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été observée dans 2 cas (66,6 %). Deux tuméfactions cutanées ont été retrouvées dans 1 cas, l’unesiégeant au niveau de la partie supérieure de la jambe et l’autre au niveau du 1/3 moyen de l’avantbras.Une tuméfaction gingivale a été constatée dans un cas. Une élévation de la VS est observée dans les 3 cas sans élévation associée de la CRP. Une hypercalcémie est constatée chez 1patient de même pour l’hyper protidémie.Le MM est de type IgGdans 2 cas à chaines légères kappa et de type IgA dans 1 cas à chaines lambda. Une baisse des autres classes d’immunoglobulines est constatée dans les 3 cas.une protéinurie bencejones a été positive dans 1 cas. Une ostéolyse radiologique multiple a été retrouvée dans les 3 cas. De même un tassement vertébral à plusieurs étages a été identifié dans 1 cas. La radiographie thoracique pratiquée dans les 3 cas a montré une opacité mal systématisée dans un cas confirmé par TDM thoracique qui a évoqué l’aspect d’une localisation pulmonaire secondaire.Le myélogramme a été pratiqué dans tous les cas mais sans résultat concluante. Ainsi, une biopsie extra médullaire a été pratiquée dans les 3 cas. Chez un patient la biopsie était pratiquée au niveau de la tuméfaction cutanée, pour le 2e au niveau de la tuméfaction gingivale et pour le 3e au niveau de l’opacité pulmonaire (scano-guidée). Les 3 biopsies ont conclu à une infiltration plasmocytaire dystrophique. Selon la classification de Salmon et Durie le patient avec localisation cutanée était classé IIIB, le patient avec localisation gingivale était classé IIIA et celui avec localisation pulmonaire était classé IIB. Les 2 patients avec localisation gingivale et localisation cutanée ont reçu une poly chimiothérapieVMCP (vincristine, melphalan, le cyclophosphamide, prednisone) et l’autre a reçu le protocole MPT (melphalan, prednisone, thalidomide). Une décompression chirurgicale s’est avérée nécessaire pour le cas compliqué de compression dorsale.L’évolution était marquée par des rechutes fréquentes avec décès des 3 patients avant 18 mois d’évolution du MM. Conclusion. – Le MM reste une maladie quasi- constamment incurable. Ces dernières années ont connu plusieurs avancées dans la compréhension de la maladie et de sa prise en charge. Les nouvelles thérapeutiques ont permis d’améliorer les modèles pronostiques. Cependant les formes avec localisations extra-osseuses sont souvent très agressives, peu chimio sensible même à la thalidomide et de pronostic sombre. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Ma-045
Anticorps antithyroïdiens et peroxydation lipidique chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde I. Knani* (1) ; S. Hammami (2) ; S. Zrour (3) ; M. Hammami (1) ; Hassan Bouzidi ; N Bergaoui (1) Laboratoire de recherche (lr12es05) : nutrition-aliment fonctionnel et santé vasculaire, Faculté de Médecine, Université de Monastir, monastir, Tunisie ; (2) Médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ; (3) Service de rhumatologie, hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (I. Knani) Introduction. – L’association entre polyarthrite rhumatoïde (PR) et thyroidite auto-immune a été démontré dans plusieurs études, ceci est probablement lié à l’existence d’un terrain immuno-génétique commun. L’association de ces deux maladies favorise la péroxydation lipidique et aggrave les complications cardio-vasculaires. Objectifs : Étudier la prévalence des anticorps antithyroïdiens chez les patients atteints de PR et évaluer la peroxydation lipidique plasmatique et érythrocytaire « malondialdéhyde (MDA) et du diène conjugué (DC) » en présence de ces anticorps et leur impact sur les complications cardio-vasculaires au cours de la polyarthrite rhumatoide Patients et Méthodes. – Étude prospective transversale de 40 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (5 hommes et 35 femmes), l’âge
