P20 La maladie rénale chronique modifie-elle la relation entre indice de masse corporelle et risque cardiovasculaire dans le diabète type 2 ?

P20 La maladie rénale chronique modifie-elle la relation entre indice de masse corporelle et risque cardiovasculaire dans le diabète type 2 ?

Diabète – Paris 2014 P20 La maladie rénale chronique modifie-elle la relation entre indice de masse corporelle et risque cardiovasculaire dans le dia...

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Diabète – Paris 2014

P20 La maladie rénale chronique modifie-elle la relation entre indice de masse corporelle et risque cardiovasculaire dans le diabète type 2 ? H. Aynaou, Y. Bentata, H. Latrech CHU Mohamed-VI-Oujda, Oujda, Maroc.

Introduction : L’obésité est associée à un risque élevé de complications rénales et cardio vasculaires dans la population générale et chez les patients en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) dialysée. Dans la maladie rénale chronique (MRC) en prédialyse, l’excès du poids est corrélé à une morbi-mortalité cardio-vasculaire élevées. L’objectif de ce travail est de déterminer l’influence de la MRC sur la relation entre obésité et risque cardiovasculaire Matériels et méthodes : Étude prospective incluant tous les patients diabétiques type 2 (DT2) avec néphropathie diabétique (ND). Deux groupes de patients ont été distingués en fonction de la présence (G1) ou de l’absence (G2) de la MRC. Deux sous groupes ont été identifiés dans chaque groupe en fonction de la présence ou non de l’obésité. Résultats : 339 patients ont été inclus dont 62,2 % de sexe féminin. La moyenne d’âge était de 60 ans. La médiane d’ancienneté du diabète était de 7 ans. 43,1 % avaient une rétinopathie diabétique. 65,2 % avaient une micro albuminurie. 65,8 % avaient une hypertension artérielle. 15,6 % avaient des antécédents de comorbidité cardio-vasculaires. À la fin du suivi, 222 patients avaient développé une MRC, la fréquence de l’obésité était de 46,1 % et 35 % dans les groupes 1 et 2 respectivement. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant les antécédents et la survenue des évènements cardio vasculaires entre obèses et non obèses. L’incidence d’IRCT était de 11,8 % et 24,4 % chez les non-obèses et obèses dans le G1 (p = 0,07). Conclusion : Les études récentes notent que l’IMC élevé est associé à un faible risque de complications cardio-vasculaires chez les patients avec MRC. Notre étude montre que la MRC ne modifie pas significativement la relation entre risque cardio-vasculaire et obésité dans le diabète type 2.

P21 Un nouveau dispositif pour la mesure de la rigidité artérielle en utilisant la vitesse d’onde de pouls doigtorteil : étude de validation de pOpmètre ®. M. Hallab1, T. Vo-duc2, O. Hanon3, P. Boutouyrie2, J. Halimi4, S. Laurent2 1

CHU de Nantes, Nantes ; INSERM U970, Assistance publique Hôpitaux de Paris, Université Paris-Descartes, Paris ; 3 Hôpital Broca, Paris ; 4 Hôpital universitaire de Tours, Tours. 2

Introduction : La mesure de la vitesse de l’onde de pouls entre le doigt et l’orteil (VOPdo) pourrait représenter une alternative pour évaluer la rigidité artérielle (RA) reflet des lésions macro vasculaires. Le but est d’évaluer un nouvel appareil pOpmètre® (Axelife sas – France). Patients et méthodes : pOpmètre ® dispose de 2 capteurs photodiodes, positionnés sur le doigt et sur l’orteil, en regard de l’artère pulpaire. Des ondes de pouls sont enregistrées simultanément en continu pendant 20 secondes, et la différence entre les pieds des ondes de pouls détermine les temps de transit (TT). La distance de parcours était basée sur la taille du sujet. Étude 1 a comparé la VOPdo à la VOP carotide-fémorale (VOPcf) obtenue par la méthode avec SphygmoCor® chez 86 sujets (53 ± 20 ans) dont 69 patients atteints de diverses pathologies et 17 normotendus sains. L’Étude 2 a comparé les variations de VOPdo et VOPcf lors d’un stress test chez 10 sujets sains. L’étude 3 a étudié la répétabilité chez 45 patients. Résultats : La VOPdo était significativement corrélée avec la VOPcf (r ² = 0,43 ; p < 0,0001). Une meilleure corrélation a été observée en termes de temps de transit (r ² = 0,6 ; p < 0,0001). L’écart entre les temps de transit a été lié à l’âge. Le TT est également corrélé au temps de transit aux membres inférieurs. Lors d’un stress test VOPcf et VOPdo ont varié de manière similaire avec une aug-

