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Les cernes et le traitement laser J.-C. Larrouy Dermatologie, Groupe Laser, Nice, France Mots clés : Classification des cernes ; Remodelage de la veine palpébrale au laser Nd : Yag ; Laser KTP diode 532 nm ou resurfac ¸age avec lasers Ablatifs Introduction.— Le traitement des cernes nécessite l’utilisation de divers traitements médicaux et chirurgicaux, néanmoins le traitement laser tient une place très importante. Matériel et méthodes.— Lasers pigmentaires : lasers déclenchés : Nd-Yag (532 nm), Rubis (694 nm), Alexandrite (755 nm), Nd-Yag (1064 nm) (IR). Lasers vasculaires : Nd-Yag KTP 532 nm à émission continue, laser colorant pulsé (0,45 à 10 ms) 595 nm. Nd-Yag 1064 nm pulse long. Lasers ablatifs fractionnels ou 100 % : laser CO2 — laser Erbium-Yag, le laser infrarouge non ablatif peut être utilisé. Les cernes : nous distinguerons 3 types de cernes : — cernes mélaniques : rencontrés sur les phototypes > III, disgracieux (regard sombre). L’anatomie pathologie montre des granules de pigment mélanique dans les macrophages du derme superficiel et moyen. Chez les phototypes V et VI l’hyperpigmentation superficielle est due à la présence de dermatosis papulosa nigra ; — cernes vasculaires : fréquents, chez les phototypes clairs. Couleurs des cernes du bleu au marron-rouge. Erythro-couperose est souvent associée sur joues et nez ; — cernes mixtes : melaniques et vasculaires souvent chez des patients phototypes > III, fumeurs et ou présentant un terrain variqueux. Les paupières des cernes mixtes sont souvent frottées et la pigmentation est alors hémosidérémique. Veines réticulaires temporo-palpébrales : Souvent associées aux cernes vasculaires. Le traitement des veinules se fera au laser Nd : Yag LP 1064 nm (le diamètre des veines peut rétrécir sous l’action du laser vasculaire). Le volume de la paupière inférieure fera évoquer aussi la notion de cernes creux par manque de tissu graisseux hypodermique ou de poches graisseuses facilement extirpables par le chirurgien. Nous parlerons de cernes héliodermiques si le vieillissement cutané est associé. Résultats.— Cernes mélaniques : lasers déclenchés ou KTP PM 300 m sur P. Nigra (Fig. 1et 2).
Figure 2.
Cernes vasculaires : lasers KTP ou Nd : Yag LP (si veine réticulaire bleue), laser colorant pulsé ou IPL 560—1200 nm sur l’érythrose associée. Danger : pas D’IPL sur le cerne. Cernes héliodermiques : lasers ablatifs 100 % ou fractionnés. Dermopigmentation : ratages et traitements aux lasers déclenchés ou ablatifs si présence d’oxyde de fer et de titane. Nævus de Ota : lasers déclenchés Rubis ou Nd-Yag 1064. Lésions bénignes (xanthélasma, hydradénomes. . .) : laser KTP, CO2 continu. . . Discussion.— Peut-on assimiler les lésions dermatologiques palpébrales à des cernes ? Oui car nous utiliserons les mêmes traitements laser. La liste est longue nous citerons les plus fréquentes : angiomes plan, angiomes stellaires, les nævus de OTA, les ratés de la dermopigmentation, les xanthélasmas, les syringomes. Conclusion.— Le laser peut apporter une aide efficace et précieuse aux chirurgiens. Celui-ci après la blépharoplastie avec ou sans exérèse de poche graisseuse pourra faire améliorer l’aspect esthétique de la paupière grâce aux traitements lasers dermatologiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.099 P36
Une complication transitoire méconnue du laser CO2 dans la maladie de Hailey-Hailey H. Akkari , E. Delaporte , C. Lavogiez ∗ Dermatologie, hôpital Claude-Huriez, Lille, France ∗ Auteur correspondant.
Figure 1.
