108 Causes d’échec des arthroplasties totales du genou dans une série continue de 1795 PTG de première intention

108 Causes d’échec des arthroplasties totales du genou dans une série continue de 1795 PTG de première intention

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82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

établi par Waters et à la satisfaction globale du patient. Chaque item du « score rotule » est analysé pour éliminer les items non pertinents. Une corrélation a été mise en évidence entre le score IKS, le « score rotule » et la satisfaction des patients. Le « score rotule » a permis une analyse plus fine des douleurs de l’appareil extenseur, en décelant une différence en faveur du resurfaçage rotulien, alors que le score IKS, plus global, n’était pas modifié. Par ailleurs, le « score rotule » a permis une approche plus précise de la douleur ressentie par le patient. Les items cliniques de palpation n’ont pas modifié de manière significative les résultats du score. En les supprimant, on obtient une fiche d’autoévaluation. CONCLUSION. Le « score rotule » repose sur l’échelle visuelle analogique, ou numérique, reconnue pour son intérêt dans l’évaluation des douleurs. Ce score permet une bonne évaluation des PTG puisqu’il est corrélé au score clinique IKS et à la satisfaction des patients. Il peut être adapté pour obtenir une fiche d’autoévaluation subjective. * Nicolas Bonin, COROLyon Sauvegarde, Clinique de la Sauvegarde, avenue, Ben-Gourion, 69009 Lyon.

échelle visuelle analogique de la douleur (EVA). Une validité de construction convergente est présente si le coefficient de corrélation de Pearson est > 0,3. RÉSULTATS. Le score IKDC subjectif présente une validité de construction convergente avec la sous échelle fonctionnement physique du SF-36 (r = 0,66), le PACT (r = 0,53), le TSK (r = 0,35), l’EVA (r = 0,33). En revanche, il présente une validité de construction divergente avec le HAD qui mesure la dépression (r = 0,12) et l’anxiété (r = 0,21) et avec les sous-échelles rôle émotionnel (r = 0,1) et santé mentale (r = 0,03) du SF-36. DISCUSSION. La validité de construction convergente de l’IKDC subjectif a été confirmée avec le SF-36 (fonctionnement physique) et observée pour la première fois avec le PACT, le TSK et l’EVA douleur. Une validité de construction divergente a été observée avec le questionnaire HAD (anxiété et de la dépression) et les sous-échelles psychologiques du SF-36. CONCLUSION. Cette étude confirme que le questionnaire IKDC mesure les symptômes et la fonction du genou et ne serait pas influencé par l’état psychique du patient. * Yan Eggel, Clinique romande de réadaptation, Service de réadaptation générale, avenue, Grand-Champsec, 90, 1951 Sion.

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Nouvelles données sur la validité de construction du questionnaire IKDC subjectif Yan EGGEL *, Olivier DERIAZ, Christine FAVRE, Michel KONZELMANN, Brigitte JOLLES, François LUTHI

INTRODUCTION. La validité de construction d’un questionnaire vérifie d’une part que celui-ci est corrélé à d’autres instruments qui mesurent des concepts similaires (construction convergente), d’autre part qu’il n’est pas corrélé à des instruments qui mesurent des concepts différents (construction divergente). Cette importante propriété psychométrique n’est jamais définitive. Elle doit être confortée par d’autres études. L’objectif de ce travail est d’étendre nos connaissances sur la validité de construction du questionnaire IKDC subjectif (International Knee Documentation Committee Subjective Form) qui évalue les symptômes, la fonction et l’activité des patients atteints de différentes pathologies du genou. MATÉRIEL. Quarante patients avec des gonalgies post-traumatiques (36 hommes, 4 femmes ; âge moyen 37 ans, score moyen IKDC 37 (15-69)) ont participé à cette étude. Quarante pour cent des patients présentaient une lésion du LCA ou du LCP ; 20 % une fracture du genou ; 22 % des lésions méniscales et 10 % des lésions diverses. Quarante pour cent des patients présentaient une arthrose et 10 % une algodystrophie. MÉTHODES. Les patients ont rempli les questionnaires PACT (Performance Assesment Capacity Testing : auto-évaluation des capacités physiques), TSK (Tampa Scale for Kinesiophobia : peur du mouvement), SF-36 (Medical Outcomes Study Short Form-36 : santé générale), HAD (Hospital Anxiety and Depression : détection anxiété et dépression) et une

