AFVAC Le congrès, 13—15 novembre 2014, Paris, La Défense
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significativement corrélée à la présence d’un épanchement pleural et à la réalisation d’une thoracocentèse. Vingt-huit pour cent des patients ont fait l’objet d’une thoracotomie exploratrice et 17,2 % d’une exploration chirurgicale de la plaie. Une discontinuité de la paroi thoracique était la lésion la plus fréquente (46,4 %). Une thoracotomie exploratrice est associée à une augmentation de la durée d’hospitalisation mais pas à un risque de mortalité plus élevé. La mortalité dans cette étude est de 16,1 %. Aucun facteur n’a pu être mis en corrélation avec un risque de mortalité accru. Sept chiens ont développé des complications postopératoires mineures. Parmi les patients dont le suivi long terme est disponible (56 %), aucun animal restitué n’est décédé des suites d’une complication de la morsure. Discussion Seuls 13 % des patients ont été présentés en dyspnée alors que 20 % des chiens avec une courbe respiratoire normale présentaient au moins une lésion radiographique. La présentation clinique n’est donc pas représentative du bilan lésionnel, ce qui confirme les observations de Scheepens [4]. Dans notre étude, 20 % des patients présentaient un volet costal, dont plus de la moitié ont subi une thoracotomie exploratrice, ce qui contraste avec les 78 % de volet costal dans l’étude de Scheepens. Une thoracotomie a été menée chez 28 % des patients : le volet costal et une lésion perforante sont des critères décisionnels. La thoracotomie n’est pas corrélée avec un taux de complication ou de mortalité plus élevé. Malgré une démarche d’exploration chirurgicale systématique des plaies de morsure, seule la moitié des patients a subi une intervention, ce qui oblige à conserver une vision critique de la prise en charge initiale. La mortalité dans l’étude est de 16 %, ce qui est similaire à l’étude de Scheepens [4]. Aucun des chiens rendu à ses propriétaires n’est décédé de la suite de la morsure : une fois le chien sorti de l’hôpital, le pronostic est donc excellent. Conclusion Les plaies profondes et perforantes doivent faire l’objet à minima d’une exploration chirurgicale systématique, et d’une thoracotomie exploratrice si une brèche de la paroi thoracique est observée. La thoracotomie n’est pas associée à un taux de mortalité plus élevé et doit donc intervenir tôt dans la prise en charge de ces cas. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Holt DE. Bite wounds in dogs and cats. Vet Clin 2000. [2] Kolata RJ. Pattern of trauma in urban dogs and cats: a study of 1000 cases. JAVMA 1974. [3] Risselada M. Penetrating injuries in dogs and cats: a study of 16 cases. VCOT 2008. [4] Scheepens ETF. Thoracic bite trauma in dogs: a comparison of clinical and radiological parameters with surgical results. JSAP 2006.
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Étude rétrospective de 65 cas de morsures thoraciques Q. Cabon ∗ , C. Deroy , D. Fau , E. Viguier , T. Cachon , I. Goy-Thollot , C. Carozzo VetAgro Sup, 1, avenue Bourgelat, 69280 Marcy-l’Étoile, France ∗ Auteur correspondant. Les plaies de morsures sont une cause fréquente de traumatisme chez les carnivores. L’apparence du traumatisme superficiel reflète peu souvent la sévérité des lésions tissulaires dans les plans profonds [1—3]. La paroi thoracique est fréquemment affectée par les morsures (22 à 35 %) : ces traumatismes peuvent engendrer des conséquences sérieuses et potentiellement mortelles. Une prise en charge rapide et exhaustive doit donc être réalisée. Cependant, elle est peu codifiée voire reste controversée [3,4], et la littérature est peu fournie sur ces traumatismes. L’objectif de cette étude rétrospective est de décrire la prise en charge médicale et chirurgicale dans 65 cas de morsures de la paroi thoracique, et d’avancer des recommandations pour une démarche thérapeutique adaptée. Matériel et méthodes Une étude rétrospective (2000—2013) des cas de morsures de la paroi thoracique a été menée. De nombreux éléments cliniques ont été étudiés : informations du patient, animal mordeur, courbe respiratoire, sévérité de la lésion, lésions radiographiques, intervention chirurgicale (exploration de plaie ou thoracotomie), durée d’hospitalisation, complication, survie et suivi téléphonique à long terme. La sévérité des lésions a été appréciée par leur profondeur : superficielle, profonde ou perforante. La prise en charge des plaies a été classifiée en traitement non chirurgical, exploration de la plaie ou thoracotomie exploratrice. Les radiographies ont été analysées (pneumothorax, épanchement pleural, contusions pulmonaires fractures de côtes). Les données ont été analysées l’aide de tests de Fisher et de MannWhitney. Résultats Soixante-cinq cas de morsures thoraciques ont été relevés, chez 62 patients (54 chiens et 8 chats). Parmi les chiens affectés, les Caniches, Chihuahuas et Yorkshires sont les plus représentés, pour un poids moyen de 9,8 kg. Huit patients ont été présentés en dyspnée (13 %) et 30 avec une courbe respiratoire normale. Parmi eux, 20 % présentaient au moins une lésion radiographique. La dyspnée n’est pas corrélée à la mortalité ou à la réalisation d’une intervention chirurgicale. Treize chiens ont été présentés avec un volet costal et 53,8 % de ces patients ont subi une thoracotomie exploratrice. La présence d’un volet costal est corrélée avec un nombre important de lésions radiographiques (à minima 4) et à la présence d’un pneumothorax. La majorité des patients présentaient un traumatisme superficiel ou profond, tandis que seuls 8 patients présentaient une plaie perforante, ces derniers ayant fait l’objet d’une thoracotomie exploratrice. Soixante-huit pour cent des chiens et 100 % des chats présentaient au moins une lésion radiographique (52 % de contusions pulmonaires, 46 % de fractures de côtes, 34 % de pneumothorax, 16 % d’épanchement pleural). La présence de fractures de côtes est
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Calculs urétéraux chez le chat : étude rétrospective de 71 cas (2005—2013) C. Maurey ∗ , G. Benchekroun , A. Baril , C. Chery , M. Manassero École nationale vétérinaire d’Alfort - ENVA CHUVA, 7, avenue du Général-de-Gaulle, 94700 Maisons-Alfort, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Les calculs urétéraux sont, devant les sténoses, les calculs hématiques et les néoplasies, la cause la plus fréquente d’obstruction urétérale chez le chat et leur incidence est en augmentation constante et régulière depuis une quinzaine d’années. Cette entité reste un défi diagnostique et thérapeutique pour le clinicien. Si de récentes publications apportent des éléments de réponse sur la prise en charge thérapeutique en
76 particulier chirurgicale, ils persistent de nombreuses inconnues sur l’épidémiologie, tout particulièrement en France, et sur le diagnostic et la validité des traitements médicaux entrepris [1—4]. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective par analyse des cas présentés dans notre hôpital. Les données épidémiologiques, cliniques et paracliniques ont été enregistrées. Les traitements médicaux et leur efficacité ont été étudiés en comparaison aux animaux traités chirurgicalement par urétérotomie ou chirurgie mini invasive (stent urétéral ou chambre de dérivation extra urétérale). Les données épidémiologiques ont été comparés à une population témoin constituée de chats présentés (n = 7600) dans notre structure pendant la même période. Résultats Le nombre de chats présentant des lithiases urétérales augmente sur la période d’étude. Cinquante-cinq pour cent (n = 39/71) des chats présentés sont des européens, 18 % (n = 13) des Sacrés de Birmanie, 8 % (n = 5) des Siamois et 6 % (n = 4) des Maine Coon. Les races sacrée de Birmanie et Siamois sont significativement associées au risque de présenter des calculs urétéraux. L’odds ratio est de 13,97 [7,46;26,18] pour le Sacré de Birmanie, il est de 3,25 [1,39;7,58] pour le Siamois. Les femelles sont significativement prédisposées par rapport aux mâles. Les symptômes les plus fréquemment rapportés (dans plus de 75 % des cas) sont : dysorexie et abattement. Près de la moitié des chats présentent une néphromégalie et une asymétrie est perceptible par le clinicien dans 27 % des cas. Seulement 17 % des chats présentaient une douleur abdominale. Tous les animaux ont eu une analyse d’urine à l’admission. La densité urinaire moyenne est de 1,024 ± 0,012 [1,008—1,051]. La présence de sang dans les urines est rapportée sur 37 prélèvements (faits par cystocentèse). Des cristaux d’oxalate de calcium et des bactéries sont visualisés sur respectivement 8 et 6 prélèvements. L’uroculture est positive chez 11 chats, Escherichia coli est la bactérie la plus fréquemment retrouvée (8 cas sur 11). Soixante-seize pour cent des chats présentent des calculs unilatéraux. 60 % dans calculs sont dans le tiers proximal, 13 % dans le tiers médian et 27 % dans le tiers distal. Tous les calculs analysés, par spectrophotométrie infrarouge, sont de nature oxalo-calcique. Les localisations d’autres calculs concomitants sont : pyéliques (n = 31), vésicales (n = 8) et urétrale (n = 1). Quarante-huit pour cent des animaux ont rec ¸u seulement un traitement médical contre 52 % d’entre eux qui ont ensuite subi une intervention chirurgicale. Le traitement médical a été associé à une levée de l’obstruction urétérale pour 17 % des animaux et à une amélioration clinique sans migration des calculs pour 10 % des chats traités. Il existe une association significative entre la valeur de la créatinine plasmatique et la durée d’hospitalisation. Les valeurs de créatinine après un traitement médical restent significativement plus élevées en sortie d’hospitalisation et à 6 et 12 mois après l’hospitalisation en comparaison au traitement chirurgical. Au total 16 animaux sont morts sur la période d’étude. Discussion et conclusion Pour la première fois, à notre connaissance nous rapportons une association entre la race Sacrée de Birmanie et les calculs urétéraux. Le risque apparaît ainsi très élevé dans cette race de développer des lithiases urétérales et invite à la mise en place d’étude prospective. Les prédispositions raciales étaient déjà rapportées pour le Siamois et le Persan. Les données cliniques de cette étude sont similaires aux publications précédentes soulignant en particulier la faible fréquence de la douleur abdominale dans un contexte où en comparaison à la médecine humaine ou canine, elle était attendue. La présence d’une anomalie à la palpation rénale n’est pas constante, la présence de cristaux d’oxalate de calcium dans les urines est très rare soulignant le défi diagnostique de cette entité dans l’espèce féline. Le traitement médical s’il semble moins efficace au long cours pour diminuer la créatinémie est associée à une levée de l’obstacle ou à une amélioration de la fonction rénale dans près d’un tiers des cas. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Résumés de congrès Références [1] Kyles AE, et al. Clinical, clinicopathologic, radiographic, and ultrasonographic abnormalities in cats with ureteral calculi: 163 cases (1984—2002). J Am Vet Med Assoc 2005;226:932—6. [2] Kyles AE, et al. Management and outcome of cats with ureteral calculi: 153 cases (1984—2002). J Am Vet Med Assoc 226:937—44 [20]. [3] Manassero M, et al. Indwelling double pigtail ureteral stent combined or not with surgery for feline ureterolithiasis: complications and outcome in 15 cases. J Feline Med Surg 2013. [4] Palm C, Westropp J. Cats and calcium oxalate: strategies for managing lower and upper tract stone disease. J Feline Med Surg 2011;13:651—60. http://dx.doi.org/10.1016/j.anicom.2015.06.008 08
Les neuropathies vestibulaires et faciales idiopathiques chez le chien : étude de 21 cas A. Jeandel 1,∗ , J. Thibaud 2 , F. Delisle 2 , S. Blot 1 1 École nationale vétérinaire d’Alfort - ENVA CHUVA, 7, avenue du Général-de-Gaulle, 94700 Maisons-Alfort, France 2 MICEN Vet, 94000 Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Le syndrome vestibulaire périphérique (SVP), secondaire à une atteinte du nerf vestibulaire ou de ses récepteurs, a souvent une origine idiopathique ou inflammatoire (otite interne) chez le chien. Lors d’otite moyenne/interne, on peut observer un SVP associé à une paralysie faciale. Pourtant, il est décrit des atteintes vestibulaires associées à des paralysies faciales sans anomalie de l’oreille moyenne/interne lors de l’examen IRM. De même, les paralysies faciales considérées comme idiopathiques sont parfois associées à des symptômes vestibulaires. Aucun article ne traite spécifiquement de ces neuropathies vestibulaires et faciales idiopathiques (NVFI) [1—5]. Le but de notre étude est de répertorier de manière rétrospective les cas de NVFI, d’en décrire l’épidémiologie, la présentation clinique, les modifications paracliniques, ainsi que l’évolution de ces animaux sur le long terme. Les cas de NVFI des dix dernières années ont été revus. Les critères d’inclusions ont été les suivants : — chien présentant des signes cliniques compatibles avec un syndrome vestibulaire et une paralysie faciale ; — absence d’argument évoquant une atteinte du système nerveux central ; — examen IRM normal du parenchyme encéphalique et absence d’otite moyenne ou interne. Vingt et un chiens ont remplis ces critères d’inclusion. Les races les plus représentées sont les American Staffordshire Terriers (4), les Boxers (3), les cavalier King Charles (3). Seize mâles sont identifiés contre cinq femelles. La présence de mâle est significativement plus importante (p = 0,027). L’âge médian de présentation est de 6,6 ans [0,5—12,5]. Dans tous les cas, le mode d’apparition rapporté est aigu (moins de 72 h). Les symptômes du syndrome vestibulaire les plus fréquemment rencontrés sont le torticolis (21/21), le nystagmus (16/21). Un chien était traité pour diabète sucré. Un test de Schirmer a été réalisé chez sept chiens : un seul cas d’insuffisance lacrymale quantitative a été observé. L’examen cytologique du LCS est normal chez l’ensemble des chiens prélevés. Par contre, comparativement à une population témoin contemporaine atteinte d’épilepsie idiopathique, la protéinorachie est significativement augmentée (p < 0,001) : médiane 0,40 g/L [0,20—0,90]. Une recherche d’agents infectieux a été réalisée chez trois animaux (PCR LCS) : l’examen était normal. Les dosages de cholestérol, triglycérides, T4 totale et TSH, réalisés chez 10 animaux, sont dans les valeurs usuelles. L’évolution clinique