Tumeur neuroendocrine pulmonaire sécrétrice d’ACTH avec expression clinique tardive

Tumeur neuroendocrine pulmonaire sécrétrice d’ACTH avec expression clinique tardive

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 449–462 450 Résumé Introduction En Algérie, la prévalence de cancer est en augmentation constant...

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SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 449–462

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Résumé Introduction En Algérie, la prévalence de cancer est en augmentation constante depuis les 20 dernières années, avec près de 128 nouveaux cas pour 100 000 hommes et 132 pour 100 000 femmes en 2011. Cette pathologie est actuellement considérée comme une maladie chronique vue le développement des techniques thérapeutiques. Objectif L’objectif de notre étude est d’évaluer les carences nutritionnelles, avec élaboration d’un protocole d’évaluation des apports caloriques et protidiques. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude prospectives intéressent 93 patients (sex-ratio 3,35) ; réparties en 02 groupes : – Groupe 01 : 45 patients atteints de cancer digestif ; – Groupe 02 : 48 patients atteints de cancer non digestif. L’évaluation de la dénutrition a été effectuée sur la base de « NRI – Nutritional Risque Index » ; après dosages de plusieurs paramètres biologiques tel que : Albumine, bilan hépatique, taux de protides. . . Ainsi qu’une évaluation des paramètres anthropométriques et les apports protidiques et caloriques journaliers. Résultats Les résultats montrent que les apports caloriques sont nettement supérieurs aux dépenses énergétiques de repos, sans mise de différence significative avec les apports caloriques recommandés. La perte de poids est observée chez 75 % des patients plus marquée dans le groupe 01. On trouve, que l’albumine n’est effondrée que chez 19 % des patients. Alors, que la dénutrition est évaluée à 44 % sur la base de NRI (plus marqué dans le groupe 01–57 %). Conclusion Le taux de dénutrition est important avoisinant les 44 %, malgré des apports protéino-énergétiques jugés suffisants. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.834 P669

Étude préliminaire sur l’évaluation de l’implication de l’insulinorésistance dans une population de patients algériens atteints de cancer de la prostate et d’HBP S.N. Djender – Nait Mohamed a , Pr M. Lounici b , Pr Y. Soltani a,∗ a Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene, Alger, Algérie b Hôpital central de l’armée, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : y [email protected] (Y. Soltani) Objectif Le cancer de la prostate (Cap) est le premier cancer urologique chez les hommes. En Algérie, l’incidence du Cap ne cesse d’augmenter avec 2500 nouveaux cas diagnostiqués dont 574 décès en 2015. L’implication de l’insulinorésistance a fait l’objet de plusieurs études dans les populations orientales et occidentales. Le but de cette étude préliminaire vise à déterminer son importance ainsi que celle de l’indice de masse corporelle (IMC) dans une population de patients algériens. Patients et méthodes Cinquante patients dont 28 atteints de Cap et 22 atteints d’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) ont fait l’objet de cette étude. Leurs âges, les résultats anatomopathologiques, l’index d’insulinorésistance (HOMAIR) ainsi que leurs IMC ont été analysés. Résultats La moyenne d’âge était de 70,57 ans (4,08 % < 60 ans ; 32,66 % [60–69] ans ; 53,06 % [70–79] ans et 10,2 % > 80 ans). HOMA-IR était en moyenne de 5,57 dont 66,6 % des HOMA-IR > 5 étaient des Cap vs 33,4 % HBP, 50 % étaient aussi bien Cap que HBP pour les HOMA-IR [3–5] et 57,14 % Cap vs 42,86 HBP étaient HOMA-IR < 3. La moyenne d’IMC était de 26,07 kg/m2 (29,66 % de corpulence normale ; 66,7 % en surpoids et 3,07 % obèses). Discussion L’analyse des résultats de l’index HOMA-IR a montré que les patients atteints de Cap était majoritairement non insulinorésistants, ce qui corrèle avec des études similaires faites sur les population Japonaise et américaine. Quant à l’IMC, aucune différence n’a été observée entre patients Cap et patients HBP, ce qui a été également rapporté chez une population suédoise.

