Les Pseudomonas aeruginosa mucoïdes isolés des expectorations d'enfants atteints de mucoviscidose et d'adultes ayant des affections respiratoires diverses

Les Pseudomonas aeruginosa mucoïdes isolés des expectorations d'enfants atteints de mucoviscidose et d'adultes ayant des affections respiratoires diverses

M6decine et Maladies Infectieuses -- 1980 -- 10 -- N ° 9 -- 422-429. Les Pseudomonas aeruginosa muco'/des isol6s des expectorations d'enfants atteint...

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M6decine et Maladies Infectieuses -- 1980 -- 10 -- N ° 9 -- 422-429.

Les Pseudomonas aeruginosa muco'/des isol6s des expectorations d'enfants atteints de mucoviscidose et d'adultes ayant des affections respiratoires diverses* par N. MARTY**,

RESUME

L. LAPCHINE***

et L. ENJALBERT**

Nous avons compare, sur le plan bact~riologique et biorh6ologique, 22 souches de Pseudomonas aeruginosa muco'/de isol6es des expectorations de 2 groupes de malades diff6rents : les uns sont des enfants atteints de mucoviscidose, les autres des adultes ayant des affections pulmonaires diverses. I1 s'agit de souches diff6rentes, rant du point de vue marqueurs bact~riologiques 6pid~miologiques que du point de vue viscosit6 de leur slime. La substance muco'/de ou slime 61abor~e par ce type de souche apparait ~tre int6ressante /~ ~tudier, en particulier dans la mucoviscidose. Mots-clef

:

Pseudomonas aeruginosa rauco'fde - Mucoviscidose - Slime . Viscosit6.

L e s s o u c h e s m u c o ' / d e s d e P s e u d o m o n a s aeruginosa s o n t e x t r ~ m e m e n t r a r e s d a n s la n a t u r e . E l l e s proviennent principalement des s6cr6tions trach6ob r o n c h i q u e s d e m u c o v i s c i d o s i q u e s ou b e a u c o u p p l u s rarement de certaines suppurations chroniques des v o i e s p u l m o n a i r e s ou u r i n a i r e s : e n m o y e n n e , 60-70 % d e b a c i l l e s p y o c y a n i q u e s m u c o ' / d e s d a n s la m u c o v i s c i d o s e c o n t r e 2 % d e s o u c h e s m u c o ' / d e s e n d e h o r s d e la m u c o v i s c i d o s e , d a n s d e s m a l a d i e s c h r o n i q u e s d i v e r s e s {17}.

Ce c a r a c t ~ r e m u c o ' / d e e s t i n s t a b l e in v i t r o e t d i s p a r a l t a p r ~ s 4 /t 5 r e p i q u a g e s s u r m i l i e u x h a b i t u e l s ; p a r c o n t r e , c h e z les m a l a d e s , ce c a r a c t ~ r e muco'/de p e r s i s t e i n d 6 f i n i m e n t in v i v o . P l u s i e u r s a u t e u r s s o u l i g n e n t le f a i r q u e les s o u c h e s m u c o ' / d e s d e b a c i l l e s p y o c y a n i q u e s , q u a n d eUes sont install6es dans l'arbre respiratoire des malades mucoviscidosiques, sont tr~s rarement erradiqu6es en d6pit des traitements antibiotiques i n t e n s e s (9, 12, 20).

L o r s d e s p r i m o c u l t u r e s f a i t e s in v i t r o /~ p a r t i r d e s e x p e c t o r a t i o n s d e m u c o v i s c i d o s i q u e s , les c o l o n i e s d e P s e u d o m o n a s a e r u g i n o s a isol6es s o n t e s s e n t i e l l e m e n t ,, m u q u e u s e s ,, ou ,, m u c o ' i d e s appel6es de type M.

Le travail Clue n o u s pr6sentons est la comparaison des souches muco'/des de P s e u d o m o nas a e r u g i n o s a isol6es d e s e x p e c t o r a t i o n s , d ' u n e part d'enfants atteints de mucoviscidose, d'autre part d'adultes ayant des affections respiratoiires diverses. 96

* Accept~ le 28 mars 1980. ** Laboratoire de Bact~riologie-Virologie, Centre Hospitalier Universitaire Rangueil, 31043 Toulouse c6dex, France. *** Charg6e de Recherches INSERM, CHU Rangueil, Toulouse.

