Prix Yves Bizais / Médecine Nucléaire 40 (2016) 218–220 Y3
Intérêt de la TEP-FDG dans une pathologie rare : la neurolymphomatose de l’enfant. À propos d’un cas C. De Vaugelade 1,∗ , H. De Clermont 1 , A. My Duyen Tiphaine 2 , A. Benjamin 3 , Y. Perel 2 , J.F. Chateil 3 , P. Fernandez 1 1 Médecine nucléaire, CHU Pellegrin, Bordeaux, France 2 Oncologie pédiatrique, CHU Pellegrin, Bordeaux, France 3 Radiologie pédiatrique, CHU Pellegrin, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. De Vaugelade) Objectifs La neurolymphomatose est une manifestation rare du lymphome non hodgkinien, en particulier chez les enfants. Elle est souvent diagnostiquée tardivement, et le succès de la prise en charge repose sur la reconnaissance précoce de cette complication neurologique. Cas clinique : un garc¸on de huit ans est adressé aux urgences pour l’apparition progressive de douleurs dorsales et des membres inférieurs, puis apparaît une parésie des membres supérieur et inférieur gauches. Une première ponction lombaire est d’abord en faveur d’une méningite lymphocytaire devant la présence de lymphoblastes sans germe identifié. À ce stade, un processus infectieux, un syndrome de Guillain-Barré ou une hémopathie maligne étaient envisagés. Une seconde ponction lombaire réalisée une semaine plus tard met en évidence des cellules tumorales malignes dont l’immunophénotypage est en faveur d’un lymphome B de haut grade, avec un profil immunohistochimique CD20+ CD5−. Matériels et méthodes Examens complémentaires : le bilan d’extension est complété par un TDM thoraco-abdomino-pelvien négatif, une IRM cérébrale et médullaire montrant une infiltration des racines cervicales, sacrées et de la queue de cheval. Une TEP au 18F-FDG est demandée pour finaliser le bilan. Résultats La TEP-FDG confirme l’infiltration hypermétabolique intense des racines cervicales et lombo-sacrées, mais identifie également une fixation de l’émergence des nerfs crâniens IX, X et XI à la sortie du foramen jugulaire passée inaperc¸ue sur l’IRM ainsi que de multiples foyers osseux hypermétaboliques disséminés du squelette axial et périphérique. La réalisation d’un premier cycle de chimiothérapie par COP permet une réponse clinique complète avec disparition des douleurs et des symptômes neurologiques. La réponse radiologique est alors nette mais partielle. Enfin, la TEP de suivi à 5 cures montre une réponse métabolique complète. Conclusions Les neurolymphomatoses sont des présentations rares de LMNH surtout chez l’enfant. La TEP FDG est utile dans leur staging en montrant des lésions nerveuses passées inaperc¸ues à l’IRM ou des localisations secondaires non identifiées. Son utilité a aussi été montrée dans l’évaluation de la réponse thérapeutique du lymphome primaire épidural spinal en détectant une réponse plus précoce que l’IRM. Mots clés Neurolymphomatose ; 18F-FDG ; Métastases osseuses ; Pédiatrie Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2016.03.134 Y4
Apport de la TEP/TDM au 18F-FDG dans la distinction des différents états de conscience des patients dans le coma : un cas de coma hypoglycémique C. Bund 1,∗ , S. Kremer 2 , D. Roquet 3 , V. Noblet 3 , M. Schenck Dhif 4 , F. Schneider 4 , I.J. Namer 1 1 Biophysique et médecine nucléaire, hôpitaux universitaires de Strasbourg, France 2 Radiologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, France 3 ICUBE, université de Strasbourg, CNRS, Strasbourg, France 4 Réanimation médicale, hôpitaux universitaires de Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Bund)
