Diabète – Strasbourg 2009
P52 Le non- HDL cholestérol : facteur prédictif de maladies cardio-vasculaires A Kacem-Felfèl, A Kacem-Felfèl, K Ounaissa, H Jamoussi, H Sellami, CH Amrouche, S Blouza-Chabchoub Service Endocrinologie Diabétologie, Institut National de Nutrition de Tunis.
Objectif : Préciser le rôle du non HDL cholestérol dans le développement des complications cardio-vasculaires chez le diabétique de type 2. Patients et méthodes : Cent quatre-vingt diabétiques de type 2 sont recrutés au hasard parmi les patients hospitalisés au service « A » de diabétologie. Chacun a bénéficié d’un examen clinique complet, d’un bilan de retentissement à la recherche de complications micro et macrovasculaires et d’un bilan biologique incluant un bilan lipidique (cholestérolémie, triglycéridémie, HDL-cholestérol). Le taux du non HDL cholestérol a été calculé chez tous les patients. On a étudié la relation entre la concentration du non HDL-C avec la survenue d’évènements cardio-vasculaires. Résultats : L’âge moyen des patients est de 59 ± 10 ans. Le sex ratio est de 1.2. L’ancienneté moyenne du diabète est de 12 ± 7,7 ans. La majorité des patients sont hospitalisés pour un déséquilibre chronique du diabète avec une HbA1c moyenne de 11,2 ± 2,2 %. Un taux élevé de non HDL-cholestérol est associé significativement avec la survenue de la maladie coronaire (1,38þ± 0,38þvs 1,2þ± 0,3 g/l, p = 0,05) et des accidents vasculaires cérébraux (1,62 ± 0,41 vs 1,32 ± 0,34 g/l ; p = 0,03). Les diabétiques hypertendus ont également une concentration du non HDL cholestérol significativement plus importante que les diabétiques normotendus (pþ= 0,05). En revanche, le développement de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs n’est pas associé à des taux élevés de non HDL cholestérol. Par ailleurs, on n’a pas noté d’association entre le taux du non HDL-Cholestérol et la survenue de complications microvasculaires. Conclusion : Le non HDL-cholestérol représente actuellement une nouvelle entité biologique d’appréciation du risque cardio-vasculaire, et par conséquent une atteinte de son objectif chez le diabétique (< 130 mg/dl) est indispensable afin de le protéger contre les complications vasculaires coronariennes et cérébrales.
P53 Syndrome coronaire aigu secondaire à un bridging myocardique chez une patiente diabétique M Nassib, H Khanouach, A Chadli, H Elghomari, A Farouqi Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques, CHU Ibn Rochd Casablanca, Maroc.
Introduction : Le bridging myocardique correspond à une anomalie le plus souvent congénitale, définie comme étant un segment d’artère coronaire recouvert, dans son trajet épicardique, par une bande myocardique, venant ainsi former un «þpontþ» par dessus cette artère, à l’origine d’une compression systolique de la coronaire : effet milking. But : Attirer l’attention sur une étiologie rare et souvent méconnue d’ischémie myocardique : le bridging myocardique. Observation : Patiente de 41 ans, DT2 depuis 4 ans, sans autres facteurs de risques cardio-vasculaires, présentant un angor d’effort depuis 2 ans, admise pour syndrome coronaire aigu avec insuffisance cardiaque globale. Bilan : ECG : ondes T négatives en DI, DII, aVL, V4, V5, V6, avec susdécalage ST en V5 et V6. Echo-coeur : hypocontractilité globale avec dysfonction du VG, FEV à 30 %. Coronarographie : bridging myocardique. La patiente a été mise sous
bétabloqueur et diurétique avec amélioration spectaculaire sur le plan fonctionnel et électrocardiograpique. Conclusion : Le bridging myocardique est un diagnostic souvent ignoré. Néanmoins, il est souhaitable de garder cette entité à l’esprit devant des signes d’ischémie myocardique chez un sujet jeune sans contexte athéromateux évident. La coronarographie apparaît insuffisamment sensible pour la détection du bridging myocardique. L’échographie endovasculaire constitue une nouvelle approche dans son diagnostic. Au point de vue thérapeutique, trois stratégies existent : pharmacologique, endovascualire et chirurgicale. Les bêtabloqueurs semblent être les médicaments de premier choix.
ALFEDIAM
Résultats : Notre population a comporté 54 femmes et 46 hommes, l’âge moyen était de 59,21 ± 11,79. Le BMI moyen était de 28,2 ± 5,35. Le tour de taille moyen était de 102,07 ± 10,99 cm chez les femmes et de 96,31 ± 14,3 cm chez les hommes L’ancienneté moyenne du diabète était de 11,97 ans ± 7,8 Dans 37 % des cas le traitement était une insulinothérapie, une indication à une insulinothérapie a été posée chez 89,8 % parmi eux. La néphropathie était au stade de microalbuminurie chez 76 patients avec une altération de la fonction rénale chez 14 % des patients. Une hypertension artérielle était présente chez 53 patients. D’autres complications microangiopathiques étaient présentes à type de rétinopathie diabétique chez 58 cas et neuropathie chez 56 patients. Une insuffisance coronaire était retrouvée chez 22 patients et une artérite des membres inférieurs chez 24þpatients, un AVC chez 16 patients. Une hypertriglycéridémie a été retrouvée chez 44 patients. Une hypo-HDLmie chez 38 patients. Une hyperLDLmie chez 58 patients. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre la micro et la macroalbuminurie et le taux de l’HbA1c (pþ= 0,17), Il existait une corrélation positive entre le stade de la néphropathie et la présence d’une coronaropathie (pþ= 0,04), De même il n’existe pas de corrélation entre la micro et la macroalbuminurie et le taux de HDLc (pþ= 0,79), le taux des triglycérides (pþ= 0,22) ou le taux de LDLc (pþ= 0,34). Conclusion : Il existe au cours de la néphropathie diabétique une augmentation du risque vasculaire avec une hypoHDLmie et une hyperLDLmie manifeste qui accentuent ce risque.
