Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 233–242 des concentrations journalières tous taxons confondus pour chacun des trois sites franciliens avec les résultats obtenus pour Paris (test de Wilcoxon sur séries appariées) montre qu’il existe, pour les deux années, une différence significative entre St-Quentin et Paris, d’une part, (p = 4,7 × 10−6 en 2012 et p = 4,7 × 10−4 en 2013) et, d’autre part, Melun et Paris (p = 2,5 × 10−5 en 2012 et p = 3,0 × 10−3 ). Les taxons les plus représentés diffèrent un peu d’un capteur à l’autre : Urticaceae, Cupressaceae et Betula à Paris ; Betula à Gonesse ; Urticaceae, Quercus et Poaceae à Melun ; Urticaceae et Betula à St-Quentin-en-Yvelines (saison 2013). Conclusion.– La comparaison des résultats obtenus pour les principaux taxons en 2012 et 2013 montre que, si les profils des concentrations journalières sont globalement proches, il existe cependant des différences significatives entre le capteur historique de Paris et les trois autres capteurs installés en Île-de-France, pour plusieurs taxons d’intérêt. Par ailleurs, des différences notables ont été observées entre les deux saisons. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.035 All-13
Impact des campagnes de lutte contre l’ambroisie sur les quantités de ces pollens M. Thibaudon a , Q. Martinez b , C. Sindt a , G. Oliver a , S. Pocachard c , B. Chauvel d a Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), Brussieu, France b Observatoire des ambroisies, Dijon, France c Communauté d’agglomération du Pays Viennois, Brussieu, France d Institut national de la recherche agronomique (Inra), Dijon, France Introduction.– Le pollen de l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) est connu pour son allergénicité provoquant de fortes rhinoconjonctivites et des asthmes aux patients résidant dans les zones infestées. La dispersion de l’ambroisie étant d’origine anthropique, et s’agissant d’une plante envahissante, un certain nombre de procédures de lutte ont été mises en place dont l’efficacité a été mesurée, en position de proximité, par l’émission des pollens d’ambroisie qui a été comparée entre les différentes zones. Méthodes.– En dehors des capteurs de pollens fixes du RNSA, des capteurs passifs SIGMA2 Like Trap (SLT) ont été positionnés à proximité dans des zones gérées ou non. Les mesures étaient hebdomadaires au cours des mois d’août–septembre. Deux zones avec des niveaux différents d’infestations ont été choisies. Dans les zones infestées, 12 capteurs SLT ont été installés : – 8 capteurs en Isère, sur la commune d’Estrablin, avec 2 capteurs en zones non gérées et 6 en zones correctement gérées ; – 4 capteurs dans la Drôme, sur l’agglomération de Valence avec 1 capteur en zone non gérée et 3 en zones correctement gérées. En Côte d’Or, 4 capteurs ont été installés en zones faiblement infestées dont 1 en zone sans ambroisie et 3 à proximité de zones avec présence de faibles quantités de plants d’ambroisie. Résultats.– Les quantités récoltées entre les zones gérées et non gérées sont différentes, c’est-à-dire avec un maximum de 1 à 2 milliers pour les zones gérées contre quelques milliers voire dizaines de milliers pour les zones non gérées. Sur les zones peu infestées, les quantités de pollens restent faibles se limitant à quelques dizaines de grains de pollen d’ambroisie. Les périodes de forte pollinisation des pollens d’ambroisie sont les mêmes pour les capteurs SLT que pour les capteurs Hirst. Conclusion.– Si les quantités de pollens récoltés dans les zones d’infestations gérées sont toujours élevées, elles sont nettement moins importantes que les quantités présentes sur les zones non gérées. La mise en place de pratiques de gestion permet de diminuer localement la pression pollinique mais seule une lutte plus généralisée permettra réellement de soulager les personnes sensibilisées. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.036 All-14
Mise en œuvre d’un capteur on line de particules pour l’information des allergiques : étude préliminaire
