Aspergillose pulmonaire invasive compliquant les leucémies aiguës myéloblastiques

Aspergillose pulmonaire invasive compliquant les leucémies aiguës myéloblastiques

Affiches scientifiques A121 S. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn,...

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Affiches scientifiques

A121

S. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn, Casablanca, Maroc

PAC nécessitent un diagnostic et une prise en charge rapide et adéquate basée le plus souvent sur une antibiothérapie probabiliste.

L’aspergillome pulmonaire est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine souvent tuberculeuse. Le but de notre étude est de rapporter le profil clinique, diagnostique et thérapeutique des aspergillomes pulmonaires dans notre service. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 71 cas colligés au service des maladies respiratoires de 2003 à 2011. La moyenne d’âge est de 49 ans, avec une prédominance masculine (57,8 %). L’antécédent de tuberculose pulmonaire est retrouvé dans 97 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire est de 11 ans. L’hémoptysie domine le tableau clinique (91 %). Elle est minime dans 57 %, de moyenne abondance dans 38 % et de grande abondance dans 1,7 %. La dyspnée est retrouvée dans 70 %. L’image en grelot est retrouvée dans 28 %, un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 28 %, des images cavitaires dans 29,5 % et des opacités rondes dans 17 %. La TDM thoracique est faite chez 59 patients montre une truffe aspergillaire dans 27 cas. La bronchoscopie montre un saignement endobronchique dans 25 % et une truffe aspergillaire dans 5,6 %. La culture sur milieu de Sabauraud du liquide d’aspiration bronchique isole l’Aspergillus fumigatus dans 10 %. La sérologie aspergillaire est positive dans 52 cas. Quarante-six patients (65 %) sont opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole est préconisé dans 14 cas. L’aspergillome pulmonaire est la forme la plus fréquente des aspergilloses thoraciques dans notre pays vu l’endémicité de la tuberculose. Le traitement radical reste la chirurgie. Nous insistons sur l’intérêt de la prévention et la prise en charge précoce et adéquate de la tuberculose pulmonaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.400

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.399 374

Diagnostic et traitement des pneumopathies aiguës communautaires S. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) sont un motif très fréquent de consultation en pneumologie. Elles nécessitent une hospitalisation dans 20 % des cas. Nous rapportons une étude rétrospective de 74 cas de PAC sur une période de cinq ans. Il s’agit de 25 femmes et 49 hommes. La moyenne d’âge est de 53 ans. Les antécédents retrouvent le tabagisme dans 30 cas, un diabète dans sept cas, une tuberculose pulmonaire traitée, un néo du sein dans deux cas chacun et une BPCO dans sept cas. Le tableau est brutal dans 24 cas et progressif dans 50 cas. Les signes cliniques comportent la toux avec des expectorations purulentes dans tous les cas, la douleur thoracique dans 59 cas et la fièvre dans 65 cas chacune. L’examen clinique retrouve un syndrome de condensation dans 25 cas, une pleurésie dans 23 cas et un herpès labial dans six cas. Le téléthorax objective une opacité de type alvéolaire dans 62 cas. Une hyperleucocytose est retrouvée dans 42 cas. L’examen cytobactériologique des expectorations réalisées chez 48 patients isole un germe dans 11 cas dont six cocci gram positif et deux Haemophilus influenzae, un pneumocoque, un Listeria pneumophila. La bronchoscopie et la TDM thoracique sont en faveur d’un carcinome bronchogénique dans quatre cas. La sérologie HIV est positive dans 1 cas, la glycémie à jeun est élevée dans huit cas. Le traitement est basé sur une antibiothérapie probabiliste dans tous les cas, dont l’association amoxicilline—acide clavulanique dans 42 cas, la bi-antibiothérapie est indiquée dans 26 cas. L’évolution est bonne dans 59 cas et imprécise dans 12 cas. Nous déplorons trois décès. Les

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Aspects radiocliniques de l’hydatidose multifocale H. Jabri , H. Afif , W. Elkhattabi , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20-Août-1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’hydatidose est une parasitose cosmopolite endémique au Maroc, elle est due à la contamination de l’homme par la forme larvaire de l’Echinococcus granulosus. L’hydatidose peut toucher plusieurs organes, le poumon est la localisation préférentielle après le foie. Nous rapportons 30 cas de kyste hydatique multifocal parmi une série de 82 cas de kyste hydatique colligés au service sur une période de cinq ans (2007—2011). Il s’agit de 17 hommes et 13 femmes. Un contage hydatique a été retrouvé dans 12 cas. Un antécédent de kyste hydatique du foie opéré dans quatre cas. L’hydatidoptysie est rapportée dans quatre cas. Le téléthorax a montré une opacité ronde dans 22 cas, une image hydroaérique avec aspect de membrane flottante dans huit cas et une atteinte pleurale dans dix cas. La tomodensitométrie a objectivé en plus de la localisation pulmonaire, une atteinte pleurale dans 13 cas, médiastinale dans un cas, inter hépato rénal dans un cas et cardiaque dans un cas. L’échographie abdominale a objectivé la localisation hépatique dans 14 cas. La sérologie hydatique est positive dans 18 cas (60 %). Le traitement chirurgical a été indiqué dans 24 cas portant d’abord sur l’atteinte pulmonaire et ensuite des autres organes. Le Maroc reste un pays d’endémie hydatique. L’hydatidose est une affection bénigne qui peut devenir grave par ses localisations multiples. Le traitement chirurgical est le seul traitement curatif qui doit être discuté dans tous les cas. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.401 376

Aspergillose pulmonaire invasive compliquant les leucémies aiguës myéloblastiques W. El Khattabi , A. Aichane , N. Souki , H. Afif , Z. Bouayad Hôpital 20-Août-1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’aspergillose pulmonaire invasive (API) est une complication fréquente survenant le plus souvent chez les patients atteints de leucémie aiguë myéloblastique ou lymphoblastique. Son incidence peut être estimée entre 5 et 24 % des patients atteints de leucémie aiguë. Nous rapportons deux cas d’aspergillose invasive compliquant une leucémie aiguë myéloïde sous chimiothérapie. La première patiente âgée de 58 ans a été hospitalisée pour toux sèche. La TDM thoracique avait objectivé des nodules diffus et bilatéraux. La sérologie aspergillaire était négative alors que l’antigénémie aspergillaire était positive. La patiente a été mise sous voriconazole avec régression des images nodulaires. Le deuxième patient âgé de 58 ans, a été hospitalisé pour des douleurs thoraciques diffuses avec des yeux rouges douloureux. La TDM thoracique avait objectivé de multiples nodules pulmonaires diffus et bilatéraux. La sérologie et l’antigénémie aspergillaire étaient négatives. La bronchoscopie était normale avec présence de nombreux filaments dans le lavage bronchoalvéolaire. L’examen ophtalmologique avait conclu à une kératite filamenteuse bilatérale d’origine fongique. L’évolution sous voriconazole par voie orale associée à l’amphotéricine en collyre était favorable avec régression des nodules. À travers cette étude, nous insistons sur l’importance de la prévention de l’aspergillose invasive en milieu hospitalier qui repose sur des règles strictes d’hygiène et d’isolement des patients les plus à risque. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.402