~k

%

La mucoviscidose (ou c y s t i c f i b r o s i s d e s Anglo-Saxons) est une maladie h6r6ditaire tr~s r6pandue. Sa fr6quence est de 1/1500 ~ 1/2500 naissances, m a i s le n o m b r e d'h6t6rozygotes 422

cliniquement sains est plus eleve. Ainsi, on estime qu'en France pros de 3 000 000 d'individus peuvent transmettre cette maladie (13}. Le d~ficit de base encore inconnu porte essentiellement et de fa¢on primitive sur les glandes exocrines, en particulier : les glandes sudoripares, les bronches et le pancreas. La composante pulmonaire est le facteur primordial de morbidit~ et mortalit& L'infection bact~rienne pulmonaire quasi-permanente joue un rSle predominant dans l'~volution clinique de la maladie (7). Cette colonisation bact~rienne est limit~e presque exclusivement h 2 types de germes : Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa. Aujourd'hui ce bacille pyocyanique semble 6tre au premier rang des agents pathog~nes rencontres dans les expectorations de ces malades (8, 20). Certains auteurs font m6me le parall~lisme entre la presence de bacille pyocyanique muco'fde dans l'arbre respiratoire des malades mucoviscidosiques et le mauvais pronostic de la maladie (18). Particuli~rement abondant a la phase terminale de la maladie, on trouve aussi ce t ype de germe chez les mucoviscidosiques ayant atteint l'&ge adulte, comme en t~moignent les quelques cas actuellement d~crits dans la litt~rature (9). Sur le plan bact~riologique, la substance muqueuse p~ri-bacillaire de ces bacilles pyocyaniques s'apparente h la capsule polysaccharidique du Pneumocoque, avec une difference fondamentale : sa faible liaison a la surface de la cellule et sa tendance h diffuser dans le milieu environnant. Quand le bacille pyocyanique poss~de cette ,, pseudo-capsule ,, il est capable de ,, s ~ c r 6 t e r , un v~ritable mucus ou ,, s l i m e - (mot anglais pour d~signer un mat6riel hyper-visqueux). La substance muco'/de ou slime est un facteur important dans la virulence de Ps. aeruginosa (15): elle est toxique pour l'animal, elle a des propri~t~s anti-phagocytaires et elle inhibe l'effet opsonisant des pr6cipitines. Notre travail porte sur la bact6riologie des Pseudomonas aeruginosa muco'/des isol~s et sur la biorh~ologie des slimes extraits.

SUJETS ETUDIES MATERIEL ET METHODES Les malades Les malades atteints de mucoviscidose sont au nombre de 7 : 5 garcons et 2 filles, ~g6s de 6 h 13 ans. 423

Le diagnostic de mucoviscidose a ~t~ pos~ plus ou moins pr~cocement devant des signes cliniques et radiologiques typiques. I1 a toujours ~t~ confirm~ par le test de la sueur. (130-156 meq C1/1). Le traitement antibiotique pour ces enfants n'est fait qu'a la demande, lors des pouss~es infectieuses aigu~s. Les observations des malades ont montr~ que pour 4 d'entre eux, l'~tat clinique est relativement stable ; les 3 autres, encore plus gravement atteints, sont d~c~d~s dans le courant de notre ~tude. Les malades adultes atteints d'affections pulmonaires diverses sont au nombre de 6 et n'ont ~t~ choisis que d'apr~s l'aspect muco'/de des bacilles pyocyaniques qui les infectaient. On note 2 cas de surinfections pulmonaires chez d'anciens tuberculeux et 3 cas d'affections pulmonaires chroniques connues depuis l'enfance : 2 dilatations des bronches (DDB) et un emphys~me pulmonaire g~n~ralis~ avec insuffisance respiratoire chronique (IRC).

