Les aspects thérapeutiques des cancers de la lèvre inférieure : notre expérience durant la dernière décennie

Les aspects thérapeutiques des cancers de la lèvre inférieure : notre expérience durant la dernière décennie

Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160 71 % des cas, un cas de fracture patholog...

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Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160

71 % des cas, un cas de fracture pathologique. Le taux moyen de la parathormone (PTH) préopératoire était de 1120 ng/mL et celui de la calcémie était de 2,34 mmol/L. Une parathyroïdectomie subtotale enlevant 3 glandes parathyroïdes et la moitié de la quatrièmea été pratiquée dans 23 cas (82,14 %), 3 glandes seulement ont été enlevées dans 4 cas (14,28 %), et dans 1 cas toutes les glandes ont été enlevées devant un aspect calcifié en peropératoire. Résultats Les taux de PTH dosés à J3 post-opératoire ont chuté de fac¸on significative avec un taux moyen de 96,4 ng/mL soit une chute moyenne de 91,3 % par rapport au taux initial. Lors des dosages de la calcémie durant les 3 premiers jours postopératoires, une hypocalcémie transitoire a été notée dans 89,2 % des cas dont 32 % présentaient des signes cliniques d’hypocalcémie ; 3 d’entre eux ayant une hypocalcémie profonde (entre 1,38 et 1,55 mmol/L) avec des signes cardiaques. L’évolution ultérieure était marquée par la diminution nette des douleurs osseuses dans 78,5 % des cas, la persistance d’un fond douloureux dans 21,5 %des cas. On a noté la normalisation de la calcémie dans 57,14 % des cas, et la persistance d’une légère hypocalcémie dans le reste des cas. Les chiffres de PTH ont légèrement augmenté sans dépasser 125 ng/mL dans 25 cas (89,28 %). Une ré-ascension des taux de PTH jusqu’à 2300 ng/mL a été constatée dans 3 cas, en rapport avec des glandes parathyroïdes ectopiques de siège médiastinal. Le recul moyen est de 3 ans. Conclusion Le traitement chirurgical des hyperparathyroïdies secondaires nécessite la collaboration avec ORL et médecins dialyseurs afin d’assurer des résultats satisfaisants, de prévenir des complications liées à l’hypocalcémie post-opératoire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.239 P039

Profil ganglionnaire dans las cancers thyroïdiens

N. Kolsi ∗ , A. El korbi , S. Bh rhouma , B. Alaya , K. Harrathi , J. Koubaa Service ORL, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation La chirurgie est le traitement du cancer thyroïdien, elle associe une thyroïdectomie à un geste ganglionnaire. L’étendue et l’utilité des curages pour ces cancers restent controversées. Le but de notre travail est de discuter le type de curage réalisé dans les cancers de la thyroïde. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 24 patients opérés dans notre service d’un cancer de la thyroïde. Résultats Notre série comportait 20 femmes (83 %) et 4 hommes, avec un âge moyen de 47 ans. Le motif de consultation était une adénopathie jugulo-carotidienne haute chez 2 patients dont la cytoponction avait conclu à une métastase d’un carcinome papillaire, adénopathies de même siège associées à une tuméfaction basicervicale antérieure chez trois patients, et une tuméfaction basicervicale sans adénopathies palpables dans les cas restants. L’échographie cervicale pratiquée pour touts nos patients a montré des adénopathies jugulo-carotidiennes hautes bilatérales chez 5 patients, récurrentielles chez un patient. Leur taille variait entre 1,5 et 3,5 cm. Touts les patients ont eu une thyroïdectomie totale avec un curage médiastino-récurrentiel bilatéral. Le curage fonctionnel bilatéral a été réalisé pour 7 patients : 5 patients ayant des adénopathies cliniques et échographiques, et 2 patients dont l’examen extemporané de la pièce opératoire avait conclu à un carcinome médullaire. L’examen anatomopathologique définitif a conclu à un cancer médullaire dans 2 cas, à un carcinome vésiculaire dans 4 cas et à un cancer papillaire dans 19 cas. La présence de ganglions métastatiques médistino-récurentielles (groupes VI et VII) a été notée chez 12 patients (50 %) dont 9 patients avaient des métastases associées dans le secteur cervical jugulo-carotidien homolatéral (groupes II, III, et IV). Par contre, aucune métastase

