P134: Identification de 7 nouvelles mutations du gène du récepteur de la leptine dans l’obésité humaine

P134: Identification de 7 nouvelles mutations du gène du récepteur de la leptine dans l’obésité humaine

S138 Nutrition clinique et métabolisme 28 (2011) S67–S240 La fréquence de prise en compte de l’aspect symbolique de l’alimentation des patients et d...

45KB Sizes 9 Downloads 69 Views

S138

Nutrition clinique et métabolisme 28 (2011) S67–S240

La fréquence de prise en compte de l’aspect symbolique de l’alimentation des patients et de leur état cognitivo-comportemental témoignait d’une bonne appréciation du rôle des facteurs psychologiques lors de l’obésité et correspondait à des pratiques d’autres pays. Les parcours de soins et la réalisation d’EPP étaient rares, mais ceci a pu s’améliorer depuis à la suite de la création des Centres de Spécialité de l’Obésité.

P134 Identification de 7 nouvelles mutations du gène du récepteur de la leptine dans l’obésité humaine H. Huvenne1,2,3,4,*, J. Le Beyec3,5,6, D. Pépin5, R. Alili2, P. Pigeon Kherchiche7, E. Jeannic8, M.-L. Frelut9, P. Tounian2 4 10, C. Poitou2,4 11 , B. Dubern2 ,4,10, K. Clément2,3,4,11 1 Pédiatrie, Hôpital Saint Vincent, Lille, 2ICAN, 3Université Pierre et Marie Curie, 4INSERM, UMR_S U1166, Nutriomique, 5Nutrigénétique, 6 INSERM-UMRS 1149, Paris, 7 Pédiatrie, Hôpital Félix-Guyon-Bellepierre, 8 ASFA, Saint Denis, 9 Endocrinologie et diabétologie pédiatrique, Hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, 10Gastroentérologie et nutrition pédiatrique, Hôpital Trousseau, 11Nutrition, Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris, France Introduction et but de l’étude. – Le récepteur de la leptine (LEPR) joue un rôle clé dans le contrôle de la prise alimentaire. Seules quelques mutations du gène LEPR ont été identifiées chez des sujets ayant une obésité massive associée à des anomalies endocriniennes. Le but de notre travail était de préciser la fréquence des mutations de LEPR dans une large population française de patients obèses et de préciser le phénotype associé. Matériel et méthodes. – Le séquençage direct du gène LEPR a été réalisé chez 535 obèses français. En cas de mutation, le phénotype comprenait l’histoire pondérale, l’effet de la chirurgie bariatrique, un bilan métabolique, la composition corporelle, la dépense énergétique de repos et l’exploration des axes hypothalamo-hypophysaires. Résultats et Analyse statistique. – Douze patients (âge au diagnostic 18 ans 6 mois [4-36 ans]) porteurs d’une nouvelle mutation du gène LEPR (p. C604G, p. L786P, p. H800_N831del, p. Y422H p. T711N, p.535-1G>A, p. P166CfsX7) ont été identifiés, soit 2,24 %. Six sujets non apparentés, mais tous originaires de La Réunion, étaient porteurs de la mutation p. P166CfsX7 entrainant une délétion des exons 6 à 8 (5 homozygotes et 1 hétérozygote composite). Le phénotype des sujets homozygotes était caractérisé par une obésité sévère à début précoce (âge de début 4 mois [1-6 m] ; Zscore de l’IMC +6,6 SDs [5-12,3]), une impulsivité alimentaire (73 % des cas) et des anomalies endocriniennes (hypogonadisme hypogonadotrope chez 6 adultes sur 9 (67 % des cas) ; déficit GH chez 4 sujets (36 %)). Le phénotype des sujets porteurs de la mutation p. P166CfsX7 n’était pas significativement différent. Les résultats de la chirurgie bariatrique chez les patients homozygotes étaient variables (n =4). Le phénotype des sujets hétérozygotes était intermédiaire (obésité dans 80 % des cas, absence d’anomalies endocriniennes).

