Résultat fonctionnel de l’arthrodèse d’épaule après résection tumorale de plus de six ans de recul

Résultat fonctionnel de l’arthrodèse d’épaule après résection tumorale de plus de six ans de recul

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 Adresse e-mail : [email protected] Mots clés ...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Congénital ; Hypoplasie ; Pouce Le but de cette présentation est de clarifier la classification et le traitement des pouces dans la paume. Les classifications précédentes sont soit inadaptées et entretiennent la confusion, soit inutiles en pratique, pour le traitement. Le pouce dans la paume est physiologique chez le nourrisson pendant deux mois. La persistance de cette position est encore admise jusqu’à quatre mois. Au-delà de six mois, elle est considérée comme pathologique, et le retentissement fonctionnel devient évident. Il importe alors de différencier les enfants qui peuvent récupérer avec un traitement conservateur de ceux, plus nombreux, qui nécessitent un traitement chirurgical. Après une revue extensive de la littérature et à l’aide de nombreux exemples, on propose de séparer les patients en deux groupes : – les anomalies des extenseurs qui rentrent dans le cadre des hypoplasies du pouce. Leur traitement est chirurgical, associant transferts tendineux, plasties cutanées de la première commissure et libération des parties molles. L’hypoplasie peut être cliniquement évidente, avec une rétraction de la première commissure, mais elle peut se limiter à une hypoplasie ou une aplasie de l’extensor pollicis brevis ;– l’autre groupe d’enfant présente une évolution radicalement différente car elle est complètement réversible grâce au traitement orthopédique : manipulations par les parents, par un kinésithérapeute, attelles. Pour différencier ce groupe, nous proposons de lui réserver le nom de « pouce flexus adductus ». Si l’étiologie reste mystérieuse, elle s’observe sur des pouces normaux en taille, en forme, avec une première commissure souple. En conclusion, on propose le schéma thérapeutique suivant : – entre six mois et un an, pour tous les enfants, on commence par un traitement conservateur avec manipulations par les parents et, au besoin, par un kinésithérapeute ; – après un an, si le pouce n’a pas récupéré, on réalise des attelles dynamiques d’extension et l’on fait un bilan après trois mois : ceux qui ont récupéré sont des pouces flexus adductus ; ceux qui ne récupèrent pas sont considérés comme des hypoplasies du pouce et doivent bénéficier d’un traitement chirurgical ; – transferts tendineux pour restaurer l’extension du pouce. – plastie de la première commissure en cas de rétraction. doi:10.1016/j.main.2011.10.080

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qualité de vie (quick dash) et l’évaluation de leur intégration sociale par leurs activités professionnelles et sportives. Résultats.– Tous les patients présentent une circumduction possible mais limitée, une abduction moyenne de 80◦ , une rotation externe de 10◦ , une antépulsion à 90◦ . Tous les patients sont capables de porter leur main à leur bouche, nuque ou périné. Les patients présentaient une consolidation osseuse en fin d’étude (deux pseudarthroses greffées secondairement avec succès) avec une hypertrophie fibulaire à 31,2 %. Un allongement de la fibula a été réalisé pour le plus jeune patient. Deux patients sont décédés de complications oncologiques. On retrouve un score fonctionnel MSTS moyen de 25,75 (85 % capacité) et un quick dash à 22, 2 (75 % capacité). Discussion.– Nous recommandons l’arthrodèse d’épaule pour les tumeurs condamnant le deltoïde et la coiffe des rotateurs. La mobilité dans l’articulation scapulo-thoracique permet une bonne fonction. La seule difficulté est le positionnement de l’arthrodèse. La mise en place d’une plaque, sur mesure, fixée dans la fosse supra-épineuse facilite la mise en bonne position et protège le matériel. La morphologie de l’épaule peut secondairement être améliorée par des procédés de chirurgie plastique. Une patiente a été très améliorée sur le plan cosmétique par une chirurgie réparatrice (implant en silicone et lipofeeling) pour reconstruction du galbe de l’épaule. doi:10.1016/j.main.2011.10.081 CP081

Arthrolyse arthroscopique de l’épaule chez des enfants ayant des séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial : à propos de 18 cas revus avec un recul moyen de 4 ans et demi A. Breton a,∗ , L. Mainard b , M. De Gasperi a , S. Barbary a , E. Maurice c , D. Mole d , G. Dautel a a Service de chirurgie plastique et reconstructrice de l’appareil locomoteur, centre chirurgical Émile-Gallé, Nancy, France b Service de radiologie pédiatrique, hôpital Brabois-Enfant, Vandoeuvre-les-Nancy, France c Service de chirurgie de la Main, institut Aquitain-de-la-Main, Pessac, France d Service de chirurgie traumatologique et orthopédique, centre chirurgical Émile-Gallé, Nancy, France

CP080

∗ Auteur

Résultat fonctionnel de l’arthrodèse d’épaule après résection tumorale de plus de six ans de recul

Mots clés : Arthrolyse arthroscopique ; Épaule ; Plexus Brachial obstétrical

C. Guardia a,∗ , J.-L. Jouve a , R. Legré b , F. Launay b , E. Viehweger b , G. Bollini b a Service d’orthopédie et traumatologie pédiatrique, hôpital de la Timone-Enfant, Marseille, France b Service de chirurgie de la main et réparatrice des membres, hôpital de la Conception, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Arthrodèse ; Épaule ; Tumeur Introduction.– Les méthodes de reconstructions d’épaules tumorales de l’extrémité supérieure de l’humérus sont controversées. Le but de cette étude est d’évaluer l’issue fonctionnelle et la qualité de vie de patients ayant présenté une tumeur maligne de l’extrémité supérieure de l’humérus traités par résection-arthrodèse d’épaule à l’aide d’un péroné vascularisé. Patients.– Cette étude rétrospective inclut 13 patients opérés entre 1998 et 2009 pour tumeur maligne de l’extrémité supérieure de l’humérus. La série se compose de sept femmes et six hommes avec un âge moyen de 18,1 ans (dix à 48 ans) et un recul moyen de 6,5 ans (deux à 13 ans). Les tumeurs sont classées selon la Musculoskeletal Tumor Society (MSTS) : un stade IA, deux stade IB, deux stade IIA, quatre stade IIB, trois stade III et un sarcome d’Ewing avec des résections tumorales classées S345B. Méthodes.– L’évaluation fonctionnelle a comporté l’étude des amplitudes articulaires de l’articulation scapulo-thoracique et un bilan d’imagerie standard (consolidation osseuse, hypertrophie fibulaire). Une étude subjective a été réalisée avec un calcul du score fonctionnel établi par la MSTS, un questionnaire de

correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Introduction.– La paralysie obstétricale du plexus brachial touche environ 0,1 % des naissances en France. Dans un quart des cas, il persiste des séquelles fonctionnelles dont la plus constante est la raideur de l’épaule en rotation interne. Cette raideur est responsable d’une limitation de la rotation externe ; secteur fonctionnel de l’épaule; et d’une déformation glénohumérale. En 2003, Pearl a proposé l’arthrolyse de l’épaule chez ces enfants, par voie arthroscopique. Patients et methode.– Entre 2004 et 2010, 18 enfants ont bénéficié d’une arthroscopie de l’épaule avec arthrolyse capsuloligamentaire antérieure et ténotomie du sub-scapulaire sans transfert tendineux. L’indication était portée lorsque la rotation externe passive et active était inférieure ou égale à 10◦ . Ils ont été revus avec un recul moyen de 4 ans et demi. Une dérotation humérale a été effectué chez une des enfants et a donc été exclue des résultats cliniques. L’évaluation clinique comportait : la mesure de la rotation externe coude au corps (RE1) passive et active, la rotation interne active, l’abduction active, le score de Mallet modifié et la présence ou non d’un signe du clairon. Une IRM des 2 épaules a été réalisée avec analyse de la rétroversion de la glène, du type de glène, du degré de sub-luxation postérieure par le PHHA (percentage of the humeral head anterior) et de l’hypoplasie de la tête humérale. Résultats.– Le gain moyen de la RE1 passive est de 59◦ . La RE1 moyenne active est de 42◦ . Dans notre série, nous avons obtenu 2 résultats moyens (RE1 passive entre 0◦ –30◦ ), 6 bons résultats (RE1 passive entre 30◦ –60◦ ), 9 résultats excellents (RE1 passive supérieure à 60◦ ). La rotation interne moyenne post-arthrolyse est diminuée. Sur l’analyse IRM, on note un remodelage glénohuméral dans 66 % des cas avec amélioration du type de glène, diminution de la rétroversion glénoïdienne et recentrage de la tête humérale. Une hypoplasie de la tête humérale avec un rapport de diamètre de la tête patho-