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.835 P670

Le sorafénib dans le traitement du cancer médullaire de la thyroïde métastatique Dr N.E.H. Khelil a,∗ , Dr S.M. Meghelli a , Dr F.Z. Kherbouche b , Pr N. Berber a a Service de médecine nucléaire, faculté de médecine B. Benzerdjeb, université Abou Bekr Belkaid, CHU Tlemcen, Tlemcen, Algérie b Service de médecine nucléaire, CHU Tlemcen, Tlemcen, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N.E.H. Khelil) Les inhibiteurs de tyrosine kinase sont utilisés dans la prise en charge des cancers thyroïdiens métastatiques après les traitements conventionnels. L’utilisation du sorafénib dans le traitement du cancer médullaire de la thyroïde (CMT) s’est limitée à quelques études phase 2. Nous rapportons le cas de deux patients porteurs de CMT métastatique traités par Nexavar*. Observation 1 : patiente de 43 ans suivie pour un CMT sporadique évoluant depuis 10 ans avec métastases ganglionnaires, opérée à 4 reprises, ayant bénéficiée d’une radiothérapie externe sur la région cervicale, au cours de l’évolution des localisations secondaires pulmonaires, hépatiques et osseuses sont diagnostiquées. Le taux de calcitonine est à 2310 pg/mL, la non-disponibilité du vandétanib et du cabosantinib nous conduit à lui proposer du sorafénib à 800 mg/j. Observation 2 : patient de 36 suivi pour CMT sporadique avec métastases ganglionnaires, découvert 2 ans auparavant pour lequel il a bénéficié d’une chirurgie incomplète (constatation en peropératoire d’un magmas d’adénopathies indissociables des axes vasculaires gauches). Le bilan d’extension ne retrouve pas d’autres localisations secondaires, le taux de calcitonine est à 1512 pg/mL en postopératoire. Il est mis sous sorafénib à 800 mg/j. Dans le premier cas, les effets secondaires grade 3 imposent l’arrêt du traitement au bout d’un mois, chez le deuxième patient nous constatons, à 6 mois, une stabilité tumorale (radiologique et biologique) au prix d’effets secondaires non négligeables. Conclusion Le sorafénib peut être proposé en cas de CMT métastatique, cependant les effets indésirables sont à surveiller. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.836 P671

Tumeur neuroendocrine pulmonaire sécrétrice d’ACTH avec expression clinique tardive P. Morcel a,∗ , Dr E. Barrak a , Dr L. Cellerin a , Dr C. Ansquer b , Dr A.L. Fournier-Guilloux a , Dr O. Morla b , Dr C. Perigaud a , Pr B. Cariou a , Dr D. Drui a a CHU Nantes, Saint-Herblain, France b CHU Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Morcel) Introduction Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sécrétrices d’ACTH sont généralement diagnostiquées lors du bilan étiologique d’un hypercorticisme ACTH dépendant. Aucun article dans la littérature ne mentionne une tumeur ne s’exprimant cliniquement qu’après plusieurs années d’évolution. Observation Une patiente de 59 ans a été hospitalisée dans notre service pour exploration d’un hypercorticisme présent depuis 3 ans et évoluant rapidement depuis 6 mois. L’hypercorticisme majeur (CLU 24 heures à 13 n, cortisol plasmatique > 300 ng/mL sur le cycle) ACTH dépendant (250 pg/mL), compliqué d’une HTA résistante, d’une hypokaliémie réfractaire puis d’une pneumocystose obligent à l’instauration en urgence d’un traitement anticortisolique sans

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 449–462 réalisation de tests dynamiques. Le bilan étiologique montre une IRM hypophysaire normale et au scanner TAP un nodule lingulaire de 17 mm fixant de manière isolée au TEP 18FDG (pas de fixation au TEP GaDOTATOC). Ce nodule est connu depuis 2011 (bilan radiologique pour toux chronique) et n’avait pas été exploré vu son aspect bénin et sa stabilité. L’examen anatomopathologique sur une biopsie transpariétale confirme le diagnostic de TNE de type carcinoïde typique (Ki 67 à 2 %). Une lobectomie supérieure gauche sous vidéothoracoscopie a permis la rémission de l’hypercorticisme. Discussion Les TNE sécrétrices d’ACTH sont généralement révélées brutalement, avec un retard diagnostique morphologique lié à leur petite taille. Ici la sécrétion a été diagnostiquée 7 ans après un incidentalome pulmonaire supracentimétrique stable. Peut-il exister des TNE bronchiques à ACTH à sécrétion infraclinique ? Quel est le délai de passage au stade clinique ? Quelles modifications intra-tumorales peuvent expliquer cette évolution ? Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.837 P672

Insulinome-anticorps anti-insuline – diabète-insulinothérapie un cas exceptionnel M.A. Joyeux a,∗ , F. Bres a , Dr D. Marot b , Dr S. Barraud c , Dr H. Grulet d a Interne service d’endocrinologie, centre hospitalier Châlons en champagne, Chalons En Champagne, France b Laboratoire hormonologie, CHU Reims, Reims, France c Service d’endocrinologie, CHU Reims, Reims, France d Service d’endocrinologie, centre hospitalier Châlons en champagne, Chalons En Champagne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.A. Joyeux) Monsieur B, 81 ans, hospitalisé pour hypoglycémies sévères itératives essentiellement nocturnes, d’allure organique, dans un contexte de cancer gastrique ayant été traité par chimiothérapie. Celles-ci sont prises en charge par perfusion de G10 (2L/24 h) et ressucrage per os. Le bilan biologique réalisé pour chaque hypoglycémie inférieure à 0,5 g/L montre : Glycémie : 0,38 g/L, insulinémie > 1000 microUI/mL, peptide C : 11,6 ng/mL. La pro insuline revient augmentée : 5,60 pmol/L (n : 1,28 et 3,84). L’insulinémie très augmentée, inadaptée aux valeurs du peptide C, justifie un contrôle dans un autre laboratoire retrouvant des valeurs extrêmes (6000 microUI/mL). Les explorations morphologiques réalisées (Scanner TAP, IRM pancréatique, Scintigraphie à l’octréoscan) sont non contributives. La sandostatine n’étant pas tolérée nous proposons un traitement par proglycem à la dose de 600 mg/j. L’échoendoscopie retrouve une image en faveur d’une tumeur endocrine partiellement nécrosée de la tête du pancréas. Ces éléments évoquent un insulinome, toutefois les valeurs dissociées de l’insulinémie et du peptide C nous conduisent à doser les anticorps anti-insuline très positifs à 27,5 UI/L et > 50 UI/L (n : < 0,4), pouvant participer à ce tableau. Ce patient est réadmis pour des hyperglycémies (4,5 g/L). Avant introduction d’une insulinothérapie, l’insulinémie est retrouvée à 600 microUI/L. Le patient sortira avec une insulinothérapie. En conclusion ce patient présente deux raisons à ces hypoglycémies organiques, un insulinome et la présence d’anti-corps anti-insuline dont il reste à déterminer l’origine. La responsabilité de la chimiothérapie dans ce tableau peut être évoquée. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.838

