Est-il nécessaire de libérer le nerf ulnaire dans l’avant-bras lors des libérations endoscopiques au coude ?

Est-il nécessaire de libérer le nerf ulnaire dans l’avant-bras lors des libérations endoscopiques au coude ?

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 Résultats.– Trente patients ont été revus et ...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 Résultats.– Trente patients ont été revus et l’examen clinique retrouve des amplitudes moyennes mesurées de 47◦ en sagittal et de 32◦ en frontal avec une force de poigne de 65 % en comparaison au côté sain. L’EVA moyenne est de 3,1. Le score moyen de Green O’Brien est de 49 et le Quick Dash à 50. Pour quatre-vingt pour cent des patients, une greffe a été nécessaire pour l’arthrodèse, majoritairement avec le scaphoïde. Tous les interlignes sont tous fusionnés pour 44 % des patients, la hauteur du carpe est en moyenne de 0,51, et la bascule dorsale du lunatum à 15◦ . Discussion.– Après revue de la littérature nos résultats cliniques apparaissent inférieurs : la moyenne en flexion/extension (47◦ < 65◦ ), les inclinaisons (32◦ < 47◦ ), la force (73 % > 65 %). Concernant les résultats radiologiques, nous avons retrouvé un taux de fusion des interlignes nettement inférieure (44 % < 93 %). Nous avons retrouvé une corrélation significative (p < 0,05) entre la douleur résiduelle et le nombre d’interlignes fusionnés. Contrairement à certains auteurs, la persistance d’un DISI, ne semble pas avoir d’impact négatif sur les résultats fonctionnels ou le nombre d’interligne fusionné. Le nombre de conflits dorsaux est comparable aux autres séries. Conclusion.– L’arthrodèse des quatre os internes est une solution thérapeutique qui permet de maintenir une partie des mobilités au niveau du poignet. L’utilisation d’implants circulaires nécessite une technique chirurgicale rigoureuse. L’implant Xpode® BiotechTM , radio transparent, permet une bonne analyse de la fusion des interlignes. Cette fusion semble être indispensable pour un bon résultat fonctionnel à moyen terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.076

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Rôle de la correction de la DISI dans l’arthrodèse des quatre os E. Pamelin a,∗ , V. Priano b , M. Rossello a , O. Spingardi a Centre régional chirurgie de la main, hôpital San Paolo, Savona, Italy b Service de chirurgie plastique, Genova, Italy ∗ Corresponding author. Adresse e-mail : [email protected] (E. Pamelin)

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Keywords: Disi; Four corner; Arthrose post-traumatique Introduction.– The aim of four corner arthrodesis is to create a new articulation unit by capitate and hamatum bone fusion with lunate and triquetral bone, to obtain articular lines discharge on radio’s lunate facet. This surgical procedure is indicated in SLAC and SNAC WRIST, when the articular surface of lunate facet is intact. Radio lunate-capitate orientation axis and carpal height conformation are gained by capitate-lunate allineation. It is therefore important to reduce as much as possible the lunate disi before stabilyzing the final arthrodesis. Patients and methods.– Nineteen patients suffering for 2nd stage SLAC WRIST (8/19) and 2nd stage SLAC WRIST (11/19) underwent 4 corner arthrodesis at the Hand Surgery Unit in Savona, Italy from Feb 2010 to Sept 2011. Age ranged 34 to 77 (47.7 media). All right hand workers and all male patients. All patients received the same procedure performerd by different surgeons by dorsal incision and capsular Merle’s flap access. Every procedure included ostheotomy by saw and arthrodesis with dorsal plate. Arthrodesis has been performed after DISI reduction RX guided with Kirschner wire like a joystick in 8 patients. Clinical outcome was based on Mayo Wrist Score and Quick Dash Score. Follow up ranged 9.4 months. RX result recorded at 3 and 6 months. Results.– Eleven patients had 4 corner arthrodesis (group 1) and 8 patients had both arthrodesis and intraoperative DISI correction (group 2). The group 1 had arthrodesis but lunate dorsal deviation remained. Group 1 patients had 35.25 Mayo Wrist Score (20 to 60) and Quick Dash Score 62.9 (34 to 72.7). Group 2 patients had 8.1 Mayo Wrist Score (65 to 90) and 8.4 Quick Dash Score (6.8 to 11.3). Conclusions.– Intraoperative DISI correction allows the best facing between proximal lunate articular surface and lunate facet of the radius in addition to a better sinking of the plate in the dorsal surface of lunate, besides the stabilization by compression screws angular stability.

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RX follow up with radius-lunate-capitate axis regained and Mayo/Quick Score results, showed a better out come in Group 2 patients (undergone intraop DISI correction). http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.077

Communications orales – Neurologie CP077

Transposition du nerf ulnaire par voie mini-invasive : à propos d’une série de 30 cas T. Lequint a , S. Facca b , P. Liverneaux b,∗ Orthopaedic Department, grand hôpital, Charleroi, Belgique b Service de chirurgie de la main, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Liverneaux) a

Mots clés : Nerf ulnaire ; Transposition ; Mini-invasif Le traitement du syndrome de compression du nerf ulnaire au coude reste controversé. Aucune technique n’a démontré sa supériorité. Nous proposons une technique combinant les avantages de l’abord mini-invasif et ceux de la transposition dans une série clinique. Nous avons revu 30 patients opérés par transposition antérieure sous-cutanée mini-invasive avec un recul de plus de six mois. L’âge moyen était de 52 ans. L’incision mesurait 3 cm. L’évaluation des résultats consistait à mesurer l’intensité de la douleur, le quick DASH, la force de la poigne et la force pouce-index, le score de McGowan avant et après intervention. Toutes les variables étaient améliorées en postopératoire. La douleur moyenne passait de 5,5 à 4,1 ; le Quick Dash de 48 à 37,59 ; la force de la poigne de 27,27 à 31 kg ; la pince pouce-index de 4,75 à 6,4 kg ; le score de McGowan de 0 à dix cas à 0 ; 7 à 16 cas à I, 7 à trois cas à II et 16 à un cas à III. L’analyse de notre série montre qu’une incision de 3 cm sans endoscopie permet une transposition sous-cutanée avec des résultats au moins aussi bons que ceux des autres techniques. Ses avantages sont une technique facile, un abord limité, une préservation de la vascularisation, un placement du nerf dans un environnement favorable, et une diminution de l’étirement lors de la flexion du coude. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.078 CP078

Est-il nécessaire de libérer le nerf ulnaire dans l’avant-bras lors des libérations endoscopiques au coude ?

P. Desmoineaux ∗ , M. Ferrand , P.H. Boisrenoult , Y. Carlier , P. Beaufils Service d’orthopédie traumatologie, hôpital de Versailles, Le Chesnay, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Desmoineaux)

Mots clés : Nerf ulnaire ; Endoscopie ; Résultats Plusieurs études anatomiques ont montré l’existence d’un renforcement aponévrotique dans l’avant bras entre le fléchisseur superficiel des doigts et le fléchisseur ulnaire du carpe pouvant comprimer le nerf ulnaire en aval de l’épicondyle médial. Cette structure peut être compressive lorsque le nerf ulnaire est transposé. En revanche, l’utilité d’une libération étendue à l’avant bras dans les neurolyses endoscopiques n’a jamais été prouvée. Pour essayer de répondre à cette question nous avons revu deux séries consécutives de libération du nerf ulnaire au coude sous endoscopie. La première série de 22 patients a été réalisée avant 2004, où nous pratiquions une neurolyse in situ et au bras. La deuxième série comportait 22 patients opérés après 2004, année où l’extension de la neurolyse à l’avant bras est devenue systématique dans notre pratique. Méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective comparant deux séries consécutives de patients opérés pour une compression isolée du nerf ulnaire au coude. Les deux séries ont été revues par deux praticiens indépendants différents. L’âge

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moyen était de 41 ans pour le groupe 1 et de 55 ans pour le groupe 2. Le recul moyen était de 48 mois pour le groupe 1 et de 33 mois pour le groupe 2. Nous avons utilisé pour la classification de la sévérité des lésions la classification de Mac Gowan modifié Golberg. Les formes déficitaires Mac Gowan 3 et 2B étaient plus fréquentes dans le groupe 2 (11/22) pour (4/22) dans le groupe 1. Les résultats étaient appréciés en termes de guérison, amélioration, caractère inchangé ou aggravé au dernier recul. Il était comparé entre les deux groupes, de fac¸on globale et selon le stade de gravité. Résultats.– Aucune complication iatrogène de cette technique endoscopique n’a été constatée sur ces patients. Le taux global de guérison complète était de 55 % dans les deux groupes. La comparaison entre le groupe 1 et 2, montrait respectivement : un taux d’amélioration de 32 % versus 22 % et un taux de patients inchangés de 13 % versus 23 %. Aucun patient n’était aggravé. Dans les deux groupes, tous les patients classés MacGowan 1 étaient guéris. Pour les patients MacGowan 2A, les patients étaient améliorés dans 83 % versus 50 % et 17 % restaient inchangés versus 50 % de guérisons. Pour les patients MacGowan 3,50 % des patients étaient inchangés et 50 % améliorés dans les deux groupes. Dans le groupe 1, le nerf ulnaire était jugé instable à la palpation chez des patients asymptomatiques, dans 2 cas, conduisant en peropératoire à une transposition. Dans le groupe 2, deux patients MacGowan 3 ont été repris pour une transposition. Discussion.– Les résultats globaux apparaissent légèrement inférieurs dans le groupe où la libération a été prolongée dans l’avant bras. Toutefois, pour nous, ce résultat est lié à l’atteinte plus sévère des patients de ce groupe et il n’existe aucune iatrogénie du geste. En dehors, des patients MacGowan 2A, où les résultats semblent un peu supérieurs dans le second groupe, l’analyse des résultats en fonction de la gravité initiale ne permettent pas à conclure à une utilité de la prolongation de la neurolyse à l’avant lors de la réalisation d’une neurolyse endoscopique in situ. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.079 CP079

Compressions du nerf médian dans la région du coude et de l’avant bras proximal. À propos d’une série de 35 cas consécutifs L. Lafon a , S. Lautman b , P. Corsia c , J. Laulan a,∗ Unité de chirurgie de la main, service de chirurgie orthopédique et traumatologique 1, CHRU Trousseau, Tours, France b Centre main catalan, clinique mutualiste catalane, Perpignan, France c Unité de neurophysiologie clinique, service de neurologie, CHRU Trousseau, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Laulan) a

Mots clés : Nerf médian ; Syndrome canalaire ; SRP SNIOA Les compressions du nerf médian au coude et à l’avant bras représentent 7 à 10 % des mononeuropathies du nerf médian. La littérature distingue deux syndromes distincts : le syndrome du rond pronateur et celui du nerf interosseux antérieur. La différentiation et le traitement de ces syndromes sont sujets à controverse. Nous rapportons une série rétrospective de 35 cas de compression proximale du nerf médian incluant 13 cas déjà évalués en 2001. Trente-quatre ont été opéré entre 1994 et 2011. La série est composée de 15 hommes et 20 femmes ayant un âge moyen de 56 ans. Les symptômes subjectifs (douleurs et paresthésies) représentaient les principales causes de consultation associés ou non à une faiblesse dans le territoire du nerf médian. Quatre patients présentaient une faiblesse isolée. Le diagnostic clinique était confirmé par électroneuromyographie. Dans 14 cas, il y avait une diminution des vitesses de conduction et dans quatre cas, un bloc de conduction. En détection, trois cas avaient une ENMG normale et les autres avaient des signes neurogènes en faveur d’un SRP ou d’un SNIOA. Le nerf médian était exploré du coude jusqu’à l’avant bras et tous les sites potentiels de compression étaient libérés. Ils présentaient tous une compression macroscopique. Presque tous les sites de compression décrits dans la littérature ont été retrouvés. Quatre patients présentaient deux sites de compressions. Trente et un cas ont été revus à un recul moyen de 69 mois. Treize cas ont été évalués en 2001 et neuf d’entre eux ont été revue en 2011.

