565 Glaucome cortisonique

565 Glaucome cortisonique

COMMUNICATIONS AFFICHÉES GLAUCOMES 562 564 Discordance des résultats des analyseurs du nerf et des fibres optiques avec l’examen clinique dans des c...

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES GLAUCOMES 562

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Discordance des résultats des analyseurs du nerf et des fibres optiques avec l’examen clinique dans des cas particuliers de glaucome. Discordance in the results given by quantitative imaging devices and clinical assessment of the optic nerve head in particular cases of glaucoma. LTEIF Y*, BOUASSIDA W, LABBE A, LACHKAR Y (Paris)

L’effet du Bimatoprost sur l’épaisseur cornéenne chez des patients présentant un glaucome à angle ouvert. The effect of Bimatoprost on corneal thickness in patients with primary open-angle glaucoma. SAKELLARIOU G* (Athènes, Grèce), SAKELLARIOU R, HATZELI F, ELKAN A (Ermoupolis, Grèce)

Objectif : Évaluer les discordances des résultats fournis par le GDX-VCC et l’HRT II dans certains cas particuliers de glaucome en les corrélant à l’examen clinique du patient, en particulier l’examen du nerf optique, et aux champs visuels. Matériels et Méthodes : Trois patientes âgées en moyenne de 74 ans, venant consulter pour la première fois pour glaucome mal équilibré ou suspicion de glaucome, ont eu un examen clinique complet avec photographies des nerfs optiques, champs visuels (Octopus® ou Humphrey®), HRT II et GDX-VCC. Une des 3 patientes avait des disques optiques de petite taille (1,1 mm), une avait des disques optiques de taille normale (1,8 mm), et la dernière avait de grandes papilles (2,3 mm). Nous montrons les résultats des différents examens pour chaque patiente et la discordance des résultats de l’HRT et du GDX avec l’examen clinique de la papille et le champ visuel. Résultats : Dans le cas de papilles de taille normale, la corrélation est assez bonne entre ces différents moyens diagnostiques. Dans le cas de petits disques optiques, le GDX peut donner des résultats faussement négatifs. Par contre, chez la patiente qui a de grandes papilles, nous trouvons des résultats faussement positifs, notamment avec l’HRT. Discussion : L’HRT et le GDX apportent souvent une aide au diagnostic et au suivi du glaucome, mais ils ne sont pas toujours fiables. Nous avons choisi des cas particuliers où il existait une nette discordance entre leurs résultats et ceux du champ visuel et de l’examen stéréoscopique de la papille. Conclusion : Les analyseurs des fibres optiques et de la tête du nerf optique ne sont pas toujours fiables pour poser le diagnostic d’un glaucome, en particulier dans les petites papilles où les résultats sont souvent faussement négatifs et les grands disques optiques où le diagnostic de glaucome peut être porté à tort. Il faudrait toujours corréler leurs résultats aux données fournies par l’examen clinique complet du patient et son champ visuel avant toute décision thérapeutique.

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Introduction : Les dérivés de la prostaglandine, selon quelques publications, diminuent l’épaisseur cornéenne centrale et interviennent, par conséquent, sur le résultat de la mesure de la pression intra-oculaire. Nous étudions s’il existe un même effet après traitement par la prostamide Bimatoprost 0.03 %. Matériels et Méthodes : 51 patients (87 yeux), de 61 à 69 ans, présentant un glaucome à angle ouvert, sans antécédent de pathologie et chirurgie cornéenne, chez lesquels il fallait changer de traitement par ß-bloquants pour diverses raisons. Avant le début du traitement par Bimatoprost 0.03 % en monothérapie : mesure de la pression intra-oculaire et de l’épaisseur cornéenne centrale par pachymétrie ultrasonique. Après un traitement de six semaines (une fois par jour) : mêmes mesures. Résultats : Après six semaines de traitement l’épaisseur cornéenne centrale était de 536 ± 28 micm contre 543 ± 36 micm avant le traitement. La pression intra-oculaire a diminué de 21 ± 3 %. Discussion : Des communications récentes (2003, 2004, 2005) ont été contradictoires en ce qui concerne une diminution de l’épaisseur cornéenne centrale en cas de traitement par les dérivés de la prostaglandine. Une telle éventualité intervient sur le résultat de la pression intra-oculaire. Notre étude montre que le traitement par la prostamide Bimatoprost 0.03 % n’a pas d’effet statistiquement significatif sur la diminution de l’épaisseur cornéenne centrale, ce qui signifie qu’elle pourrait être une vraie diminution, due au dérivé, lui-même, de la prostaglandine. Conclusion : Le traitement par la prostamide Bimatoprost 0.03 % n’a pas d’effet sur l’épaisseur cornéenne centrale.

