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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
contre, au niveau de la wilaya de Tamanrasset, ce taux atteint à peine les 30 % en 2016. L’objectif de ce travail est d’étudié le profil épidémiologique des TEP pour essayer de déterminer les causes de cette discordance entre les données nationales et celles de la wilaya de Tamanrasset, cela nous a amené à constater que les TEP n’ont représenté que 24 % de l’ensemble des cas de tuberculose, avec une incidence en croissance soutenue passant de 4,21 en 2012 à 9,72/100 000 habitants en 2016 [1]. Méthodes Étude rétrospective sur une période de 5 ans (2012—2016) concernant 63 cas de TEP sur un total de 259 cas de TBC toutes formes comprises dépistés et pris en charge dans la wilaya de Tamanrasset. Résultats Les TEP n’ont représenté que 24 % de l’ensemble de cas de tuberculose, avec une incidence en croissance soutenue passant de 4,21 en 2012 à 9,72/100 000 habitants en 2016. Alors que le taux d’incidence des TP est resté pratiquement stable autour des 20/100 000. Prédominance masculine avec 57 % d’hommes contre 43 % de femmes. La localisation ganglionnaire prédomine avec 44 % des cas suivie de l’atteinte pleurale : 19 % des cas. Soixante pour cent des cas de TEP étaient prouvés (histologie) (Tableau 1). Conclusion L’absence d’un laboratoire de culture, l’éloignement de la région et l’irrégularité de la disponibilité des médecins spécialistes sont des facteurs qui vont à l’encontre du développement des moyens de diagnostic et de prise en charge de la TEP. Ceux là associés à un flux massif et non contrôlé de migrants de plus de 45 nationalités vivant dans des conditions de précarité extrême explique la prédominance de la TP qui reste un problème de santé publique majeur dans cette région qui représente une portière grande ouverte au populations africaines.
Tableau 1 L’évolution de la tuberculose durant les années : 20122013-2014-2015-2016 à Tamanrasset.
Méthodes Une étude rétrospective de 134 dossiers de tuberculose extrapulmonaire colligés à l’UCTMR de Rouiba. Résultats Il s’agissait de 81 (60,4 %) femmes et 53 (39,6 %) hommes, l’âge moyen a été de 35,3 ± 17,4 ans. Le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic a été de 68,4 ± 88,8 jours, plus long chez les sujets de sexe féminin (p = 0,02), pour les PSF (p = 0,03), alors qu’il a été plus court pour les tuberculoses ganglionnaires (p = 0,02). Les comorbidités ont été retrouvées dans 17 cas à type de diabète (n = 5), HTA (n = 8), rhinite (n = 3), hypothyroïdie (n = 4) maladie auto-immune (n = 3) anémie (n = 2) avec un cas de B thalassémie, et 1 cas de maladie psychiatrique. La localisation ganglionnaire a été la plus fréquente (62 cas, 46,3 %), suivie de l’atteinte pleurale (49 cas, 36,6 %), péritonéale et vertébrale dans (5 cas, soit 3,7 %) chacune, uro-génitale (2 cas), osseuse 2 cas, digestive 4 cas (intestinale 2 cas, splénique 1 cas, hépatique 1 cas). Une polysérite a été observée dans (5 cas), un cas de primo-infection, des localisations plus rare cérébrale (n = 1) ophtalmologique 1 cas, abcès sous phrénique (n = 1), cutanée (n = 1) et multifocale (n = 7 cas), une tuberculose pulmonaire a été associée dans 9 cas 6,7 %. Le diagnostic de certitude a été obtenu dans 76,9 % des cas. La durée du traitement a été en moyenne de 7,9 mois (6 à 18 mois). Des effets secondaires au traitement anti-bacillaire ont été observés dans 20,9 % des cas, il s’agit d’effet majeur à type d’hépatite médicamenteuse dans 4,6 % des cas. L’évolution a été favorable dans tous les cas, avec restitution ad integrum dans 74,6 % des cas, émaillée de complication à type de fistule dans 10,4 %. Des séquelles essentiellement à type de cicatrice cutanée et d’épaississement pleural ont été constatées dans 25,4 %. À noté deux cas perdus de vue. Conclusion La tuberculose extrapulmonaire et en augmentation dans la majorité des études, avec le risque de complication parfois grave a type de pachypleurite, péricardite, insuffisance rénale, fistulisation, d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce, un traitement adapté et une surveillance rigoureuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.614 610
Tuberculose ganglionnaire dans la province de Fkih Ben Saleh, Maroc K. El Fadi Santé publique, Fkih Ben Saleh, Maroc Adresse e-mail :
[email protected] Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Alihalassa S. Comprendre l’épidémiologie de la tuberculose en Algérie. Rev Mal Respir 2018;35(Supplement):A234—5 [Author links open overlay panel]. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.613 609
Profil clinique thérapeutique et évolutif de la tuberculose extrapulmonaire A. Ketfi 1,∗ , S. Benchia 2 , M. Gharnaout 1 Université Alger1, Rouiba, Algérie 2 UCTMR Rouiba, Rouiba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : ketfi
[email protected] (A. Ketfi)
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Introduction Les localisations tuberculeuses extrapulmonaires sont de plus en plus fréquentes, potentiellement graves et pose des problèmes de diagnostic en raison de leurs aspects cliniques variés parfois atypiques qui peuvent retarder la prise en charge. But Illustrer les caractéristiques cliniques, diagnostiques et thérapeutiques de la tuberculose extrapulmonaire.
Introduction La tuberculose ganglionnaire (TG) est la localisation extrapulmonaire la plus fréquente. Elle pose essentiellement un problème thérapeutique. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective sur une période de 2 ans (juin 2017—juin 2019), sur les nouveaux cas de tuberculose ganglionnaire pris en charge au Centre de tuberculose de la province de Fkih Ben Saleh, Maroc. Résultats Nous avons colligé 168 nouveaux cas de TG, sur 558 cas de tuberculose toute forme confondue, soit 30,10 % des cas. La moyenne d’âge est de 36,83 ans (extrêmes : 8 mois—88 ans), avec prédominance féminine (67,85 %). L’infection VIH est notée dans un cas, et le contage tuberculeux dans 5 cas. La consommation de produits laitiers non pasteurisés est retrouvée chez 90 % des malades. Parmi les malades, 73,5 % sont d’origine rurale. Les adénopathies sont cervicales dans 89,88 %, axillaires dans 7,74 %, abdominales et médiastinales dans 1,19 % respectivement. Le diagnostic a été confirmé par biopsie ganglionnaire dans 95,83 % en montrant le granulome tuberculoïde avec la nécrose caséeuse, par le GenExpert positif dans les crachats dans un cas, et dans le pus des adénopathies fistulisées dans 2 cas, et par la laparoscopie dans un cas. Le régime thérapeutique présumé par le programme national de lutte antituberculeuse (PNLAT) est 2RHZE/4RH chez l’adulte, et 2RHZ/4RH