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P673

Paragangliome intrapancréatique synchrone d’un phéochromocytome Dr V. Taillard a , Dr E. Verbeke a , Dr J.F. Bourgaud b , Dr A. Despeyroux c , Dr J. Hazebroucq d , Dr O. Gilly a,∗ , Dr A.M. Guedj a a Service maladies métaboliques et endocrines, CHU Nîmes, Nîmes, France b Service hépatogastroentérologie, CHU Nîmes, Nîmes, France c Service chirurgie digestive, CHU Nîmes, Nîmes, France d Service anatomopathologie, CHU Nîmes, Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Gilly) Introduction Les paraganliomes et phéochromocytomes sont rares. Les localisations des paragangliomes : tête, cou, médiastin, pelvis, abdominal et rétropéritonéales sont classiques, cependant la localisation intrapancréatique reste exceptionnelle. Cinq case reports (Lei Meng et al., kim et al., He et al., Ohkawara et al.) convergent vers une situation céphalique, circonscrite, kystique et hypervascularisée rendant le diagnostic différentiel radiologique difficile avec les autres tumeurs neuroendocrines pancréatiques. Observation Madame C 66 ans sans antécédent familial, a présenté un reflux gastro-œsophagien ayant motivé la réalisation d’une IRM abdominale retrouvant une masse kystique surrénalienne droite de 7 centimètres non fixante à la scintigraphie MIBG et une lésion hypervasculaire de 12 millimètres de la tête pancréatique intensément hypermétabolique au TEP-scanner FDG. Au niveau hormonal : dérivés méthoxylés plasmatiques × 5 normale, urinaires × 3 normale ; chromogranine A × 2 normale ; gastrine, polypeptide pancréatique, glucagon, bilan hypophysaire normaux ; VIP 52 pmol/L (< 0,93). La patiente a présenté un malaise hypotensif secondaire à une myocardiopathie de type Tako–Tsubo avec restitution ad intégrum de la fonction systolique ; prise en charge chirurgicale secondaire après remplissage volémique et traitement alphabloquant : surrénalectomie droite retrouvant un phéochromocytome kystisé de 7,5 centimètres (score PASS : 2) et une duodéno pancréatectomie céphalique retrouvant un paragangliome intrapancréatique de 2 centimètres sans signes histologiques de malignité ; TEP scanner fluoro-DOPA normal ; bilan génétique : SDHB, SDHC, SDHD, RET, MAX, TNEM127, VHL négatif. Discussion À notre connaissance il s’agit de la première association paragangliome intrapancréatique synchrone d’un phéochromocytome décrite à ce jour. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.839 P674

Manifestations cardiovasculaires de l’acromégalie : à propos de 15 cas

Dr H. Jenzri ∗ , Dr A. Jaidane , Dr M. Bennour , Dr C. Zouaoui , Pr H. Ouertani Service d’endocrinologie-diabétologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Jenzri) Introduction L’acromégalie est une endocrinopathie potentiellement fatale par son retentissement métabolique, cardiovasculaire et néoplasique. L’objectif de ce travail est d’analyser les différentes manifestations cardiovasculaires et les facteurs de risque cardiovasculaires au cours de l’acromégalie. Matériels Étude rétrospective descriptive incluant 15 patients acromégales suivis au service d’endocrinologie de l’hôpital Militaire de Tunis entre 1999 et 2017. Résultats Il s’agit de 10 femmes et 5 hommes ayant un âge moyen de 44 ans (17–67 ans). L’HTA était trouvée dans 9 cas. Trois cas était diagnostiqués au moment de la découverte de l’endocrinopathie. L’obésité était observée chez 40 % des cas. Soixante pour-cent des patients avaient un diabète sucré qui était de découverte récente chez 7 patients. Une dyslipidémie était notée chez 12 patients (hypertriglycéridémie : 5 cas, hypoHDLmie : 4 cas, dyslipidémie mixte : 3 cas). Par ailleurs, 26,6 % des patients avaient un syndrome d’apnée de sommeil. L’échographie cardiaque a trouvé une cardiomyopathie hypertrophique hyper-