Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 344–383
Résultats.– Les âges moyens étaient respectivement de 37 et 39 ans lors des diagnostics de sarcoïdose et de glomérulopathie. L’atteinte glomérulaire était diagnostiquée simultanément avec la sarcoïdose chez huit patients, la précédait chez six patients (délai moyen huit ans), et survenait après chez 11 autres (délai moyen neuf ans). La GEM est la lésion glomérulaire la plus fréquemment retrouvée (dix cas), les autres atteintes glomérulaires sont des glomérulonéphrites à dépôts mésangiaux d’IgA (six cas), des lésions de hyalinose segmentaire et focale (quatre cas), des lésions glomérulaires minimes (trois cas) et des glomérulonéphrites de type lupiques (deux cas). Au diagnostic rénal la protéinurie moyenne était de 5,8 g/jour (52 % des patients présentaient un syndrome néphrotique), et le DFG moyen (MDRD) de 69,9 mL/min/1,73m2 . Les GEM surviennent dans la moitié des cas avant la sarcoïdose, et représentent cinq des six cas où l’atteinte glomérulaire précède la sarcoïdose, alors qu’elles sont beaucoup moins fréquentes en cas d’atteintes concomitantes (deux patients sur neuf). Dans les deux cas de glomérulonéphrites lupiques (classes 3a et 3a–5), la sarcoïdose précédait l’atteinte rénale, sous une forme multi viscérale et cortico résistante. Une atteinte interstitielle granulomateuse était associée chez cinq patients lors du diagnostic rénal, uniquement en cas d’atteintes concomitantes à la sarcoïdose. Ils ont par ailleurs tous rec¸us une corticothérapie, permettant dans tous les cas la mise en rémission néphrologique partielle ou totale, et aucun n’a évolué au stade terminal de l’IRC. Au termes du suivi, six patients (dans tous les groupes histologiques) étaient traités par dialyse chronique, après un délai moyen de 8,7 ans. Discussion.– La majorité d’hommes dans notre population est inhabituelle dans le cadre de la sarcoïdose. L’atteinte glomérulaire la plus fréquente est la GEM. Cette prédominance des GEM n’existait pas dans le groupe des patients où l’atteinte glomérulaire et la sarcoïdose survenaient simultanément. Ce dernier groupe comporte en revanche tous les cas où il existe une atteinte interstitielle granulomateuse. L’absence d’évolution vers l’IRCT parmi les patients ayant une néphrite interstitielle associée lors du diagnostic est possiblement expliquée par le fait qu’elles sont rapidement traitées par des corticostéroïdes. Conclusion.– Nous décrivons la première série de patients présentant une atteinte glomérulaire et une sarcoïdose. Les mécanismes physiopathologiques à l’origine de ces lésions glomérulaires variées restent hypothétiques. La GEM, qui est l’atteinte la plus fréquente, survient majoritairement avant la sarcoïdose. Lorsque les deux pathologies sont concomitantes, une néphrite interstitielle granulomateuse peut être associée à la glomérulopathie, elle serait alors associée à une meilleure évolution rénale. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.213
Patients et méthodes.– Nous avons étudié les patients de plus de 18 ans avec diagnostic histologique de néphropathie à d’IgA. Étaient exclus les patients diabétiques, avec cancer évolutif, une arythmie cardiaque, sous traitement anti-arythmique ou immunosuppresseur. Une mesure du SNA était réalisée en ambulatoire et comprenait un enregistrement Holter ECG, Holter TA sur 24 heures et une mesure du baroréflexe spontané couché et debout. Parallèlement était recueillis les autres marqueurs de risque cardiovasculaire et la fonction rénale était estimée selon la formule de MDRD. Les paramètres du SNA ont été comparés selon les cinq stades KDOKI de la maladie rénale chronique (test Anova). Résultats.