RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 6 cm sur 5 cm et analysées histologiquement en coupes frontales et horizontales. RÉSULTATS. Macroscopiquement, la chape existe et se présente sous forme d’un épaississement aponévrotique en continu à la face supérieure du plan musculaire deltoïde-trapèze. Le renforcement est majoré à la partie postérieure côté deltoïde et à la partie antérieure côté trapèze. De plus, il existe dans la partie centrale de cette chape un réseau de fibres perpendiculaires aux fibres du deltoïde et du trapèze. Microscopiquement, on discerne un plan articulaire, un plan aponévrotique et un plan ligamentaire riche en cellules fibroblastiques (collagène de Type 1). CONCLUSION. La chape existe sous forme d’entité ligamentaire. Elle est perforée en cas de luxation A-C type 5 de Rockwood ou Type 3 de Tossy. Elle se doit alors d’être réparée (de Palma , Nové Josserand.) * Sophie Abrassart, HUG, 24, rue Micheli-Ducrest, 1211 Genève.
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La technique TGF et le traitement des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus José COSTA MARTINS *, Estrela DOMINGOS, Cruz MIGUEL
INTRODUCTION. La fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus est une pathologie fréquente à partir de la sixième décennie et représente près de 5 % de toutes les fractures. Jusqu’à présent le traitement orthopédique et la majorité des techniques chirurgicales conventionnelles, comprenant les prothèses partielles, ne fournissent pas pour les fractures avec indication chirurgicale, des résultats très satisfaisants. MatÉriel et MÉTHODE. Le système TGF (Fixateur avec Guides en Tension) est une technique mini invasive, qui a l’avantage de permettre la mobilisation immédiate de l’articulation glénohumérale. Ce nouveau concept utilise des guides centromédullaires en tension et nous permet une technique chirurgicale peu agressive, un traitement efficace et économe des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus. Nous employons la classification de Neer et avons opéré 55 patients, 40 d’entre eux ont été revu pendant une année : 8 fractures avec deux fragments, 22 fractures en trois fragments et 10 fractures en quatre fragments. Basé sur le principe des trois appuis pour la réduction des fractures, les guides en tension sont introduits percutanés dans la tête et le canal médullaire, les clous de Schanz sont appliqués ultérieurement. Tout le système est raccordé à une barre en double « L » et bloqué par des cubes d’union. DISCUSSION. La complexité de ces fractures traitées par méthode orthopédique ou par embrochage aboutit à un succès relatif et peu efficace. Les techniques sanglantes sont très agressives, en particulier les arthroplasties, et présentent des inconvénients que le système TGF réduit. La méthode TGF est plus physiologique, moins invasive, comporte un plus faible risque chirurgical et s’associe à de meilleurs résultats. Des 40 patients
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revus, les résultats aux 12 mois sont : très bon – (amplitudes articulaires 100 % et sans omalgie) 8 (20 % - S. Constant > 95), bon – (amplitudes articulaires 80 % - 100 % et douleur de conflit) 25 (62,5 % - S. Constant > 80), moyen – (amplitudes articulaires 50 % - 80 % et douleur en charge) 6 (15 % - S. Constant > 60) et mauvais – (amplitudes articulaires < 50 % et douleur permanente) 1 (2,5 % - S. Constant < 60). CONCLUSION. Malgré la courte période d’utilisation (2 ans) et suivi résultant, le système TGF a su démontrer par sa facilité d’exécution, reproductibilité et efficacité être une bonne méthode pour le traitement des fractures avec indication chirurgicale de l’extrémité supérieure de l’humérus. * José Costa Martins, Hospital Infante D. Pedro, EPE, avenue Artur Ravara, 3810-096 Aveiro.
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Suivi radiographique de l’arthroplastie inversée de Grammont en traumatologie fraîche de l’épaule chez la personne âgée avec un recul de 1 à 13 ans Jean-François CAZENEUVE *, Yasser HASSAN, Farid KERMAD, Alain BRUNEL
INTRODUCTION. Les ostéosynthèses et la prothèse céphalique donnent des résultats radiographiques connus dans la prise en charge des fractures complexes de l’humérus proximal chez la personne âgée. Le but de ce travail est d’exposer l’histoire naturelle radiographique de l’implant inversé dans ces indications. MATÉRIEL ET MÉTHODES. De 1993 à 2006, trente-neuf Delta III étaient réalisées en traumatologie fraîche pour trente fractures et neuf fracture-luxations, chez trois hommes et trentesix femmes, d’âge moyen 75 ans. Les sphères étaient de taille 42 dans six cas. Toutes les tiges sauf une étaient cimentées. L’épiphyse humérale était coiffée quatre fois d’un rehausseur. Des clichés de face en rotation neutre et de profil selon Lamy étaient réalisés tous les trimestres pendant la première année puis tous les ans. RÉSULTATS. Neuf décès et deux déménagements laissaient vingt-huit dossiers exploitables avec un recul moyen de 71 mois. Au niveau de la glène, deux liserés complets de deux millimètres apparaissaient à quatre et huit ans chez deux hommes porteurs de sphères de taille 42. Le plus ancien se complétait d’une encoche du pilier à onze ans et d’un descellement de méta-glène à douze ans à l’origine de notre unique reprise pour échec mécanique. Seize encoches du pilier survenaient en moyenne, à deux ans pour les sept cas de type 1, à 4,3 ans pour les cinq cas de type 2, à cinq ans pour les trois cas de type 3, et à six ans pour le cas de type 4. Quatorze ostéophytes polaires inférieurs, non évolutifs, étaient constatés en moyenne à 2,5 ans. Au niveau huméral proximal, apparaissaient deux liserés os-ciment médiaux à cinq ans et six lyses, quatre médiales à cinq, six, sept, dix ans pour deux latérales à quatre et dix ans. Aucun descellement huméral n’était noté.