Diabète – Montpellier 2013 Neurologie-gériatrie – Hôpital B Roger Salengro, Lille ; Médecine Générale – EHPAD, Chatillon ; INSERM U999, Le Plessis-Robinson ; 14 Pharmacologie Clinique, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre. 12
P1136 Perception de l’efficacité thérapeutique des analogues de GLP-1 par les patients diabétiques de type 2
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Introduction : L’objectif de l’étude SAGES-Diabète est de décrire les caractéristiques cliniques et les modalités de prise en charge médicamenteuse, en conditions de vie réelle, des patients diabétiques de type 2 (DT2) âgés. Nous rapportons ici les données recueillies dès l’inclusion jusqu’au 12 juillet 2011. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte prospective et interventionnelle concernant des patients DT2 âgés t 65 ans, traités par antidiabétiques oraux et/ou par insuline, suivis sur une période de trois ans, à compter d’avril 2009. Elle est réalisée auprès d’un échantillon aléatoire de Médecins Généralistes (MG) Résultats : 959 patients (52 % d’hommes) ont été inclus par 227 MG. Ils étaient âgés (moyenne ± écart type) de 76,6 ans ± 5,9, diabétiques depuis 11,2 années ± 8,7, avec un IMC de 29,0 ± 4,9 kg/m2. Antécédents personnels (% patients) : HTA (81,8 %), maladie artérielle type complication coronaire ou cérébro-vasculaire (18,5 %), complications oculaires (14,9 %), complications rénales (11 %), neuropathie diabétique (6,8 %). 47,5 % des patients utilisaient un appareil d’auto-mesure de la glycémie. À l’examen clinique, 68,5 % des patients présentaient une obésité modérée (25 d IMC < 35 kg/m2) et 10,9 % une obésité sévère ou morbide (IMC t 35 kg/m2) et une tension artérielle bien contrôlée (PAS/ PAD = 135,3/76,5 mmHg, valeurs moyennes). Chez 35,6 % des patients, l’HbA1c était < 6,5 %, et 14 % des patients avaient une HbA1c t 8 %. 44,8 % des patients étaient traités avec des ADO en monothérapie et 36,7 % en association. 6,8 % des patients recevaient de l’insuline seule et 11,7 % insuline + ADO. Conclusion : La plupart des 959 patients DT2 âgés analysés ont un bon contrôle glycémique, mais ils sont souvent en surpoids et présentent des complications. Leur traitement est consiste souvent en antidiabétiques oraux, seul 18,6 % d’entre eux sont traités par de l’insuline (seule ou en association aux ADO).
P1135 Technologie, soutien motivationnel et télémédecine : quelle est la bonne combinaison ? Analyse épidémiologique de l’étude Télédiab 1 S. Franc1, S. Borot2, O. Ronsin3, J.-L. Quesada4, D. Dardari1, C. Fagour5, E. Renard6, A.-M. Leguerrier7, C. Vigeral8, F. Moreau9, P. Winiszewski10, A. Vambergue11, H. Mosnier-Pudar12, C. Thivolet13, H. Hanaire14 1
CHSF – CERITD, Corbeil-Essonnes ; CHU de Besançon, Besançon ; 3 CHU de Marseille, Marseille ; 4 CHU de Grenoble, Grenoble ; 5 CHU de Bordeaux, Bordeaux ; 6 CHU de Montpellier, Montpellier ; 7 CHU de Rennes, Rennes ; 8 CHU Hotel Dieu, Paris ; 9 CHU de Strasbourg, Strasbourg ; 10 CHU de Belfort, Belfort ; 11 CHU de Lille, Lille ; 12 CHU Cochin, Paris ; 13 CHU de Lyon, Lyon ; 14 CHU de Toulouse, Toulouse.