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Causes d’échec des arthroplasties totales du genou dans une série continue de 1795 PTG de première intention Alban PINAROLI *, Elvire SERVIEN, Sébastien LUSTIG, Tarik AIT SI SELMI, Philippe NEYRET

INTRODUCTION. L’objectif de cette étude était d’analyser les complications conduisant à un échec d’arthroplastie totale du genou. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Entre février 1988 et février 2007, 1795 PTG (HLS Tornier postérostabilisées, toutes cimentées) de première intention ont été implantées consécutivement dans notre service. 1 624 patients ont été revus cliniquement et avec des radiographies de contrôle, au recul moyen de 36,8 mois (+ /- 34). Nous avons analysé toutes les complications survenues pendant l’intervention et celles survenues après l’intervention ayant conduit à une réintervention. Au dernier recul, 132 patients étaient décédés (sans rapport avec les complications). RÉSULTATS. 69 complications (3,8 %) sont survenues en peropératoire : fissures et fractures autour du genou (n = 40), fragilisations du tendon du poplité (n = 11), fragilisations du ligament collatéral médial (n = 10), fragilisations (sans rupture) du tendon patellaire (n = 6), fragilisation du tendon quadricipital (n = 1) et plaie d’artère poplitée ayant entraîné une ischémie subaigue de jambe(n = 1). 127 complications postopératoires ont nécessité une nouvelle intervention chirurgicale (7,8 %) : sepsis

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS (n = 25), fractures autour du genou (n = 23 : rotule n = 8, fémur n = 7, TTA n = 5, tibia n = 4), douleur inexpliquée (n = 17), clunksyndrome (n = 16), descellement aseptique (n = 15), raideur sévère (n = 5),instabilité fémoro-tibiale (n = 5), nécrose cutanée (n = 3),rotule basse (n = 3), pseudarthrose (n = 3 : TTA n = 2, tibia n = 1) et d’autres causes rares (métallose, rupture d’implant, carter fémoral surdimensionné, rupture du système extenseur, valgus résiduel, névrome, corps étranger intra-articulaire, luxation de rotule…). Un ou plusieurs des composants ont été changés dans 59 cas. La courbe de survie montre que les trois composants sont encore présents dans 92,4 % des cas (+ /- 3,6) à 13 ans de recul. Les composants fémoral et tibial sont encore présents dans 91,3 % des cas à 18 ans. DISCUSSION ET CONCLUSION. L’intérêt de cette large série est d’identifier les causes d’échec des PTG, avec des complications bien connues et d’autres rares. Une meilleure connaissance et compréhension de ces complications autorisent le chirurgien à prévenir la plupart d’entre elles. Les infections sont la plus importante cause de changement de PTG. Les fractures autour du genou sont une importante cause de réintervention ou de changement de composant prothétique. L’instrumentation et la séquence des coupes osseuses peuvent expliquer la rareté des instabilités fémorotibiales. À ce jour, aucun implant n’a été changé pour usure. * Alban Pinaroli, Centre Livet, 8, rue de Margnolles, 69300 Caluire.

