11e congrès de Pneumologie de Langue Française
111
113
L’enchondrome costal solitaire
Étiologies des hémoptysies en milieu tropical
S. Meziane, N. Belkebir, H. Haouichat
R. Andriamihaja, R. Razafinjato
+{SLWDO&HQWUDOGHO·$UPpHVHUYLFHGHSQHXPRORJLH.RXED$OJHU$OJpULH
6HUYLFHGHSQHXPRSKWLVLRORJLH&+55$WVLQDQDQD0DGDJDVFDU
Nous rapportons l’observation d’un enchondrome costal chez un patient âgé de 27 ans découvert à la suite d’une gêne à la mobilisation du membre supérieur droit d’apparition récente. Le rôle déclenchant d’un traumatisme rapporté dans la littérature a été retrouvé chez notre patient qui signale la notion d’un traumatisme fermé du thorax survenu il y a 5 ans. La localisation costale de cette tumeur cartilagineuse bénigne est rare. Chez notre patient le diagnostic a été évoqué devant l’aspect radiologique sur le scanner thoracique avant d’être confirmé par l’histopathologie après biopsie chirurgicale. Le traitement a consisté en une résection élargie d’un fragment de côte avec de bonnes suites opératoires et absence de récidive locale sur une période de 2 ans.
L’hémoptysie est un motif principal d’hospitalisation dans le service. Son diagnostic n’est pas toujours aisé, ce qui explique les causes extrapulmonaires orientées dans le service. Par sa chronicité et son abondance, elle constitue une véritable maladie. De 2000 à 2004, 1 635 patients ont été hospitalisés et 260 pour hémoptysie soit 15,9 %. 173 sont de sexe masculin (66,53 %) pour 87 femmes (33,46 %). 234 soit 90 % sont compris dans la tranche d’âge de 15 à 54 ans. La tuberculose pulmonaire ainsi que ses séquelles chez les anciens tuberculeux à types de dilatations de bronches représentent les 57,3 % des hémoptysies. Viennent les infections à germes banals dans 21,53 % des cas. 8,46 % des cas sont d’origine cardiaque : valvulopathie, œdème pulmonaire cardiogénique. 3,46 % secondaire à un cancer bronchique ; 2,3 % à une greffe aspergillaire ; 1,92 % non expliquées ; 1,38 % d’origine ORL et 1,15 % tableau d’insuffisance rénale au stade terminal. L’évolution reste imprévisible, on déplore 17 décès soit 6,53 % chez des patients déjà sous antituberculeux.
112 Duplication œsophagienne : à propos d’un cas O. Baidi, S. Nafti &+80XVWDSKD$OJHU$OJpULH
La duplication œsophagienne ou kyste para-œsophagien est une anomalie morphologique rare. Elle correspond à un dédoublement plus ou moins étendu d’un segment de l’œsophage. Ce trouble de l’embryogenèse provient d’une ébauche aberrante de l’intestin antérieur. Dans 15 % des cas il existe d’autres duplications digestives et dans la moitié des cas on retrouve des anomalies vertébrales associées. Découverte dans 70 % des cas chez l’enfant, cette malformation est plus fréquente chez le garçon avec un sex-ratio de 3/1. L’anomalie siège le plus souvent au niveau de la jonction du tiers moyen et du tiers inférieur, et aussi à droite et en arrière, de l’Œsophage normal. Les formes sphériques sont plus fréquentes que les formes tubulaires. Elles sont souvent cliniquement latentes mais peuvent donner lieu à des signes de compression bronchique ou à une dysphagie par compression œsophagienne. Radiologiquement ce sont des tumeurs uniques du médiastin postérieur. Le traitement est chirurgical et la confirmation est histologique. Nous rapportons un cas de duplication œsophagienne de type kystique révélée à l’âge adulte chez un patient âgé de 18 ans dont la radiographie thoracique de face révélait une image hydro-aérique médiastinale postérieure, découverte suite à une symptomatologie liée à des signes de compression extrinsèque : dysphagie et douleurs médiothoraciques. Posant un problème de diagnostic étiologique, une thoracotomie exploratrice a été proposée. Le diagnostic a été posé sur l’étude histopathologique de la pièce opératoire, les suites furent simples.
1S46
Rev Mal Respir 2006 ; 24 : 1S31-1S144
114 Choristome intrapulmonaire de type thymique M. Bouchikh, Y. Ouadnouni, Y. Msougar, M. Lakranbi, M. Smahi, L. Herrak, M. Caidi, A. Achir, S. El Aziz, A. Benosman 6HUYLFHGH&KLUXUJLH7KRUDFLTXH&+8,EQ6LQD5DEDW0DURF
L’ectopie du tissu thymique a été décrite dans différentes parties du corps : cou, base du crâne, trachée, pharynx et au même au niveau du médiastin postérieur. Sa présence au niveau du parenchyme pulmonaire est très rare. Nous rapportons le cas d’un patient de 20 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, chez qui on a découvert fortuitement une opacité parahilaire gauche. Le scanner thoracique a montré une masse de densité tissulaire, bien limitée siégeant au niveau du lobe supérieur gauche. La bronchoscopie n’a pas objectivé de bourgeon tumoral endobronchique. Une thoracotomie a été réalisée dans un but diagnostique et thérapeutique et le patient a bénéficié d’une lobectomie supérieure gauche emportant la masse tumorale dont l’étude anatomopathologique a révélé un choristome de type thymique. Nous voulons illustrer à travers cette observation une forme atypique jusqu’au là méconnue de l’ectopie intrapulmonaire du tissu thymique, c’est le choristome thymique.