147 Aspects épidémiologiques, cliniques et étiologiques des syndromes caves supérieurs

147 Aspects épidémiologiques, cliniques et étiologiques des syndromes caves supérieurs

8e congrès de Pneumologie de Langue Française 144 146 Le diverticule de Kommerell : une image médiastinale rare. A propos d’un cas et revue de la l...

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8e congrès de Pneumologie de Langue Française

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Le diverticule de Kommerell : une image médiastinale rare. A propos d’un cas et revue de la littérature

Evolution rare d’une pneumopathie d’inhalation pétrolique

A. Djebbar, F. Chaouki, S. Hammoud, O. Deba, A. Hamidi, R. Djebaïli

K. Hardy, J. Margery, J.M. Dot, A. Bonnichon, F. Vaylet, P. L’her, J. Guigay

Secteur Sanitaire Universitaire, Batna, Algérie.

Une opacité médiastinale fait communément évoquer une prolifération tumorale, une hypertrophie ou une inflammation d’un élément anatomique local. La découverte d’une malformation aortique est rarement évoquée, en dehors d’un anévrysme. Celle-ci, lorsqu’elle existe, se manifeste le plus souvent bruyamment dés le jeune âge par des dysphagies, un stridor, une gène respiratoire lors de la prise des repas ou apparaît associée à une cardiopathie congénitale. Les auteurs rapportent le cas d’un diverticule de Komerrell chez un patient de 78 ans, jusque là asymptomatique, d’allure congénital car associé à une autre malformation diaphragmatique, en dehors de toute autre étiologie.

145 Le kyste pleuro-péricardique. A propos d’un cas A. Asriri, A. Mahmal, B. Tounsaoui Service de Pneumologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc.

Le kyste pleuro-péricardique est une tumeur embryonnaire bénigne, qui résulte du cloisonnement anormal des cavités cœlomiques. Les kystes pleuro-péricardiques représentent 7 % de toutes les tumeurs du médiastin. Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 45 ans, sans antécédents pathologiques particuliers. La symptomatologie avait débuté 15 jours avant son hospitalisation par une asthénie et des précordialgies. La radiographie thoracique de face montrait une opacité homogène bien limitée de l’angle cardio-phrénique droit sans anomalie parenchymateuse. La TDM thoracique révélait une masse liquidienne droite de 94 mm sur 74 mm, bien limitée épousant le péricarde en faveur d’un kyste pleuropéricardique droit. La fibroscopie bronchique était normale. Le diagnostic retenu était celui d’un kyste pleuro-péricardique droit non compliqué. Vu le volume assez important du kyste et son expression clinique (précordialgies), l’indication d’une résection chirurgicale a été posée. La patiente a été adressée au service de chirurgie thoracique du CHU de Rabat et puis perdue de vue. Les auteurs rappellent que l’indication à une intervention chirurgicale des kystes pleuro-péricardiques se limitent à certains cas bien précis. En effet, les kystes pleuro-péricardiques justifient une surveillance et ne doivent être opérés qu’en cas de complications ou lorsqu’ils augmentent de volume ou encore lorsqu’ils deviennent symptomatiques.

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Rev Mal Respir 2004 ; 21 : 1S58–1S104

Service de Pneumologie, HIA Percy, France.

Mr M. 29 ans cracheur de feu amateur est hospitalisé le 23.06.2003, 48 heures après l’inhalation accidentelle d’un produit pétrolique (Kerdane). Le tableau initial est celui d’une pneumopathie fébrile douloureuse bilatérale avec un syndrome inflammatoire biologique important (GB 16300, CRP 205 mg/l) et un bilan bactériologique (LBA, hémocultures) qui restera négatif. Les gaz du sang initiaux sont les suivants : PAO2 : 87 mmHg, PCO2 : 32,5 mmHg. La fibroscopie réalisée une semaine après l’inhalation est normale. L’évolution est lentement favorable sur le plan clinique. Parallèlement, on note l’apparition scannographique d’images d’abcédations bilatérales avec multiples formations cavitaires bibasales avec niveau hydroaérique, compatibles avec des pneumatocéles. Un mois après sa sortie et au prix d’une kinésithérapie respiratoire intensive l’amélioration est triple : clinique, avec reprise de poids, biologique avec régression du syndrome inflammatoire et surtout radiologique avec quasi normalisation des lésions initiales. L’abcédation pulmonaire est classique mais finalement rare dans le cadre des pneumopathies d’inhalation pétroliques avec comme cela est décrit dans la littérature une récupération quasi ad intégrum des lésions initiales. Références .Bankier AA et coll., Pyrofluid inhalation in « fire-eaters »: sequential findings on CT. Thorac Imaging 1999 ; 14 : 303-6. .Billereau S et coll., Le poumon du cracheur de feu : à propos de 6 cas. Rev Pneumol Clin 1999 ; 55 : 27-9.

147 Aspects épidémiologiques, cliniques et étiologiques des syndromes caves supérieurs H. Rachid, M. El Biaze, A. Bakhatar, F. Loudadssi, F.Z. Bourkadi, R. Abounadi, N. Yassine, A. El Meziane, A. Alaoui Yazidi, A. Bahlaoui Service de Pneumologie, Hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.

Le syndrome cave supérieur (SCS) constitue un mode de révélation peu fréquent en matière de pathologie respiratoire. Nous rapportons une étude rétrospective de 22 patients, hospitalisés au service de pneumologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca, pour syndrome cave supérieur de 2000 à 2002. La moyenne d’âge de nos patients est de 46 ans, avec une nette prédominance masculine. Le tabagisme actif est retrouvé chez 90 % des patients, avec une moyenne de 24 paquets années. L’hippocratisme digital est noté dans 54 % cas. La présence d’adénopathies périphériques est retrouvée dans 18 % des cas. La tomodensitométrie thoracique, montre des masses tumorales parenchymateuses dans 40 % des cas, et des coulées ganglionnaires médiastinales dans 36 % des cas. L’association d’une thrombose de la veine cave supérieure est notée dans 13,6 % des cas. La bronchoscopie objective une infiltration tumorale dans 45 % des cas et un aspect de compression extrinsèque dans 13,6 % des cas. La confirmation histologique est apportée par les biopsies bronchiques dans 54 % des cas, par la ponction biopsie transpariétale dans 18 % des cas et par la biopsie ganglionnaire dans 13,6 % des cas. Il s’agit d’un carcinome épidermoïde dans 50 % des cas, d’un lymphome malin non hodgkinien dans 18 % des cas, d’un carcinome à petites cellules dans 13,6 % des cas et d’une maladie de Behçet dans 4,5 % des cas. A travers cette étude, les étiologies des SCS restent dominées par la pathologie tumorale maligne.