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Ginkgo biloba et le glaucome. Ginkgo biloba and glaucoma. DUMITRICA MELINTE D*, STEFAN C (Bucarest, Roumanie)

Glaucome cortisonique. Cortisonic glaucoma. SOULDI L*, ZAHOUM A, LAMARI H, LAHBIL D, EL KETTANI A, RAIS L, AMRAOUI A, ZAGHLOUL K (Casablanca, Maroc)

Objectif : Évaluer l’effet de l’extrait de gingko biloba E Gb 761 (EGB) sur les défects pré-existants du champ visuel chez les patients ayant un glaucome primitif à angle ouvert. Matériels et Méthodes : Cette étude prospective, observationnelle, randomisée, a porté sur deux groupes de patients avec glaucome primitif à angle ouvert : groupe A (12 patients avec glaucome à pression normale) et groupe B (15 patients à pression élevée avec glaucome primitif à angle ouvert). En début d’étude chaque patient présentait des déficits bilatéraux du champ visuel au même stade d’évolution. Les patients ont reçu 40 mg d’EGB, trois fois par jour, pendant 8 semaines, suivies par un ‘’wash-out’’ pendant une période de 16 semaines, puis 8 semaines avec un traitement placebo (40 mg de fructose trois fois par jour). Les champs visuels, effectués au début de l’étude et à la fin de chaque période d’étude, ont été évalués pour estimer les modifications. Résultats : Après le traitement par l’EGB, nous avons constaté une amélioration des indices du champ visuel, plus significatifs chez les patients avec un glaucome à pression normale. Le déficit moyen (MD) initial versus le déficit final (après le traitement avec EGB) sur le groupe A, a été : 11,35 ± 3,24 dB versus 8,74 ± 2,53 dB (t = 8,79 P = 0,0001 avec square test). La variance de perte corrigée (CLV) initiale versus CLV finale a été : 10,90 ± 2,09 dB versus 8,11 ± 2,12 dB (t = 9,88 P = 0,0001 chi square test). Les indices des champs visuels, après la période traitement par placebo, ont été ressemblants au déficit initial. Nous n’avons pas observé de grandes modifications chez les patients avec glaucome primitif à angle ouvert et pression élevée. Discussion : Le facteur vasculaire tient une place importante dans la pathogénie du glaucome à pression normale. Conclusion : L’administration de l’extrait de Ginkgo Biloba améliore les déficits préexistants du champ visuel chez la plupart des patients avec glaucome à pression normale.

Introduction : Le glaucome cortisonique est un glaucome secondaire iatrogène induit par les corticostéroïdes administrés par voie locale ou générale. Sa découverte peut être tardive menaçant le pronostic fonctionnel visuel. La prévention est capitale par la lutte contre l’automédication et la surveillance régulière du tonus oculaire au cours de toute corticothérapie. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 15 observations de glaucomes cortisoniques colligées sur une période de 13 ans. L’atteinte est bilatérale dans tous les cas (30 yeux). Nous présentons une étude épidémiologique et clinique avec évaluation de l’importance de l’atteinte fonctionnelle lors de la découverte de la maladie. Nous présentons également nos résultats thérapeutiques avec un recul moyen de 3 ans. Résultats : La moyenne d’âge des patients est de 18 ans (7 — 43 ans). La corticothérapie locale était en cause dans 14 cas. La durée moyenne du traitement est de 9 ans avec des extrêmes allant de 3 ans à 20 ans. La baisse de l’acuité visuelle a été le motif de consultation chez tous les patients. L’aspect clinique du glaucome cortisonique était similaire à celui du glaucome à angle ouvert. Du fait de la persistance de l’hypertonie oculaire malgré l’arrêt des corticostéroïdes et de l’inefficacité du traitement médical sur des lésions avancées, une trabéculectomie a été nécessaire dans 22 yeux. Un traitement médical complémentaire restait nécessaire dans 3 cas. Discussion : À travers ce travail rétrospectif, nous discutons les aspects pathogéniques, le profil clinique et les résultats thérapeutiques du glaucome cortisonique. Conclusion : Le glaucome cortisonique est un glaucome loin d’être rare au Maroc, où les allergies conjonctivales sont répandues et le phénomène d’automédication fréquent. Il est d’autant plus grave qu’il touche des sujets jeunes soumis à une médication intempestive au long cours d’où l’importance de la sensibilisation des pharmaciens et la surveillance des sujets sous corticostéroïdes. 2S311

Vol. 30, Hors Série 2, 2007

113 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie