039 Dépistage à grande échelle et profil du syndrome d’apnée du sommeil chez le diabétique de type 2

039 Dépistage à grande échelle et profil du syndrome d’apnée du sommeil chez le diabétique de type 2

SFD Matériels et méthodes : 112 patients ont été recrutés parmi les consultants du service. Ils ont fait l’objet d’un questionnaire, une recherche de...

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Matériels et méthodes : 112 patients ont été recrutés parmi les consultants du service. Ils ont fait l’objet d’un questionnaire, une recherche de la neuropathie diabétique et des investigations radiologiques et urodynamiques ont été réalisées. 2 groupes ont été formés cystopathie versus sans cystopathie. SPSS 11,5 est utilisé pour la saisie et l’analyse. Résultats : Le sexe ratio F/H : 1,3. L’âge moyen est de 52,5(22,- 76, écart-type : 11,2) 84 % sont de type 2 et 16 % de type 1. La durée du diabète varie de un à 35 ans. 22 % des patients avaient une HbA1C < à 7 %. 84 % présentaient une neuropathie. L’HTA est retrouvée dans 50 %. 29 % ont une micro albuminurie et 6 % une protéinurie. Sur le plan clinique, 44 patients présentent une symptomatologie urinaire dont 24 une nycturie. L’infection urinaire est retrouvée chez 13 patients. Le résidu post mictionnel à l’échographie sans anomalies à la débimétrie est présente chez 1 patiente. La débimétrie retrouve une dysurie chez 33 patients dont le débit maximal est à 15 ml/sec, dont 5 avec un temps mictionnel >1 minute, 3 patients avec la présence d’un résidu post-mictionnel. 10 patients présentent un volume urinaire > 600 ml et 3 ont seulement un temps mictionnel > minute. Discussion : Dans cette étude, la prévalence de la cystopathie associée à la neuropathie est estimée à 81 %. Les altérations urodynamiques sont observés chez le diabétique quelque soit la durée du diabète, l’association d’autres complications, la présence ou non de signes cliniques. Les anomalies à la débimétrie ont été retrouvées chez 47 patients (42 %). Les explorations urodynamiques sont vivement conseillées chez tout patient diabétique.

O38 Les variations alléliques du gène codant pour la catalase sont associées au risque de développement et de progression de la néphropathie diabétique dans le diabète de type 1 : cohortes SURGENE et GENEDIAB K. Mohammedi1, S. Maimaitiming1, N. Bellili1, N. Emery2, R. Roussel1, S. Hadjadj3, F. Fumeron1, M. Marre1, G. Velho1 1

INSERM U695, Paris ; Faculté de Médecine Paris 7, Paris ; 3 Service de Médecine Interne Hôpital Universitaire de Poitiers, Poitiers. 2

