Profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des patients atteints de tuberculose pulmonaire et extrapulmonaire résistante : à propos de 147 cas

Profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des patients atteints de tuberculose pulmonaire et extrapulmonaire résistante : à propos de 147 cas

162 24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020 Et 122 malades étaient VIH1 contre 16 pour le VIH2 et 7 pour le VIH...

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

Et 122 malades étaient VIH1 contre 16 pour le VIH2 et 7 pour le VIH 1 + 2. La majorité des patients avait un taux de CD4 inférieur à 350/mm3 dans les trois districts sanitaires. Aucune charge virale n’était réalisée dans le district sanitaire de Bignona. Les patients avaient bénéficié d’un traitement antituberculeux selon le protocole du PNT. Les patients avaient rec ¸u un traitement ARV associant pour le VIH1 TDF + 3TC + EFV (64,96 %) et pour le VIH2 TDF + 3TC + ABC et AZT + 3TC + ABC (11,7 %). Tous les patients avaient débuté leur trithérapie après 2 semaines de traitement antituberculeux. L’évolution était favorable dans 104 cas. Nous avons déploré 31 cas de décès. La localisation extrapulmonaire de la tuberculose, l’absence de traitement ARV, la non observance au traitement antituberculeux étaient les facteurs associés au décès. Le taux de guérison et de létalité étaient plus élevés au district sanitaire de Bignona avec respectivement 68,3 % et 67,7 %. Le taux d’échec thérapeutique était élevé dans le district sanitaire de Ziguinchor (66,7 %). Conclusion La co-infection tuberculose-VIH reste une préoccupation majeure du pouvoir publique et du personnel de santé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.357 353

Profil de la co-infection VIH et tuberculose M. Berkchi 1,∗ , M. Daoudi 1 , Professeur M. Soualhi 2 , Professeur R. Zahraoui 2 , Professeur K. Marc 2 , Professeur J. Benamor 2 , Professeur J.E. Bourkadi 2 1 Médecine, Rabat, Maroc 2 Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Berkchi) Introduction La tuberculose et le VIH sont des problèmes majeurs de santé publique. La co-infection tuberculose VIH est une association grave et mortelle. L’objectif de notre étude est de traiter les aspects épidémiologiques, cliniques, bactériologiques, radiologiques et évolutifs chez les sujets co-infectés ayant une découverte récente de leur statut sérologie VIH. Méthodes C’est une étude rétrospective portant sur 28 cas de coinfection VIH et tuberculose colligés entre janvier et juin 2019 au service de phtisiologie de l’hôpital Moulay Youssef de Rabat. Résultats Il s’agit de 16 hommes (57 %) et 12 femmes (43 %). L’âge moyen est de 36 ans. 78 % des patients avaient des conduites à risques, l’antécédent de tuberculose était retrouvé dans 7 % des cas et le tabagisme était présent dans 64 % des cas. Les manifestations cliniques étaient dominées par des signes généraux chez tous nos patients, une toux productive retrouvée dans 6 cas, associée à une dyspnée dans 12 cas, hémoptysie retrouvée dans 2 cas et dyspnée dans 6 cas. Sur la radiographie thoracique, les aspects radiologiques retrouvés : le syndrome interstitiel dans 64 % des cas, épanchements pleuraux dans 36 % des cas, opacités excavées dans 29 % des cas. La recherche de BAAR était positive à l’examen direct dans 64 % des cas et dans 36 % des cas, le diagnostic de la tuberculose a été établi par la mise en évidence de GeneXpert dans les expectorations bronchiques pour 22 % des cas et dans l’aspiration bronchique pour 14 % des cas. Soixante-dix-neuf pour cent des patients avaient une tuberculose multifocale : miliaire tuberculose retrouvée dans 50 % des cas, tuberculose ganglionnaire dans 50 % des cas, pleurale dans 36 % des cas, ostéomédullaire dans 7 %des cas, péricardique dans 7 % des cas et neuro-méningé dans 7 % des cas. Tous les patients étaient mis sous traitement antibacillaire de première ligne. Les effets indésirables étaient objectivés chez 42 % des patients, qui étaient majeurs dans 22 % des cas, imposant le changement du protocole thérapeutique. Le décès est survenu dans 36 % des cas. Conclusion La co-infection tuberculose/VIH est une association grave et dont la tuberculose se déclare, dans la majorité des cas,

sous ses formes graves. Ceci justifie la mise en œuvre systématique de mesures de prévention chez les patients séropositifs. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.358 354

Tuberculose multifocale chez l’immunocompétent : une série de 71 cas M. Zerraa ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Zerraa) Introduction La tuberculose constitue un problème majeur de santé publique dans le monde et au Maroc. La tuberculose multifocale est définie par l’atteinte de deux sites extrapulmonaires non contigus associée ou non à une atteinte pulmonaire. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 71 cas de tuberculose multifocale chez des patients immunocompétents, colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca sur une période de 18 ans allant de 2000 à 2018. Résultats Il s’agit de 47 femmes et 24 hommes. La moyenne d’âge était de 33 ans. Le délai moyen de consultation était de 72 jours. Tous nos patients étaient correctement vaccinés par le BCG. Un contage tuberculeux récent était retrouvé dans 34 % des cas. Un bilan du terrain réalisé chez tous les patients à la recherche d’une éventuelle immunodépression était négatif. Nos patients avaient au moins trois atteintes associées. La tuberculose pulmonaire était retrouvée dans tous les cas. Elle était associée à une atteinte pleurale dans 39,2 % des cas, ganglionnaire médiastinale dans 24 % des cas, péritonéale dans 19,4 % des cas, ganglionnaire périphérique dans 16,4 % des cas, splénique dans 14,8 % des cas, un abcès froid de la paroi thoracique dans 12 % des cas, une atteinte uro-génitale dans 10,4 % des cas, péricardique et cérébroméningée dans 8,9 % des cas chacune et ostéoarticulaire dans 7,4 % des cas. Les patients étaient traités selon les recommandations du programme national de lutte contre la tuberculose au Maroc. L’évolution sous traitement antibacillaire était favorable dans 68,9 % des cas. Une patiente a présenté une rechute tuberculeuse pulmonaire deux années après la 1re atteinte. Nous avions déploré deux décès l’un dans un tableau de détresse respiratoire secondaire à un pneumothorax compliquant une miliaire tuberculeuse, l’autre suite à une défaillance multiviscérale secondaire à une CIVD et 19 patients ont été perdus de vue. Conclusion La tuberculose multifocale est souvent décrite comme étant l’apanage de l’immunodéprimé notamment VIHpositif. Nous insistons à travers ce travail sur la possibilité de retrouver cette forme de tuberculose même chez les sujets immunocompétents. Un traitement antituberculeux doit être instauré le plus rapidement possible pour éviter des complications parfois désastreuses. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.359 355

Profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des patients atteints de tuberculose pulmonaire et extrapulmonaire résistante : à propos de 147 cas J. Achrane 1,∗ , H. Benataya 1 , J. Bourkadi 2 , J. Benamor 2 , K. Marc 2 1 Ibn Sina, Rabat, Maroc

Affiches scientifiques 2

HMY, Rabat, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Achrane)



Introduction La tuberculose résistante est devenue un problème majeur de santé publique dans plusieurs pays et un obstacle à l’efficacité de la lutte antituberculeuse dans le monde. Méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective sur une période allant de janvier 2016 à août 2019, portant sur 147 cas de tuberculose résistante pulmonaire et extrapulmonaire confirmée, colligés au service de phtisiologie de l’hôpital universitaire Moulay Youssef de Rabat. Notre étude a pour objectif de décrire le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif de la tuberculose résistante. Résultats Il s’agit de 147 patients. L’âge moyen était de 38,8 ans avec des extrêmes allant de 15 ans à 75 ans. Une prédominance masculine à 76,2 % des cas. Les habitudes toxiques sont : le tabac dans 48 %, l’alcool dans 12 %, le cannabis dans 16 % et association tabac—cannabis dans 14 % des cas. Parmi les antécédents des patients, le VIH était retrouvé dans 9 %, le diabète dans 7 %, la schizophrénie dans 3 % des cas, les ATCDs familiaux de tuberculose résistante sont retrouvés chez 15,6 % des patients, seulement 9 % des patients étaient des nouveaux cas, la rechute est rencontrée : 37,2 % de cas, l’échec thérapeutique au cours des traitements antérieurs : 32,1 %, l’abandon de traitement antibacillaire : 18 %. Le siège de la tuberculose était pulmonaire chez 95,2 % des patients et 7 cas de tuberculose extrapulmonaire dont deux cas de tuberculose résistante extrapulmonaire exclusive (ganglionnaire et ostéoarticulaire) et cinq cas associant à l’atteinte pulmonaire d’autres localisations extrapulmonaires (pleurale, ganglionnaire, anale et neuro-méningée). Les tests de sensibilité aux antituberculeux ont révélé une résistance à la rifampicine dans 99,1 % puis à l’isoniazide dans 47,6 %, à l’éthambutol dans 13,8 % et à la pyrazinamide dans 3,7 %. Parmi ces patients 8 patients ont été diagnostiqués pré-XDR et 12 patients diagnostiqués XDR. Le traitement court (4—6 Km Cfz Mfx Pto EHZ/5Mfx Cfz EZ) plus vit B6 sont prescrit chez 53,8 %, traitement prolongé chez 46,2 % des cas. L’évolution était favorable à la fin de traitement chez 48,7 % des cas ; 46,6 % des malades sont en cours de traitement ; 2,3 % sont perdus de vue et 2,4 % de cas de décès. Conclusion L’émergence de la tuberculose à bacilles résistants est venue accroître la menace portée sur les progrès réalisés dans la maîtrise de la tuberculose. La prise en charge correcte de la tuberculose à bacille pharmaco-sensible constitue le principal moyen de prévention de la tuberculose résistante. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.360 356

Prise en charge du pyopneumothorax tuberculeux : à propos de 74 cas J. Achrane ∗ , J. Bourkadi , J. Benamor , K. Marc Hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Achrane) Introduction La tuberculose pose toujours un problème de santé publique au Maroc. Le pyopneumothorax tuberculeux est une complication rare mais grave de la tuberculose pulmonaire évolutive, secondaire le plus souvent à la rupture de cavernes dans la cavité pleurale. Méthodes Nous rapportons une série de 74 cas de pyopneumothorax tuberculeux colligés au service de phtisiologie de l’hôpital Moulay-Youssef de Rabat entre janvier 2011 et juillet 2019. Résultats Nous avions une prédominance masculine de 78,8 %. L’âge moyen était de 37,6 ans avec des extrêmes de 17 à 79 ans. Le tabagisme était retrouvé chez 73 % des malades. Vingt-sept pour

163 cent des malades de notre série étaient diabétiques et 8 % sont VIHpostive. Il s’agissait de 51 nouveaux cas (67,2 %), 9 cas d’abandon de traitement (12 %) et 14 cas de rechute tuberculeuse (19,3 %). L’indice Performance Status (PS) était ≥ 2 chez 65 % des patients. La dyspnée (65,4 %) et la douleur thoracique (85,3 %) étaient les symptômes majeurs. La fièvre était quasi constante présente chez 91,5 %. La radiographie thoracique avait montré des lésions cavitaires, chez 73 %. Une atteinte parenchymateuse controlatérale était présente dans 46 % des cas. Le bilan biologique a révélé une CRP moyenne était de 134 mg/L, le taux médian des GB est de 13 390 e/mm3 . La recherche de BK à l’examen direct au niveau des expectorations était positive dans 65 % des cas. Tous nos patients ont été drainés d’emblée avec une durée de bullage moyenne de 41 jours une durée d’hospitalisation moyenne de 43 jours. Nous rapportant un taux de succès de drainage de 60,5 %, ce taux augmente avec la chirurgie à 75,3 %. La persistance des poches séquellaires est rapportée chez 10,5 % des patients tandis que 12 % étaient perdus de vue. Par ailleurs le décès est survenu chez 3 malades de notre série. Nous avons pu identifier deux facteurs qui influencent l’évolution du patient sous drainage, qui sont l’indice PS à l’admission (p = 0,022) et le tabagisme (p = 0,030). Conclusion À travers cette étude, nous insistons sur la gravite du tableau clinique du pyopneumothorax tuberculeux et sur la difficulté de sa prise en charge thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.361 357

Analyse d’une cohorte de patients pris en charge pour tuberculoses multirésistantes B. Larbani (Maître assistant) ∗ , A. Benkacimi (Assistant) , W. Adimi (Assistant) , K. Djedjig (Assistante) , W. Bourekoua (Assistante) , K. Fezaa (Maître assistante) , L. Laouar (Maître de conférence) , Professeur M.T. Makhloufi , Professeur S. Taright Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Larbani) Introduction La tuberculose multirésistante (tuberculose-MR) est définie comme une affection due à un bacille résistant à la rifampicine et à l’isoniazide. L’Organisation mondiale de santé (OMS) estime à 490 000 nouveaux cas de tuberculoses-MR par an. En Algérie, 240 cas en 2017 ont été identifiés. La guérison est obtenue dans seulement 54 % de ces cas dans le monde. Méthodes Nous rapportons une cohorte de 23 patients atteints de tuberculose-MR prouvée au laboratoire national de tuberculose pris en charge entre 2008 à 2018 au niveau de la clinique des maladies respiratoires du centre hospitalo-universitaire Mustapha d’Alger. Résultats Parmi les 23 cas, 18 sont des hommes et 5 des femmes, sex-ratio de 3,6, avec un âge moyen de 37 ans. Cinq cas étaient familiaux soit 21 % dont 4 cas la résistance était primaire. Cinq cas sont diabétiques soit 21 %, trois cas traités pour hépatite virale C, 2 cas HTA, 1 cas de psychiatrie. Sur le plan radiologique, les lésions étaient minimes chez 15 patients et étendues chez 8 patients. La résistance était primaire chez 10 cas, secondaire chez 8 cas et indéterminée chez 5 cas. Tous les malades ont été traités par un régime de 1re ligne puis un régime de retraitement sauf pour deux cas familiaux. Le diagnostic a été posé par la culture et un antibiogramme. Les régimes thérapeutiques administrés étaient individualisés adaptés à l’antibiogramme, comprenant cinq drogues. L’observance était bonne chez 19 malades et 4 sont non observant. Les effets secondaires étaient absents chez 9 patients soit 39 %, 6 patients ont présenté des nausées-vomissement, 3 des céphalées, d’intolérance hépatique chez 3 cas et de trouble métabolique chez 3 cas. La guérison est prouvée à la bactériologie chez 13 patients (61 %),