Les techniques

d'~tude

L'~tude a port~ sur 22 souches de Ps. aeruginosa muco'/des isol~es de l'arbre trach~o-bronchique : 14 proviennent des enfants mucoviscidosiques et 8 des adultes non mucoviscidosiques, certains malades ayant pu 6tre suivis dans le temps~ (Malades n ° II et VI suivis pendant 10 mois). Les expectorations des enfants mucoviscidosiques sont soit spontan~es, soit recueillies apr~s toux provoqu6e h l'aide d'un abaisse-langue. Chez les non mucoviscidosiques, il s'agit soit d'expectorations spontanSes, soit d'aspirations bronchiques chez les malades intub~s. A l'arriv6e au laboratoire, le pr61~vement est dilu~ au 1/2 avec du Mucomyst ou Nac~tyl -Cyst~ine (Laboratoire Allard). Puis h l'aide d'une anse calibr~e de 10 pl, cette dilution est ensemenc6e en stries sur les milieux a~robies et ana~robies (g~lose au sang, g~lose au sang + acide nalidixique, g61ose au sang cuit + bacitracine, milieu VL et VL + acide nalidixique). L'analyse bact~riologique comprend : -- l'identification du bacille pyocyanique, quand il est en quantit~ .sup~rieure h 105 germes/ml. - - la recherche de la sensibilit~ aux antibiotiques. -- l'~tude des marqueurs~pid~miologiques : * S6rogroupe (24) : les sSrums utilis~s sont ceux de l 'Inst i t ut Pasteur. La r~action est une agglutination sur lame.

* L y s o t y p e (25) la m6thode employ6e est ceUe des doubles couches de Gratia, avec 17 phages fournis par le Dr J . F. Vieu (Institut Pasteur Paris) et aux dilutions d'emploi indiqu6es par lui. * Pyocinotype (26). La recherche du marqueur 6pid6miologique particulier li6 h la substance muco'/de ou slime est effectu6e ~ l'aide de 3 s6rums anti-slime par la m~thode d'agglutination comme pour le s6rogroupage. Ces s6rums ont 6t6 obtenus, chez le lapin, apr6s injection des slimes purifi6s extrait de 3 souches de Ps. aeruginosa prises comme r6f6rence : PAO (origine : B.W. Holloway), B 261 (souche isol6e de l'eau, s6rogroupe 1), X 44 (souche origine humaine, s6rogroupe 8). La m6thode d'obtention du slime est celle de Alms et Bass (1) par pr6cipitation alcoolique. L'dtude du pouvoir pathog6ne exp6rimental a 6t6 faite par ta d6termination de la DL 50 (16}. L~6tude biorh6ologique consiste en la mesure des viscosit6s des slimes ,, bruts - extraits de chacune des souches (17) sur un viscosimbtre type ,, Rotovisco - de Haake.

RESULTATS Les cultures bact6riologiques h partir des pr61bvements ont montr6 qu'h c5t6 des Ps. aeruginosa muco'fdes, les germes les plus fr6quemment associ6s sont dans la mucoviscidose, H S m o p h i l u s influenzae et plus rarement, Staphylococcus aureus et Pneumocoque. Cependant, parmi les 14 souches 6tudi6es, 8 6talent des cultures pures de bacflles pyocyaniques. Ces r6sultats sont en accord avec ceux de la plupart des auteurs. Dans les pr616vements de non mucoviscidosiques, les germes associ6s, quand ils existaient, 6taient toujours des Ent6robactbries. Dans t o u s l e s cas, nous n'avons pas remarqu6 d'influence du nombre des germes associ6s sur celui des P s e u d o m o n a s concomittents. L'analyse bact6riologique quantitative, lorsqu'elle a pu ~tre faite, pour 9 des souches mucoviscidosiques, montre un nombre de Ps. aeruginosa toujours 61ev6 ( ~ / 1 0 7 germes/ml) dans les mucoviscidoses dont l'6volution a 6t6 fatale (Tableau I). Par contre, un nombre peu 61ev6 de germes (de l'ordre de 105/ml) semble t6moigner d'une stabilisation de l'6tat du malade. L'identification bact6riologique classique de Ps. aeruginosa ne montre pas de diff6rence significative entre les souches, quelle que soit l'origine ; la

