-réanimation, CHU de Lyon, Lyon, France Service de réanimation médicale, CHU de Lille, Lille, France 4 Service des maladies infectieuses, CHU de Lyon, Lyon, France 5 France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Cottereau) Introduction Les sujets atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont à risque d’aspergillose pulmonaire invasive (API). Un algorithme basé sur des critères clinicoradiologiques a été établi pour discriminer la colonisation bronchique à Aspergillus spp. de l’API putative (APIP). L’objectif est d’étudier l’APIP des sujets BPCO admis en réanimation. Méthodes Étude rétrospective bicentrique cas-témoins incluant 50 patients BPCO admis en réanimation présentant les critères d’APIP, dans 2 CHU (Lille et Lyon) entre 2006 et 2013. Ces cas ont été appariés avec des témoins 1:2 selon l’IGSII, l’âge et la durée de séjour. L’objectif primaire de l’analyse était la mortalité à court (28 jours) et long terme (1 an), les objectifs secondaires étaient :— les facteurs de risque d’APIP ;— les profils de colonisation/infections bactériennes respiratoires ;— l’étude des traitements antifongiques. Résultats Cinquante cas et 100 témoins ont été inclus. La mortalité en réanimation, à j28 et à 1 an était significativement plus élevée chez les cas que chez les témoins (p < 0,001) et apparaissait comme un facteur indépendant de mortalité en réanimation (OR 7,44, IC à 95 % [2,93—18,93], p < 0,001) supérieur à d’autres manœuvres réanimatoires (amines vasopressives, épuration extrarénale, durée de ventilation mécanique). La corticothérapie et l’antibiothérapie préalable à l’admission en réanimation étaient des facteurs de risque d’APIP (p < 0,003 et p < 0,001 respectivement). Il n’y avait pas de différence significative pour les données bactériologiques respiratoires. 64 % des cas ont rec ¸u un traitement antifongique, principalement du voriconazole (59 %), sans impact du traitement antifongique sur la probabilité de survie. Conclusion L’APIP est un facteur de mortalité fort et indépendant chez les sujets BPCO en réanimation, à court et à long terme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.015
CO02 — Endoscopie, plèvre 7
Risque hémorragique des gestes pleuraux sous antiagrégants plaquettaires : étude multicentrique et prospective L. Dangers 1,∗ , G. Mangiapan 2 , M. Alves 3 , N. Bigé 4 , J. Messika 5 , E. Morawiec 6 , M. Neuville 7 , C. Cracco 8 , G. Beduneau 9 , N. Terzi 10 , I. Huet 11 , X. Dhalluin 12 , N. Bautin 13 , J. Quiot 14 , C. Appere De Vecchi 15 , T. Similowski 1 , C. Chenivesse 1 1 AP—HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière—Charles-Foix, service de pneumologie et réanimation médicale, 75013 Paris, France 2 Centre hospitalier intercommunal de Créteil, service de pneumologie et pathologies professionnelles, 94000 Créteil, France 3 Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-germain-en-laye, service de réanimation, 78300 Poissy, France 4 AP—HP, hôpital Saint-Antoine, service de réanimation médicale, 75012 Paris, France