Une inquiétude à long terme pour les PTG après ostéotomietibiale

Une inquiétude à long terme pour les PTG après ostéotomietibiale

598 SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT lage de croissance. La principale critique parait être en rapport avec le mode de...

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SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT

lage de croissance. La principale critique parait être en rapport avec le mode de fixation tibial du transplant. Transepiphyseal replacement of the anterior cruciate ligament in skeletally immature patients: a preliminary report A.F. ANDERSON J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1255-1263.

Qu’attendre de la chirurgie précoce pour les luxations du genou ? Le but des auteurs (Pittsburgh) est de comparer les résultats des cas de luxations traumatiques du genou opérées avant 3 semaines avec ceux des opérés plus tardivement. Ils décrivent de façon extrêmement détaillée leur protocole opératoire et les différentes méthodes d’évaluation des résultats. Sur 47 cas opérés entre 1990 et 1995, 33 représentent un groupe homogène, sans lésions associées telles que vasculaires ou arthrosiques entraînant l’exclusion car modifiant le protocole. Le bilan préopératoire est pratiqué par IRM et sous anesthésie générale, les laxités sont cotées par rapport au côté opposé en + 1, + 2, + 3 qui indique une déchirure complète. L’arthroscopie est systématique, mais sans pression du liquide. Une ou 2 voies d’abord, séparées d’au moins 10 cm sont nécessaires en fonction des lésions. Le traitement de celles-ci est détaillé en 2 chapitres : lésions des ligaments croisés et des éléments postéro-latéraux d’une part, celles des ligaments croisés et des éléments médiaux et postéro-médiaux d’autre part. L’attitude devant chaque type de lésion, déchirure ou arrachement est précisée, les gestes décrits. En résumé, le ligament croisé postéro-médial est remplacé par une allogreffe de tendon d’Achille et l’antéro-latéral par une allogreffe de ligament rotulien. Les déchirures postéro-latérales peuvent être aussi une indication à l’allogreffe ou à une greffe prélevée sur les ischio jambiers. Le trajet des forages pour les greffes des croisés est repéré dans le tibia par 2 broches de Kirchner et radiographié. Les lésions méniscales sont traitées avec économie. L’immobilisation est réalisée en extension complète, la sortie se fait le lendemain, la rééducation est réglée minutieusement, les activités « lourdes » ou sportives très sollicitantes repoussées à 6 ou 9 mois. Les résultats de 31 opérés sur 33, suivis en moyenne 44 mois (2 à 6 ans) sont donnés. L’âge moyen est de 28,4 ans (16-51). Dix-neuf ont été opérés avant 3 semaines, 12 après, entre 5 et 22 mois. Parmi les opérés précocement, il y avait 4 atteintes du nerf peroneus communis dont une n’a pas récupéré. Pour évaluer ces résultats, les auteurs ont privilégié les méthodes tenant compte du retentissement fonctionnel plutôt que des mobilités ou laxités résiduelles mesurées à l’examen. Ainsi ont été utilisées la Lysholm knee scale, la Meyers rating scale, Activities of Daily living et la Sport activities scale de la Knee Outcome Survey. Toutes concordent à donner des résultats très satisfaisants avec des totaux de 80 à 91 sur 100, ou pour la Meyers rating scale : 10 excellents, 13 bons, 5 moyens, 8 mauvais. Manifestement, les cas opérés tardivement ont des scores légèrement moins bons mais non significativement inférieurs, sauf pour les activités sportives où la différence est nette. Les mesures détaillées des mobilités montrent une perte d’extension de 0 à 5q et de flexion de plus de 25q dans 3 cas. Celles des laxités résiduelles trouvent pour le croisé antérieur: 0 dans 15 cas, minime dans 16 cas, mais pour le croisé postérieur il reste 22 laxités à + 1 et 9 à + 2 dont 6 cas opérés tardivement. Quatre raideurs postopératoires ont obligé à une mobilisation sous anesthésie générale.

Les auteurs sont donc satisfaits de leur protoco1e puisque d’après la Meyers rating scale, 74 % de leurs opérés ont repris les activités professionnelles et sportives antérieures. Cette étude a entraîné cependant 2 modifications. D’une part, ils n’utilisent plus de garrot, car sa durée était trop longue, d’autre part ils reconstruisent le LCP en 2 faisceaux selon les données biomécaniques, espérant ainsi améliorer la stabilité. Enfin, ils sont plus respectueux des structures en bon état. Ils concluent qu’on peut prédire, avec ce protocole, le retour normal aux activités courantes, mais que la reprise de lourds travaux ou de sports très sollicitants est moins assurée. Commentaire : des tableaux auraient rendu plus facile et plus rapide la lecture de cet article très dense. On peut les consulter sur le site Internet des auteurs (voir appendice). Surgical management of knee dislocations C.D. HARNER, R. L. WALTRIP, C.H. BENNETT, K. A. FRANCIS, B. COLE, J. J. IRRGANG J Bone Joint Surg (Am), 2004, 86, 262-274.

Une inquiétude à long terme pour les PTG après ostéotomie tibiale La plupart des patients ostéotomisés seront candidats à la PTG. Par cette étude rétrospective, les auteurs de la Mayo Clinic évaluent les résultats à long terme et les facteurs d’échec de ces prothèses après ostéotomie. Sur 11 912 PTG réalisées dans cette institution entre 1980 et 1990, 166 PTG cimentées ont été implantées sur 118 patients anciens ostéotomisés pour arthrose ; 77 hommes et 41 femmes d’un âge moyen de 69 ans (52 à 85) au moment de l’arthroplastie. L’intervalle moyen entre ostéotomie et arthroplastie est de 8,6 ans (2 à 18). Le suivi clinique moyen est de 15 ans (6 à 22) et le suivi radiologique moyen de 9,2 ans. Aucun patient n’a été perdu de vue, mais 38 sont décédés pendant l’étude, (sans rapport avec la prothèse). Le score de la Knee Society s’est amélioré de 34,5 à 82,9 points et le score fonctionnel de 44,6 à 88,1 points. On constate également une nette amélioration de la mobilité. Treize genoux (8 %) ont été repris en moyenne à 5,9 ans. Au plus long recul, un liseré complet évolutif indiquant un descellement était présent sur 17 composants tibiaux (10 %) et sur 7 composants fémoraux (4 %). Un liseré incomplet était constaté sur 42 % des composants tibiaux et 22 % des composants fémoraux. Chez ceux qui avaient subi une PTG bilatérale sur une ancienne ostéotomie unilatérale (n = 34), les liserés étaient significativement plus nombreux du côté ostéotomisé que de l’autre. Les auteurs concluent à un taux très élevé de signes radiologiques de descellement. Le sexe masculin, la surcharge pondérale, le jeune âge, la laxité frontale, la patella baja et le mauvais alignement préopératoire sont nettement individualisés comme facteurs de risque d’échec. Malgré cela, la PTG peut apporter un soulagement important et durable des douleurs et une nette amélioration fonctionnelle chez ces anciens ostéotomisés. Total knee arthroplasty following proximal tibial osteotomy: risk factors for failure J. PARVIZI, A.D. HANSSEN, M.J. SPANGEHL J Bone Joint Surg (Am), 2004, 86, 474-479.