6es Journées du Cancéropôle Grand Sud-Ouest
R47 p27Kip1 contrôle la cytocinèse via la régulation de l’activité de citron-kinase Serres M.1, Kossatz U.2, Chi Y.3, Roberts JM.3, Malek NP.2, Besson A.1 1
LBCMCP-UMR5088, Université Paul-Sabatier 118, route de Narbonne, F-31062 Toulouse, France ; 2Hannover Medical School, Dept. of Gastroenterology, Hepatology and Endocrinology, Carl-Neuberg-Str. 1, Hannover, 30625, Germany ; 3Fred Hutchinson Cancer Research Center, Division of Basic Sciences, 1100 Fairview Ave N, Seattle, Washington 98109, USA
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27Kip1 (p27) est un inhibiteur du cycle cellulaire, mais possède également des fonctions indépendantes de la régulation des complexes cycline-CDK. Pour étudier ces fonctions in vivo, nous avons généré les souris knock-in p27CK- où p27 ne peut plus lier et inhiber les complexes cycline-CDK. Nous avons mis en évidence un phénotype de polyploïdie, de multinucléation et d’amplification des centrosomes dans le foie, le rein et les fibroblastes primaires des souris p27CK-. Ce phénotype ressemble à celui observé dans les souris Skp2-/-. p27CK- est insensible à la dégradation médiée par Skp2, par conséquent, comme ce qui est observé dans les cellules Skp2-/-, il y a un niveau élevé de p27 dans les phases S, G2 et M dans les cellules p27CK-. Nos données indiquent donc un rôle important de p27 en G2/M qui est indépendant de la régulation des complexes cycline-CDK. Des analyses supplémentaires nous ont permis de montrer que p27CK- pouvait causer des défauts de cytocinèse et d’abscission. Nous avons identifié qu’un effecteur de Rho, citron kinase avec lequel p27 était capable d’interagir. De plus, le phénotype causé par p27CK- rappelle celui causé par la perte de citron-Kinase. p27 et citron kinase colocalisent au niveau de l’anneau contractile et du midbody durant la télophase. Par ailleurs, la surexpression du domaine minimal de citron-K interagissant avec p27 est suffisante pour supprimer le phénotype causé par p27CK-. Enfin, nous avons trouvé qu’en interagissant avec citron-K, p27 empêche l’interaction de citron-K avec son activateur RhoA. Nos résultats suggèrent donc un nouveau rôle de p27 durant la cytocinèse via la régulation de l’activité de citron-K.
R48 Signalisation pro-inŃammatoire dans la tumorigenèse liée au virus de l’hépatite C Simonin Y., Hibner U. Institut de Génétique Moléculaire de Montpellier, CNRS UMR 5535, 1919, route de Mende, Montpellier, France
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arcinome hépatocellulaire (CHC), la principale tumeur primitive du foie, est la troisième cause de mortalité due au cancer. Typiquement, le CHC est précédé par une pathologie hépatique inflammatoire et fibrotique, qui dans 80 % de cas est associée à une infection par les virus de l’hépatite B ou C. Il n’existe pas des modèles infectieux qui permettraient une étude de la carcinogenèse hépatique liée au virus de l’hépatite C (VHC). Toutefois, des souris transgéniques avec l’expression ciblée aux hépatocytes de protéines du VHC (lignée FL/N-35) reproduisent plusieurs aspects de la pathologie humaine, telle que stress oxydatif, la stéatose et le CHC. Ces animaux sont donc un modèle particulièrement intéressant pour l’étude des effets directs des protéines virales sur la physiopathologie hépatique et en particulier la carcinogenèse. L’analyse moléculaire de tumeurs murines a
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mis en évidence une signature inflammatoire spécifique des tumeurs liées à l’expression de protéines virales. Ce résultat est remarquable, puisque la tumorigenèse dans ce modèle n’est pas précédée par des lésions nécro-inflammatoires. En effet, la réponse inflammatoire est le résultat de l’action directe des protéines du VHC, qui déclenchent la synthèse par les hépatocytes d’une cytokine pro-inflammatoire LT-beta via l’activation de la voie NFkappaB. Par conséquent, l’invalidation de l’IKK¦Â, une kinase amont de NF¦ÊB, annule l’effet carcinogène des protéines virales. Lymphotoxine-beta, dont l’expression ectopique dans les hépatocytes est suffisante pour déclencher la tumorigenèse chez la souris, est fréquemment augmentée chez les patients atteints de l’hépatite C et des CHC. Nos résultats suggèrent que la boucle autocrine activée par les protéines virales pourrait être une cible intéressante d’une thérapie préventive, voire curative, de CHC.
R49 Valeurs diagnostique, pronostique et caractérisation structurale des protéasomes plasmatiques dans le mélanome Henry L.1, 2, Lavabre-Bertrand T.1, 2, Douché T.3, 4, Uttenweiler-Joseph S.3, 4, Fabbro-Peray P.5, Monsarrat B.3, 4, Martinez J.2, Meunier L.2, 6, Stoebner P.E.2, 6 1 Laboratoire d’Histologie-Embryologie-Cytogénétique, CHU de Nîmes ; 2Institut des Biomolécules Max Mousseron, UMR CNRS 5247, Montpellier ; 3CNRS, IPBS (Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale), Toulouse ; 4Université de Toulouse, Toulouse ; 5BESPIM, CHU de Nîmes, et Université Montpellier-I ; 6Service de Dermatologie, CHU de Nîmes, Nîmes
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ntroduction. Les protéasomes plasmatiques (p-protéasomes) ou protéasomes circulants sont considérés comme des nouveaux marqueurs sériques tumoraux. Objectif. Déterminer les valeurs diagnostiques et pronostiques des p-protéasomes dans une population de patients atteints de mélanome classée selon la classification AJCC. Méthodologie. Les taux de p-protéasomes étaient quantifiés chez 90 patients et 40 témoins entre mars 2003 et mars 2008 avec un test ELISA. La composition des p-protéasomes était déterminée par analyse protéomique chez des patients atteints de mélanome métastatique (n = 3). Résultats. Les concentrations moyennes de p-protéasomes étaient corrélées aux stades cliniques. Elles étaient significativement plus élevées chez les patients stade IV et stade III avec atteinte ganglionnaire (9 187 r 1 294 et 5 091 r454 ng/mL, respectivement) comparativement aux témoins (2 535 r 187 ng/mL, p 4 300 ng/mL) étaient significativement corrélés à un risque accru de progression (HR = 7,34, IC 95 % 3,54 à 15,21).
R50 Implication des protéines Rho dans l’apoptose et la contre-attaque via Fas/FasL dans les mélanomes Teiti I.1, 2, 3, Pich C.1, 2, 3, Sarrabayrouse G.1, 2, 3, Rochaix P.2, Favre G.1, 2, 3, Tilkin-Mariamé B.1, 2 1 Inserm U563 CPTP, Dept OSIT, Toulouse ; 2Institut Claudius-Regaud, Toulouse ; 3Université Paul-Sabatier, Toulouse
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es travaux précédents de l’équipe ont permis de montrer que les protéines Rho régulent l’expression de nombreuses molécules impliquées dans la mise en place de réponses immunes anti-mélanome. L’inhibition de ces protéines favorise la surexpression de l’inducteur de mort
Bull Cancer vol. 97, supplément 4, octobre 2010