COMMUNICATIONS AFFICHÉES PATHOLOGIES VASCULAIRES OCULAIRES constate l’hyperfluorescence précoce et l’hyper-réflectivité avec la projection de l’ombre acoustique dans la graisse orbitaire. Diagnostic clinique : ostéome choroïdien. Deuxième cas : une patiente de 27 ans ayant un hémangiome facial et accusant la baisse de l’acuité visuelle à l’œil gauche. Elle présente un placard rouge-orangé, aux limites diffuses, de localisation parapapillaire et temporale, associé dans sa partie centrale à des taches jaune-orangées ; il y a aussi l’hyperfluorescence centrale (non uniforme) et une réflectivité accrue à l’onde acoustique projetée dans la zone rétrobulbaire. Diagnostic clinique : syndrome Sturge-Weber associé à un hémangiome choroïdien partiellement ossifié. Troisième cas : patiente de 53 ans, avec l’atrophie du globe oculaire gauche causée par un vieux traumatisme oculaire. L’énucléation révèle la dureté du globe oculaire, conséquence de l’ossification de la choroïde, démontrée hystopathologiquement par la présence du tissu osseux, sillonné par des canaux haversiens. Diagnostic clinique : ossification choroïdienne totale. Discussion : L’ostéome choroïdien, l’hémangiome choroïdien ossifié et l’ossification de la choroïde sont autant de formes rares de la pathologie de l’ossification intraoculaire. La pathogénie des modifications n’est pas précisée. Conclusion : Le diagnostic et la surveillance des patients sont d’une réelle importance pour le diagnostic différentiel et la prévention des complications secondaires.
480 La dilatation variqueuse des ampoules vortiqueuses : une anomalie vasculaire aux allures de tumeur. Varix of the vortex vein ampulla. GUERLE M*, COLLIN F, DELANOY F, COPIN J, ROULAND JF, LABALETTE P (Lille) Introduction : Les dilatations variqueuses des ampoules vortiqueuses sont des dilatations anévrysmales des veines vortiqueuses avant leur drainage dans la veine ophtalmique. Asymptomatiques, elles sont découvertes à l’examen de la périphérie du fond d’œil. Leur aspect de relief pigmenté peut parfois inquiéter l’examinateur et faire suspecter une lésion mélanique choroïdienne. Objectifs et Méthodes : Nous décrivons les cas de neuf patients présentant des varices vortiqueuses. Aucune n’était symptomatique et toutes étaient découvertes fortuitement lors d’un examen du fond d’œil. Le diagnostic était évoqué d’emblée chez trois patients tandis que les autres étaient adressés pour une masse choroïdienne suspecte ou une tumeur pigmentée légèrement saillante. Discussion : Les varices vortiqueuses étaient situées sur l’œil droit chez cinq patients et sur l’œil gauche chez les quatre autres. Elles étaient localisées dans le champ nasal chez cinq patients et temporal dans quatre cas. Deux patients présentaient deux varices sur le même œil. La varice vortiqueuse apparaît comme une masse choroïdienne située en périphérie du fond d’œil. Elle est légèrement saillante et parfois difficile à analyser. Sa visualisation dépend largement du mode d’éclairage utilisé et de son incidence. De ce fait, le volume lésionnel apparaît fluctuant en fonction de son ombre portée. L’aspect de masse pigmentée du fond d’œil a suscité un doute diagnostic chez six patients. Dans ces cas, la réalisation d’examens complémentaires permet de confirmer le diagnostic et d’éliminer une lésion mélanique. L’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine objective une hyperfluorescence précoce de l’ampoule vortiqueuse incriminée. Si les dimensions de la varice permettent sa détection échographique en mode B, la lésion apparaît plane et vide d’écho. Conclusion : Les varices vortiqueuses sont en règle une découverte fortuite et sans conséquence de l’examen du fond d’œil. Leurs caractéristiques cliniques et leur situation anatomique permettent souvent d’évoquer le diagnostic et d’écarter celui de lésion mélanique. Dans les cas difficiles, l’angiographie au vert d’indocyanine est le meilleur examen pour confirmer la nature vasculaire de la lésion.