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M. Thibaudon a , G. Oliver a , J. Nagy a , S. Kawashima b a Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), Brussieu, France b Université de Kyoto, Kyoto, Japon Introduction.– En 2013, la fiabilité d’un nouvel appareil de mesure en temps réel des quantités de particules (biologiques ?) dans l’air a été évaluée. Le but de cet équipement, déjà utilisé à cet effet au Japon, est de pouvoir prévenir au jour le jour la population des risques allergiques liés aux pollens. Méthodes.– Pour mener à bien cette étude, il a été utilisé un compteur de particules japonais (YAMATRONICS KH-3000-01) et en parallèle un capteur de pollen classique du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Les données du compteur automatique de particules ont été récupérées toutes les heures et regroupées dans un fichier Excel. Ces données ont été comparées aux données polliniques de Lyon obtenues avec un capteur de pollens traditionnel de type Hirst. La comparaison a été réalisée sous la forme de courbes à double échelles et d’analyses statistiques de corrélations. Résultats.– Les courbes ainsi obtenues ont permis de réaliser un tableau récapitulatif des jours concordants et non concordants entre les deux types de données. Ce qui a été défini comme non concordant correspond aux jours où les deux courbes ne suivent pas la même tendance (augmentation ou diminution de la quantité de particules dans l’air par rapport au jour précédent) et où les deux points de ce jour apparaissent assez éloignés. Les analyses statistiques ont abouti à un coefficient de détermination R2 permettant de définir le pourcentage de la variance d’une donnée qui peut être expliqué par l’autre donnée (et inversement). Les résultats obtenus sur la période tendent à montrer une corrélation entre les deux types de données comparées de cette étude. D’après ces résultats, il semblerait que le compteur automatique de particules compte bien en grande majorité les pollens présents dans l’air. Conclusion.– Les résultats de cette étude préliminaire doivent être poursuivis pour fournir une information on line aux allergiques et à leurs médecins correspondants. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.037 All-15
Production des protéines recombinantes rDer p 1 et rDer p 2 pour le diagnostic moléculaire par composants de l’allergie aux acariens chez l’Homme O. Roitel , G. Douchin , N. Couturier , C. Richard , B. Thouvenot , B. Bihain , S. Jacquenet Genclis SAS, Vandœuvre-Lès-Nancy, France Introduction.– L’allergie aux acariens est fréquente avec une prévalence mondiale de 20 %. Der p 1 et Der p 2 sont deux allergènes majeurs des acariens de maison Dermatophagoides pteronyssinus. L’association d’allergènes informatifs dans le diagnostic moléculaire permet d’offrir des tests aux sensibilité et spécificité meilleures que les tests basés sur des extraits dont la variabilité reste importante en dépit des efforts de standardisation. L’objectif était de produire des protéines recombinantes rDer p 1 et rDer p 2 immunoréactives qui serviront de composants dans le diagnostic moléculaire de l’allergie aux acariens. Méthodes.– Plusieurs clones de levures Pichia pastoris ont été sélectionnés pour l’intégration dans leur génome de la séquence optimisée de l’ADNc de Der p 1 ou de Der p 2. Leur synthèse a été induite par le méthanol. Les protéines rDer p 1 et rDer p 2 sécrétées dans le milieu de culture sont isolées par des étapes de précipitation (rDer p 1) et de chromatographie (rDer p 1 et rDer p 2). La production de rDer p 1 a nécessité une étape supplémentaire de traitement acide pour cliver son propeptide et obtenir une protéine mature. L’immunoréactivité de rDer p 1 et rDer p 2 a été validée par des Elisa indirects et des ImmunoCap inhibitions. Résultats.– Les deux protéines sont purifiées à > 95 %. La maturation de rDer p 1 est visible par une modification de son profil de migration sur gel d’électrophorèse et par son activité cystéine protéase supérieure à Der p 1 naturelle purifiée. L’immunoréactivité de rDer p 1 et rDer p 2 est démontrée par le dosage en Elisa des IgE anti-rDer p 1 et anti-rDer p 2 et par l’inhibition de la fixation des IgE de patients allergiques aux acariens sur des ImmunoCap d202 (nDer p 1) et d203 (rDer p 2) qui est supérieure à 90 %. L’activité enzymatique de rDer p 1 et sa capacité à inhiber totalement la fixation des IgE sur nDer p