majorit6 d'entre elles ne sont pas pigment6es. Cette absence de pigment serait due h une inhibition de la pigmentog6nbse par la substance mucoYde (14). En ce qui concerne le biotype, seule la fermentation du xylose toujours positive chez les mucoviscidosiques est variable dans les autres cas. Par l'antibiogramme standard, seules la carb6nicilline et la gentamicine, moyennement actives sur les souches muco'/des, se comportent diff6remment suivant l'origine des germes. La d6termination des CMI pr6cise ces r6sultats : (tableau I). -- les souches muco'/des de mucoviscidose sont plus sensibles ~ la Carb6nicilline que celles de non mucoviscidose, comme signal6 par d'autres auteurs (19). -- pour la Tobramycine, on note une sensibilit6 tr6s 16g6rement sup6rieure pour les souches de non mucoviscidose. -la Gentamicine, l'Amikacine et la Colistine sont plus actives sur les souches de non mucoviscidose que de mucoviscidose. Sur la figure 1, nous avons repr6sent6 une fonction discriminante des souches muco'fdes d'aprbs les sensibilit6s globales de ces souches ~ 10 antibiotiques : Carb6nicilline, Tobramycine, Gentamicine, Amikacine, Cohstine, Chloramph6nicol, Cotrimoxazole, Sulfamides, T6tracyclines, Ampicilline. I1 appara~t que l'on peut distinguer 2 groupes de souches : -les unes relativement r6sistantes off l'on note peu de diff6rence entre les mucoviscidose et les non mucoviscidose. -les autres plus sensibles avec un nombre plus important de souches parmi les mucoviscidose. Donc, les souches muco'/des de mucoviscidose apparaissent plus sensibles que les autres.

D6termination

du

s6rogroupe

Le tableau I permet de noter : --un nombre plus 61ev6 de souches non typables (NT) dans les mucoviscidose (78,5 %) que dans les non mucoviscidose (37,5 %). Parmi les non mucoviscidose, toutes les souches NT sont auto-agglutinables (AA). Par contre, dans les mucoviscidose, il s'agit parfois de souches NAG qui n'agglutinent avec aucun des s6rums. Le chauffage fi 120 ° C destin6 h r6v61er les Ag O n'a apport6 aucune am61ioration h ces r6sultats. I1 faut pr6ciser que les souches n'ont pas 6t6 clSn6es en formes non muqueuses, avant de rechercher l'agglutination. 424

- - pour routes les s o u c h e s mucoYdes 6tudi6es et typables, nous n ' a v o n s o b t e n u que 3 s6ro-groupes 1, 6, 10 avec une p r 6 d o m i n a n c e du groupe 10 pour l'ensemble de ces s o u c h e s . On peut remarquer que le groupe 1 n'a 6t6 trouv6 que dans la mucoviscidose.

souches 50 40 30

4 3*

10 0

FIGURE

0

20

1

2

30

C o m p a r a i s o n d e s s e n s i b i l i t ~ s g l o b a l e s d e s s o u c h e s mucoYdes * Nombre de souches dans chaque intervalle

2

2

40 50

Fonction i

270

350--510

TABLEAU

>

h

230

190

150

ii0

70

30

discriminante

I

Marqueurs 6pid6miologiques et viscosim6trie. (1) : e n n o m b r e d e g e r m e s / m l (2) : e n ~ g / m l (3) l e s c h i f f r e s n o t 6 s e n g r a s r e p r 6 s e n t e n t les t y p e s d o m i n a n t s (4) : v a l e u r s d e s v i s c o s i t 6 s e n m P a s ( t 6 m o i n d e v i s c o s i t 6 : e a u -- 1) + : m a l a d e d6c6d6 NF ou UF/f : non typable AA : auto-agglutinable NAG : non agglutinable NF : non fair

Malades

Age Souches gact~riol, quant C M I (2) (arts) N° Ps. aeruginosa ( I ) _ _ Car. JTob.[Gen. P A]m.l Col I