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Objectifs La distinction entre coma, état végétatif, état de conscience minimale et locked-in syndrome est souvent difficile à établir avec la clinique seule. L’imagerie fonctionnelle et notamment la TEP/TDM au 18F-FDG et l’IRM fonctionnelle peuvent être utiles et importantes au vue de l’impact thérapeutique. Ces dernières années, plusieurs publications ont montré l’intérêt des techniques d’imagerie fonctionnelle pour la compréhension des stades de coma. L’objectif est de montrer l’apport de la TEP/TDM au 18F-FDG dans la détermination de l’état de conscience à la phase initiale du coma et dans son évolution à court terme, chez une patiente en coma hypoglycémique. Matériels et méthodes Nous rapportons le cas d’une patiente de 34 ans, diabétique de type 1, traitée par pompe à insuline. Elle a été retrouvée chez elle en coma hypoglycémique, Glasgow 6 en état d’agitation. La glycémie était alors mesurée à 0,32 g/L. Elle a alors été transférée en réanimation médicale pour prise en charge. À l’examen clinique, elle ne présentait pas de contact franc et présentait une obnubilation persistante, des mouvements de reptation et une hypertonie axiale. Après traitement par glucose et insuline, elle reste dans un état d’obnubilation. Dans ce contexte, elle bénéficiera d’une IRM fonctionnelle en état de repos (sans stimulation) et d’une TEP/TDM au 18F-FDG dans le cadre d’un protocole et après consentement des proches. Résultats La première IRM fonctionnelle réalisée à j3, alors que la patiente est obnubilée et non consciente, montre que le système attentionnel dorsal est non fonctionnel, avec une extinction des zones dirigeant la conscience (DMN ou « réseau par défaut » non fonctionnel). La TEP/TDM montre un hypométabolisme des précuneus et du lobule paracentral gauche qui appartiennent à ce réseau. Elle montre aussi un hypométabolisme temporo-insulaire gauche. Les deux mêmes examens sont réalisés à j7, alors que la patiente est consciente mais présente une désorientation temporo-spatiale et un MMSE à 19/30. L’IRM fonctionnelle ne montre plus d’anomalie. La TEP/TDM montre une amélioration des anomalies précédemment décrites avec persistance d’un hypométabolisme uniquement temporal gauche. Conclusions Ce cas clinique illustre l’intérêt de l’imagerie fonctionnelle (TEP et IRMf) dans la mise en évidence des réseaux non fonctionnels dans les différents stades de coma. Lors du suivi, alors que l’IRM fonctionnelle est normale, la TEP/TDM au 18F-FDG montre un hypométabolisme temporal gauche pouvant expliquer les troubles mnésiques persistants. Mots clés 18F-FDG ; IRM ; Neurologie Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2016.03.135 Y5
Exploration en scintigraphie osseuse d’une suspicion clinique et histologique de calciphylaxie A. Moreau 1,∗ , S. Parisse 2 , O. Tschirret 3 , T. Mognetti 3 , C. Houzard 1 Médecine nucléaire Lumen, GCS, hospices civils de Lyon, France 2 Médecine nucléaire Lumen, GCS, hospices civils Lyon, CRLCC Léon-Bérard, Lyon, France 3 Médecine nucléaire Lumen, GCS, CRLCC Léon-Bérard, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Moreau) 1
Objectifs La calciphylaxie, pathologie rare, de pronostic sévère en raison des complications infectieuses, observée chez les patients insuffisants rénaux en dialyse chronique, est induite par les anomalies du métabolisme phosphocalcique liées à l’insuffisance rénale notamment, provoquant une cristallisation de l’hydroxyapatite dans les vaisseaux et les tissus mous. Il s’agit de lésions douloureuses, nécrosantes extensives, pouvant être digitales, en placard des membres, de la graisse abdominale ou des cuisses, de nodules de calcinoses démo-hypodermiques périarticulaires. Le diagnostic est histologique. La scintigraphie osseuse, qui explore l’activité ostéoblastique par le biais de la fixation du radiopharmaceutique sur ce type de cristaux, permet de visualiser ces formations extra-osseuses. Matériels et méthodes Découverte chez un patient de 67 ans diabétique de type 1, greffé rein et pancréas, en insuffisance rénale aiguë, de lésions nécrotiques bilatérales douloureuses des avants-bras, dans un contexte de diffusion d’une perfusion de gluconate de calcium (dialyse citrate). La biopsie réalisée