Vissage postérieur C1–C2 : évaluation de la morbidité et de la stabilité du montage à moyen terme

Vissage postérieur C1–C2 : évaluation de la morbidité et de la stabilité du montage à moyen terme

Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 traitement imposait, à la fois, une prise en charge médicale, une r...

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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263

traitement imposait, à la fois, une prise en charge médicale, une réduction non sanglante (traction crânienne) suivie d’une réduction au bloc opératoire avec ostéosynthèse par voie antérieure seule (31 patients) ; chez 5 de nos patients, la réduction n’a été possible qu’après recours à la voie postérieure. L’évolution à court terme a été marquée par une amélioration clinique chez 33 patients, soit 91 %. Nous déplorons un décès. Les luxations cervicales sont des lésions graves, qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Elles imposent incontestablement une prise en charge chirurgicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.057 OR1 -4

Fracture de l’odontoïde chez le sujet de plus de 75 ans S. Fuentes , A. Faure , T. Graillon , T. Adetchessi , P. Metellus , H. Dufour CHRU, hôpital de la Timone, Marseillle, France La fracture de l’odontoïde est la plus fréquente des fractures du rachis cervical chez le sujet âgé. Sa prise en charge n’est pas consensuelle : orthopédique, chirurgicale par voie antérieure ou postérieure. Nous nous proposons d’évaluer cette population de patients opérés et d’étudier la consolidation osseuse à un an et les complications que peut générer la chirurgie. L’étude rétrospective incluait 46 patients de plus de 75 ans, opérés entre mars 2000 et mars 2013. Différentes techniques chirurgicales ont été utilisées : vissage antérieur : 21/46, ostéosynthèse postérieure : 25/46. La consolidation osseuse a été appréciée par la réalisation d’une TDM. Tous les patients avaient des cervicalgies et 9/46 présentaient un déficit neurologique. Le taux de fusion à un an est de 88,4 % (VA : 85,7 %, VP : 87 %). Trois patients opérés par VA ont été repris par VP pour instabilité. Vingt-huit p.100 de complications postopératoires ont été notés : 4 infections de cicatrice (3 VP et 1 VA), 5 détresses respiratoires (2 VP et 3 VA), 3 pneumopathies (1 VP et 2 VA), ainsi qu’un décès. La chirurgie permet d’obtenir un taux de fusion important. Elle permet de mobiliser rapidement les patients âgés. Les voies postérieures obtienent un taux de fusion plus important et moins de reprise chirurgicale pour pseudarthrose. Le taux de complication est important chez cette population de patients fragiles. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.058 OR1 -5

Vissage postérieur C1–C2 : évaluation de la morbidité et de la stabilité du montage à moyen terme A. Adetchessi , H. Dufour , S. Fuentes CHU de Marseille, hôpital de la Timone, Marseille, France L’instabilité C1–C2 est une situation fréquente en pathologie rachidienne. Depuis sa description en 2001 par Harms, le vissage postérieur C1–C2 apparaît comme une des techniques les plus efficientes pour traiter l’instabilité C1–C2, quelle que soit l’étiologie. La présente étude rétrospective a été menée afin d’évaluer la morbidité de cette technique et la stabilité à moyen terme du montage. Critères d’inclusion : instabilité C1–C2 quelle que soit l’étiologie. Évaluation clinique et paraclinique (scanner et IRM cervicale) diagnostique, ainsi qu’un angio-scanner cervical systématique. L’instabilité a été évaluée par les critères de White et Panjabi. Une évaluation clinique et un scanner cervical ont été réalisés à j1, à 3 mois et à 1 an postopératoire. Nous avons recueilli, pour chaque patient : les données de l’état civil, l’étiologie de l’instabilité, l’existence d’une lésion associée de l’artère vertébrale, la durée de l’intervention, les pertes sanguines peropératoires, la malposition

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des implants, la stabilité du montage à 3 mois et à 1 an, les indications de ré-intervention. De janvier 2006 à décembre 2011, nous avons inclus 39 patients (24F/15H). L’âge moyen était de 45 ans (extr : 21–97). L’étiologie la plus fréquente est la fracture de l’odontoïde type 3 d’Alonzo (48 %). Intervention : pertes sanguines moyennes : 200 ml (extr :100 ml – 2 litres), durée moyenne de l’intervention : 70 min (extr : 45–130 min). Durée moyenne d’hospitalisation : 7 jours (extr : 4–15 jours). Malposition d’implants (4 cas), ré intervention : sepsis (4 cas), malposition de vis en C2 (1cas), ablation programmée du matériel après fusion (2 cas). Aucun cas de démontage du matériel. Le visage postérieur C1–C2 est une technique efficace dans la prise en charge de l’instabilité C1–C2. Elle permet une fixation avec ou sans greffe. C’est un montage mécaniquement solide et stable. La morbidité est importante mais décroît rapidement et significativement, proportionnellement à la courbe d’apprentissage. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.059 OR1 -6

Arthrodèse ou pas, pour quel type de spondylolisthésis lombaire ? À propos d’une série de 51 cas A. Bouchaouch , F. Derkaoui-Hassani , H. Abboud , J. Ntalaja , N. El Fatemi , R. Gana , M.R. Maaqili , N. El Abbadi , F. Bellakhdar Hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc Le spondylolisthésis est le déplacement de tout ou partie d’une vertèbre du rachis lombaire en avant de la vertèbre inférieure avec atteinte de trois fonctions : stabilité, dynamique et protection nerveuse. À travers cette série, nous analysons les résultats du traitement chirurgical et comparons deux groupes de patients : le premier avec arthrodèse et le second avec la technique classique de Gill. Il s’agit d’une étude rétrospective, sur la période allant de janvier 1999 à décembre 2012, de 51 cas opérés, dont 25 patients par la technique de Gill seule et 26 avec arthrodèse associée. Les critères d’inclusion sont : le spondylolisthésis dégénératif ou par lyse isthmique, symptomatique, rebelle au traitement médical, responsable d’un déficit neurologique, évolutif cliniquement (radiculalgies) avec aggravation et instabilité radiologique. Suivi moyen : 6 ans (extr : 10 mois–10 ans). Notre but est, outre de relater les données épidémiologiques classiques qui rejoignent celles de la littérature, d’insister sur la particularité de cette série ayant concerné deux groupes : le premier a bénéficié du traitement consensuel du spondylolisthésis (décompression et arthrodèse), et le second, faute de moyens, a bénéficié de la technique de Gill seule. Il ressort de l’analyse de ces résultats que cette étude a pris un caractère randomisé de fac¸on involontaire vu que la sélection des patients pour le type de traitement dépendait de la disponibilité du matériel. Le traitement chirurgical idéal reste controversé. Cependant, dans notre contexte, pour le spondylolisthésis dégénératif, la laminectomie reste suffisante vus les résultats satisfaisants (80 % sans arthrodèse, versus 84,6 % avec). Alors que pour le spondylolisthésis par lyse isthmique, la technique de Gill seule demeure clairement insuffisante par rapport au traitement associé à une ostéosynthèse (77 % chez les patients fixés versus 20 % chez les autres). Ainsi, dans notre contexte économique, s’il faut privilégier l’association d’une ostéosynthèse dans une variété de spondylolisthésis, il s’agit clairement du spondylolisthésis par lyse isthmique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.060