I~

11

I I "f

6

III

425

8

i

J

' ~ 107

32

1

4

I

2.107

32

O,5

2

NF

64

1

3

NF

64

O,5

4

NF

16

O,5

5

~107

16

6

~ 107

44

I

NF

2

NF

Serogroupe

Lysotype

[3)

I

Pyocinotype Type SLime Viscosit6 a) du ime (4)

~

4

1

NT - AA



9/k

1

2

O,25

NT - AA

1,5,7

b'T/f

PAO

I

1

4

1

NT - AA

1 ,S

60/f

PAO

1,3

2

2

O,5

krf - AA

1,S,7

60/f

PAO

1,1

4

4

O,S

NAG

NT

UT/f

PAO

1,9

x44

1

1

1

2

1

hT - AA

NT

5/j

PAO

1,8

0,5

2

4

0,5

hT - AA

NT

5/k

NT

3,8

64

0,5

I

2

0,5

I

1,5

Lrt/f

B261

16,8

32

0,5

I

2

0,5

NAG

1,5,6,10 14,15

60/v

PAO

28,9

IV

6

5.105

<4

0,25

0,5

I

0,25

I

I,S,7

UT/f

B261

1,2

V

13

~6. 107

<4

0,5

I

2

0,5

NT - AA

1,7,10

UT/f

x44

1,5

VIt

10

1

"~/ 107

8

I

2

4

I

NT - AA

NT

5/k

NT

2

2.107

<4

O,5

2

4

0,25

NFF - AA

NT

UT/j

PAO

I, 4

2

2

0,5

10

NT

2/f

PAO

I, 2

0,25 0,5

0,2

10

NT

1/b

NT

1

9

VII

9

6.105

64

I

VIII

75

NF

32

0,12

IX¢

56

1

NF

32

I

I

2

0,2

6

16

UT/f

NT

1,5

2

NF

64

I

2

2

O,12

6

I

50/f

PAO

I

3

NF

64

I

I

2

0,5

biT - AA

16

17/f

PAD

1,2

NF

16

O,5

1

2

O,5

10

50/f

PAO

"6

0,5

1

2

0,12

NT - AA

1,7

50/f

PAO

1,35

0,5

I

I

0,12

10

1,7,16

50/f

PAO

1,65

O,S

0,12

NT - AA

UT/z

PAO

1,45

X

71

XI~

73

NF

XII

60.

NF

32

XllI

41

NF

8

<4

0,25 i0,5

1,3,7,16

NT

D6termination du lysotype

Viscosit6 du slime

Les r6sultats du tableau I m ont r ent que : - - 50 % des souches de mucoviscidose ne sont pas typables (5) alors que l'on trouve 25 % de N T dans les non-mucoviscidose, - - dans les mucoviscidose, on trouve 3 lysotypes dominants : 1, 5, 7 pratiquement constants pour toutes les souches typables bien qu'avec des degr6s variables de lyse. {Les lysotypes not6s en gras sur le tableau I expriment des lysotypes dominants, les autres indiquent une certaine activit6 de ces phages}.

Les moyennes des viscosit6s pour les deux groupes de malades, mucoviscidose et non mucoviscidose, m o n t r e n t des diff6rences significatives : 5,12 dans la mucoviscidose et 1,83 darts les affections autres que la mucoviscidose. Ces valeurs sont t out h fait comparables h celles trouv6es par Doggett (10). I1 faut remarquer que nous avons de grandes diff6rences dans les mesures de viscosit6 pour la mucoviscidose. Par contre, dans les non mucoviscidose, les valeurs sont plus homog6nes.

Dans les non mucoviscidose, on retrouve les types 1 et 7 mais un t y p e nouveau apparait : c'est le ty p e 16 trouv6 a l'6tat pur dans 2 cas et associ6 aux pr6c6dents dans 2 autres cas.

DISCUSSION

Les r6sultats de l'6tude de ce marqueur (Tableau I) sont :

Cette ~tude nous a permis de confirmer la pr6sence constante de baeilles pyocyaniques mucoSdes h des quantit6s tr~s 61ev6es ( } 107 germes/ml) dans les formes graves de mucoviscidose en d@it des traitements antibiotiques r6p6t6s.

-- pour les souches de mucoviscidose, 35,7 % ne sont pas typables (UT/f) ; chez les non mucoviscidose, le pourcentage de NT est 12,5 % --parmi les souches de mucoviscidose, les types le plus souvent trouv6s sont 60 et 5, le sous-type les plus courant est k. Dans les souches de non mucoviscidose, ces types et sous-type ne sont jamais retrouv6s ; par contre, le type le plus fr6quent est le type 50 (50 % des souches).

L'antibioth~rapie prolong~e favorise la s61ection de germes plus r~sistants comme Ps. aeruginosa, mais n'explique pas la pr6dominance des souches muco'ides. En effet, in vitro, les souches muco'ides sont en g6n6ral plus sensibles que les Ps. aeruginosa non muco'ides (3). Parmi les muco'ides, nous avons trouv6 que celles de mucoviscidose 6taient encore plus sensibles que celles de non mucoviscidose.

,, Type Slime ,.

I1 faut bien souligner qu'il y a des discordances in vivo par rapport aux valeurs des CMI trouv6es in vitro.

Pyocinotype

Comme le montre le tableau I : -- il existe u n e proportion de non typables 16g~rement plus importante dans les non mucoviscidose (25 %) que dans les souches de mucoviscidose (14,2 %). -- le type PAO domine tr~s nettement dans l'ensemble des souches muco'fdes ; c'est le seul t ype trouv6 pour les souches de non mucoviscidose. Les types B261 et X44 n'ont 6t6 rencontr6s que dans la mucoviscidose 2 fois chacun et pour des malades diff6rents. Pouvoir pathog6ne exp6rimental des germes sur la souris.

Apr6s d6termination des DL50, les moyennes des valeurs trouv6es pour les 2 types de souches s o n t : mucoviscidose = 3,6.108 (108, 56) et non mucoviscidose = 2,9.108 (108,46). Ces valeurs qui ne pr6sentent pas de diff6rence significative sont h la limite sup6rieure des DL50 trouv6es pour des souches de bacilles pyocyaniques non muqueux d'origine hospitali6re diverse (16).

La persistance des souches muco'ides de baciUe pyocyanique dans l'arbre trach6o-bronchique des mucoviscidosiques aux d@ens des souches non muco'ides de ce germe pourrait s'expliquer par la production de slime des premieres. E n effet, le slime est dou6 de propri~t6s anti-phagocytaires (21) ; de plus, il inhibe l'effet opsonisant des pr6cipitines produites chez ces malades qui ont ufie forte r6ponse immunitaire humorale et il emp6che la lyse compl~ment -d6pendante des cellules bact6riennes (15). Par ailleurs, d'apr~s Dogget (10), l'hyper-viscosit6 du slime, s'ajoutant fi la viscosit6 des s6cr~tions bronchiques dans cette maladie, pourrait conduire h l'accumulation d'un mat6riel hyper-visqueux dans les bronches, & la dilatation progressive de celles-ci, avec inhibition de la toux et de l'action des cils pour 61iminer les bact6ries de l'arbre respiratoire. Les marqueurs 6pid6miologiques pour les souches de mucoviscidose sont surtout des marqueurs de ,, reconnaissance ,,. A l'aide de ces raarqueurs, certains auteurs (26) ont not6 que, 426

chez ces malades, une seule vari~t~ de Ps. aeruginosa colonisait l'arbre trach~o-bronchique p e n d a n t plusieurs mois. D ' a u t r e s {6,22}, au contraire, signalent la presence de plusieurs vari~t~s dans le t e m p s et m~me dans un m~me pr~l~vement. Seale et coll. r e c o m m a n d e n t de pr~lever plusieurs colonies sur les boites d'isolement et d'~tudier le m a r q u e u r de chacune d'elles. P a r m i nos pr~l~vements, nous avons des r~sultats qui semblent confirmer la notion de co-colonisation pour un m~me malade. Ainsi pour le malade n ° 11, sur 6 souches isol~es en 10 mois, nous t r o u v o n s 2 vari~t~s de souches, diff~rentes p a r leurs marqueurs, isol~es a 3 mois d'intervalle ; la premiere correspond a u x souches n ° 2 et 3, isol~es le m~me jour, la deuxi~me correspond aux souches n ° 5 et 6 isol~es a 9 jours d'intervalle. Les d e u x autres souches isol~es chez ce m~me malade n ' o n t pas pu ~tre typ~es par l'ensemble des marqueurs. I1 p e u t s'agir soit de souches modifi~es, a p p a r t e n a n t aux m~mes t y p e s , soit de souches t o t a l e m e n t diff~rentes. Mais il reste certain q u ' a u moins deux souches diff~rentes ont infect~ ce malade. On p e u t se poser la question de savoir si elles coexistaient ou non d~s le premier pr~l~vement. Le malade n ° I I I semble avoir ~te infect~ par deux souches diff~rentes que nous avons isol~es dans deux pr~l~vements du m~me jour, mais p r o v e n a n t l'un de la gorge, l'autre des crachats. Les cultures ~taient-elles mixtes, 1/~ aussi, dans les deux pr~l~vements et peut-~tre n ' a v o n s - n o u s repiqu~ q u ' u n t y p e de colonies pris au h a s a r d ? P a r m i les malades non mucoviscidosiques, il faut distinguer deux groupes d'apr~s l'observation clinique : -- dans le 1re groupe, on t r o u v e des surinfections pulmonaires chez des tuberculeux (malades n ° V I I I et X} et un ~pisode d'infection bronchique post-op~ratoire {malade n ° XII}. Les souches sont routes ici du m~me s~rogroupe : 10. P o u r les autres m a r q u e u r s , les similitudes ne sont franches que pour les malades n ° X et X I I . --dans le 2 e groupe, le tableau clinique s'apparente/~ celui de la mucoviscidose : il s'agit t o u j o u r s de malades a t t e i n t s d'affections pulmonaires chroniques, connues depuis l'enfance (15). P o u r les malades n ° IX et X I I I , le diagnostic est celui de D D B ; pour le malade n ° XI, il s'agit d ' u n e m p h y s ~ m e pulmonaire g~n~ralis~ avec IRC. Dans ce groupe apparent~ cliniquement a la mucoviscidose, on trouve des m a r q u e u r s ~pid~miologiques diff~rents, de ceux trouv~s dans la mucoviscidose. P o u r t a n t d e v a n t les t a b l e a u x cliniques pr~sent~s par ces derniers, on p e u t se poser la question de l'existence de formes frustes de mucoviscidose. On salt actuellement que chez l'adulte de telles formes 427

sont s o u v e n t d~couvertes apr~s des diagnostics p o r t , s d ' e m p h y s ~ m e ou bronchectasies, d e v a n t un test della sueur f o r t e m e n t positif (11,23}. Au total, la recherche des diff~rents m a r q u e u r s ~pid~miologiques nous a montr~ que les souches muco'ides de mucoviscidose et de non mucoviscidose se c o m p o r t e n t diff~remment. Elle nous a aussi permis de nous rendre c o m p t e de la difficult~ qui existe pour t y p e r les souches de mucoviscidose plus particuli~rement. De nomb r e u x auteurs {4, 5} insistent sur la n~cessit~ de multiplier les syst~mes de t y p a g e pour arriver des conclusions valables. Nous avons typ~ les souches ~ l'aide de six m a r q u e u r s diff~rents, ce qui nous a permis de c o n s t a t e r que le meilleur syst~me de t y p a g e pour les souches de mucoviscidose serait le ,, t y p e slime ,, associ~ a u x autres m a r q u e u r s plus classiques. Les souches muco~des de mucoviscidose a g g l u t i n e n t m i e u x que les autres avec les s~rums anti-slime. P a r contre, elles r~pondent tr~s mal aux s~rums anti-O classiques ; ceci p o u r r a i t provenir non seulement de la difference de s t r u c t u r e chimique mais aussi de l ' a b o n d a n c e du slime. De m~me, la presence du slime p e u t g~ner la fixation des p h a g e s sur leurs sites r~cepteurs et de la, rendre les souches non l y s o t y p a b l e s (2}. D'apr~s les r~sultats que nous avons p o r t , s sur le tableau I, nous ne t r o u v o n s pas de correlation entre la valeur plus ou moins ~lev~e des viscosit~s et le degr~ de gravit~ de la maladie, s u r t o u t en ce qui concerne la mucoviscidose. Nous p o u v o n s seulement dire que dans la mucoviscidose, les viscosit~s sont en m o y e n n e plus grandes que dans les non mucoviscidose. Par ailleurs, les mesures des viscosit~s diff~rentes vitesses de rotation que nous avons effectu~es dans un trop petit n o m b r e de cas pour ~tre rapport~es ici, semblent plus int~ressantes car elles sont le reflet du c o m p o r t e m e n t rh~ologique du slime {17}. La viscosit~ a p p a r e n t e ne nous parait donc pas la seule propri~t~ capable de caract~riser le slime.