moyen des patients est de 52,94 ± 10,73 ans, colligés au CHU Fattouma Bourguiba à Monastir. Les dosages spéctrophotométriques pour évaluer le taux de MDA et de DC ont été réalisés au Laboratoire de Recherche (LR12ES05) : Nutrition-Aliment Fonctionnel et Santé vasculaire, Faculté de Médecine, Université de Monastir. Les anticorps anti-thyroperoxydase (anti-TPO) et anti-thyroglobulines (anti-TG) ont été déterminés par une technique d’électro-immunochimiluminescence (ECLIA) sur l’automate Cobas e411 (Roche) au sein du Laboratoire de Biologie Médicale du CHU Tahar Sfar de Mahdia. Résultats. – La présence des anti-TPO (> a 34 UI/mL) étaient fréquente dans notre série 65 % (26 cas sur 40) comparativement à l’anti-TG, retrouvée dans 5 % (2 cas sur 40) des malades. Les patients présentant des anti-TPO positifs avaient un taux de peroxydation lipidique plus important comparativement aux patients PR avec une valeur d’anti-TPO normal : les taux de MDA plasmatique (0,92 ± 0,23 vs 0,77 ± 0,11, p = 0,011), MDA érythrocytaire (23,65 ± 4,6 vs 20,47 ± 3,32, p = 0,02) et de la DC érythrocytaire (264,75 ± 69,39 vs 216,94 ± 65,3, p = 0,047). Conclusion. – Ces résultats illustrent que l’association de thyroidite auto-immune aggrave le phénomène de peroxydation lipidique chez les patients présentant une PR, ce qui explique la fréquence des complications cardio-vasculaires. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Ma-046
Les manifestations extrathoraciques de la sarcoidose M. Bennaser (1) ; S. Hammami* (1) ; S. Arfa (2) ; M. Kechida (3) ; R. Klii (4) ; S. Zrour (5) ; I. Khochtali (2) (1) Médecine interne, CHU F Bourguiba Monastir, Monastir ; (2) Médecine interne et endocrinologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ; (3) Médecine Interne et Endocrinologie, 1st june avenue, Monastir, Tunisie ; (4) Service de Médecine Interne, CHU Monastir, Monastir, Tunisie ; (5) Service de rhumatologie, hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (S. Hammami) Introduction. – La sarcoïdose est une granulomatose systémique d’étiologie inconnue dont la principale localisation est médiastinopulmonaire. Le granulome sarcoïdien peut être présent dans la quasi-totalité des organes provoquant ainsi des tableaux cliniques polymorphes et de gravite variables menaçant parfois le pronostic fonctionnel et/ou vital. Le but de ce travail est de décrire les différentes manifestations extrathoraciques de la sarcoïdose leurs caractéristiques cliniques et paracliniques ainsi que les modalités thérapeutiques. Patients et Méthodes. – Il s’agit d’une étude rétrospective de 30 dossiers de sarcoïdose menée sur une période de 10 ans au service de Médecine Interne du CHU de Monastir.Le diagnostic était porté sur un faisceau d’arguments épidémiologiques, cliniques, biologiques et histologiques. Résultats. – Parmi les 30 patients ayant une sarcoïdose, 20 (66,66 %) patients avaient des manifestations extrathoraciques. Il s’agissait de 12 femmes et 8 hommes d’âge moyen de 43,52 ans (extrêmes : 16– 70 ans) ; Tous les malades avaient une localisation médiastino-pulmonaire. Les manifestations extrathoraciques étaient dominées par l’atteinte oculaire dans 60 % des cas (12 patients) ; elle a inauguré la maladie dans 40 % des cas. Il s’agissait d’une panuvéite granulomateuse dans 8 cas et d’une uvéite antérieure dans 4 cas. Les manifestations cutanées étaient notées dans 70 % des cas (14 patients). Un érythème noueux était objectivé dans 60 % des cas et des lésions de lupus pernio dans 10 % des cas. Quatre patients avaient une atteinte hépatique révélée par une cytolyse dans 3 cas associée à une cholestase anictérique dans 2 cas. La biopsie hépatique pratiquée dans 3 cas objectivait un granulome épithéloide sans nécrose caséeuse.
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L’atteinte ORL (nasosinusienne) était observée dans 25 % des cas. L’atteinte neurologique, notée dans 2 cas (10 %), était centrale avec une infiltration de tige pituitaire. Une polysérite (pleurésie, péricardite et ascite) était objectivée chez 3 patientes. Trois patientes présentaient une hypercalciurie dont deux avaient une néphrocalcinose. L’évolution était favorable dans la majorité des cas sous corticoïdes ± immunosuppresseurs Conclusion. – La sarcoïdose n’est pas une maladie pulmonaire mais une maladie systémique qui peut affecter tous les organes du corps et revêtir des aspects cliniques polymorphes et trompeurs posant souvent des problèmes diagnostiques et menaçant le pronostic fonctionnel et/ou vital. Le traitement dépendra de l’organe atteint, les corticoïdes restent le traitement. Conflit d’intérêt. – aucun Bibliographie [1] Yasar Z et al Sarcoidosis Vasc Diffuse Lung Dis. 2016 Jan 18 ; 32(4):318-24. PE.Ma-047
Profil étiologique des coxites en dehors des spondylarthrites S. Rekik (1) ; D. Ben Nessib* (1) ; S. Boussaid (1) ; L. Rouached (1) ; H. Sahli (1) ; H. Ajlani (2) ; E. Cheour (1) ; M. Elleuch (1) (1) Rhumatologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie ; (2) Rhumatologie, Hôpital Régional Ben Arous, Tunis, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (D. Ben Nessib) Introduction. – La coxopathie inflammatoire peut inaugurer ou représenter un accident évolutif au cours de plusieurs pathologies rhumatismales. Notre objectif est d’étudier les différentes étiologies des coxites en dehors des spondylarthrites. Patients et Méthodes. – Étude rétrospective et descriptive portant sur 22 dossiers de patients hospitalisés dans un service de rhumatologie entre 2006 et 2016, suivis pour d’autres rhumatismes inflammatoires que la spondylarthrite et ayant une coxite retenue sur des arguments cliniques et radiologiques. Résultats. – Les patients inclus (15 femmes et 7 hommes) étaient âgés en moyenne de 47 ans. Le diagnostic de coxite était évoqué devant des signes fonctionnels (coxalgies nocturnes) et physiques (mobilisation limitée et douloureuse des hanches). La coxite était unilatérale dans 54,54 % des cas et bilatérale dans 45,45 % des cas. La radiographie des hanches montrait un pincement de l’interligne coxo-fémoral dans 20 cas et une protrusion acétabulaire dans 2 cas. Parmi ces patients, 12 (soit 54,54 %) étaient suivis pour polyarthrite rhumatoïde évoluant en moyenne depuis 17 ans. Le délai moyen de diagnostic de la coxite par rapport au diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde était 13 ans avec un Disease Activity Score 28 CRP (DAS28-CRP) moyen égal à 4,8 (supérieur à 5,1 chez 6 patients). Huit patients (soit 36,4 %) étaient suivis pour arthrite juvénile idiopathique évoluant en moyenne depuis 24 ans. La coxite était mise en évidence après une durée moyenne de 15 ans et le score DAS28CRP moyen concomitant était égal à 4,3. Chez un patient, la coxite était rattachée à une origine infectieuse brucellienne et dans le cas restant, l’étiologie de la coxite était indéterminée. Sur le plan thérapeutique spécifique à la coxopathie, une synoviorthèse de la hanche était réalisée à l’hexatrione dans 3 cas et à l’acide osmique dans 3 autres cas. L’indication chirurgicale (prothèse totale de la hanche) a été posée chez 6 patients, avec indication à une reprise chirurgicale dans un cas pour descellement de la prothèse. L’évolution était favorable et marquée par la disparition des coxalgies dans 31,8 % des cas (soit 7 patients dont 4 n’ayant pas eu de traitement spécifique de la coxite). Discussion. – La coxite représente une complication souvent tardive de la polyarthrite rhumatoïde et de l’arthrite juvénile idiopathique. Elle est plus fréquemment associée à un score d’activité élevé
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témoignant d’une poussée modérée à sévère. Sa présence semble par conséquent prédictive de la sévérité du rhumatisme inflammatoire. L’évolution de la coxite n’était pas favorable dans la majorité des cas étudiés dans notre série et serait plutôt dépendante du traitement de fond de la pathologie causale que des traitements locaux spécifiques de la coxopathie. Conclusion. – La coxite marque un tournant évolutif majeur au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques, ce qui justifie une recherche systématique de cette atteinte particulièrement au cours de la polyarthrite rhumatoïde et de l’arthrite juvénile idiopathique. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Ma-048
Manifestations articulaires au cours de la maladie de Behçet : à propos de 200 cas S. Hammami* (1) ; S. Arfa (2) ; M. Bennaser (1) ; M. Kechida (3) ; R. Klii (4) ; S. Zrour (5) ; N. Bergaoui (5) (1) Médecine Interne, CHU F Bourguiba Monastir, Monastir ; (2) Médecine interne et endocrinologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ; (3) Médecine Interne et Endocrinologie, 1st june avenue, Monastir, Tunisie ; (4) Service de Médecine Interne, CHU Monastir, Monastir, Tunisie ; (5) Service de rhumatologie, hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (S. Hammami) Introduction. – Les manifestations articulaires au cours de la maladie de Behçet (MB), dominées par les arthralgies et ou les arthrites périphériques, sont fréquentes et polymorphes. Notre étude se propose d’analyser ces manifestations à travers 200 cas de patients porteurs d’une MB. Patients et Méthodes. – Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 200 cas de maladie de Behçet, colligés au service de Médecine Interne pendant 10 ans, répondant aux critères du groupe international d’étude sur la maladie de Behçet. Résultats. – Nous avons colligés 200 cas de maladie de Behçet, avec un âge moyen de 31 ans (extrêmes entre 5 et 58 ans) dont 63 % étaient de sexe masculin (sex ratio H/F = 1,7). L’atteinte articulaire était présente chez 94 patients (47 %). Elle touchait plus les 51 femmes vs 43 hommes, (p < 0,012). l’atteinte articulaire occupait le deuxième rang en fréquence après l’atteinte cutanéo-muqueuse. Un antécédent de rhumatisme articulaire aigu était noté chez 4 patients. L’atteinte articulaire inaugurait la maladie dans 6 cas (3 %) ; cinq patients avaient des arthralgies des grosses articulations et un patient se présentait pour une arthrite. Les arthralgies sont présentes dans les 94 cas. Une arthrite était notée chez 14 patients (7 %). Les genoux et les chevilles étaient les plus touchés. Une atteinte osseuse érosive était notée dans un cas. Par ailleurs, on a noté un kyste poplité chez un malade. Aucun de nos patients n’avait une atteinte sacro-iliaque. L’atteinte articulaire était statistiquement liée à la présence de lésions de pseudo-folliculites nécrosantes ou d’un érythème noueux (dans respectivement 76 cas (p = 0,04) et 12 cas (p = 0,03)). Le traitement était basé sur la colchicine et l’aspirine. Une corticothérapie ou un traitement immunosuppresseur était prescrite en fonction des autres atteintes associées. Conclusion. – Les manifestations articulaires au cours de la maladie de Behçet sont fréquentes et polymorphes. Elles peuvent être inaugurales et revêtir plusieurs aspects cliniques. Elles guérissent habituellement sans séquelles et n’engagent pas le pronostic fonctionnel à l’exception de rares cas d’arthrites destructrices. Conflit d’intérêt. – aucun