Place de la préservation laryngée chez les patients atteints de cancer avancé du pharyngolarynx et devenir à moyen terme

Place de la préservation laryngée chez les patients atteints de cancer avancé du pharyngolarynx et devenir à moyen terme

Communications orales du dimanche 14 octobre 141 Laryngectomie totale ou préservation laryngée dans les cancers du larynx de stade avancé : le point ...

70KB Sizes 1 Downloads 190 Views

Communications orales du dimanche 14 octobre 141

Laryngectomie totale ou préservation laryngée dans les cancers du larynx de stade avancé : le point de vue des personnes malades O. Laccourreye a,∗ , D. Malinvaud a , M. Ménard a , S. Consoli b , P. Giraud c , P. Bonfils a a Service ORL, CCF, HEGP, Paris, France b Service de psychiatrie, HEGP, Paris, France c Service de radiothérapie-oncologie, HEGP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Analyse de la décision thérapeutique envisagée par des personnes malades mises en situation d’être atteintes d’un cancer du larynx de stade avancé accessible soit à une laryngectomie totale, soit à un protocole de préservation d’organe. Matériels et méthodes.— Étude prospective réalisée dans un centre hospitalo-universitaire franc ¸ais à partir de questionnaires remplis par 309 personnes malades consultant en oto-rhino-laryngologie. Résultats.— On note que 12,9 % des sujets étaient incapables de se déterminer ; 24,6 % des sujets faisaient de la survie leur objectif principal ; 62,5 % des sujets envisageaient d’échanger un pourcentage de survie pour préserver leur larynx avec un taux qui variait de 5 à 100 % (médiane : 33 % — d.s. : 23 %). L’information sur le risque de trachéotomie et de gastrostomie permanente ne modifiait pas cette répartition. 47,9 % des sujets souhaitaient recevoir un complément d’information. Le complément d’information le plus fréquemment souhaité portait sur les complications effets secondaires et/ou risques en rapport avec le protocole de préservation d’organe (34,1 %) et sur le pourcentage de chance de guérison (28,6 %). Conclusion.— La préservation laryngée n’est pas un objectif thérapeutique principal partagé par toutes les personnes malades mises en situation d’être atteintes d’un cancer du larynx de stade avancé. Une information détaillée, précise et adaptée ayant trait aux diverses options thérapeutiques, résultats et risques doit être réalisée dans tous les cas. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.144 142

Cancer de la tête et du cou : impact sur la vie des proches F. Cuny a,∗ , G. Grandazzi b , F. Morlais c , L. Launay c , E. Babin a CHU de Caen, Caen, France b Inserm cancers et préventions, Caen, France c CERReV EA3918, Caen, France ∗ Auteur correspondant.

a

But de la présentation.— Le visage offre un rôle social, permet la communication avec autrui par le langage mais aussi par l’expression des émotions. Le visage est le lien à l’autre. L’atteinte de cette harmonie peut avoir de graves conséquences fonctionnelles. Par son évolution naturelle et ses traitements plus ou moins mutilants, le diagnostic de cancer de la tête et du cou a un impact sur la vie quotidienne des proches. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact des cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) sur la qualité de vie et la sociabilité des conjoints. Matériels et méthodes.— Recherche menée par questionnaires auprès de 1660 patients atteints d’un cancer de la tête et du cou (ICDO : C01—06, C09—14, C32, C76) et de leurs conjoints respectifs. Deux cent soixante et un questionnaires de conjoints et de patients de plus de 20 ans, sans antécédent de cancer, remplis entre le troisième et le 12e mois après le diagnostic et vivant dans quatre départements franc ¸ais (2008 : Calvados, Manche, Agglomération Lilloise ; 2009 : Somme) ont été analysés.

A55 Une analyse statistique par test de Chi2 ou de Fisher avec une significativité à 5 % est effectuée pour évaluer l’influence de variables cliniques et sociales sur la qualité de vie des conjoints. Résultats.— La maladie influe sur la vie quotidienne pour 71, 7 % des proches, et sur l’activité professionnelle pour 17, 2 % d’entre eux. L’état de santé des conjoints est altéré dans 41,8 %. La sociabilité du couple et les activités hors du domicile sont perturbées. Les revenus du foyer semblent avoir une forte influence sur la sociabilité du conjoint (p = 0,0095) : les visites d’amis au domicile sont plus affectées dans les foyers déclarant des revenus élevés (> 1099 D/personne par mois). Concernant les variables cliniques, le stade du diagnostic (p = 0,0051) et la mutilation (p = 0,02) (présence d’une trachéotomie ou d’une gastrostomie) sont associés à une sociabilité dégradée avec les amis proches. Concernant la prise en charge de la maladie cancéreuse, la radiothérapie semblent être le traitement le plus délétère sur la qualité de vie du conjoint (p = 0,0089). Conclusion.— L’impact du cancer des VADS sur la vie quotidienne des proches nécessite une sensibilisation des thérapeutes ainsi qu’une prise en charge pluridisciplinaire pour mieux accompagner les patients et leurs familles. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.145 143

Laryngectomie totale ou préservation laryngée dans les cancers du larynx de stade avancé : analyse croisée du point de vue des personnes malades et des praticiens O. Laccourreye a,∗ , D. Malinvaud a , M. Ménard a , S. Consoli b , P. Giraud c , P. Bonfils a a Service ORL, CCF, HEGP, Paris, France b Service de psychiatrie, HEGP, Paris, France c Service de radiothérapie-oncologie, HEGP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Analyse comparative de la décision thérapeutique envisagée par des personnes malades et des praticiens mis en situation d’être atteintes d’un cancer du larynx de stade avancé accessible soit à une laryngectomie totale soit à un protocole de préservation d’organe. Matériels et méthodes.— Étude prospective réalisée dans un centre hospitalo-universitaire franc ¸ais à partir de questionnaires remplis par 269 personnes malades consultant en oto-rhino-laryngologie et 269 praticiens ORL (166) ou radiothérapeutes (103). Résultats.— Le pourcentage de sujets faisant de la survie leur objectif principal était de 24,6 % chez les personnes malades et de 40,8 % chez les praticiens. Le pourcentage de chance de survie que le sujets envisageaient d’échanger pour préserver leur larynx variait de 0 à 100 % avec une médiane de 20 % chez les personnes malades et de 10 % chez les praticiens (p < 0,0001). Au sein du groupe des praticiens, plusieurs variables modifiaient cette répartition. Conclusion.— L’approche de la préservation laryngée varie significativement entre personnes malades et praticiens mis en situation, ainsi qu’au sein du groupe des praticiens. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.146 144

Place de la préservation laryngée chez les patients atteints de cancer avancé du pharyngolarynx et devenir à moyen terme R. Funk a,∗ , M. Leveque a , M. Labrousse a , T. Langagne a , A. Prevost b , A. Chays a , J. Merol a a Hôpital Robert-Debré, Reims, France

A56 b

Institut Jean-Godinot, Reims, France correspondant.

∗ Auteur

But de la présentation.— La prise en charge de référence des cancers du larynx et de l’hypopharynx de stade avancé (T3T4) reste la laryngectomie totale. La préservation laryngée est devenue une alternative thérapeutique avec une chimiothérapie selon le protocole TPF (taxotère—cisplatine—5-fluorouracile) suivie d’une radiothérapie externe. Mieux comprendre les impacts de ces prises en charge permettrait d’éclairer sur les choix thérapeutiques. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective sur revue des dossiers de patients pris en charge par (pharyngo)-laryngectomie totale ou par préservation laryngée entre 2005 et 2010. Des questionnaires de qualité de vie ont été remplis par les patients traités et vivants fin 2011. Une analyse statistique descriptive et comparative a été effectuée à partir des données recueillies. Résultats.— Cent cinquante patients ont été pris en charge pour un cancer avancé du pharyngolarynx. Trente neuf (26 %) d’entre eux ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale d’emblée et 46 patients (30,6 %) ont suivi le protocole de chimiothérapie TPF. Les patients laryngectomisés présentaient significativement plus de localisation laryngée (69 % versus 33 %, p = 0,0008). Aucune autre différence significative n’était retrouvée entre les deux groupes de patients. Au terme de l’étude, on observait près de 70 % de préservation laryngée effective dans le groupe TPF. Seize patients de ce groupe ont présenté une récidive locale, dix patients ont eu des métastases et trois ont développé une seconde localisation. Dans le groupe des patients opérés d’emblée, huit patients ont présenté une récidive locale, six ont eu des métastases et trois ont développé une seconde localisation. Il n’existait pas de différence significative entre les deux techniques de prise en charge en termes de survie globale ou sans récidive. L’analyse globale de questionnaires de qualité de vie ne montrait aucune différence significative entre les deux groupes de patients. Les patients préservés estimaient avoir une meilleure qualité de vie (100 % versus 67 %) et un meilleur état de santé (100 % versus 78 %). Ils ont une xérostomie (70 % versus 44 %) et une odynophagie (40 % versus 11 %) plus marquées. Ces mêmes patients semblent plus préoccupés par leur apparence (40 % versus 11 %) et ont plus de difficultés à sortir en public (40 % versus 22 %). Les patients laryngectomisés présentent plus de problèmes d’odorat (55 % versus 20 %), plus de difficultés à parler au téléphone (44 % versus 30 %) et utilisent plus souvent une sonde d’alimentation (55 % versus 10 %). Conclusion.— Les deux options thérapeutiques des cancers avancés du pharyngolarynx semblent avoir les mêmes impacts médicosociaux. La décision pluridisciplinaire pour le choix du traitement devra considérer davantage le profil psychosocial des patients. À moins que les considérations financières n’interviennent sachant que la préservation laryngée a un coût moindre par rapport à la prise en charge chirurgicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.147 145

Les carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures chez les patients âgés de plus de 75 ans : étude rétrospective de 69 cas J. Lerat a,∗ , K. Aubry a , J. Bessede a , S. Perie b , J. Lacau Saint-Guily b a CHU de Limoges, Limoges, France b Hôpital Tenon, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Dans les pays occidentaux, le pourcentage de personnes âgées est en augmentation du fait de l’amélioration de l’espérance de vie. Une adaptation de la prise en charge thérapeutique de cette population est nécessaire compte tenu du nombre

croissant de cancers développés chez des patients âgés de plus de 75 ans. Matériels et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective. Tous les patients âgés de plus de 75 ans, pris en charge dans le service pour un carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures (VADS), ont été inclus dans l’étude sur une période de cinq ans (novembre 2006 à octobre 2011). L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques démographiques, les antécédents, les facteurs de risque, les comorbidités, les modalités thérapeutiques et la survie de ces patients. Résultats.— Soixante-neuf patients ont été inclus dans cette étude, 47 hommes (68 %) et 22 femmes (32 %). L’âge moyen était de 81 ans [75—91 ans]. Vingt-huit lésions étaient développées au niveau du larynx (41 %), 19 au niveau de l’oropharynx (28 %), 12 au niveau de la cavité buccale (17 %) et dix au niveau de l’hypopharynx (14 %). La chirurgie a été réalisée pour 36 patients (52 %). La radiothérapie pour 40 patients (58 %) et la chimiothérapie pour 24 patients (35 %). Une évaluation oncogériatrique a été menée chez dix patients qui présentaient un cancer classé T3, une altération de l’état général ou d’importantes comorbidités. La durée moyenne de suivi était de 21 mois. La survie globale était de 18,49 mois et la médiane de survie de 12,14 mois. À la fin de cette étude, 29 patients (42 %) ne présentaient aucun signe de récidive, 33 patients (48 %) étaient décédés et sept patients (10 %) étaient perdus de vue. Conclusion.— La prise en charge des carcinomes épidermoïdes des VADS chez les patients âgés de plus de 75 ans va devenir un réel problème de santé publique dans les prochaines années. Le traitement curatif doit toujours être considéré quel que soit l’âge du patient, cependant il est indispensable de tenir compte des comorbidités et d’une majoration de l’incidence des complications thérapeutiques. En conséquence, une évaluation gériatrique et nutritionnelle semble indispensable afin d’optimiser la thérapeutique de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.148 146

Activation du network cérébral dans la communication verbale chez les sujets laryngectomisés

B. Mario ∗ , P. Lucia , T. Salvatore , L. Francesca , V. Paolo San Raffaele, Milano, Italie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’hypothèse de l’étude était, après avoir recherché la localisation précise des muscles laryngés au niveau corticale (à partir des études de Penfield et Rasmussen), de comprendre s’il y a une véritable plasticité neuronale après différents types de démolitions chirurgicales du larynx, ce qui pourrait entraîner de nouveaux aspects du point de vue du pronostic fonctionnel et de la réhabilitation. Matériels et méthodes.— L’étude a été conduite en utilisant une résonance magnétique fonctionnelle (RMF, 3 Tesla), ayant pour but la localisation corticale laryngée dans un contexte somathotopique. Pendant la période 2010—2011, nous avons examiné trois groupes de sujets : dix sujets normaux, dix patients soumis à une laryngectomie subtotale sus-crycoïdienne, dix patients soumis à une laryngectomie totale (les patients opérés avaient un follow-up d’un minimum d’un an). On a demandé aux sujets sélectionnés d’exécuter cinq « motor tasks » pendant la RMF : deux strictement phonatoires et trois non phonatoires, finalisés à l’activation de l’articulateur, par rapport aux mouvements des lèvres et de la langue. Résultats.— La totalité des cas étudiés a montré une localisation des activités des muscles laryngés superposable aux résultats de la littérature récente, ayant distingué les activités laryngées de celles dues aux autres structures impliquées dans la communication verbale