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Une cause rare d'hemorragie intra-alveolaire : I'accident transfusionnel avec leucoagglutination par anticorps antigranuleux..~ propos d'une observation N Cailleux 1, MH Levade ~, D Noel ~, H Levesqu&, A Cuvelier ~, D Bastiff, JF Muir 3, H Courtois 1 L'existence d'un syndrome de d6tresse respiratoire aiguE au d6cours immddiat d'une transfusion (TRALI : Transfusion Related Lung Ir~jury) est une situation inhabituelle (MA Popovsky. Transfusion 1985;25:573-7). Elle survient au d6cours immddiat d'une transfusion et se caract6rise par une ddtresse respiratoire aiguE s6v~re, d'6volution en rbgle rapidement favorable. Si plusieurs mdcanismes physiopathologiques sont souvent associ6s, l'existence d'une agglutination des polynucl6aires par anticorps antigranuleux est souvent avanc6e (WD Swank. Mayo Clin Proc 1989;64:111832 ; W Seeger. Blood 1990;76:1438-44). Une femme de 68 ans, suivie depuis 1988 pour un syndrome de Gougerot-Sj6gren avec cryoglobulin6mie de type II, est hospitalis6e pour une polyneuropathie sensitivomotrice. L'importance de 1' atteinte neurologique conduit h proposer un traitement par immunoglobulines intraveineuses (Ig) puis immunosuppresseur (cyclophosphamide). Apr~s la seconde cure d'Ig, l'existence d'une an6mie symptomatique conduit une transfusion sanguine compliqu6e, h la 3e heure, d'un syndrome de d6tresse respiratoire aiguE (PO2 5,6 mm/Hg)
avec h6moptysie et infiltrats radiologiques pulmonaires diffus. L'dvolution sera rapidement favorable sous oxyg6noth6rapie et corticoth6rapie (normalisation gazom6trique et radiographique h la 72 ° heure). Le lavage alv6olaire r6alisd au d6cours est hdmorragique avec mise en 6vidence d'un infiltrat lymphoplasmocytaire dense sur les biopsies bronchiques, 6voquant une localisation du syndrome de Gougerot-Sj6gren. L'anamnbse (traitement par immunoglobulines), l'6volution rapidement favorable et la pr6sence d'anticorps antigranuleux spdcifiques permettent de rattacher cette hdmorragie intra-alv6olaire h la transfusion sanguine. Cette observation d6crit une nouvelle cause d'hdmorragie intra-alv6olaire et rappelle le caractbre tr~s immunogbne des immunoglobulines sp6cifiques. Elle souligue la n6cessit6 de prdcautions transfusionnelles et l'utilisation de culots ddleucocyt6s et d6plaquettds chez ces patients. Service de m#decine inteme-angOiologie, 2 Service de pneumologie, h6pital de Boisguillaume, CHU Rouen, 76031 Rouen Cedex ; 3 Centre de transfusion sanguine, 76230 Boisguillaume, France
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Pneumopathie b dosinophiles induite par le piroxicam (Feldene) P Pfitzenmeyer 1, M Meier 2, P Zuck 3, G Pfeiffer 4, P Massin 4, F Piar&, P Camus 6 Plusieurs anti-inflammatoires non st6ro'fdiens (AINS) ont 6t6 incrimin6s dans la survenue de pneumopathies : azapropazone, diclof6nac, fenbuf~ne, loxoprof~ne, nalfone, naprox~ne, oxyphenbutazone, phdnylbutazone, sulindac et acide tolfdnamique. Nous rapportons les deux premiers cas de pneumopathie h 6osinophiles au piroxicam. Cas n ° 1. Une patiente de 84 ans diabdtique trait~e par diamicron et glucophage 6tait hospitalisde pour dyspn6e et fibvre ~ 38°C. Un traitement par piroxicam (20 rag/j) avait 6t6 instaur6 depuis 5 semaines. Le clich6 pulmonaire montrait des infiltrats dans les lobes infdrieurs. I1 existait une 6osinophilie sanguine (14% de 7 800). La recherche d ' A C A N 6tait n6gative de mame que les s6rologies infectieuses. Un lavage bronchoalv6olaire montrait 54% de lymphoblastes et 10% d'6osinophiles. Le piroxicam 6tait stopp6 et les antidiabdtiques poursuivis. La dyspn6e et la fi~vre disparaissaient en 2 jours. La radiographie pulmonaire s'am61iorait progressivemerit dans le mois suivant pour se normaliser h 3 tools. C a s n ° 2. Une femme de 56 ans 6tait hospitalis6e pour douleurs thoraciques avec toux et altdration de l'6tat g6ndral. Elle prenait du piroxicam (20 mg/j) depuis 2 ans. Le clich6
pulmonaire et le scanner thoracique montraient des opacit6s alv6olaires des deux bases. I1 existait 8% d' 6osinophiles sur 4 800 leucocytes. Les ACAN 6talent positifs (1/256). Les sdrologies infectieuses 6taient n6gatives. La biopsie pulmonaire montrait une pneumopathie interstitielle avec infiltrat h 6osinophiles. Le piroxicam ~tait stopp~ et une corticothdrapie (60 mg/j) instaur6e. La radio pulmonaire se normalisait en 2 mois. Quatre mois plus tard, une r6introduction ponctuelle du piroxicam (20 mg x 2) amenait h la rdapparition d'une toux avec infiltrat des deux lobes infdrieurs qui disparaissait spontandment en 2 semaines. Avec un recul de 3 ans, la patiente n'a pr6sent6 aucune nouvelle symptomatologie pulmonaire. Le piroxicam dolt atre ajout6 5 la longue liste des mddicaments capables d'induire des infiltrats pulmonaires avec ou sans 6osinophilie. 1 Service de gOriatrie, 5 Service d'anatomie pathologique, 8 Service de pneumologie, CHRU, 21034 Dijon Cedex ; 2 Service de pneumologie, CHU, 57400 Sarrebourg ; a Service de pneumologie, CHRU, 57000 Metz; 4 Service de pneumologie, CHG, 49300 Cholet, France