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ganglionnaire cervicale jugulo-carotidienne controlatérale n’a été observée. Conclusion Il n’existe encore pas de consensus concernant le curage fonctionnel dans les cancers de la thyroïde. Nous constatons que le curage ganglionnaire cervical pourra être limité au compartiment central ou encore central plus homolatéral si adénopathies détectées dans le secteur latéral cliniques et/ou échographiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.240 P040

Les aspects thérapeutiques des cancers de la lèvre inférieure : notre expérience durant la dernière décennie

N. Tazi ∗ , L. El jahd , S. Rouadi , R. Abada , M. Roubal , M. Mahtar Hôpital 20 août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Les cancers de la lèvre inférieure sont des cancers fréquents = 20 % des cancers des VADS. Le carcinome spino-cellulaire en représente 90 %. Plusieurs problématiques : l’exérèse carcinologique, la restitution fonctionnelle et esthétique, la place du curage ganglionnaire et la radiothérapie. Notre but est de rapporter les différents aspects thérapeutiques en précisant l’algorithme de prise en charge d’après notre expérience. Matériel et méthodes Étude rétrospective portant sur 90 cas de patients présentant un cancer de la lèvre inférieure traités dans notre structure sur une période de 10 ans entre Janvier 2004 à Décembre 2013. Résultats Âge moyen était de 65 ans (30 à 96 ans). Le mauvais état bucco-dentaire (96 %), le tabac (80 %), l’exposition solaire (45 %) et l’alcool (35 %) ont constitué les principaux facteurs de risque. La tumeur était classée T1T2 (70 %), T3T4 (30 %). L’atteinte ganglionnaire (49 %). L’aspect macroscopique était ulcéro-bourgeonnant (54 %), ulcéré (28 %) des cas et bourgeonnant dans 18 % des cas Le type histologique : carcinome spino-cellulaire (83 %), basocellulaire (12 %) tumeur mixte (5 %). Sur le plan thérapeutique, chirurgicalement, on a réalisé les résections sutures en V ou W : 30 cas où la perte de substance était < 1/3, pour les 1/3 < PDS < 2/3 latérale et juxtacommissurale on a utilisé la technique de L. ABBE ESTLANDER : 25 cas, FAN FLAP DE GILLIES : 8 cas, Pour les PDS > 2/3 : TECHNIQUE DE KARAPANDZIK : 3 cas. Lambeau nasogénien : 18 cas, lambeau frontocrânien de Dufourmentel : 2 cas. La curiethérapie à l’iridium192 : carcinomes de petites tailles N0 4 patients ont rec¸u une curiethérapie exclusive La RTH externe première : pour les très grosses tumeurs avec infiltration périphérique Pour les ganglions : adénopathies non palpables 46 patients ; 20 ont bénéficié d’une simple surveillance lésion petite et/ou sujet âgé et/ou tares associés et 26 un curage sus omohyoidien lésion importante : T2, T3,T4 adénopathies palpables : curage sus omohyoidien fonctionnel ou radical 44 patients 70 curages dont 62 cas N et 8 cas N+ avec radiothérapie. L’évolution : survie à 3 ans chez 85 % des patients, Microstomie dans 5 cas, incontinence salivaire dans 2 cas, récidive locale dans 2 cas, récidive ganglionnaire dans 6 cas. Conclusion L’exérèse tumorale doit être carcinologique. La reconstruction de la lèvre un résultat esthétique et fonctionnel, elle dépend de la taille et du siège de la tumeur. Malheureusement dans notre contexte, les patients consultent à des stades évolués d’où l’intérêt d’un dépistage précoce et de la prévention. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.241