Vingt-huit cas trouvaient que la chirurgie avait amélioré les symptômes subjectifs. Tous sauf un ont été objectivement améliorée par la chirurgie. Les neuf cas évalués en 2001 puis en 2011 ont eu de meilleurs résultats en 2011. Nous ne trouvons aucune corrélation entre le site de compression du nerf et la présentation clinique ou électroneuromyographique et avons conclu qu’il n’y a pas de critères cliniques ou électroneuromyographiques préopératoire permettant de différencier un syndrome du rond pronateur d’un syndrome du nerf interosseux antérieur. Sans amélioration après un traitement médical, le traitement chirurgical doit être proposé, tous les sites potentiels de compression doivent être explorés. Les patients doivent être mis au courant que l’amélioration peut prendre à plusieurs années. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.080 CP080

Syndrome du nerf interosseux postérieur après rupture distale du tendon du biceps : physiopathologie et revue de la littérature, à propos d’un cas unique

T. Waitzenegger ∗ , M. Chammas , C. Lazerges , B. Coulet Service de chirurgie de la main et du membre supérieur, chirurgie des nerfs périphériques, CHRU Lapeyronie, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Waitzenegger)

Mots clés : Syndrome nerf interosseux postérieur ; Rupture du biceps brachial ; Nerf radial Introduction.– La compression chronique de la branche profonde du nerf radial s’exprime principalement selon deux tableaux cliniques : soit sous une forme sensitive purement algique, c’est le syndrome du tunnel radial, soit sous une forme paralytique, réalisant le syndrome du nerf interosseux postérieur. La rupture de la portion distale du tendon du biceps est une pathologie rare touchant le plus souvent l’homme entre 30 et 50 ans. Nous rapportons un cas unique et jamais décrit dans la littérature de paralysie motrice d’apparition rapide du nerf interosseux postérieur après une rupture distale du biceps brachial traitée fonctionnellement. Le but de ce travail est d’analyser les relations entre ces deux pathologies, d’en comprendre la physiopathologie et de faire une revue de la littérature sur le syndrome du nerf interosseux postérieur. Observation.– Un homme de 62 ans a consulté pour un déficit d’extension des doigts et du poignet droit d’apparition rapide depuis deux mois. Le patient était retraité ayant pour antécédents une paralysie du plexus brachial gauche ancienne avec un membre peu fonctionnel. Il réalisait donc la plupart de ses gestes de la vie courante avec son membre supérieur droit. Il y a deux ans, il a eu une rupture de la portion distale du tendon du biceps brachial post traumatique traitée fonctionnellement par immobilisation antalgique et rééducation avec un très bon résultat. Le déficit était purement moteur touchant l’extension des articulations métacarpophalangiennes des doigts longs et de la colonne du pouce. L’extension du poignet restait possible mais se faisait avec une inclinaison radiale. Aucun trouble sensitif n’était retrouvé sur le territoire du nerf radial. L’EMG révélait une compression du nerf radial au coude et l’IRM était sans anomalie. Du fait de la difficulté d’obtenir une mise au repos de ce membre et de l’évolution des signes depuis neuf mois, une libération chirurgicale de la branche profonde du nerf radial fut décidée. Le nerf interosseux postérieur a été retrouvé à l’entrée du muscle supinateur apparaissant hypertrophié avec une arcade de Frohse fibreuse et épaissie. L’ouverture de cette arcade sur toute sa longueur a permis de confirmer la compression du nerf interosseux qui fut neurolysé. La récupération fonctionnelle ad integrum s’effectua en trois semaines. Discussion et conclusion.– Les causes de syndrome du nerf interosseux postérieur sont multiples. Les causes intrinsèques idiopathiques sont rares et leurs descriptions font état de sur-utilisation du membre supérieur dans les mouvements de prono-supination. Morrey et al. ont démontré que le traitement fonctionnel provoquait une perte de 60 % de la force pour la flexion et la supination. Le cas rapporté est le premier cas de compression de la branche profonde du nerf radial faisant suite à la rupture non réparée du tendon distal du biceps. L’analyse de ce cas nous invite à nous poser la question suivante : La rupture non réparée de la portion distale du biceps serait-elle un facteur de risque de