Profil clinique de la tuberculose pulmonaire avec retard de négativation des bascilloscopies

Profil clinique de la tuberculose pulmonaire avec retard de négativation des bascilloscopies

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective des patients atteints de...

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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective des patients atteints de TB-MDR, suivi au service de pneumologie du CHU Mustapha (2001—2015), mis sous traitement antituberculeux de troisième ligne et ayant présenté au moins un effet indésirable pendant le traitement. Résultats On a inclus 91 cas, l’âge moyen des patients était de 38 ans, et on notait une prédominance masculine : 57 H/34F. La résistance a été documentée dans tous les cas par un antibiogramme, il s’agissait d’une triple résistance à la rifampicine, isoniazide et streptomycine dans 65,93 % des cas, une résistance à RH dans 23,27 % des cas et d’une résistance à RHZE dans 8,79 % des cas. Le traitement appliqué était un régime de 3e ligne standarisé dans 71,42 % des cas et individualisé dans 28,57 % des cas. La durée moyenne du traitement était de 24 mois. Les effets secondaires du traitement ont été retrouvés dans 58,24 % des cas. Les effets secondaires mineurs (62,63 %) étaient représentés essentiellement par des troubles digestifs dans 14 cas, réactions cutanéo-immunoallergiques dans 9 cas, articulaires dans 4 cas et céphalée et vertiges dans 6 cas. Les effets secondaires majeurs (47,16 %) étaient réparties en : 10 cas de troubles auditifs, 8 cas de troubles psychiatriques, 4 cas d’hépatites médicamenteuses et 3 cas d’insuffisance rénale. L’évolution était marquée par la guérison dans 67,03 % des cas, 19 cas perdu de vue, 6 cas en cours du traitement et 5 cas sont décédés. Conclusion La prise en charge de la TB-MDR est lourde, car traitement long avec effets secondaires fréquent imposant une surveillance régulière et très étroite des patients afin d’obtenir la guérison et éviter les abondants du traitement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Programme national de la lutte contre la tuberculose (Algérie). Deuxième édition 2011. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.081 70

Profil clinique de la tuberculose pulmonaire avec retard de négativation des bascilloscopies S. Agrebi 1,∗ , I. Bachouch 2 , F. Chermiti 2 , S. Fennich 2 Service de pneumologie IV, CHU Abderrahmen Mami, Bizerte, Tunisie 2 Service de pneumologie IV, CHU Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Agrebi) 1

Introduction L’évolution de la tuberculose pulmonaire (TBC) est souvent favorable avec un traitement adéquat, correctement conduit. L’absence de négativation des bascilloscopies à deux mois de traitement peut modifier l’évolution de la maladie. Le but est d’analyser les particularités cliniques radiologiques et évolutives des patients (pts) ayant un retard de négativation des bacilloscopies au cours de la tuberculose pulmonaire (persistance de recherche de BK positive après 2 mois de traitement). Méthodes Étude rétrospective incluant 87 patients de sexe masculin hospitalisés pour tuberculose pulmonaire commune entre 2014 et 2016. Résultats Quatre-vingt-sept cas de TBC ont été inclus dans notre étude, tous de sexe masculin, 67 pts (77 %) avaient des recherches de BK positives à l’examen direct. L’âge moyen était de 54 ans. Au total, 78 % des pts avaient une bacilloscopie négative à 2 mois de traitement. Un retard de négativation a été observé dans 19 cas (21,83 %). L’âge moyen de ces pts était 60 ans, tous tabagiques en moyenne à 60 PA, 52 % étaient éthyliques et 26 % toxicomanes. Les comorbidités associées étaient : diabète (48 %), une

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pathologie respiratoire chronique (31 %) et une psychose (10 %). Le délai moyen entre l’apparition des symptômes et la consultation était de 49 jours (14 à 140 jours). Les symptômes cliniques étaient une toux (36 %), hémoptysie (21 %), dyspnée (19 %), altération de l’état général (19 %) et des douleurs thoraciques (10 %). Quarante-deux pour cent des patients avaient une cachexie avec un indice de masse corporelle moyen à 17,43 kg/m2 . Les lésions radiologiques étaient bilatérales dans 73 % des cas avec prédominance des cavernes 47 %, infiltrats nodulaires dans 31 % et un épanchement pleural dans 15 % des cas. Une mauvaise observance thérapeutique a été retrouvée dans 74 % des cas et une résistance au traitement antituberculeux dans 26 % des cas. L’évolution était marquée par la guérison dans 53 % des cas, la récidive de la maladie dans 36 % et une détresse respiratoire dans 16 % avec décès d’un patient. Conclusion Un retard de négativation des bacilloscopies est un facteur important dans le pronostic de la tuberculose pulmonaire. La mauvaise observance thérapeutique est le facteur le plus fréquemment incriminé ce qui incite à développer encore plus les mesures de surveillance de la prise médicamenteuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.082 71

Peut-on mener avec succès une accoutumance orale ultra-rapide à l’isoniazide en cas d’allergie aux anti-tuberculeux ? S. Majdoub Fehri ∗ , H. Daghfous , S. Ben Saad , F. Tritar Service de pneumologie pavillon C, hôpital Abed Rahmen Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Majdoub Fehri) Introduction Les réactions d’hypersensibilité aux antituberculeux sont rares, graves et imprévisibles. L’accoutumance ultra-rapide aux anti-tuberculeux (anti-TB) constitue une alternative thérapeutique et elle a été essentiellement décrite pour la rifampicine. Méthodes Étude rétrospective (2003—2013) chez des patients traités pour tuberculose active ayant présenté une allergie à l’isoniazide (H) et justifiant une accoutumance en utilisant la forme galénique (comprimé d’H dosée à 100 mg). Le médicament a été administré tout les 30 min et en doublant les doses jusqu’à une dose cumulée > 75 % de la dose thérapeutique. La dose initiale était de 10—4 de la dose thérapeutique. Résultats L’accoutumance orale ultra-rapide à l’isoniazide (INH) a été réalisée en milieu hospitalier et après consentement éclairé du patient dans 6 cas. Les manifestations allergiques constatées sont : une urticaire (n = 4), une érythrodermie (n = 1) et un choc anaphylactique (n = 1). Le délai moyen de l’accoutumance par rapport à la réaction allergique a été de 10,5 jours (5—31 jours). La 1re dose d’H administrée a été respectivement de 0,02 mg dans 4 cas, de 0,025 mg et 0,03 mg dans 1 cas chacun. La dose thérapeutique variant entre 200 mg et 300 mg a été atteinte en moyenne au bout de 190 min (150—240 min). L’accoutumance a été menée sous antihistaminiques dans 1 cas. Le protocole d’accoutumance a été mené avec succès dans 4 cas. Dans 2 cas, l’accoutumance a échoué devant l’apparition de lésion d’urticaire après une dose cumulée de 2,16 mg dans un cas et 4 heures après une dose cumulée de 200 mg (dose journalière). Conclusion Malgré le faible effectif de notre étude l’accoutumance orale ultra-rapide à l’isoniazide peut constituer une alternative thérapeutique d’autant plus qu’il s’agit d’un traitement anti-TB majeur.