Conclusion. – Notre étude montre que les mutations du gène LEPR sont fréquentes et le plus souvent associées à un phénotype spécifique. En particulier, nous avons identifié une mutation partagée par 6 sujets non apparentés tous originaires de La Réunion suggèrant un effet isolat de cette mutation. La prévalence de l’obésité étant particulièrement élevée dans cette île, le dépistage systématique de la mutation p. P166CfsX7 pourrait être discuté chez les patients ayant une obésité morbide.

P135 Prise en charge par le réseau obésité d’un hôpital périphérique V. Savey1,*, M. D. Ngo2, L. Neveu2, M. Pompilio2, J. Roy2, S. Hamon2, K. Lacombe1, M. Vallee1, E. Vastel1, M.-A. Piquet1 1Unité Transversale de Nutrition Clinique, CHU de Caen, Caen, 2Réseau Obésité, CH de Flers, Flers, France Introduction et but de l’étude. – Peu d’études ont évalué la prise en charge (PEC) des patients obèses par les hôpitaux périphériques. Le Réseau Obésité propose une PEC hospitalière pluridisciplinaire et coordonnée associant une PEC médicale à, pour certains patients, une chirurgie bariatrique par pose d’anneau gastrique ajustable (AGA) ou sleeve gastrectomie (SG). L’objectif était d’évaluer l’impact de cette PEC sur la perte de poids et la réduction de comorbidités, de rechercher des facteurs prédictifs de succès de la PEC, d’évaluer la compliance aux soins et l’adhésion au suivi au long cours. Matériel et méthodes. – Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective observationnelle incluant tous les patients ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique entre 2001 et fin 2012, soit sur une période de 11 ans. Les données concernant le poids et les comorbidités ont été recueillies à l’entrée dans le Réseau, à 1 an et 2 ans de la chirurgie. Le pourcentage de perte d’excès de poids (%PEP) a été calculé à par rapport à l’excès de poids à l’entrée dans le Réseau. Un % PEP supérieur ou égal à 75 % à 1 an de la chirurgie définissait un excellent succès de la PEC. Les facteurs prédictifs de celui-ci ont été recherchés dans le groupe SG en analyse multivariée selon le modèle de Cox. Un patient était considéré comme non-compliant si, dans les deux ans suivant la chirurgie, il n’honorait pas au moins trois consultations de suivi ou s’il arrêtait le suivi. Résultats et Analyse statistique. – 112 patients ont été inclus initialement (35 AGA, 77 SG) et 1 patient a été exclu du fait d’un schéma chirurgical différent. L’IMC moyen à l’entrée dans le Réseau était de 42,9 ± 6,2 kg/m² dans le groupe AGA et de 45,0 ± 5,8 kg/m² dans le groupe SG. Parmi les patients inclus, on observait 4 % de perdus de vus à 1 an de la chirurgie, et 10 % à 2 ans. Dans le groupe AGA, à deux ans de la chirurgie, l’IMC moyen était de 34,0 ± 5,5 kg/m² et le % PEP était de 51,3 ± 21,8 %. On observait une réduction ou une disparition de l’hypertension artérielle (HTA), du syndrome d’apnée-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), et du diabète de type 2 (DT2) dans respectivement 33,3 %, 33,3 % et 80,0 % des cas. Dans le groupe SG, à deux ans de la chirurgie, l’IMC moyen était de 29,9 ± 6,0 kg/m² et le % PEP de 78,5 ± 22,2 %. On observait une réduction ou une disparition du SAHOS, du DT2 et de l’HTA dans respectivement 66,7 %, 88,9 % et 90,9 % des cas. Les facteurs prédictifs d’excellents résultats de la PEC dans le groupe SG étaient un % PEP préopératoire plus important (p < 0,01), un indice de masse corporel plus bas au début de la