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Restitution de l’interligne articulaire en révision prothétique du genou : fiabilité des repères anatomiques osseux Elvire SERVIEN *, Darius VISKONTAS, Bruno M. GIUFFRÈ, Myles R.J. COOLICAN, David A. PARKER

INTRODUCTION. Le but de ce travail était d’analyser la fiabilité des repères anatomiques pour restituer l’interligne articulaire dans la révision prothétique du genou. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Les repères anatomiques analysés étaient les épicondyles, la tubérosité tibiale antérieure (TTA) et la tête du péroné. 200 IRM (100 femmes, 100 hommes) ont été analysées avec une double mesure inter- et intra-observateur. Les patients sélectionnés n’avaient aucun antécédent chirurgical et aucune lésion cartilagineuse. Les distances entre les épicondyles, la tubérosité tibiale antérieure, la tête du péroné et l’interligne articulaire ont été mesurées dans différents plans de coupe. Afin d’avoir une mesure reproductible, indépendante notamment de la taille et de la variabilité inter-individu, des ratios ont également été établis. RÉSULTATS. L’angle épicondylien (chirurgical) était de 3,11° (± 1,9). La distance moyenne des épicondyles à l’interligne articulaire était respectivement de 23 mm en latéral et 28 mm en médial. Cependant il existait une variabilité inter-individu de 11 mm et une différence significative entre les hommes

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et les femmes. La tête du péroné était située en moyenne à 14 mm (3,04 ; 4,51-22,13) de l’interligne sans différence entre les sexes et la tubérosité tibiale antérieure à 22 mm (3,09 ; 10,6132,09). Le ratio épicondylien (distance entre l’épicondyle latéral et l’interligne articulaire par rapport à la largeur du fémur) était égal à 28 % sans différence entre les sexes (p = 0,09). Le ratio de la TTA montrait que la distance entre la TTA et l’interligne articulaire représentait en moyenne 27 % de la largeur du fémur (p = 0,4). DISCUSSION. Les épicondyles sont donc soumis à une grande variabilité anatomique et semblent peu fiables pour restituer rigoureusement l’interligne articulaire. De même la tête du péroné apparaît peu fiable et soumit à une large variabilité. Enfin une méthode de mesure utilisant un système de ratio a pour principal avantage de déterminer la hauteur de l’interligne articulaire pour chaque individu en tenant compte de leur propre anatomie et de leur taille et semble de ce fait intéressante. * Elvire Servien, Department of Orthopaedic surgery, Royal North Shore Hospital, Sydney Orthopaedic Research Institute, 2065 Sydney, NSW, Australia.

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Choix de la contrainte lors d’un changement de reprise de prothèse totale du genou Sébastien LUSTIG *, Elvire SERVIEN, Alban PINAROLI, Tarik AIT SI SELMI, Philippe NEYRET

INTRODUCTION. Les données de la littérature concernant les reprises itératives de prothèse totale du genou (RRPTG) sont peu nombreuses. Les causes de faillite des reprises de PTG (RPTG) sont le sepsis, les problèmes concernant l’appareil extenseur, le descellement aseptique et moins fréquemment les problèmes d’instabilité fémoro-tibiale. Le choix de la contrainte est un problème récurrent lors de la programmation de ces RRPTG. Nous avons voulu nous appuyer sur notre expérience clinique (étude rétrospective) pour préciser les arguments dictant le choix de cette contrainte. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Entre 1990 et 2006, 16 RRPTG ont été réalisées dans le service, chez 11 femmes et 5 hommes (7 genoux droits, 9 gauches). L’âge moyen au moment de l’intervention était de 70 ans. 8 RRPTG concernaient des RPTG de type charnière rotatoire. Les causes d’échec de ces RPTG étaient une facture sur prothèse, un descellement aseptique ou une rupture d’axe. 8 RRPTG concernaient des RPTG de type postéro stabilisées (dont 1 de type CCK). Les causes d’échec étaient une fracture sur prothèse, un descellement aseptique, une instabilité fémoro-tibiale ou un conflit des implants avec les parties molles du fait d’un mauvais positionnement. RÉSULTATS. La totalité des RPTG charnière rotatoire ont été reprises par des RRPTG de même type. 50 % des RPTG postéro-stabilisées ont été reprises par des RRPTG de même contrainte : le problème était osseux (fracture ou descellement)