mentation suivie d’une diminution de la VOP. La reproductibilité du pOpmetre en intra-séance est très bonne à 5,95 %. Conclusion : pOpmètre ® est un dispositif prometteur pour évaluer et suivre la rigidité artérielle dans la pratique clinique de routine. C’est un intégrateur de la rigidité aortique centrale et de celle des membres inférieurs.

P22 Calcification aortique ex vivo : susceptibilité

SFD

Résultats : Une IMS a été diagnostiquée chez 19 patients (17,1 %), 11 d’entre eux à ce jour ont eu une coronarographie, dont 2 présentaient une/des sténoses coronaires ≥ 70 % (SC). Un score CAC > 100 unités Agaston était présent chez 35,6 % des patients. Le score CAC était associé au statut ischémique (pas d’IMS : médiane 14 (minimum 0-maximum 2 900) ; IMS sans SC : 146 (233 230) et IMS avec SC : 1 671 (364-2 978) (p < 0,01) ; ainsi qu’un score CAC > 100 (score CAC > 100 chez 29/33 (31,2 %) ; 6/9 (66,7 %) et 2/2 des patients sans IMS ; IMS sans SC et IMS avec CS, respectivement ; p < 0,05). Un score CAC > 100 était associé à la présence d’une IMS (pas d’IMS 31,5 % vs IMS 57,9 %, odds ratio 3,0 [intervalle de confiance à 95 % 1,1-8,2], p < 0,05) ; avec une sensibilité de 58 %, une spécificité de 68 %, des valeurs prédictives positive et négative de 27 et 89 % respectivement. Conclusion : Dans cette série préliminaire, le score CAC est associé au statut ischémique de diabétiques asymptomatiques à risque, avec 3 fois plus d’IMS lorsque le score CAC est > 100. Ses performances restent cependant insuffisantes pour être considéré seul dans la sélection des patients qui pourraient bénéficier d’un dépistage de l’IMS.

en fonction du déréglement glucidique chez le rat N. Gayrard1, C. Guzman2, M. Tournier2, S. Rebuffat3, R. Gomis3, A. Lajoix2, A. Argilès1, S. Peraldi-Roux2, B. Jover2 1 2 3

RD néphrologie, Montpellier ; EA7288 Université Montpellier I, Montpellier ; CIBERDEM, Barcelone, Espagne.

