246 Ostéotomie fémorale associée à une prothèse totale de hanche : à propos de 25 cas

246 Ostéotomie fémorale associée à une prothèse totale de hanche : à propos de 25 cas

4S134 82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T. ques. Un autre a évalué la perception clinique de l’inégalité de longueur des patients à quinze jours, ...

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82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

ques. Un autre a évalué la perception clinique de l’inégalité de longueur des patients à quinze jours, un mois, trois mois et un an. = RÉSULTATS. À quinze jours, 73 patients percevaient une inégalité de longueur ; 48 à un mois ; 24 à trois mois et seulement 15 patients percevaient encore une inégalité à un an. Bien que 15 patients (15 %) avaient une inégalité de longueur supérieure à 10 mm (mais inférieure à 15 mm), seulement 4 d’entre eux percevaient encore à un an une inégalité de longueur. À un an, il n’y avait aucune corrélation entre l’importance de l’inégalité de longueur et la perception par le patient d’une inégalité de longueur. Quand les patients avaient une inégalité de longueur supérieure à 10 mm (mais inférieure à 15 mm), la probabilité de percevoir l’inégalité de longueur à un an n’était pas plus grande (p > 0,05) que pour les patients dont l’inégalité de longueur était inférieure à 10 mm. Par contre, les patients qui percevaient une inégalité de longueur à un an avaient significativement (p = 0,02) plus de pathologies rachidiennes, plus de flexum de hanche. DISCUSSION. La perception de l’inégalité de longueur est fréquente en postopératoire mais rare à un an même pour une inégalité de longueur radiologique allant jusqu’à 15 mm. À un an, la perception de l’inégalité de longueur n’est pas corrélée à l’inégalité radiologique mais plutôt corrélée à une pathologie rachidienne ou à un flexum. CONCLUSION. La navigation ne sera que d’une aide modeste pour ce problème qui dépend sans doute en partie de la rééducation et du rachis. * Philippe Hernigou, Hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil.

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Intérêt de l’utilisation préopératoire de l’érythropoéitine de synthèse béta lors de l’implantation d’une prothèse totale de hanche Jean-Michel LAFFOSSE *, Vincent MINVILLE, Aline COLOMBANI, Claude GRIS, Clément CHASSERY, Jean-Claude POURRUT, Bernard EYCHENNE, Kamran SAAMI, Philippe CHIRON

INTRODUCTION. Des études ont montré l’efficacité de l’utilisation préopératoire de l’érytropoéitine de synthèse alpha (alphaEPO) sur la diminution des transfusions péri-opératoires en chirurgie orthopédique. Le but de notre étude était d’évaluer l’effet de l’administration de l’éytropoéitine de synthèse béta (bétaEPO) sur l’élévation préopératoire du taux d’hémoglobine au cours de la mise en place des prothèses totales de hanche (PTH) dans le but de diminuer le taux de transfusions sanguines. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Trois groupes ont été étudiés. Le groupe EPO (15 patients) présentait un taux inférieur à 13 gr/dl à J-30. Ils ont bénéficié, en l’absence de contre-indication, de l’injection sous-cutanée de bétaEPO (Néorecormon® 30,000 unités en seringues pré-remplies) à 4 reprises (J-21, J-14, J-7, J-1). Un groupe de 101 patients présentant un taux d’hémoglobine supé-

