Profil épidémiologique, clinique, et radiologique de la tuberculose multirésistante

Profil épidémiologique, clinique, et radiologique de la tuberculose multirésistante

Affiches scientifiques — 2e partie à la streptomycine dans cinq cas et à l’éthambutol dans trois cas. Le diagnostic d’hépatotoxicité est retenu lorsque ...

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Affiches scientifiques — 2e partie à la streptomycine dans cinq cas et à l’éthambutol dans trois cas. Le diagnostic d’hépatotoxicité est retenu lorsque les taux des transaminases sont supérieurs à deux fois la normale. Le délai moyen de survenue de l’hépatotoxicité est de 29,5 jours. Un ictère cutanéomuqueux est noté chez dix patients. Le taux de cytolyse moyen est de 15,7 fois la normale. Tous les patients ont bénéficié d’un arrêt immédiat de tous les antibacillaires qui était définitif dans deux cas. Le délai moyen de normalisation des transaminases est de 32,5 jours. La reprise du traitement est progressive en gardant le même schéma thérapeutique dans dix cas et en remplac ¸ant la pyrazinamide par l’éthambutol dans trois cas. L’évolution est favorable dans tous les cas. Le traitement antituberculeux nécessite une surveillance étroite et rapprochée de la fonction hépatique notamment chez les sujets à risque. Ces mesures permettent de prévenir l’évolution vers les formes d’hépatite grave. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.913 625

Profils épidémiologiques, bactériologiques et sérologiques des patients atteints de tuberculose multirésistante au Bénin S. Adé a , G. Adé a , G. Agodokpessi a , P. Wachinou a , F. Kassa a , D. Affolabi a , S. Anagonou a , M. Gninafon a , A. Trébucq b a Centre national hospitalier de pneumo-phtisiologie, Cotonou, Bénin b Union, Paris, France La tuberculose multirésistante (TB-MDR) est un véritable problème de santé publique dont l’ampleur reste mal connue dans nos pays en développement. Nous nous proposons de déterminer les caractéristiques épidémiologiques bactériologiques et sérologiques des TB-MDR au Bénin. Nous avons réalisé une étude rétrospective de 25 dossiers TB-MDR, suivis au Programme national contre la tuberculose de mars 2007 à septembre 2011. L’âge moyen des patients était 34 ans [18—72]. La tranche d’âge la plus touchée était celle de 25 à 44 ans (76 %). Le sex ratio était 2,12. Avant le diagnostic, trois patients étaient infectés par le VIH, un était diabétique et un autre, éthylique. Au moment du diagnostic, 14 patients (56 %) étaient en cours de retraitement pour un deuxième échec, sept (28 %) pour une deuxième rechute, trois (12 %) pour une première rechute et un (4 %) pour échec d’un primotraitement. Ils avaient tous une tuberculose pulmonaire à frottis et à culture positive. La bacilloscopie initiale était à trois croix chez 12 patients (48 %), deux croix chez huit (32 %), une croix chez quatre (16 %) et rares bacilles chez un patient (4 %). Quatorze patients (58,33 %) avaient en plus une résistance à la streptomycine, et sept (29,17 %) à l’éthambutol. L’infection VIH était diagnostiquée chez un patient, portant le nombre de co-infectés à quatre (16 %). La TB-MDR est plus fréquente chez le sujet jeune et de sexe masculin. Les patients sont très bacillifères. L’infection VIH ne représenterait pas un facteur de risque d’une multirésistante, la séroprévalence étant sensiblement pareille avec les nouveaux cas. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.914 626

Profil épidémiologique, clinique, et radiologique de la tuberculose multirésistante S. Aniked , N. Amangar , S. Hammi , N. Asri , K. Marc , R. Zahraoui , M. Soualhi , J.E. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqui Service de pneumologie, hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc La tuberculose multirésistante a été décrite la première fois en 1948. Son incidence, estimée par l’OMS à 450 000 par an, ne cesse d’augmenter ces dernières décennies. Le but de ce travail est de

A203 déterminer les particularités épidémiologiques, cliniques, et radiologiques de cette maladie. Notre étude est rétrospective étalée sur quatre ans (juin 2005—mai 2009) analysant les dossiers médicaux des patients hospitalisés à l’hôpital Moulay Youssef de Rabat pour tuberculose multirésistante confirmée pour l’antibiogramme. Durant cette période, nous avons colligé 62 patients atteints de tuberculose pulmonaire multirésistante, soit 2 % de tous les cas hospitalisés pour tuberculose. L’âge moyen de nos patients était de 38 ± 14 ans, avec des extrêmes allant de 16 à 65 ans. Le sexe masculin était prédominant (63 %). L’antécédent de la tuberculose était retrouvé chez 75 % des cas. Le diabète était présent chez 13 % des patients. Trois patients étaient suivis pour une maladie cancéreuse, et 5 patients pour une schizophrénie. La notion du tabagisme était retrouvée chez 50 % des cas, et celle du cannabisme chez 25 % des cas. Le tableau clinique était dominé par l’altération de l’état général et la fièvre chez 93,5 %. Sur le plan radiologique, les lésions étaient bilatérales dans 74 % des cas, et étendues dans 43,5 % des cas. La radio thoracique avait montré l’association d’un infiltrat avec des excavations chez 74 % des patients, des infiltrats et des excavations isolés chez 7 % et 19 % des patients respectivement. Il ressort de notre travail que la tuberculose multirésistante reste une pathologie rare, mais grave qui se manifeste par des signes cliniques très marqués, et des lésions radiologiques plus étendues. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.915 627

Lâcher de ballons d’étiologie rare I. Rahibi , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les images radiologiques en lâcher de ballons sont rares font craindre en premier les métastases pulmonaires d’un cancer. Leur étiologie bénigne est rare et reste dominée par la tuberculose dans notre contexte. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur sept cas de lâcher de ballons d’origine tuberculeuse colligés au service des maladies respiratoires au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Il s’agit de quatre femmes et trois hommes avec une moyenne d’âge de 43,5 ans (extrêmes 22 et 70 ans). Le tabagisme est noté dans un cas et le diabète dans trois cas. La symptomatologie est dominée par la douleur thoracique. La dyspnée est retrouvée dans trois cas et l’hémoptysie dans deux cas. La découverte est fortuite dans un cas. Le téléthorax a objectivé des opacités nodulaires et macronodulaires bilatérales réalisant un aspect en lâcher de ballons chez tous les patients, certains nodules sont excavés chez deux patients. À la tomodensitométrie thoracique, la texture est tissulaire. L’intradermoréaction à la tuberculine est positive chez trois patients. La recherche de bacille de Koch (BK) dans les expectorations est négative. La bronchoscopie a objectivé un état inflammatoire de premier ou second degré chez quatre patients, elle est sensiblement normale chez trois patients. La recherche de BK dans le liquide d’aspiration bronchique est négative. Le diagnostic est obtenu par ponction biopsie transpariétale dans un cas, biopsie sous thoracoscopie dans deux cas et biopsie sous thoracotomie dans quatre cas. Sous traitement antibacillaire, l’évolution clinique est bonne avec nettoyage radiologique. Le lâcher de ballons d’origine tuberculeuse est rare peut mimer une origine néoplasique, il doit être confirmé même par une thoracotomie, car le risque est de méconnaître une pathologie curable. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.916