Introduction : Le stress oxydant est impliqué dans la pathogénie de la néphropathie diabétique (ND). L’enzyme catalase joue un rôle majeur dans la détoxification du peroxyde d’hydrogène et peut avoir un effet protecteur contre la ND. Dans cette étude, nous avons testé l’impact des variations alléliques du gène codant pour la Catalase (CAT) dans le développement et la progression de la ND chez des sujets diabétiques de type 1. Patients et méthodes : Nous avons sélectionné dans la base HapMap 12 polymorphismes qui capturent ~90 % de l’information sur la variabilité allélique dans le bloc haplotypique contenant CAT. Les génotypages ont été réalisés par la technique de PCR « KASPar », chez 784 sujets issus de 2 cohortes de diabète de type 1 : la cohorte prospective SURGENE et la cohorte transversale GENEDIAB. Les analyses transversales ont été réalisées par un modèle de régression logistique. Le modèle régressif d’analyse de survie a permis de tester l’effet des génotypes sur l’incidence des évènements rénaux, défini par l’évolution vers un stade plus sévère de ND durant le suivi. Les résultats sont exprimés soit par des Odds ratio (OR) ou des Hazards ratio (HR) respectivement, par rapport à l’allèle rare. Les analyses d’association du génotype avec les stades de la ND ont été réalisées par un modèle de régression logistique ordinale. Résultats : Dans la cohorte SURGENE, l’allèle rare du rs7947841 est associé avec la ND dans un modèle codominant (OR 10,87, 95 % IC 2,30 - 51,76, p = 0,002), après ajustement pour l’âge, sexe, durée du diabète, traitement par un IEC et traitements antihypertenseur. Ce variant est associé avec les stades de la ND (p = 0.002), l’incidence de la ND (OR 4,11, 95 % IC 0,95 - 16,68, p = 0,03) et l’incidence des évènements rénaux (HR 1,75, 95 % IC 1,04-2,80, p = 0,03). Dans la cohorte GENEDIAB, le rs7947841 et 4 autres SNPs (rs1001179, rs12272630, rs10488736 et rs566979) sont associés avec la ND et sa sévérité. Conclusion : Nous avons observé l’association des variations alléliques de CAT avec la prévalence, l’incidence et la sévérité de la ND, et avec l’incidence des évènements rénaux pendant le suivi, dans 2 cohortes de diabète de type 1. Ces résultats confirment le rôle du stress oxydant dans la pathogénie de la ND et l’effet protecteur de catalase contre la ND.

O39 Dépistage à grande échelle et profil du syndrome d’apnée du sommeil chez le diabétique de type 2 J.-P. Courreges, E. Banciu, A. Iosup, H. Sahla CH, Narbonne.

Introduction : Un dépistage efficace du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) en particulier chez le diabétique de type 2 (DT2), se heurte au manque de spécificité des manifestations cliniques et à la lourdeur d’une polysomnographie. L’utilisation de l’oxymétrie de pouls peut-elle faciliter le dépistage à grande échelle du SAS ? Patients et méthodes : Une oxymétrie de pouls a été réalisée chez 586 DT2 présentant un surpoids (IMC t 27 kg/m2) en dehors d’une hospitalisation d’urgence

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et/ou d’une pathologie pulmonaire patente. 3 critères évoquant un possible SAS ont été retenus : % de SPO2<90% (au moins t 10%), index de désaturation (t 10), temps passé à SPO2<90% (t 60 minutes). 2 critères sont requis pour confirmer le diagnostic par polysomnographie. 404 ( %9%) patients ont 0 ou 1 critère, 82 (14 %) ont 2 critères et 100 (17,2 %) ont 3 critères diagnostiques. Chez ces 182 patients (31 %) présentant au moins 2 critères, 150 ont pu bénéficier d’une polysomnographie. Résultats : Le diagnostic de SAS a été confirmé chez 116 patients (20 %). 40 des 64 patients présentant 2 critères (62,5 %) et 76 des 86 patients présentant 3 critères (88 %) ont un SAS. L’étude du profil des SAS diagnostiqués montre un âge moyen : 65,4 ans, un sex ratio F/M : 1,09, un IMC : 36 kg/m2, 27,5 % présentent une coronarite sévère. Chez les 150 patients, la fréquence du SAS selon l’IMC (kg/m2)est de IMC>27<30 : 63,6%, >30<35 : 71,7%, >35<40 : 84,8%, >40% : 73% + 8 syndrome d’hypoventilation alvéolaire(diagnostic de 95 % de troubles ventilatoires patents). Sur le plan de l’analyse oxymétrique, il est retrouvé chez ces SAS une moyenne de 36,2 % de SPO2<90%, un index de désaturation de 23, un temps passé en hypoxie (SPO2<90%) de 161 minutes, la SPO2 moyenne est de 86 %. Conclusion : l’oxymétrie de pouls permet un dépistage de masse efficace, réaliste et facilement réalisable à titre externe, particulièrement performant si 3 critères diagnostiques sont réunis. Au vu de la fréquence (20 %) du SAS chez les DT2 en surpoids, de sa répercussion connue en particulier cardiaque (25 % de coronariens sévères dans cette série), de l’importance de l’hypoxie, cette technique de dépistage nous parait devoir être généralisée.

