666 Hémorragie maculaire sous la membrane limitante interne compliquant un macro-anévrisme artériel rétinien : surveillance ou traitement chirurgical ?

666 Hémorragie maculaire sous la membrane limitante interne compliquant un macro-anévrisme artériel rétinien : surveillance ou traitement chirurgical ?

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES RÉTINE MÉDICALE 666

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Hémorragie maculaire sous la membrane limitante interne compliquant un macro-anévrisme artériel rétinien : surveillance ou traitement chirurgical ? Sub retinal inner limiting membrane haematoma secondary to retinal macroaneurysm: observation or surgical treatment? ROUHETTE H*, GUILLEMOT F (Mougins), GASTAUD P (Nice)

Rétinite à cytomégalovirus compliquée de décollement de rétine (difficultés thérapeutiques). Retinal detachment due to cytomegalovirus retinitis (therapeutic difficulties). COULIBALY M*, TAHIRI H, MADAIDOU N, CHAKIB A, ZAGHLOUL K, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc)

Introduction : Les macro-anévrismes artériels rétiniens se révèlent souvent à l’occasion d’une complication hémorragique. Le pronostic fonctionnel final va dépendre de la localisation de cette hémorragie : pré rétinienne (intravitréenne et/ou rétrohyaloïdienne), intra rétinienne (sous la membrane limitante interne) ou sous rétinienne. Objectifs et Méthodes : À partir d’un cas, discuter la prise en charge des hématomes maculaires enkystés sous la membrane limitante interne compliquant les macro-anévrismes artériels rétiniens. Observation : Un patient âgé de 65 ans, pseudophaque, hypertendu, présente une baisse d’acuité visuelle brutale (AV < 1/20), spontanée, le matin au réveil. L’examen du fond d’œil retrouve une vaste lésion hémorragique maculaire ovalaire, située sous la membrane limitante interne à l’OCT. Une abstention thérapeutique est décidée, mis à part un meilleur équilibre tensionnel. Une surveillance régulière clinique et paraclinique (fond d’œil, OCT, angiographie) est réalisée permettant lors de la résorption de l’hémorragie de visualiser un macro-anévrisme artériel rétinien au niveau de l’artère temporale inférieure. Au troisième mois, l’acuité visuelle est remontée à 8/10 P2 avec un aspect clinique et paraclinique maculaire légèrement remanié. Discussion : Devant une complication hémorragique d’un macro-anévrisme artériel rétinien, le traitement chirurgical est souvent recommandé, soit rapidement dans les hémorragies sous-rétiniennes, soit secondairement dans les hémorragies pré rétiniennes qui ne se résorbent pas en quelques semaines. En ce qui concerne les hématomes enkystés sous la membrane limitante interne, ils peuvent avoir une évolution variable : soit spontanément favorable comme dans notre cas, soit compliquée d’une fibrose contractile et/ou d’une membrane épimaculaire comme dans certains syndromes de Terson. Le choix entre surveillance clinique et indication chirurgicale doit donc être fait après une analyse soigneuse de la localisation de l’hémorragie, du terrain et de l’évolution précoce. Conclusion : L’indication d’un traitement chirurgical devant une hémorragie maculaire enkystée sous la membrane limitante interne, compliquant un macro-anévrisme artériel rétinien, doit tenir compte du fait qu’une évolution spontanément favorable est possible.

Introduction : La rétinite à cytomégalovirus est l’infection oculaire la plus fréquente et la plus grave chez les patients atteints du syndrome d’immunodéficience acquise. Elle peut se compliquer de décollement de rétine dans 60 à 20 % des cas. Matériels et Méthodes : Nous rapportons deux observations, la première est celle d’un patient de sexe masculin, âgé de 34 ans suivi pour une infection rétrovirale, qui a développé un décollement de rétine bilatéral sur rétinite à cytomégalovirus un mois après l’arrêt du traitement d’entretien au ganciclovir. La deuxième observation est celle d’une patiente âgée de 43 ans dont l’infection a été révélée par une rétinite à cytomégalovirus. Le décollement de rétine a été découvert deux mois après la mise en œuvre du traitement d’entretien au ganciclovir. Nos deux patients étaient sous traitement anti-rétroviral. Aucun d’entre eux n’a été opéré ; dans le premier cas en raison du mauvais état général du patient qui était au stade terminal de l’infection rétrovirale ; dans le deuxième cas en raison de l’absence de déchirure rétinienne visible : le décollement a été considéré d’étiologie inflammatoire et la patiente est toujours sous traitement avec surveillance. Discussion : Le décollement de rétine est une complication fréquente de la rétinite à cytomégalovirus. Il est la cause la plus fréquente de cécité au cours de cette infection opportuniste. Il pose le problème de l’indication thérapeutique qui doit être discutée en fonction de l’état général du patient, de l’étendue du décollement et de sa durée d’évolution. Conclusion : La survenue ainsi que la sévérité d’une telle complication justifie un dépistage primaire de toute rétinite, en particulier à cytomégalovirus, chez tout porteur de VIH pour une prise en charge rapide et adaptée.