481 Hémorragie intra-vitréenne révélatrice d’une hyper homocystéinémie : à propos d’un cas. Vitreous haemorrhage revealing of hyherhomocysteinemia: about one case. BENAZOUZ N*, TIAR M (Alger, Algérie) Introduction : Le dosage de l’homocystéine plasmatique paraît être utile chez les patients à risque ou présentant des atteintes vasculaires occlusives rétiniennes. Matériels et Méthodes : Un patient, âgé de 19 ans sans antécédents particuliers, de morphotype normal, consulte pour baisse brutale de l’acuité visuelle de l’œil gauche (2/10). L’acuité visuelle de l’œil droit est de 10/10, Parinaud 2. L’examen du fond d’œil retrouve aux deux yeux des périphlébites périphériques, une membrane tractionelle vascularisée pré -rétinienne en périphérie rétinienne inférieure compliquée d’hémorragie intra-vitréenne à l’œil gauche. L’angiographie à la fluorescéine Met en
évidence aux deux yeux des périphlébites périphériques sèches avec une rétinopathie ischémique périphérique inférieure. Un bilan étiologique complet a été réalisé, ne montrant aucune anomalie. Par contre, une hyper homocystéinémie a été découverte et chiffrée à 18.94 umol/l (valeurs usuelles = 5 à 15 umol/l). L’hémorragie intravitréenne s’est résorbée spontanément 4 semaines plus tard avec amélioration de l’AV à 8/10 P3.Un traitement à base de vitaminothérapie (B6, B9 (folate), B12) a été prescrit ainsi qu’une panphotocoagulation laser argon aux deux yeux. Discussion : Cette observation souligne l’intérêt d’inclure dans le bilan d’exploration biologique d’une vascularite occlusive, le dosage de l’homocystéine plasmatique. En effet le taux élevé de l’homocystéine plasmatique provoque des altérations de l’endothélium vasculaire et favorise la coagulation. L’homocystéine étant vitaminodépendant, certains ont proposé de réduire le taux plasmatique jusqu’en dessous de 11 mmol/l par un apport vitaminique quotidien associant les trois vitamines B6, B9 (400 mg) et B12. Conclusion : Le dosage d’homocystéine plasmatique doit faire l’objet d’un dépistage systématique au cours de toute vascularite occlusive surtout que la vitaminothérapie peut permettre d’abaisser efficacement le taux d’homocystéine plasmatique et éviter les accidents thrombo-emboliques qui peuvent s’avérer catastrophiques sur le plan vital et fonctionnel.
482 Accident de plongée et atteinte oculaire. À propos d’un cas. Diving accident and ocular lesions. Case Report. IORDANIDOU V*, RODALLEC T, KHAMMARI C, WESTERMAN J, BAUDOUIN C (Paris) Introduction : Nous rapportons un cas d’atteinte choroïdienne bilatérale chez un plongeur professionnel se plaignant de baisse brutale d’acuité visuelle de son œil gauche suite à une activité de plongée intense et répétée. Matériels et Méthodes : Cas Clinique - Observation : Prise en charge en urgence : Examen clinique : Acuité visuelle : œil droit : 10/10, œil gauche : 4/10, fond d’œil (2 yeux) : œdème blanc du pôle postérieur. Examens complémentaires : Angiographie : Atteinte choroïdienne bilatérale. Champ Visuel : Scotome central aux 2 yeux. Évolution : Remontée de l’acuité visuelle à 10/10 en 1 mois. Diminution et disparition du déficit campimétrique central des 2 yeux. Au fond d’œil : Apparition d’altérations de l’épithélium pigmentaire et de migrations pigmentaires au pôle postérieur des 2 yeux. Discussion : L’incidence des atteintes oculaires chez les patients victimes d’accidents de décompression est estimée entre 7 % et 12 %. Concernant les atteintes vasculaires oculaires celles-ci peuvent être choroïdiennes ou rétiniennes. La plupart du temps seul un de ces deux compartiments vasculaires est atteint. Le mécanisme de cette sélectivité n’est pas expliqué à ce jour. Conclusion : Le patient présenté a eu une ischémie qui serait due à des microembols vasculaires au niveau de la circulation choroïdienne surtout au niveau de la choriocapillaire.
483 Occlusion de l’artère centrale de la rétine chez le sujet jeune. Central retinal artery occlusion in youth. BEN ZINA ZINEB NAJET Z*, TRIGUI A, KHABOU A, SALLEMI D, TURKI K, KAMMOUN S, KAMMOUN B, FEKI J (Sfax, Tunisie) Introduction : L’occlusion artérielle rétinienne du sujet jeune est définie par sa survenue avant l’âge de 40 ans. Elle constitue un sujet d’actualité et pose essentiellement deux problèmes : d’ordre étiologique et d’ordre thérapeutique. Le but de ce travail est de définir le profil épidémiologique, le bilan étiologique et enfin le pronostic de cette affection. Matériels et Méthodes : Nous avons colligé 15 patients âgés de moins de 40 ans et présentant une occlusion artérielle rétinienne, traités et suivis dans le service d’ophtalmologie de Sfax sur une période de 4 ans. Résultats : L’âge des malades variait de 14 à 40 ans avec une moyenne de 31 ans. Il existait une légère prédominance masculine. Sur Ies 15 cas, 5 étaient des occlusions du tronc de I’artère centrale de la rétine et 10 des occlusions de branches. L’enquête étiologique a permis de retrouver une cause dans 11 cas sur 15.Il s’agissait d’une pathologie cardiaque dans deux cas, une migraine dans un cas, un trouble de I’hémostase dans un cas et une maladie du système dans trois cas. Une cause locale à type de rétinochoroidite toxoplasmique était retrouvée dans 4 cas. La cause de l’O.A.R était multi-factorielle dans 2 cas mais l’étiologie n’a pas été étiquetée dans 4 cas. 1S155
Vol. 31, Hors Série 1, 2008
114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie