164
Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178
Matériels et méthodes.– Une TEP-18 FCH (300 MBq) a été réalisée chez 42 patients inclus de fac¸on prospective pour bilan initial de cancer de la prostate à haut risque métastatique et ayant bénéficié d’une prostatectomie radicale ± lymphadénectomie pelvienne. Deux acquisitions TEP centrées sur le pelvis ont été réalisées : – une dynamique entre T0 et T15 minutes après l’injection du radiotraceur ; – une statique tardive à 30 minutes. Les ROI ont été contourées sur l’image tardive en regard des fixations prostatique et ganglionnaires. L’analyse cinétique de la fixation de la 18 FCH au sein des ROI a été obtenue grâce au logiciel PMOD 3.1 et la fixation tardive estimée par la valeur du SUVmax. L’analyse des images a été réalisée par deux interprétateurs, en aveugle, et les anomalies de fixation en TEP au niveau prostatique et ganglionnaire ont été confrontées aux données anatomopathologiques. Résultats.– Les résultats concernant les fixations prostatiques à partir des valeurs des courbes retrouvent une différence significative entre les valeurs de SUVmax des zones saines et des zones tumorales à la fois au temps précoce et au temps tardif (p < 0,006). Cependant, l’allure cinétique des fixations entre T0 et T15 min est identique. Concernant les formations ganglionnaires, le comportement cinétique des fixations apparaît similaire pour les fixations ganglionnaires bénignes ou malignes en comparaison avec les données anatomopathologiques (p = 0,2). Conclusions.– L’étude de la cinétique de fixation de la 18 FCH ne permet pas de caractériser mieux la nature d’une lésion au niveau prostatique en comparant les deux temps d’acquisition. Au niveau ganglionnaire, le comportement cinétique du traceur ne permet pas de discriminer la nature des fixations. Les acquisitions précoces présentent par contre l’intérêt d’une meilleure visualisation de la base prostatique et des vésicules séminales avant l’invasion vésicale du traceur.
F. Hubelé , E. Rust , A. Imperiale , I.-J. Namer Biophysique et médecine nucléaire, hôpitaux universitaires, Strasbourg, France
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.112
P 070
P 068
À Lyon demain c’est aujourd’hui, projet de recherche TEP/IRM (Equipex). Réalisation de fusion TEP/TDM et IRM. À propos d’un cas
Le FDG(18F) serait-il un meilleur traceur que la fluorocholine(18F) pour l’imagerie TEP/TDM des cancers prostatiques avec fort contingent neuroendocrine ? L. Michaud a , V. Huchet a , K. Kerrou a , S. Balogova a , V. Nataf b , F. Montravers a , J.-N. Talbot a a Médecine nucléaire, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France b Radiopharmacie, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France Parmi les cancers prostatiques, la forme avec un fort contingent à différenciation neuroendocrine représente un faible pourcentage dont le pronostic est sombre. Son diagnostic est très fréquemment réalisé à un stade d’emblée métastatique avec une concentration sérique de PSA inférieure à 20 ng/mL, en rapport avec le caractère métabolique particulier de ce type tumoral. La fluorocholine (18F) (FCH) a une AMM en France depuis 2010 pour la recherche de localisations osseuses secondaires dans le cancer de la prostate en tomographie par émission de positons couplée à la tomodensitométrie (TEP/TDM). Elle est actuellement de plus en plus utilisée lors de la stadification initiale des formes à risque métastatique ou en cas de récidive biologique occulte des cancers prostatiques. Les études avec le fluorodésoxyglucose (18F) (FDG), le traceur TEP de référence en cancérologie, montrent dans le cancer prostatique des résultats décevants, du fait de la faible activité glycolytique de l’adénocarcinome prostatique. Nous avons réalisé une étude de cas afin de contribuer à préciser la place de la TEP/TDM au FDG ou à la FCH dans des cancers prostatiques avec un fort contingent à différenciation neuroendocrine. Dans cette étude préliminaire, la TEP/TDM au FDG est apparue informative dans la stadification initiale de ce type tumoral, très probablement du fait de son caractère métabolique particulier et agressif. En TEP/TDM à la FCH, la fixation de la lésion initiale est apparue moins intense qu’en cas d’adénocarcinome prostatique bien différencié, ce qui aurait pour inconvénient de mettre difficilement en évidence les métastases hépatiques à rechercher dans ces formes agressives, du fait de la captation physiologique élevée de la FCH par le foie.
Objectifs.– Nous rapportons le cas d’un patient de 45 ans adressé pour réalisation d’une TEP/TDM au 18FDG dans le cadre d’une granulomatose lymphomatoïde pulmonaire. Matériel et méthode.– Un patient de 45 ans présentant une granulomatose lymphomatoïde, syndrome lymphoprolifératif rare lié au virus d’Epstein-Barr atteignant de manière prédominante le poumon. De diagnostic difficile, elle est considérée comme un lymphome B. Une TEP/TDM préthérapeutique est réalisée ainsi qu’après immunothérapie par rituximab. Résultats.– La première TEP/TDM au 18FDG réalisée en bilan initial met en évidence de multiples plages de condensations alvéolaires pseudonodulaires bilatérales disséminées confluentes pathologiquement hypermétaboliques dont l’aspect pourrait faire évoquer un « lâcher de ballons » métastatique. Les chaînes ganglionnaires cervicothoraciques sont respectées (pas d’anomalie de fixation). Après quatre cycles d’immunothérapie par rituximab, la TEP/TDM de réévaluation montre une nette régression des anomalies morphométaboliques, quoique partielle, témoignant de l’efficacité de la thérapie entreprise. Conclusions.– La TEP/TDM au 18FDG semble être un outil permettant d’évaluer l’atteinte parenchymateuse pulmonaire d’une granulomatose lymphomatoïde et d’évaluer l’efficacité de l’immunothérapie dans ce type d’affection rare. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.114
P. Got a , F. Giammarile a , O. Rouviere b , C. Jegou a Médecine nucléaire, CHU de Lyon-Sud, Lyon, France b Radiologie Pavillon P, hôpital Édouart-Hérriot, Lyon, France
a
Objectifs.– Le cancer de prostate est le cancer le plus fréquent en France. Il a la particularité d’être mal visible en imagerie. De nouvelles thérapies miniinvasives sont en cours d’évaluation. L’amélioration de la visibilité du cancer de prostate en imagerie et notamment la cartographie (position et volume) des foyers tumoraux dans la glande représente un enjeu important. Avant la mise en place du projet de recherche TEP/IRM (Equipex) à Lyon début 2014, nous réalisons des fusions d’images TEP/TDM et IRM confrontées à de multiples biopsies pelviennes. Au sujet d’un cas. Matériels et méthodes.– Patient présentant un ADK de prostate traité par Ablaterme en 2005 puis 2010. Nadir du PSA après second Ablaterme à 1,11, puis réascension à 2,85. TEP/TDM Philips Gemini, acquisition dynamique en mode 3D pelvienne au moment de l’injection de 350 MBq de F-Choline AAA, avec reconstruction 3D RAMLA sans et avec correction d’atténuation par TDM. IRM MR 750 GE multiparamétrique (T2 diffusion, dynamique) à trois Tesla avec antenne externe. Neuf biopsies prostatiques dont deux ciblées et une biopsie dans chaque vésicule séminale. Traitement : fusion d’images avec le logiciel OSIRIX (Mac). Résultats.– Deux foyers + TEP, + IRM et + biopsie. Un foyer douteux IRM, – TEP et – biopsie. Pas d’autre biopsie + ou foyer + IRM ou TEP. Conclusions.– Cet exemple confirme le potentiel de la mise en commun des compétences scientifiques d’un groupe de médecins de spécialités différentes, experts dans le cancer de la prostate. La recherche d’un foyer local identifiable en TEP et en IRM permettra des biopsies guidées sous échographie en vue d’une radiothérapie de la loge de prostatectomie avec focalisation de dose sur le foyer de récidive. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.115
http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.113 P 071 P 069
TEP/TDM au 18FDG et granulomatose lymphomatoïde : bilan initial et évaluation sous traitement
Images paramétriques d’aide a la délinéation de volumes cibles biologiques (BTV) à partir d’images TEP multitraceurs au FDG, a la FLT et au FMISO