rieur à 13 gr/dl n’a pas reçu de bétaEPO (groupe C). Un troisième groupe continu (groupe T) de 42 témoins avec un taux d’hémoglobine inférieur à 13 gr/dl mais n’ayant pas reçu de bétaEPO a été considéré. Il n’a pas été effectué de randomisation. Le taux d’hémoglobine a été mesuré la veille de l’intervention (J-1), le lendemain (J+ 1) et au 5e jour (J+ 5) postopératoire. Ont été notés : l’indice de masse corporelle des patients (IMC), la durée opératoire et les transfusions sanguines (cell-saver, auto et allo-transfusions). Les pertes globulaires totales ont été calculées. Un p < 0,05 a été retenu comme significatif. RÉSULTATS. Nos 3 groupes étaient comparables en préopératoire (âge, sexe, IMC, durée opératoire et pertes sanguines). Le taux d’hémoglobine était significativement supérieur dans les groupes C et EPO à J-1 et à J+ 1 versus le groupe T. L’augmentation du taux d’hémoglobine était en moyenne de 2,76 gr/dl dans le groupe EPO versus 0,05 et 0,04 respectivement dans les groupes C et T (p < 0,001). Il y avait significativement moins de patients transfusés dans les groupes EPO (7 %) et C (12 %) versus le groupe T (60 %) (p < 0,001). De même que le nombre de culots globulaires transfusés était significativement plus faible dans les groupes C et EPO versus le groupe T. La durée d’hospitalisation était plus faible dans le groupe C que dans le groupe EPO, lui-même plus faible que le groupe T (p = 0,02). DISCUSSION ET CONCLUSION. Un taux d’hémoglobine bas en préopératoire est un facteur de risque de transfusions périopératoires lors de la mise en place de PTH. L’administration préopératoire de bétaEPO, en améliorant le taux d’hémoglobine immédiatement avant l’intervention réduit significativement les transfusions sanguines et donc réduit les risques et les complications qui leur sont liées. Elle permettrait également d’éviter le recours aux programmes d’autotransfusion, facteurs d’anémie pré et postopératoires. Des indications plus larges de l’utilisation d’EPO devraient encore nous permettre de diminuer le nombre de patients transfusés en chirurgie réglée. * Jean-Michel Laffosse, Service d’orthopédie et de traumatologie, CHU Rangueil, 1, avenue Jean-Poulhès, TSA 50032, 31059 Toulouse Cedex 9.

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Ostéotomie fémorale associée à une prothèse totale de hanche : à propos de 25 cas Sébastien MARTRES *, Gualter VAZ, Olivier GUYEN, Alexandre RICHARD, Jean-Marc DURAND, Vincent PIBAROT, Jean-Paul CARRET, Jacques BEJUI-HUGUES

INTRODUCTION. L’objet de ce travail est de rapporter les résultats cliniques et radiologiques de 25 ostéotomies fémorales associées à la mise en place d’une prothèse totale de hanche (22 patients). MATÉRIEL ET MÉTHODES. Cette technique a été retenue en présence de coxarthrose associée à un cal vicieux (n = 5), à une inégalité de longueur (n = 4) ou dans le cadre d’une dysplasie de la hanche (n = 16). Il s’agissait d’ostéotomies de dérota-

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS tion, raccourcissement ou de correction angulaire. Le recul minimum retenu comme critère d’inclusion était de 24 mois. L’ostéotomie était réalisée en situation sous trochantérienne. L’implant utilisé était un implant sans ciment de type révision : Intégrale® de reprise (Amplitude ™). L’évaluation clinique des patients a été réalisée au moyen du score PMA et du score de Harris. L’évaluation radiologique a permis de définir le délai de consolidation et d’éventuelles mobilisations d’implant. RÉSULTATS. Le recul était en moyenne de plus de 3 ans. Les score PMA et Harris préopératoires étaient respectivement de 7,8 et 34,8. Au dernier recul, ils étaient en moyenne de 16 et de 93. Une nette amélioration a été retrouvée notamment sur les hanches dysplasiques au niveau de la boiterie. Toutes les ostéotomies étaient consolidées à 3 mois excepté pour 2 patients (1 retard de consolidation et 1 pseudarthrose). DISCUSSION ET CONCLUSION. Dans les dysplasies de hanche, cette technique chirurgicale a permis de reconstruire l’articulation coxofémorale en plaçant l’implant acétabulaire dans le paléo-acétabulum et en restaurant le bras de levier des muscles abducteurs. Aucune libération musculo-tendineuse n’a été nécessaire afin de permettre la réduction prothétique. Les résultats à court terme sont encourageants d’un point de vue clinique et radiologique. La chirurgie assistée par ordinateur devrait permettre de gagner en précision dans l’orientation des implants. * Sébastien Martres, Hôpital Edouard-Herriot, Pavillon T, 3, place d’Arsonval, 69003 Lyon.

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Résultats des prothèses totales de hanche bilatérales dans le même temps opératoire : à propos de 18 cas

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+ /- 10,59 g/l (84-118) alors qu’elle était à 137,56 + /- 13,23 g/l (108-159) à J-1. À J+ 5 cette hémoglobine était à 100,33 + /10,88 g/l (81-117) et à J+ 10 à 104,56 + /- 8,92 (86-117). Au début de notre expérience 6 patients ont bénéficié d’une autotransfusion. Parmi ceux-ci, 2 ont eu une transfusion complémentaire de sang homologue (2 et un culot globulaire) en plus de leur propre sang. Une seule patiente a eu une allotransfusion sur toute la série soit 5,5 %. Les opérés ont été levés en moyenne à J+ 1,67 + /- 1,14 (1-5) et ils ont quitté le service en appui complet sous protection de 2 cannes-béquilles à J+ 12,39 + /- 2,03 (9-16) en sachant que la moyenne d’hospitalisation pour une prothèse est, dans le service, de 10 jours. Nous n’avons pas eu de complications postopératoires et tous les patients se disaient satisfaits et conseilleraient, sans arrière-pensée, cette procédure. CONCLUSION. La mise en place d’une prothèse totale de hanche bilatérale dans le même temps opératoire est possible sans morbidité particulière chez les patients ASA 1 et 2. L’autotransfusion est inutile et l’allotransfusion est exceptionnelle. Le seul frein au développement de cette procédure est l’absence de valorisation de la sécurité sociale malgré l’économie certaine (12 jours d’hospitalisation au lieu de 20, incapacité plus courte, etc.). * Numa Mercier, CHU de Grenoble, Hôpital-Sud, 38130 Échirolles.

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Résultats du forage et autogreffe spongieuse iliaque dans le traitement de l’ostéonécrose non traumatique de la tête fémorale : à propos de 66 cas François-Loic PAUMIER *, Jean-Michel LAFOSSE, Philippe CHIRON, Jean PUGET

Numa MERCIER *, Dominique SARAGAGLIA

INTRODUCTION. L’objectif de ce travail était d’analyser les résultats à court terme des prothèses totales de hanche bilatérales réalisées dans le même temps opératoire. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Entre avril 2001 et août 2006 le senior d’entre nous a réalisé 700 prothèses de hanche de première intention. Parmi celles-ci, 36 ont été implantées de manière bilatérale dans le même temps opératoire chez 18 patients (soit 2,57 %). Il s’agissait de 5 femmes et 13 hommes âgés en moyenne de 49,6 + /- 16,0 ans (22-73) atteints de 12 coxarthroses bilatérales, 5 ostéonécroses aseptiques, 1 coxite et 1 ostéochondrite disséquante. La voie d’abord était une voie postéro-latérale dans tous les cas, classique jusqu’à fin 2003 et réduite ensuite. Le score ASA était dans 9 cas à 1 et dans les 9 autres cas à 2. L’anesthésie était dans tous les cas, pour le confort du patient, une anesthésie générale. La durée totale de la procédure était en moyenne de 2 h 15 + /- 15 mn. RÉSULTATS. La perte sanguine moyenne colligée par le recueil des drains a été identique d’un côté par rapport à l’autre : 306,11 + /- 116,88 ml du côté droit versus 246,11 + /- 109,77 du côté gauche. L’hémoglobine postopératoire à J+ 1 était à 103,33

INTRODUCTION. Nous avons étudié une série rétrospective de 66 cas d’ostéonécrose de la tête fémorale traitée par forage et autogreffe. Cette technique associait au forage simple les effets conducteurs de la greffe et inducteurs de la moelle. MATÉRIEL. Quarante-six patients (41 hommes, 5 femmes) atteints d’une ostéonécrose non traumatique étaient inclus dans l’étude. L’âge moyen à la chirurgie était de 46 ans (22 à 68). Notre série se composait de 66 cas dont 32 droits, 34 gauches, 21 bilatéraux et 6 asymptomatiques. Dix-sept cas avaient été favorisés par une corticothérapie, 14 par un éthylisme chronique, 7 cas par une dyslipidémie, 3 cas par un barotraumatisme et une transplantation rénale et seulement 4 étaient idiopathiques. La répartition préopératoire selon la classification de l’ARCO étaient la suivante : 8 stades IIA, 21 stades IIB, 15 stades IIC, 7 stades IIIB, 13 stades IIIC et 2 stades IV. MÉTHODES. La technique chirurgicale mini invasive associait un forage simple avec une autogreffe spongieuse iliaque ipsilatérale prélevée en percutané. Les greffes métaphysaires étaient exclues. Un recul minimum postopératoire de 2 ans était requis. Le critère principal d’évaluation était le taux de reprise par prothèse (PTH) à 2 ans.