Mots clés : Maladie de Hailey-Hailey Introduction.— Le traitement de la maladie de Hailey-Hailey (MHH) est souvent délicat. L’efficacité du laser CO2 dans cette pathologie est connue mais peu documentée. Nous rapportons un cas de poussée immédiate de MHH en périphérie des zones traitées. À notre connaissance, cette complication n’a été rapportée qu’une seule fois. Matériel et méthodes.— Une patiente de 33 ans présentait depuis 3 ans des lésions de MHH dans les creux axillaires, très invalidantes. Devant l’échec des soins locaux, un traitement par laser CO2 continu était proposé. Un test sur une zone de 3 cm en région axillaire droite était réalisé, afin de s’assurer de l’absence de problème de cicatrisation dans cette zone délicate. La puissance utilisée était de 15 Watts (Fig. 1). Résultats.— Quelques jours après ce test, une importante poussée de la MHH était constatée dans l’ensemble du creux axillaire, avec extension à la face latérale droite du tronc. La zone traitée par laser était en voie d’épidermisation (Fig. 2). Les lésions de MHH du creux axillaire gauche étaient parfaitement stables. Des soins locaux asséchants permettaient de contrôler la poussée et la
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Figure 1. malade était motivée pour poursuivre le traitement. En 3 séances, l’ensemble des lésions axillaires était traité, au prix de nouvelles poussées en périphérie dans la semaine qui suivait, mais de moins en moins importantes. Les résultats étaient satisfaisants pour la patiente, sur le plan esthétique et fonctionnel. Discussion.— La MHH est une pathologie invalidante caractérisée par des poussées déclenchées par de multiples facteurs : exposition à la chaleur, transpiration, frottements. . . Les traitements locaux ou généraux sont souvent décevants. L’utilisation du laser CO2 pour la vaporisation des zones atteintes permet d’obtenir de très longues périodes de rémissions. Toutefois, il n’existe pas de grandes séries publiées. Ainsi, les effets secondaires de ce traitement sont peu décrits. Il est connu que des récidives locales peuvent être secondaires à l’utilisation des faibles puissances ne permettant pas une dermabrasion suffisante. Cependant, l’apparition de nouvelles lésions de MHH en périphérie des zones traitées et en voie d’épidermisation n’a été rapportée qu’une seule fois. Leur mécanisme de formation n’est pas clair mais pourrait être expliqué par la diffusion de chaleur du laser et par les frottements avec les pansements. Dans notre cas, ces poussées étaient de moins en moins étendues au fil des séances peut être par constitution d’une fibrose cicatricielle dermique régionale.
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Figure 2. Conclusion.— Compte tenu des bénéfices apportés par le laser CO2 dans la MHH, il nous paraît raisonnable de continuer les séances malgré l’apparition de ces poussées. Le patient devra être prévenu de la possibilité de survenue de cet effet secondaire. La description d’autres cas similaires pourra aider à comprendre cette complication transitoire et les mécanismes en cause. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.100 P37
Traitement de la maladie de Darier par laser CO2 fractionné
N. Litaiem ∗ , H. Hammami , A. Zaouak , T. Badri , S. Fenniche , R. Benmously , I. Mokhtar Service de dermatologie, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Darier ; Laser CO2 fractionné ; Traitement Introduction.— La maladie de Darier est une génodermatose rare transmise en dominance autosomique, et d’expressivité variable, liée à une mutation du gène ATP2 A2, localisé en 12q. La maladie peut être affichante ou s’associer à une odeur désagréable source de handicap social majeur. La chirurgie ou la dermabrasion laser offrent un choix de traitement radical. Matériel et méthodes.— Nous présentons une observation montrant l’efficacité du laser CO2 fractionné en association à l’acitrétine dans le traitement de la maladie de Darier. La patiente a donné son consentement éclairé pour le protocole thérapeutique. Résultats.— Une femme âgée de 36 ans était suivie pour maladie de Darier depuis l’âge de 6 ans. Elle présentait des papules kératosiques, de 1 à 3 mm, de la lisière du cuir chevelu et du front, et de larges placards d’aspect sale, brunes ou grisâtres, localisés au niveau du dos, du thorax, et des faces antéro-externes des bras. La patiente était traitée par acitrétine à la dose quotidienne de