Joanna Abergel1, Bruno Donadille1, Patrick Tilleul2, Laurence Fardet3, Bruno FEVE1 1 2 3
Introduction : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la perception par les patients diabétiques de type 2 (DT2) de l’efficacité thérapeutique des analogues de GLP-1, et de la confronter aux données objectives obtenues sur l’HbA1c et le poids. Patients et méthodes : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la perception par les patients diabétiques de type 2 (DT2) de l’efficacité thérapeutique des analogues de GLP-1, et de la confronter aux données objectives obtenues sur l’HbA1c et le poids. Résultats : Les 41 patients étudiés (21H/20F), âgés en moyenne de 59,2+10,0 (DS) années, avaient une durée de DT2 de 9,5+5,5, années, un poids de 101,0+20,9 kg, et une HbA1c à 8,8+1,3 %. Sur une durée moyenne de traitement de 9,2 mois, on observait une réduction attendue de l’HbA1c (– 0,9 %, p < 0,002; baisse chez 83 % des patients), du poids (– 5,4 kg, p < 0,001; réduction chez 85 % des patients. 73 % des patients jugeaient leur traitement comme très efficace (27 %) ou efficace (46 %) sur l’équilibre glycémique, tandis que 27 % l’estimaient médiocre (15 %) ou sans avantage (12 %) par rapport au traitement antérieur. Cette perception était concordante avec la variation de l’HbA1c dans une faible majorité des cas (66 %). 61 % des patients jugeaient leur traitement comme très efficace (15 %) ou efficace (46 %) sur la réduction pondérale, alors que 39 % l’estimaient médiocre (24 %) ou sans avantage (15 %) par rapport au traitement antérieur. Cette perception n’était concordante avec la variation réelle du poids que chez 47 % des patients. Il existe sous traitement une amélioration significative des scores de qualité de vie. Conclusion : En dépit d’une amélioration objective de l’équilibre glycémique et pondéral chez une large majorité des DT2 sous analogues de GLP-1, et des scores de qualité de vie, la perception de l’efficacité du traitement reste moindre, et surtout très discordante des données objectives.
P1137 Caractéristiques des patients traités par sitagliptine en vie réelle en France – Étude observationnelle Odyssée
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Introduction : L’étude Télédiab1 a montré une amélioration de 0,9 % de l’HbA1c chez des diabétiques de type 1 (DT1) chroniquement déséquilibrés bénéficiant de l’adaptateur de doses d’insuline du système DIABEO et d’un télésuivi médical pendant 6 mois. Quel était l’impact respectif de la technique (calcul automatique des doses) et du soutien motivationnel (télésuivi) ? Patients et méthodes : Les patients qui ont reçu le smartphone contenant l’adaptateur de doses, avec (G3) ou sans (G2) télésuivi, ont été classés comme «forts utilisateurs» si leur proportion de repas renseignés dépassait 67 % (médiane), sinon comme «faibles utilisateurs». On a étudié le taux d’utilisation de l’adaptateur pendant les 6 mois d’étude et la part supplémentaire d’amélioration de l’HbA1c liée aux téléconsultations (G3). Résultats : Le taux d’utilisation du système s’est maintenu pendant les 6 mois de l’étude avec une baisse d’utilisation très modérée chez les faibles utilisateurs (de 35,2 % à 30,2 % ; delta-5 %) comme chez les forts utilisateurs (de 84,1 % à 81 % ; delta-3,1 %). Seuls 4 patients ont changé de groupe (2/groupe). L’HbA1c des forts utilisateurs s’est améliorée, passant de 9,0 [8,5 ; 10,1] à 8,5 % [7,8 ; 8,7], que ces patients aient bénéficié (n = 26) ou pas (n = 30) d’un soutien motivationnel au travers des téléconsultations (– 0,49 ± 0,60% vs – 0,52 ± 0,73%, p = 0,879). Les faibles utilisateurs ont aussi vu leur HbA1c s’améliorer, passant de 8,7 [8,3 ; 9,2] à 8,2 [7,8 ; 8,7]. Toutefois, ces patients de G3 qui ont bénéficié du soutien motivationnel via 9,2 ± 2,4 téléconsultations ont eu tendance à plus améliorer leur HbA1c que ceux de G2 qui ne l’ont pas eu (– 0,93 ± 0,97 vs. – 0,46 ± 1,05 ; p = 0,084). Conclusion : Le système DIABEO a permis une amélioration de l’équilibre glycémique aussi bien chez les forts que chez les faibles utilisateurs de l’adaptateur ayant bénéficié du soutien motivationnel. Ces résultats soulignent l’importance du suivi motivationnel grâce aux téléconsultations et devraient inciter les développeurs d’outils de télémédecine à proposer des solutions technologiques qui visent à favoriser l’interaction avec le soignant.