P54 Retiré P55 Cardiopathie ischémique chez les patients hypertendus et diabétiques 1
L Radi , A Chadli2, H El Ghomari2, A Farouqi2 1
Endocrinologie, CHU Ibn Rochd Casablanca, Casablanca, Maroc ; Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques, CHU Ibn Rochd Casablanca, Maroc. 2
Introduction : L’atteinte cardiaque représente une complication fréquente et grave chez les patients hypertendus et diabétiques et la cardiopathie ischémique constitue l’événement le plus fréquent. Le but de ce travail est de souligner la fréquence et les aspects cliniques la de cette complications chez ce groupe de patients. Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective portant sur 120þdiabétiques et hypertendus hospitalisés au service Endocrinologie CHU Ibn Rochd de Casablanca. Résultats : Le diagnostic a été fait par la clinique, L’ECG, et l’écho-cœur pour la quasi totalité de nos patients, associé selon le contexte clinique à une épreuve d’effort ou une coronarographie. L’âge moyen des patients est 59 ans avec prédominance masculine à 57,14 %. 85,7 % des patients étaient DT2 dont 80 % étaient sous ADO. Tous les patients sont connus diabétiques et hypertendus depuis plus de 3 ans. HbA1c moyenne est 9 %. Les autres facteurs de risque cardio-vasculaires retrouvés sont la dyslipidémie (32,7 %), l’obésité (19,4 %), le tabagisme (42,6 %). L’insuffisance coronaire a été observée dans 42 % des cas avec fréquence des formes asymptomatiques dans 58 % des cas, représentées par l’ischémie myocardique silencieuse dans 53 %, l’IDM dans 8 %, l’infarctus myocardique ancien des 39 %. Les formes symptomatiques ont été observées dans 41,3 % des cas, et représentées par l’angor stable dans 59 %, l’angor instable dans 6 %, et l’IDM dans 34 %. Un geste de revascularisation était nécessaire chez 20 % des cas. Conclusion : Ces données soulignent la fréquence des cardiopathies ischémiques chez les patients diabétiques et hypertendus avec prédominance des formes asymptomatiques d’où l’importance d’un dépistage systématique de cette complication chez tous les diabétiques et hypertendus.
P56 Artériopathie des membres inférieurs chez le diabétique K Bertal Filali, S. Redouane, A. Diouri Endocrinologie Diabétologie Nutrition, CHU, Marrakech, Maroc.
Introduction : Localisation classique de la macro angiopathie diabétique, l’artériopathie est fréquente. Son caractère silencieux et son évolution imprévisible expliquent le retard de sa prise en charge. Le but de notre travail est d’étudier l’incidence de l’artériopathie des membres inférieurs chez nos patients et ses principaux facteurs de risque. Patients et méthodes : Étude rétrospective de 63 patients suivis pour pied diabétique ayant une claudication intermittente des membres inférieurs, chez qui on a pratiqué une écho-doppler artériel des membres inférieurs. Résultats : L’âge moyen est de 61,7 ans. Soixante quinze pour cent des patients sont de sexe masculin. Cinquante-trois patients sont DT2 (85 %). L’ancienneté moyenne du diabète est de 14,3 ans. L’HbA1c moyenne était de 9 %. Le diabète est compliqué de rétinopathie dans 21 cas (32 %), de néphropathie dans 28þcas (44.5 %) dont 13 % sont au stade d’insuffisance rénale terminal et de neuropathie dans 57cas (90 %). L’artériopathie des membres inférieurs est retrouvée chez 27 patients (42,8 %), 3 ont présentés des ulcères ischémiques et un patient a subit une amputation pour gangrène ischémique. Soixante-dix pour cent des patients avaient une HTA, un AVC chez 8 patients (12,6 %), et une cardiopathie ischémique : 20 cas (31,8 %). Discussion : L’artériopathie des membres inférieurs concerne 20 % des diabétiques de type 2 après 60 ans. En cas de pied diabétique, cette incidence augmente, elle est de 43 % chez nos patients. Pour un point d’HbA1c en plus, le risque de survenue dans les 10 ans d’une artérite est augmenté de 28 %. Conclusion : Le dépistage d’un artériopathie des membres inférieurs chez un diabétique asymptomatique est impératif à partir de 40 ans et/ou en cas de diabète dépassant 20 ans d’ancienneté, afin de limiter le risque d’amputation. Diabetes Metab 2009, 35, A29-A89
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