CONCLUSION L'~tude

bactSriologique

et

rh~ologique

de

Pseudomonas aeruginosa muco'ide p r o v e n a n t de 14 expectorations d ' e n f a n t s a t t e i n t s de mucosviscidose et la c o m p a r a i s o n avec le mSme germe isol~ des expectorations d'affections pulmonaires de l'adulte, nous a permis de d~gager certaines constatations : les r~sultats apport~s p a r l'~tude des six m a r q u e u r s {CMI, s~rogroupe, lysotype, pyocino-

-

t y p e , t y p e s l i m e , v i s c o s i m ~ t r i e d u slime) m o n t r e n t q u e les s o u c h e s d e m u c o v i s c i d o s e s o n t d i f f ~ r e n t e s d es s o u c h e s d e n o n m u c o v i s c i d o s e . l ' ~ t u d e p l u s p o u s s 6 e d e s g e r m e s d a n s la m u c o v i s c i d o s e nous p e r m e t de d~gager l'int~r~t d es e x a m e n s r ~ p ~ t i t i f s d a n s le t e m p s p o u r u n m ~ m e m a l a d e . L o r s q u e n o u s a v o n s re~u p l u s i e u r s p r ~ l ~ v e m e n t s s u c c e s s i f s , il n o u s e s t a p p a r u q u e plusieurs t y p e s de souches muco'/des colonisent en m ~ m e t e m p s l ' a r b r e t r a c h 4 o - b r o n c h i q u e . Ceci nous fait p e n s e r qu'il est i n d i s p e n s a b l e , p o u r s'en assurer, d'~tudier plusieurs colonies h partir des --

SUMMARY

b o i t e s d e p r i m o c u l t u r e , m ~ m e si l e u r a s p e c t e s t identique. -p a r m i les d i f f ~ r e n t s m a r q u e u r s u t i l i s ~ s , il s e m b l e q u e l ' ~ t u d e de la s u b s t a n c e mucoYde o u s l i m e s o i t l ' u n d e s p l u s i n t ~ r e s s a n t d a n s la mucoviscidose :

* p a r s o n c a r a c t 4 r e a n t i g ~ n i q u e , le s l i m e a permis de t y p e r d a v a n t a g e de souches ; * p a r la m e s u r e d e sa v i s c o s i t 6 q u i m o n t r e q u ' e n g~n~ral, les s o u c h e s d e m u c o v i s c i d o s e produisent un slime plus visqueux.

We have compared the bacteriology and biorheology of 22 mucofd strains of Pseudomonas aeruginosa isolated from sputa of two different groups of patients : children with cystic fibrosis and adults with other pulmonary infections. The strains are different both in their bacteriologic epidemiologic markers and in the viscosity of their slime. The study of the muco~d substance or slime elaborated by these types of strains appears to be interesting especially in cystic fibrosis. Key-words

:

Muco~d Ps. aeruginosa - Cystic fibrosis - Slime - Viscosity.

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