Objectif : La calcification vasculaire est fréquemment observée dans le diabète et dans le syndrome métabolique. Elle est associée à un risque accru de maladies cardio-vasculaires. La capacité à calcifier est évaluée ex-vivo sur des anneaux aortiques de rats dont le métabolisme glucidique est altéré. Matériels et méthodes : L’aorte thoracique est prélevée sur des rats insulinorésistants (Zucker 10 semaines, ZDF 6 semaines et rats régime hypercalorique, cafétéria) ou sur des rats diabétiques ZDF de 13 semaines. Des rats Wistar et Zucker fa/+ servent de témoins. Douze anneaux de chaque aorte sont cultivés 14 jours dans un milieu calcifiant (3,8 mM de phosphate) ou un milieu contrôle. Le dosage du calcium est réalisé à partir du tissu sec avec un kit colorimétrique et exprimé en mg/g d’aorte. La localisation du calcium et de la fibrose respectivement par coloration au von Kossa et au rouge sirius est réalisée sur coupes histologiques (3-5 μm) après inclusion en paraffine. Une quantification est réalisée en pourcentage de l’aire de section. Résultats : En absence de phosphate, aucune calcification n’est observée dans les différents groupes. Le phosphate entraine une calcification dans tous les groupes. Elle est significativement plus forte dans les groupes insulinorésistants Zucker et ZDF de 6 semaines (878 ± 141 et 871 ± 60 mg/g) comparée au Wistar (300 ± 89 mg/g) mais pas au rat Zucker fa/+ (670 ± 80 mg/g). Elle est majorée chez le ZDF diabétique âgé de 13 semaines (1 390 ± 64 mg/g). Elle est la plus forte chez les rats « cafétéria » (1 659 ± 129 mg/g). L’histologie confirme ces résultats et montre une localisation différente de la calcification chez le rat « cafétéria ». Le marquage des collagènes a une répartition similaire à celle du von Kossa. Conclusion : La calcification vasculaire de gros troncs artériels est exacerbée en présence d’une dysfonction métabolique, et la différence de localisation chez le rat cafétéria suggère l’existence de mécanismes différents.

P23 Une augmentation de la pression pulsée et une diminution du gain baroréflexe sont présentes une dizaine d’années avant la survenue d’une complication « pied diabétique » M. Rorive, M. Tyberghein, M. Marchand, J. Philips, A. Scheen CHU de Liège, Liège, Belgique.

Introduction : Cette étude cas-contrôle analyse les anomalies de rigidité artérielle (estimée par la pression pulsée : PP) et de neuropathie autonome (évaluée par le gain baro-réflexe ou GBR) comme marqueurs prédictifs d’une complication ultérieure « pied diabétique » (PD). Patients et méthodes : PP et GBR sont dérivés d’un enregistrement continu de pression artérielle (PA) et fréquence cardiaque (FC) lors d’un test postural standardisé chez 20 patients diabétiques avec futur PD (9 ± 4 années plus tard), chez 20 diabétiques sans PD ultérieur – appariés pour le type (10 DT1/10DT2) et la durée du diabète (24 ans), l’âge (54 ans), le sexe (15 H/5 F), l’IMC (28 kg/m²) et l’HbA1c (8,2 %) – et chez 20 témoins non diabétiques. PP est calculée par la différence PA systolique (PAS)-PA diastolique (mmHg) pendant tout le test et lors de l’accroupissement et GBR (msec/mmHg) par la pente de la relation « espaces R-R/PAS » lors du redressement « accroupi-debout ». Résultats : PP est plus élevée chez les diabétiques avec (73 ± 20, p < 0,0001) et sans futur PD (68 ± 17, p = 0,001) que chez les témoins appariés (50 ± 13 mmHg). En position accroupie, les diabétiques avec futur PD ont des augmentations plus marquées de PP (+ 17 ± 12 mmHg) que les diabétiques indemnes (+ 8 ± 9, p = 0,009) ou les témoins (+ 7 ± 7, p = 0,003). Lors de l’accroupissement, les augmentations des produits PPxFC (respectivement, 1 280 ± 1160, 458 ± 896 et 526 ± 802 mmHg. min-1) et PASxFC (2 126 ± 1888, 907 ± 1 572 et 728 ± 1 731 mmHg. min-1) sont plus que doublées (p < 0,05) chez les patients avec versus sans futur PD. Le baro-réflexe est significativement abaissé chez les diabétiques avec futur PD versus témoins (1,11 ± 0,91 versus 2,46 ± 2,32 ; p = 0,024), mais non significativement chez les diabétiques indemnes (1,59 ± 1,37 ; p = 0,163). Conclusion : Une augmentation de PP, surtout en position accroupie, et une diminution de GBR sont déjà présentes une dizaine d’années avant l’apparition d’un « pied diabétique », témoignant d’une contribution précoce d’une rigidité artérielle accrue et d’une neuropathie autonome. Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

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