Service d’Endocrinologie, CHU Saint-Antoine, Paris ; Pharmacie Clinique, CHU Pitié-Salpétrière, Paris ; Service de Médecine Interne, CHU Saint-Antoine, Paris.
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P. Valensi , G. de Pouvourville2, N. Bénard3, C. Chanut Vogel3, E. Eymard3, M. Kempf4, J. Dallongeville5 1
Service Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondy ; ESSEC, Cergy Pontoise ; MSD France, Courbevoie ; 4 Service Endocrinologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes ; 5 Inserm U744, Institut Pasteur de Lille, Lille. 2 3
Objectif : L’étude observationnelle prospective Odyssée réalisée chez des médecins généralistes (MG) avait pour objectif de décrire les schémas thérapeutiques et les caractéristiques des patients diabétiques de type 2 (DT2) traités par sitagliptine en pratique courante. Patients et méthodes : Ont été inclus des patients DT2 ayant initié entre 2009 et 2010, sur la base de la décision du MG, un traitement par sitagliptine quel que soit le schéma thérapeutique. La représentativité des MG (n = 702) et des patients (n = 2709) a été vérifiée sur les données CNAM 2009 (sexe, âge, répartition géographique) et la base patients LPD 2009-2010 : les différences relevées étaient mineures et de faible pertinence clinique. Résultats : Sur 2709 patients, 68,8 % étaient sous bithérapie avec metformine (« SitaMet »), 10,6 % en monothérapie (« SitaSeule »). Les autres schémas rassemblés en un groupe « SitaAutre » comprenaient essentiellement une trithérapie avec metformine+sulfamide (7,4 %) et l’association avec l’insuline (2,9 %). Les patients « SitaSeule », « SitaMet » et « SitaAutre » avaient respectivement en moyenne 64,4/62,4/66,0 ans, une ancienneté de diabète de 4,9/6,4/10,8 ans, une HbA1c à 7,1 %/7,5%/7,8%, un IMC de 29,6/30,2/30,3 kg/m². Un traitement antidiabétique antérieur était retrouvé chez 94,6 % des patients « SitaMet » (dont metformine : 90,6 % des cas) ; 74,5 % des patients « SitaSeule » (dont metformine : 54,2 %); 99,6% des patients « SitaAutre » (majoritairement bithérapie metformine+sulfamide). La prévalence des facteurs de risque et complications allait croissant entre les groupes « SitaSeule », « SitaMet » et « SitaAutre » : dyslipidémie (respectivement 62,9 %/67,2%/72,2%), hypertension (63,6 %/68,4%/75,0%), rétinopathie (2,4 %/3,8%/6,2%), antécédents vasculaires (20,3 %/19,1%/26,0%), insuffisance rénale (4,5 %/1,9%/5,7%). Conclusion : Les résultats sur cette large population de patients DT2 traités par sitagliptine suggèrent que les MG ont adapté leurs pratiques aux indications de l’AMM et utilisent la sitagliptine principalement en bithérapie avec metformine, les autres associations étant attribuées à des patients à un stade plus avancé de la maladie.
Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105
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