8e congrès de Pneumologie de Langue Française
Communications orales
2 Que nous apporte le dosage de l’allergène recombinant rBet v 1 dans la prise en charge de la pollinose printanière ? E. Birba, C. Favre, F. De Blay, G. Pauli
Asthme
8e congrès de Pneumologie de Langue Française
23-26 janvier 2004
1 Sensibilisation cutanée au mimosa à Casablanca H. Afif, L. Sabir, A. Aichane, N. Trombati, Z. Bouayad Service Des Maladies Respiratoires, Hôpital 20 Août 1953, Chu Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
Le Mimosa est source de pollinose. Ses fleurs sont utilisées dans les tanneries de cuir traditionnelles. Cette étude prospective est menée d’octobre 2002 à juillet 2003. Elle a concerné 149 patients consultant pour la première fois pour asthme et/ou rhinite et/ou conjonctivite. La moyenne d’âge des patients est de 29,6 ans (extrêmes : 15-65 ans). Une prédominance féminine est notée (67 %). Les prick tests (PT) pour les principaux pneumallergènes ont été réalisés. Ils sont positifs chez 126 patients (84,5 %). Une sensibilisation cutanée au Mimosa est retrouvée dans 54 cas (36,2 %). Elle est isolée dans 5 cas (3,3 %) et associée aux acariens dans 43 cas (29 %) et acariens et graminées dans 18 cas (12 %). Chez les sensibilisés au Mimosa, l’asthme est retrouvé dans 42 cas : intermittent dans 18 cas, persistant léger dans 6 cas, persistant modéré dans 15 cas, persistant sévère dans 3 cas. L’asthme est isolé dans 5 cas, associé à une rhinite dans 30 cas et à une rhinite et conjonctivite dans 12 cas. Une rhinite isolée est retrouvée dans 6 cas et une rhinite avec conjonctivite sans asthme dans 5 cas. La rhinite est classée intermittente légère dans 19 cas, intermittente modérée à sévère dans 2 cas, persistante légère dans 13 cas et persistante modérée à sévère dans 17 cas. Ces résultats soulignent la fréquence de la sensibilisation au Mimosa à Casablanca et la fréquence de la rhinite chez les patients sensibilisés.
1S8
Rev Mal Respir 2004 ; 21 : 1S8–1S28
Service de Pneumologie, Hôpital Lyautey, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France.
L’application de la technique de l’ADN recombinant pour la production des protéines allergéniques permet d’obtenir des réactifs parfaitement caractérisés sur le plan immunochimique. L’activité biologique de rBet v 1 (allergène majeur du pollen de bouleau) a été prouvée tant in vitro qu’in vivo (1, 2). Le dosage des IgE spécifiques anti-rBet v 1 est actuellement disponible, et son apport en pratique quotidienne mérite d’être précisé. Méthodes : Le dosage des IgE spécifiques anti-rBet v 1 et anti-pollen de bouleau (T3) a été réalisé simultanément chez 75 patients consultant au service d’allergologie pour des pathologies variées. On notait une prédominance de rhino-conjonctivites printanières précoces (n = 51) parmi lesquels 17 avaient un asthme saisonnier associé et 18 un syndrome oral lors de l’ingestion de fruits de la famille des rosacées. Résultats : La sensibilisation et la valeur prédictive négative des IgE anti-rBet v 1 sont supérieures à celles des IgE anti-pollen de bouleau (T3). Les taux d’IgE spécifiques sériques anti-rBet v 1 et anti-T3 sont bien corrélés (r = 0,67, p < 0,05). Cependant, le seuil à partir duquel les patients ont une pollinose sur le plan clinique est moindre pour les IgE anti-rBet v 1 (3,62 KU/l versus 4,73 KU/l pour T3). L’existence d’une valeur seuil est plus difficile à établir pour le diagnostic du syndrome oral, mais dans tous les cas d’allergie croisée, les IgE spécifiques anti-rBet v 1 sont positives (homologie entre rBet v 1 et rMal d 1, allergène majeur des rosacées). Le dosage des IgE spécifiques rBet v 1 n’est, par contre, pas un élément prédictif de l’association d’un asthme aux manifestations de pollinose allergique au pollen de bouleau. Références 1. Valenta R et coll., JACI 1993;91:88-97. 2. Pauli G et coll., JACI 1996;97:1100-9.
3 Déterminants du coût de l’asthme en France : modélisation médico-économique par un modèle de Markov C. Chouaid1, A. Vergnenegre2, V. Vandewalle3, F. Liebaert3, A. Khelifa3 1 Service de Pneumologie, Hôpital Saint Antoine, AP-HP, 2Service d’Epidémiologie et de Pneumologie, CHU de Limoges, 3ALTAO, Paris France.
Le coût annuel de l’asthme en France est estimé à 1,5 milliard d’euros mais peu de données sont disponibles sur les facteurs déterminants ces coûts. Objectif : Elaborer un modèle médico-économique pour identifier le coût moyen annuel d’un patient asthmatique, les déterminants de ce coût et les conséquences d’une amélioration de la prise en charge en ville ou à l’hôpital. Méthode : La modélisation utilise un modèle de Markov homogène de premier degré ; les données nécessaires à la modélisation (description des états de santé, valorisation de ces états, probabilités de transition d’un état à l’autre) sont issues de la littérature. Une étude de sensibilité analyse les conséquences d’une variation médicalement pertinente des différents paramètres. Résultats : Le coût moyen annuel d’un patient asthmatique en France est de 631 ± 299 euros, 298 euros pour les patients stables et respectivement 1 052 et 3 811 euros pour les patients ayant fait au moins une crise et ceux hospitalisés dans l’année. L’étude de sensibilité montre que le meilleur impact économique est obtenu avec les actions améliorant le contrôle de la maladie en ambulatoire (prévention et gestion des exacerbations). Les actions chez les patients vus aux urgences ou hospitalisés ont un impact économique moins important. Conclusion : Du point de vue de la Société, un meilleur contrôle de l’asthme en ambulatoire est la stratégie la plus réductrice des coûts. Avec le soutien de l’URLM Centre et de l’ANTADIR.