O40 Rôle de la réduction de la baisse nocturne de la fréquence cardiaque sur l’excrétion urinaire d’albumine des diabétiques H. Mayaudon, D. Delaune, L. Bordier, C. Garcia, O. Dupuy, B. Bauduceau HIA Bégin, Saint-Mandé.

Introduction : L’influence de la réduction de la chute nocturne de fréquence cardiaque (FC) sur la néphropathie n’étant pas bien documentée, cette étude se propose d’en évaluer la responsabilité sur l’excrétion urinaire d’albumine (EUA) des diabétiques. Matériels et méthodes : Ce travail repose sur une population de 96 diabétiques (âge moyen : 54,4 ± 15,2 ans, ancienneté du diabète : 15 ± 10,4 ans), ne recevant pas de traitement à visée cardiovasculaire. Lors d’une évaluation initiale (A0), une MAPA permet de séparer ces patients en 2 groupes selon que le rapport FC nuit / FC jour est inférieur à 0,90 (non dipper, N = 34) ou supérieur à cette valeur (dipper, N = 62). L’influence sur l’EUA est appréciée par son évolution à 5 ans d’intervalle et par sa valeur à A5. Résultats : Les patients non dippers pour la FC sont plus âgés que les dippers (59,6 ± 13,4 vs 51,5 ± 15,5 ans, p < 0,01) mais l’ancienneté du diabète ne diffère pas de façon significative entre les 2 groupes. Pour l’ensemble de la population, la progression de l’EUA entre A0 et A5 est corrélée au rapport FC nuit / FC jour (r = 0,601, p < 0,0001), qui explique 36,1 % de la variance de la progression. A A5, l’EUA est corrélée à FC nuit / FC jour (r = 0,418, p< 0,0001), ce rapport expliquant 17,5 % de la variance de l’EUA. L’EUA est corrélée à l’âge des patients (r = 0,347, p = 0,0006), qui explique 12,1 % de sa variance. Le rapport FC nuit / FC jour est également corrélé à l’âge des patients (r = 0,234, p = 0,02), l’âge n’expliquant que 5.5 % de la variance de ce rapport. Conclusion : La réduction de la chute nocturne de la FC, très probablement en relation avec la neuropathie cardiovasculaire, exerce donc un effet délétère sur le rein du diabétique, indépendamment du caractère non dipper de la PA.

O41 Insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) associée à un diabète : Incidence, contexte d’initiation du traitement de suppléance, France REIN 2004-2008 A. G. F. Assogba1, C. Couchoud1, A. Fagot-Campagna2, C. Jacquelinet1 1 2

Agence de la biomédecine, Saint-Denis La Plaine ; Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice

Objectif : Décrire l’évolution de l’IRCT associée à un diabète dans 9 régions françaises et les caractéristiques des patients à l’initiation du traitement de suppléance. Patients et méthodes : Tous les nouveaux patients ayant bénéficié entre 2004 et 2008 d’un premier traitement de suppléance pour IRCT et résidant dans une 9 des régions françaises contribuant alors au registre REIN, ont été sélectionnés. Les taux d’incidences bruts et standardisés ainsi que leur tendance ont été calculés. Les caractéristiques d’initiation du traitement ont été analysées après ajustement sur l’âge et le sexe. Résultats : Parmi les 18 321 malades ayant débuté un traitement de suppléance dans la période considérée (âge médian 71 ans, 61 % Hommes) on dénombre, 605 (3 %) diabétiques type 1 (DT1, 54 ans) et 5 891 (32 %) type 2 (DT2, 73 ans). Entre 2004 et 2008, l’incidence standardisée sur l’âge et le sexe a augmenté de 38 à 48 pmh (+5% par an) chez les DT2 alors qu’elle a diminué de 5 à 4 pmh (– 4 % par an) chez les DT1. A l’initiation du traitement, les DT2 présentaient plus fré-