Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35
Chirurgie de la paroi abdominale Étude comparative des prothèses biologiques en derme porcin réticulées et non réticulées : facteurs de risque de morbidité postopératoire BENOIT ROMAIN (1), ELHOCINE TRIKI (1), FLEUR STORY (1), NICOLAS MEYER (2), CÉCILE BRIGAND (1), SERGE ROHR (1) (1) Hôpital Hautepierre, Chirurgie digestive, Strasbourg, France ; (2) Hôpital Civil, Santé publique, Strasbourg, France. Contact : Hôpital Hautepierre, Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Chirurgie digestive, 1, avenue Molière, 67000 Strasbourg, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – Le but de cette étude est d’analyser la morbidité après cure d’éventration en milieu contaminé dans une cohorte de patients ayant eu une prothèse biologique. Matériel et Méthodes. – Rétrospective de janvier 2010 à mai 2013. Résultats. – Trente-neuf patients ont eu une cure d’éventration en milieu contaminé avec une prothèse biologique : 15 patients avec une prothèse non réticulée (Strattice, n = 8 ; Protexa, n = 1 ; Xenmatrix, n = 6) et 24 avec une prothèse réticulée (n = 21 Permacol ; Collamend n = 3). Le suivi médian était de 11,9 ± 10,6 mois. La morbidité globale était de 74,3 % (n = 29) : 25,6 % (n = 10) Grade I ; 15,4 % (n = 5) Grade II ; 23,1 % (n = 9) Grade III ; 10,3 % (n = 3) Grade IV ; 2,7 % (n = 1) Grade V. Dans le groupe prothèse réticulée, il y avait 6 complications directement liées à la prothèse, contre 3 dans le groupe prothèse non réticulée. La fréquence des complications au niveau de la plaie était de 64,1 % (n = 25). Il y avait 11 récidives d’éventration (28,2 %). Cette récidive était augmentée significativement dans le groupe prothèse réticulée (p = 0,03). Le risque de réintervention était significativement associé à l’âge (> 55 ans), aux prothèses réticulées et à la cure d’éventration péristomiale. Conclusion. – La morbidité associée à la cure d’éventration en milieu contaminé est élevée, mais elle peut être réalisée en toute sécurité avec une prothèse biologique. Les prothèses réticulées montrent des taux plus élevés de récidive et d’explantation.
Cure d’éventration par laparoscopie : quel résultat à long terme ? EMERIC ABET (1), DUCHALAIS EMILIE (2), DENIMAL FABRICE (1), DE KERVILER BENOIT (1), MARC-HENRI JEAN (1), ANNE GERALDINE BRAU-WEBER (1), MICHEL COMY (1) (1) Centre hospitalier départemental, Chirurgie digestive, La Roche-surYon, France ; (2) CHU, Chirurgie digestive, Nantes, France. Contact : Centre hospitalier Vendée, Les Oudairies, 85000 La RocheSur-Yon, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – L’objectif de notre étude prospective monocentrique a été d’évaluer les résultats à très long terme de la cure d’éventration par voie laparoscopique avec prothèse intrapéritonéale. Patients et méthodes. – Soixante dix-sept patients ont été opérés d’une éventration de janvier 2002 à janvier 2008. L’ensemble des patients ont été revus en consultation à plus de 5 ans de l’intervention. Les critères évalués étaient la récidive et les douleurs pariétales. Résultats. – Neuf patients ont été exclus de l’étude. Soixante-huit patients ont été suivis avec un délai moyen de 92,3 mois (± 19,8). Le taux de suivi était de 89,7 %. L’âge moyen était de 58 ans (± 11,3). Il n’y a eu aucun décès et le taux de conversion était nul. La durée opératoire moyenne était de 104 minutes (± 48). Le taux de morbidité était de 13,2 %. Les complications majeures étaient : une infection de la prothèse intrapéritonéale, une péritonite postopératoire et une reprise chirurgicale pour des douleurs neurologiques parié-
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tales. Le taux de récidive à long terme est de 8,8 % avec un délai moyen de survenue de 45,8 mois (± 31,1). Trois patients ont présenté une éventration sur orifice de trocart. Quatre patients ont des douleurs pariétales nécessitant un traitement antalgique au long cours. Conclusion. – La cure d’éventration par voie laparoscopique est une technique fiable qui peut désormais être justifiée par des résultats à long terme satisfaisants. La fermeture des orifices de trocart de 10 mm doit être systématique.
Actinomycose abdominale : à propos de sept cas WAAD FARHAT, MOHAMED BEN MABROUK, MALEK BARKA, FETHIA HARRAB, ASMA SGHAIER, KHAWLA SLIMANE, ALI BEN ALI, RIDHA BEN HADJ HMIDA CHU Sahloul, Chirurgie viscérale et digestive, Sousse, Tunisie. Contact : Centre hospitalo-universitaire Sahloul, Service de chirurgie digestive et viscérale, Sahloul Sousse, 4000 Sousse, Tunisie. E-mail :
[email protected] Introduction. – L’actinomycose est une affection rare, d’évolution lente et trompeuse, causée par une bactérie anaérobie le plus souvent actinomyces israellii, simulant le plus souvent une néoplasie ou une suppuration profonde. Observation. – Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur 7 cas d’actinomycose abdominale colligés dans le service de chirurgie sahloul sur une période de 15 ans. Il s’agissaient de 3 hommes et 4 femmes d’âge moyen de 42 ans avec des extrêmes de 15 à 67 ans. Tous nos malades ont été opérés pour une masse abdominale, une résection grêlique a été réalisée dans 2 cas, associée à une hémicolectomie gauche dans un cas. Une exérèse de la masse a été réalisée dans 5 cas. Le diagnostic d’actinomycose a été retenu sur l’examen anatomopathologique de la pièce opératoire dans 6 cas et sur l’examen bactériologique dans 1 cas. Six patients ont été mis sous pénicilline en post opératoire avec bonne évolution. La localisation de l’actinomycose était intra péritonéale dans 2 cas et pariétale dans 5 cas. Le suivi moyen de nos patients est de 4 ans, une récidive a été notée dans un cas qui a bien évolué sous antibiothérapie. Conclusion. – L’actinomycose abdominale est une affection rare qui pose des problèmes diagnostiques simulant dans certains cas une néoplasie, pouvant amener dans certains cas à faire des exérèses larges. Son diagnostic est le plus souvent posé en post opératoire. Il se base sur un examen bactériologique et anatomopathologique.
Chirurgie d’urgence Cinétique de la procalcitonine dans la prise en charge des occlusions de l’intestin grêle sur brides : une étude préliminaire JEAN-MARC REGIMBEAU (1), CYRIL COSSE (1), CHARLES SABBAGH (1), LIONEL REBIBO (1), GÉRARD GRELPOIS (1), ANTOINE GALMICHE (2) (1) CHU Amiens, Chirurgie digestive et oncologique, Amiens, France ; (2) CHU Amiens, Biochimie, Amiens, France. Contact : CHU Amiens, Chirurgie digestive et oncologique, Place VictorPauchet, 80054 Amiens, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – L’occlusion du grêle sur brides (OIAG) est principalement due à des adhérences acquises après une chirurgie abdominale. Sa prise en charge peut être médicale ou chirurgicale mais le choix est difficile de par l’absence de marqueurs clinico-biologiques. La procalcitonine sérique (PCT) a été proposée comme bio-