Arthroplastie totale de hanche primaire dans les fractures de l’acétabulum – résultats fonctionnels et complications

Arthroplastie totale de hanche primaire dans les fractures de l’acétabulum – résultats fonctionnels et complications

90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (...

56KB Sizes 3 Downloads 189 Views

90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258 S247

sur les structures articulaires intervertébrales. Lorsque la survie de ces patients n’est plus engagée, l’enjeu de ses fractures devient la qualité de vie. La réduction anatomique dans la phase initiale et la fixation stable jusqu’à consolidation sont les objectifs qui permettront de diminuer les séquelles fonctionnelles invalidantes à long terme. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.259 342

Identification d’une fracture atypique de l’acétabulum comportant un fragment de toit indépendant – incidence et description

Guillaume Riouallon ∗ , Thomas Aubert , Véronique Marteau , Pomme Jouffroy 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Riouallon) Introduction Le traitement des fractures de l’acétabulum est complexe et nécessite un diagnostic précis afin d’anticiper les difficultés chirurgicales. Letournel a décrit une forme atypique de fracture des deux colonnes responsable d’énormes difficultés chirurgicales O. Sa particularité est une comminution sagittale intéressant le toit. Dans notre expérience, ce type de fractures est probablement sous-diagnostiqué. L’objectif de cette étude est de donner le taux d’incidence une description précise de cette fracture afin d’améliorer la stratégie chirurgicale. Méthode Trois chirurgiens orthopédistes et un radiologue, expérimentés en traumatologie pelvienne, ont revu de manière indépendante une série continue de fractures acétabulaires prises en charge dans un même centre entre 2003 et 2007. Le diagnostic a été établi sur les coupes scanner dans les trois plans de l’espace et sur les reconstructions tridimensionnelles. En cas de discordance, Le scanner a été relu et discuté par les quatre examinateurs. Toutes les fractures ont été classées selon la classification de Letournel et le diagnostic de fracture atypique a été retenu pour les fractures ne faisant pas l’objet d’un consensus. Pour chaque fracture intéressée par cette étude, une description précise des images scannographiques a été réalisée sur les coupes en deux dimensions et sur les reconstructions tridimensionnelles. Résultats Deux cent deux fractures de l’acétabulum ont été revues. Le diagnostic était certain dans 178 cas (88 %) et une relecture a été nécessaire pour 24 cas (11,8 %). Le taux de fractures atypiques était de 0,3 %. Un total de 34 fractures des deux colonnes a été retrouvé. Douze fractures comportant ce fragment spécifique du toit ont été retrouvées et une d’entre elles a été classée comme telle après relecture. Cette fracture atypique représente donc 5,9 % des fractures acétabulaires et 35 % de fractures deux colonnes dans cette série. La description de cette fracture a mis en évidence une caractéristique constante – le fragment de toit est systématiquement séparé par un trait sagittal apparaissant sur le versant externe de l’aile iliaque. Deux types ont été identifiés – le type 1 est une fracture typique des deux colonnes avec un fragment de toit indépendant postéro-supérieur (58 %). Dans le type 2, il s’agit d’un trait horizontal supratectal (42 %), la fracture de la colonne antérieure naissant systématiquement sous l’épine iliaque antéro-supérieure. Conclusion Cette fracture avec séparation du toit est fréquente puisqu’elle représente plus d’un tiers des fractures deux colonnes O. Son diagnostic est clair et n’a prêté à discussion que dans un cas (8 %). Sa description a permis de d’isoler deux types extrêmement constants qui sont importants à connaître pour planifier la stratégie chirurgicale.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.260 343

Arthroplastie totale de hanche primaire dans les fractures de l’acétabulum – résultats fonctionnels et complications

Pierre Martz ∗ , Benoit Coulin , Robin Peter Hôpitaux universitaires de Genève, 1205 Genève, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Martz) Introduction L’évolution de l’épidémiologie des fractures de l’acétabulum s’accompagne d’une progression des indications de prothèses totales de hanche (PTH) de première intention. Quoique grevée d’un taux de complications important cette procédure est une alternative thérapeutique pour les patients âgés ou présentant des lésions non synthésables. Nous avons évalué les indications, les résultats fonctionnels et les complications de patients traités par PTH primaire pour des fractures de l’acétabulum. Matériel d’étude clinique Les patients traités pour une fracture de l’acétabulum par une PTH primaire associée ou non à une ostéosynthèse de 2000 à 2014, avec un recul minimum de 1 an furent inclus à cette étude rétrospective monocentrique continue. Méthodes Nous avons collectés les données démographiques, épidémiologiques (type de fracture et de traumatisme, lésions associées), opératoires et postopératoires (scores cliniques, critères radiologiques et complications). Résultats Vingt patients de 64,2 ans (45–81) furent inclus. Nous retrouvions 50 % de fractures intéressant le mur postérieur + les autres étaient transverses (20 %), 2 colonnes (10 %), colonne antérieure + hémitransverse postérieure (10 %), T-Type (10 %). Cinquante-cinq pour cent résultaient d’un traumatisme à haute énergie et 45 % à faible cinétique. Cinq patients présentaient une fracture du col ou de la tête fémorale associés (25 %). Tous les patients étaient opéré par voie postérieure, nous retrouvions 1 PTH seule (5 %), 4 PTH avec anneau (20 %) et 15 PTH + ostéosynthèse par plaque (75 %). Trente-cinq pour cent des cupules étaient à double mobilité, 75 % des implants fémoraux étaient cimentés. Nous comptions 2 luxations et un hématome précoces et tardivement – 2 infections, 4 ossifications hétérotopiques, 3 luxations récidivantes et 2 fractures péri-prothétiques. Quarante pour cent de patients présentait au moins une complication avec 25 % de révision. La mortalité était de 30 % à 4,5 ans (2–7) postopératoire. Le score de Harris était de 82 (28–100) à 4,2 ans (1–13). Discussion Lorsque les fractures de l’acétabulum sont comminutives avec une faible qualité osseuse les échecs d’ostéosynthèse sont fréquents et les conversions secondaires en PTH présentent des résultats contrastés. Les résultats cliniques des PTH primaires sont satisfaisants lorsque la technique chirurgicale est adaptée afin d’assurer stabilité et longévité, l’utilisation de double mobilité et d’implants cimentés semblent favorables. Conclusion Ainsi la PTH primaire associée à l’ostéosynthèse est donc un traitement en un temps fiable et nécessaire dans la stratégie thérapeutique des fractures de l’acétabulum du patient âgé et ostéoporotique, en respectant ses spécificités techniques et des indications strictes. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.261