– Pour cette analyse préliminaire, 19 patients ont été étudiés. L’âge moyen était de 48 ans, l’IMC moyen de 25 kg/m2 et 60 % étaient hypertendus soit une population avec un risque cardiovasculaire élevé. Le DFGe moyen était de 68 mL/min/1,73 m2 avec une protéinurie moyenne à 0,7 g/24 heures lors de l’étude. Les paramètres de mesure temporelle étaient légèrement altérés : SDNN = 132 ± 43 ms (N > 100ms) et pNN50 = 6 ± 6 % (N > 11 %). Les mesures fréquentielles ont montré une discrète hyperactivité sympathique : ratio HF/LF = 4 ± 3 (N < 3). Le baroréflexe était un peu diminué à 10 ± 5 (N > 10). La diminution de la variabilité du SNA était corrélée avec la baisse du débit de filtration glomérulaire. Nous avons trouvé une liaison négative significative entre SDNN et baroréflexe d’une part, DFGe d’autre part. En analyse multifactorielle, la réduction du DFGe semble plus influente que l’âge sur la variabilité du SNA, alors que ce celui-ci est un paramètre majeur. Discussion.– Nous avons choisi la néphropathie à IgA comme modèle d’une maladie rénale chronique au pronostic difficile. L’étude du SNA selon les stades de la maladie rénale chronique montre une altération plus importante de la variabilité du SNA chez les patients aux stades avancés. Nous retrouvons l’hyperactivité sympathique décrite dans la littérature chez l’insuffisante rénale chronique. L’hyperactivité sympathique serait un témoin indirect des lésions ischémiques rénales. Conclusion.– Dans une population de patients porteurs de néphropathie à IgA, nous avons retrouvé une atteinte de la variabilité du SNA avec excès d’activité sympathique dès les stades précoces de la maladie rénale. L’étude du SNA pourrait être un outil simple et prometteur pour évaluer le pronostic de la fonction rénale. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.214
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Quelle méthode pour détecter des anions indosés ?
M. Fejjal ∗ , A. Lautrette , A. Ait Hssain , A. Fogli , A.-E. Heng , P. Deteix , B. Souweine Néphrologie, réanimation, hôpital G Montpied, CHU Clermont-Ferrand France ∗ Auteur
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Étude du système nerveux autonome dans la néphropathie à IgA. La variabilité du SNA peut-elle être un élément d’appréciation du pronostic rénal ? A. Sury a,∗ , F. Roche b , J.-C. Barthélémy b , E. Alamartine a Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU de Saint-Étienne, France b Physiologie, CHU de Saint-Étienne, France
a
∗ Auteur correspondant. Introduction.– L’insuffisance rénale est associée à une augmentation de la mortalité cardiovasculaire et le risque cardiovasculaire modifie le pronostic des néphropathies. Parmi les prédicateurs de l’atteinte vasculaire, l’atteinte du SNA est un facteur puissant de mortalité globale. Nous proposons d’étudier la variabilité du SNA dans une population homogène pour la néphropathie en choisissant la néphropathie à IgA, et sa corrélation avec la fonction rénale.
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correspondant. Introduction.– Les troubles acido-basiques sont associés à une augmentation de la morbi-mortalité. Il existe plusieurs méthodes pour mettre en évidence les indosés anioniques plasmatiques (IAP). L’objectif de cette étude est de comparer la valeur diagnostique et pronostique des IAP déterminés à l’admission en réanimation par les trois méthodes suivantes : le trou anionique plasmatique corrigé de l’albumine, l’approche de Stewart, et l’excès de bases. Patients et méthodes.– Étude prospective dans un service de réanimation médicale de neuf lits de décembre 2007 à septembre 2008. Tous les patients hospitalisés en réanimation qui ont bilan biologique à l’admission permettant la réalisation des trois méthodes sont inclus. La présence d’IAP est affirmée lorsqu’ils sont identifiés par au moins une des trois méthodes. Les normes biologiques des trois méthodes sont déterminées chez 11 volontaires. Les valeurs diagnostiques (présence d’IAP) et pronostiques (mortalité en réanimation) sont déterminées par les aires sous la courbe ROC (ASC). Résultats.– Pendant la période d’étude 205 des 229 patients admis sont inclus (sex-ratio : 1,6 ; âge = 61 ± 16 ans ; SOFA = 6,8 ± 4,2 ;