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COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES — SFA 2006
face en contact avec le cartilage fémoral et hyper vascularisé par sa face périphérique en rapport avec la capsule et la synoviale. Notre expérience nous permet de décrire cinq formes de ruptures : des ruptures longitudinales, des languettes pédiculées, une invagination du bord libre du labrum entre l’acétabulum et la tête, une désinsertion à la base du labrum réalisant un labrum instable et la luxation complète du labrum incarcéré entre tête et acétabulum. Les gestes chirurgicaux : il est possible avec un résecteur, un schaver ou une fibre laser de réséquer un fibrocartilage incarcéré ou sous forme d’une languette, le bord libre ou invaginé du labrum. Les actions sont limitées lorsqu’il existe une désinsertion du labrum à la paroi ; pour notre part, nous réalisons une section transversale du labrum en regard de la désinsertion dans le but d’atténuer temporairement l’effet ventouse et de favoriser un point de cicatrisation. RÉSULTATS. Aucun de ces patients ne présentaient de dysplasie cotyloïdienne (angle de Wiberg moyen 26°, 20/33°). L’imagerie préopératoire a permis de mettre en évidence des signes d’arthrose, au début (léger pincement de l’interligne, condensation sous chondrale ou quelques ostéophytes) dans 25 cas (12 hommes et 13 femmes), soit 25 lésions isolées (16 hommes et 9 femmes). Ces deux groupes avec ou sans arthrose radiovisible préopératoire ont été comparés : 25 cas avec arthrose radiovisible (11 prothèses totales de hanche, 12 cas douleurs résiduelles avec un score de Lequesne supérier à 7, 2 patients améliorés) ; 25 cas sans arthrose radiovisible (2 prothèses de hanche, 3 douleurs résiduelles, 20 indolores ou très peu douloureux). DISCUSSION. Au vu de ces premiers résultats, nous pouvons estimer que le traitement d’une rupture du labrum lorsqu’il existe une arthrose radio visible est d’un pronostic réservé. Le traitement par arthroscopie paraît souhaitable lorsque la rupture est apparemment isolée. La rupture du labrum, si elle peut être considérée comme une lésion évolutive dans le cadre d’une arthrose globale, peut également être le starter de l’arthrose.
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Réparation de la coiffe des rotateurs sous arthroscopie : évaluation de la cicatrisation tendineuse par échographie. À propos de 128 cas L. NOVÉ-JOSSERAND, J.-P. LIOTARD, G. WALCH, P. COSTA, S. ZILBER (Lyon)
INTRODUCTION. Les réparations de la coiffe des rotateurs sous arthroscopie donnent des résultats fiables. L’objet de ce travail consistait à évaluer la cicatrisation tendineuse par échographie à 6 mois puis à 1 an de l’intervention. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Il s’agit d’une série continue rétrospective de 128 épaules (126 patients) opérées d’une réparation de la coiffe sous arthroscopie. Il y avait 64 hommes et 62 femmes. L’épaule droite était concernée dans 72 %, l’épaule dominante dans 74 %. L’âge moyen de la série était de 57,6 ans (35-76). Trente-neuf pour cent des patients avaient une profession pas ou peu manuelle dans 39 % des cas et manuelle significative dans 18 % des cas. La réinsertion tendineuse était réalisée avec un ou plusieurs implants métalliques dans 65 %, résorbable
dans 27 % et mixe dans 8 %. La réinsertion était par point direct (single row) dans 45 cas et « double row » dans 83 cas. La lésion était une rupture isolée du tendon du sus-épineux dans 56 cas, une rupture des tendons sus et sous-épineux dans 25 cas, une rupture du sus-épineux + sous-scapulaire dans 25 cas, une rupture des trois tendons dans 2 cas. Dans 20 cas, il s’agissait d’une rupture partielle du sus-épineux. Il n’y avait aucune rétraction de stade 3. Les patients ont été revus à 6 mois et 12 mois avec un examen clinique et une échographie. L’échographie recherchait une rupture tendineuse, un épanchement et un amincissement tendineux. RÉSULTATS. Le tendon était jugé normal dans 56 % des cas à 6 mois et dans 59 % des cas à 12 mois. Il existait une rupture dans 9,3 % des cas à 6 mois et 18 % des cas à 12 mois. Dix patients ont été réopérés. Il existait un épanchement bursal dans 14,6 % et dans 17 % à 12 mois. Le tendon était aminci dans 14 % à 6 mois et dans 19 % à 12 mois. Un aspect normal du tendon à 12 mois était corrélé avec un bon résultat clinique (score de constant brut 82 ± 11) en termes de douleur et de force a contrario des ruptures itératives. DISCUSSION. La réparation de coiffe par arthroscopie avec réinsertion tendineuse permet d’obtenir de bons résultats en termes de cicatrisation tendineuse. Le taux de rupture itérative est modéré augmentant cependant avec le temps. Plus que la technique chirurgicale, ce sont les facteurs cliniques qui semblent influencer le résultat de façon significative soulignant l’importance des facteurs pronostiques au moment de porter l’indication.
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Ruptures du supraspinatus : chirurgie ouverte versus arthroscopique. Étude prospective randomisée O. TOUCHARD, F. SIRVEAUX, O. ROCHE, G. NAVEZ, P. TURELL, D. MOLÉ (Nancy)
INTRODUCTION. La réparation du supraspinatus sous arthroscopie donne d’excellents résultats fonctionnels mais le taux de cicatrisation tendineuse, garant d’un résultat durable, n’a jamais fait l’objet d’étude comparative avec la réparation à ciel ouvert. Notre travail avait pour but de comparer les résultats cliniques et anatomiques des deux techniques. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Étude prospective randomisée menée entre octobre 2003 et janvier 2005. Quatre-vingt-treize épaules (92 patients) ont été opérées d’une rupture chronique du supraspinatus. Dans trente cinq cas (groupe I), la réparation a été réalisée à ciel ouvert (11 tranchées osseuses, 24 avivementssutures) et dans cinquante-huit cas (groupe II) sous arthroscopie (46 simples rangs, 12 doubles rangs). L’âge moyen à l’intervention est de 58 ans (38-74). La douleur postopératoire a été évaluée par l’échelle visuelle analogique (EVA) à J+0, J+1, J+7, 3 mois et 1 an ; le score de Constant a été évalué à 3 mois et 1 an ; le résultat anatomique a été analysé par arthroscanner à 1 an. RÉSULTATS. Le recul moyen à la dernière révision est de 12 mois (6-19). Le score de Constant préopératoire était en moyenne de 57 (24-91). Au recul maximal, le score de Constant est de 79 (50-97). Il n’y a pas de différence significative à 3 mois