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Introduction : Nous rapportons ici un cas d’occlusion artérielle cilio-rétinienne contemporaine d’une thrombose de la veine centrale de la rétine, chez un homme jeune sans antécédent. Matériels et Méthodes : Un homme de 35 ans sans antécédent consulte en urgence pour l’apparition d’un scotome paracentral de l’œil droit. L’examen clinique, l’OCT, le champ visuel et l’angiographie révèlent une thrombose de la veine centrale de la rétine associée à une occlusion de l’artère cilio-rétinienne dont le territoire ischémique est superposable à la topographie du scotome. Il épargne toutefois la macula. Discussion : L’artère cilio-rétinienne, présente chez 15 % de la population, est issue de la circulation choroïdienne. Leur occlusion est associée dans 40 % des cas à une occlusion de la veine centrale de la rétine. La physiopathologie de cette association semble être fonctionnelle : c’est l’hyperpression veineuse choroïdienne secondaire à l’occlusion de la veine centrale de la rétine qui est à l’origine de l’occlusion artérielle. Pour d’autres, elle serait secondaire une hyperpression au niveau de la tête du nerf optique. Conclusion : Le pronostic de ces occlusions artérielles cilio-rétiniennes est habituellement assez bon : 90 % des patients atteints retrouvent une acuité visuelle de 5/10 ou plus.

Réhabilitation visuelle d’un hématome maculaire par injection sous rétinienne de rtPA et tamponnement interne par hexafluorure de soufre (SF6). Good visual outcome of a submacular hemorrhage treated by intravitreous tissue plasminogen activator injection and pneumatic displacement. MARTINET N*, AZAN F, CEDDAH A, CHAHED S, CHAUVAUD D (Paris) Introduction : L’hématome rétro maculaire est une complication per-opératoire de la chirurgie externe du décollement de rétine compromettant le résultat fonctionnel. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient présentant un hématome maculaire de 5 diamètres papillaires compliquant une ponction de liquide sous rétinien lors d’une chirurgie de décollement de rétine. La macula était soulevée en préopératoire. Le lendemain de l’intervention, l’acuité visuelle est réduite à 1/20 avec scotome central alors que la rétine est rappliquée sur 360 degrés. Le drainage de l’hématome est immédiatement proposé associant une vitrectomie 25 Gauge, une injection sous rétinienne de rtPA (50 microg/ml) et un tamponnement gazeux par SF6. Le positionnement en décubitus ventral est prescrit pendant une semaine. L’évolution de l’acuité visuelle, le déplacement de l’hématome et le profil maculaire en tomographie par cohérence optique sont étudiés. Résultats : Le déplacement complet de l’hématome hors de l’aire maculaire est constaté dès le lendemain de l’intervention. Le sang se résorbe progressivement et s’accompagne d’une amélioration de l’acuité visuelle. Elle est égale à 8/10, P2 à 6 mois. La rétine est à plat et aucune récidive de décollement de rétine n’est notée. Le profil maculaire est normalisé. Discussion : L’injection intravitréenne de rtPA et de gaz, suivie d’un bref positionnement postopératoire est efficace pour mobiliser les volumineux hématomes sous rétiniens. Ce traitement simple est pourtant rarement proposé dans cette complication de la chirurgie ab externo. L’excellent résultat fonctionnel s’explique par la précocité de la prise en charge et l’absence de pathologie rétinienne sous-jacente. Conclusion : Ce traitement mérite d’être proposé pour prendre en charge un hématome maculaire traumatique récent.

669 Association d’une thrombose de la veine centrale de la rétine et d’une occlusion de l’artère cilio-rétinienne chez un sujet jeune : à propos d’un cas. Retinal central vein thrombosis associated with cilio-retinal artery occlusion in a young man: case report. PROST MAGNIN O*, POMMIER S, CHAZALON E, ROUX L, MEYER F (Marseille)

670 Les complications ophtalmologiques de la toxémie gravidique : à propos de 3 cas. Ophthalmological complications in pre-eclampsia: about three cases. ELMAALOUM L*, ELKETTANI M, LAHBIL D, ELKETTANI A, LAMARI H, RAIS L, AMRAOUI A, ZAGHLOUL K (Casablanca, Maroc) Introduction : Les troubles visuels au cours de l’éclampsie sont rares mais graves, pouvant aller de la baisse de vision modérée au décollement séreux rétinien bilatéral et parfois même à la cécité définitive. Matériels et Méthodes : Nous rapportons les observations de 3 patientes ayant une pré-éclampsie admises aux urgences ophtalmologiques pour une baisse brutale 2S339

Vol. 30, Hors Série 2, 2007

113 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie