Apoptose hépatique

Apoptose hépatique

EMC-Hépato-Gastroentérologie 2 (2005) 35–48 www.elsevier.com/locate/emchg Apoptose hépatique Liver apoptosis G. Feldmann (Professeur) Inserm U 481, ...

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EMC-Hépato-Gastroentérologie 2 (2005) 35–48

www.elsevier.com/locate/emchg

Apoptose hépatique Liver apoptosis G. Feldmann (Professeur) Inserm U 481, Faculté de médecine Xavier-Bichat, 16, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France

MOTS CLÉS Apoptose ; Foie ; Cellules hépatiques ; Maladies hépatiques

Résumé L’apoptose ou mort cellulaire programmée existe dans le foie comme dans les autres organes. À l’état normal, il ne s’agit pas d’un processus fréquent de destruction des cellules hépatiques. Néanmoins, rien ne distingue, tant sous l’angle morphologique que biochimique, l’apoptose des cellules hépatiques de celle survenant dans les autres cellules. Parmi les voies d’induction de l’apoptose hépatique prédomine la voie du récepteur Fas qui est souvent mobilisée et dont le signal intracellulaire est amplifié par les mitochondries. Bien qu’on décrive d’autres modes d’induction de l’apoptose des cellules hépatiques, Fas, qu’on trouve en abondance sur la membrane plasmique des hépatocytes et des cellules biliaires, apparaît fréquemment impliqué dans le mécanisme de destruction de ces cellules au cours des hépatites virales B ou C, quelle que soit leur forme clinique, des hépatites alcooliques, des cirrhoses biliaires primitives, des cholestases secondaires à l’accumulation intrahépatique de sels biliaires et de certaines hépatites médicamenteuses. À l’opposé, c’est une altération du récepteur Fas qui pourrait être une des causes de la résistance à l’apoptose des cellules cancéreuses hépatiques. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’efforts sont actuellement faits pour tenter expérimentalement d’inhiber la voie de Fas, soit au niveau de ses acides ribonucléiques messagers, soit au niveau des caspases, des enzymes protéolytiques, que son induction mobilise. © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDS Apoptosis; Liver; Hepatic cells; Liver diseases

Abstract Apoptosis or programmed cell death occurs in the liver as well as in other organs. In the normal state it is not a frequent event of hepatic cell destruction. Nevertheless morphological and biochemical characteristics of liver apoptosis do not differ from that it is observed in other cells. Between the various hepatic apoptotic pathways the Fas receptor pathway is frequently involved and its intra-cellular signal is amplified by mitochondria. Although hepatic apoptosis may occur through several others pathways, Fas which is abundantly expressed on the plasma membrane of hepatocytes and biliary cells, is very often involved in cell destruction during B or C viral hepatitis, whatever their clinical form, alcoholic hepatitis, primary biliary cirrhosis, cholestasis due to hepatic biliary salt accumulation, or drug hepatitis. In contrast, one of the causes for the resistance of hepatic cancerous cells to apoptosis could be due to an alteration of the Fas receptor. It is the reason why many experimental works are presently performed to inhibit the Fas receptor either at the level of its mRNA or at the level of caspases which are Fas-inductible proteolytic enzymes. © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Adresse e-mail : [email protected] (G. Feldmann). 1769-6763/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi: 10.1016/j.emchg.2004.12.005

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G. Feldmann

Introduction

Histologie

Comme dans les autres organes, l’apoptose ou mort cellulaire programmée (MCP) existe dans le foie. Historiquement, on peut même dire qu’elle a été reconnue dans cet organe avant même que le mot apoptose (un mot grec signifiant la chute des feuilles d’un arbre ou des pétales d’une fleur) n’ait été introduit dans la littérature biomédicale en 1972.1 Bien avant, en effet, que Kerr et ses collègues1 ne détaillent les principaux aspects morphologiques de cette forme de mort cellulaire dans diverses atteintes hépatiques, les anatomopathologistes décrivaient la présence dans le foie, en plus de la nécrose, d’une autre forme de mort cellulaire, plus rare que la précédente et qu’ils avaient appelée corps de Councilman ou corps acidophiles et bien individualisée grâce à la microscopie électronique.2 Assez longtemps ignorée cependant en hépatologie, l’apoptose n’a pris sa place dans cette discipline qu’au début des années 1990 et a suscité depuis une quinzaine d’années une abondante littérature et plusieurs revues générales.3–6 Il faut remarquer toutefois que si l’apoptose s’observe dans toutes les cellules hépatiques - aussi bien dans la principale d’entre elles, l’hépatocyte, que dans les cellules biliaires (CB) et sinusoïdales - ce n’est pas chez l’homme adulte normal un phénomène fréquent puisqu’on ne compte qu’un hépatocyte apoptotique pour deux à 3 000 cellules7 avec une localisation lobulaire préférentielle dans la zone péricentrolobulaire8 et que le rôle physiologique de l’apoptose hépatique reste mal connu, alors que d’une façon générale, la MCP est considérée comme l’un des agents responsables de l’homéostasie cellulaire,9 c’est-à-dire de l’équilibre qui, à l’état adulte, existe dans un organe entre prolifération et mort cellulaire. Cette revue est divisée en trois parties, l’une consacrée à la description des principales caractéristiques de l’apoptose hépatique ainsi que des voies d’induction de la MCP dans le foie, la deuxième à l’apoptose dans les maladies hépatiques humaines et la troisième aux premières tentatives de traitement de l’apoptose hépatique. L’accent est mis ici sur la survenue de l’apoptose chez l’homme, en pathologie hépatique, les aspects expérimentaux et in vitro n’étant évoqués que quand nécessaire.

Morphologiquement, un hépatocyte en voie d’apoptose diminue progressivement de taille et se condense tandis que son cytoplasme devient hyperéosinophile. Cette diminution de volume l’oppose à la nécrose où la cellule augmente de volume (ballonnisation). Progressivement, l’hépatocyte apoptotique perd contact avec les hépatocytes voisins tandis qu’apparaît, au niveau du noyau, un des signes cardinaux de l’apoptose, la condensation de la chromatine qui prend la forme d’un croissant de lune plus ou moins large situé sur la face interne de la membrane nucléaire et qu’on met en évidence in situ par une banale coloration histologique du noyau (hématoxyline), ou mieux par microscopie électronique,3 ou dans les hépatocytes en culture ou les lignées d’hépatome par des colorants spécifiques de l’acide désoxyribonucléique (ADN), comme le diamidino- phényl-indol (DAPI).10 Très rapidement, l’apoptose hépatocytaire ne dure in vivo que quelques heures :11 la cellule se fragmente en corps apoptotiques (les corps de Councilman) contenant des fragments de noyau et/ou de cytoplasme qui sont phagocytés et digérés par les macrophages kupffériens ou quelquefois par les hépatocytes voisins sans que, contrairement à la nécrose, ne se déclenche une réaction inflammatoire au voisinage. On a pensé pendant longtemps que ces importantes modifications morphologiques n’altéraient pas les organites subcellulaires : on sait maintenant que la membrane plasmique est déformée par des boursouflures (ou bulles) où se logent des membranes du réticulum endoplasmique granulaire déplacées de leur localisation périnucléaire3 et surtout que les mitochondries présentent, dans plusieurs conditions d’induction d’apoptose hépatocytaire,12–14 des altérations ultrastructurales particulières (herniation de la matrice mitochondriale, remaniement des crêtes et rupture de la membrane externe). Trois autres caractéristiques morphologiques sont également à signaler. Comme dans les autres organes, l’apoptose hépatique n’affecte qu’un petit nombre de cellules, d’où la nécessité d’utiliser des techniques d’analyse d’image pour quantifier le phénomène in situ. Par ailleurs, la difficulté à reconnaître les corps apoptotiques amène à sousestimer l’importance du phénomène en l’absence de techniques signalétiques adaptées (cf. infra). La rapidité du processus explique enfin pourquoi l’anatomopathologiste peut mésestimer l’apoptose.

Principales caractéristiques de l’apoptose hépatique et principales voies d’induction de l’apoptose dans le foie Que l’apoptose se manifeste dans l’hépatocyte ou les autres cellules hépatiques, elle n’est pas différente de celle qu’on observe dans d’autres cellules.

Biochimie Sous l’angle biochimique, les principales caractéristiques de l’apoptose se retrouvent également

Apoptose hépatique dans l’apoptose hépatique. Le principal mécanisme de la destruction des protéines qui explique les intenses remaniements morphologiques cytoplasmiques et nucléaires est représenté par l’activation d’un groupe de protéases cytosoliques, les caspases (acronyme anglais signifiant qu’il s’agit de protéases à cystéine coupant leurs substrats après un acide aspartique). Les caspases se présentent dans le cytoplasme sous la forme de proenzymes inactives et leur activation résulte du clivage de la proenzyme, soit par un inducteur d’apoptose, soit par une autre caspase.15 On connaît actuellement 14 caspases différentes dont dix dans l’espèce humaine.15 Toutes n’ont pas été individualisées dans le foie, les plus connues étant deux caspases initiatrices du processus apoptotique, les caspases 8 et 9, trois caspases effectrices, c’est-à-dire responsables de la destruction protéique, les caspases 3, 6 et 7 et une caspase intervenant dans la réaction inflammatoire, la caspase 1. La caspase 3 mérite une mention spéciale car elle permet l’activation d’une ADNase responsable de la fragmentation de l’ADN.16 Comme dans d’autres organes, l’activation des caspases peut être mise en évidence dans le foie par immunoblot et quantifiée par spectrofluorimétrie en utilisant respectivement des anticorps ou des substrats spécifiques de chaque enzyme.17,18 De plus, l’immunohistochimie permet de repérer, au niveau des hépatocytes, l’enzyme clivée.17 Deux autres familles d’enzymes jouent également un rôle dans l’apoptose hépatique, les transglutaminases qui sont considérées comme responsables de la condensation cytoplasmique du fait de leur capacité de lier les fragments peptidiques,19 et certaines cathepsines qui pourraient être activées par les sels biliaires.20 Toutefois, bien que les caspases ne soient pas les seules enzymes à intervenir dans le foie, elles occupent une place prépondérante. L’activation des caspases précède la fragmentation de l’ADN (base moléculaire de la condensation de la chromatine) qui est une étape tardive de l’apoptose. Elle est amplifiée dans les hépatocytes par les mitochondries qui jouent, comme dans les autres cellules,21,22 un rôle essentiel dans l’apoptose hépatique. Que l’induction de l’apoptose dépende ou non d’un récepteur de mort cellulaire (cf. infra), la MCP fait en effet appel à la mitochondrie. Dans cet organite se trouve en effet une hémoprotéine, le cytochrome c, localisé entre les deux membranes et dans les crêtes mitochondriales et qui, à l’état physiologique, sert de transporteur d’électrons pour la chaîne respiratoire. Sous l’influence d’un stimulus apoptotique, le cytochrome c quitte la mitochondrie et constitue dans le cytosol, avec l’apoptosis protease-activating factor 1

37 (Apaf-1), un complexe macromoléculaire qui active la procaspase 9. Celle-ci active à son tour la caspase 3 qui déclenche l’étape ultime de l’apoptose. Le mécanisme de la sortie du cytochrome c fait l’objet d’intenses discussions qui débordent très largement le cadre des cellules hépatiques.23 Schématiquement, on s’accorde à penser qu’elle résulte d’un trouble transitoire de la perméabilité membranaire mitochondriale.21–23 Effectivement, on observe au cours de l’apoptose hépatocytaire une chute du potentiel membranaire mitochondrial12,13 qui est la traduction électrophysiologique de ce trouble. Mais le point de discussion porte sur la nature moléculaire de ce trouble.23 Pour certains21,24 en effet, c’est la modification transitoire de la perméabilité d’un des pores de la double membrane mitochondriale, le pore voltage dependent anion chanel/adenine nucleotide translocator (VDAC/ANT), qui sert aux échanges adénosine triphosphate/adénosine diphosphate (ATP/ADP) entre la mitochondrie et le cytosol, qui expliquerait la sortie du cytochrome c. La modification de la perméabilité de ce pore fait appel aux protéines de famille bcl-2. Cette famille constitue un large groupe d’au moins 20 molécules25,26 qui se subdivisent en protéines antiapoptotiques, dont le chef de file est la protéine bcl-2, et en protéines proapoptotiques avec comme protéines principales les protéines bax et bak. Ce sont les gènes contrôlant l’expression de ces protéines dans les cellules qui sont à l’origine de la programmation de la mort cellulaire ainsi qu’Horvitz et ses collaborateurs l’ont initialement montré chez le nématode Caenorhabditis elegans.27 Toutes, en particulier la protéine proapoptotique bid, dont on reparlera pour la voie d’induction de l’apoptose par le récepteur Fas, ont un domaine structural commun, le domaine BH3. La protéine bcl-2, qui a été mise en évidence en pathologie humaine chez les malades présentant un lymphome avec translocation chromosomique,14–18 est l’équivalent chez les mammifères28 de la protéine antiapoptotique exprimée par le gène ced-9 du nématode. Pour induire l’ouverture du pore VDAC/ANT, les protéines bax ou bak se lieraient à ce pore, le rendant transitoirement perméable, permettant ainsi l’entrée d’eau et d’électrolytes dans la matrice mitochondriale, d’où le gonflement de l’organite et la rupture de la membrane externe.21–23 Cependant, il vient d’être démontré chez la souris que les hépatocytes pouvaient devenir apoptotiques avec relargage du cytochrome c, même quand une des molécules du pore VDAC/ANT, la molécule ANT, était invalidée.29 Alternativement, les protéines bax et bak pourraient s’oligomériser à la surface mitochondriale pour induire la formation transitoire d’un

38 canal membranaire permettant ainsi la sortie du cytochrome c.23 En tout état de cause, si les protéines proapoptotiques jouent un rôle déterminant dans la sortie du cytochrome c, on ne doit pas pour autant négliger le rôle des protéines antiapoptotiques bcl-2, en particulier de la protéine bcl-xL (bcl-2 n’existe pas dans le foie)30 qui inhibe, au niveau du canal ou du pore, la sortie de l’hémoprotéine. On estime que l’effet régulateur (ouverture ou fermeture d’un pore ou d’un canal) des deux groupes de protéines proapoptotiques et antiapoptotiques provient de leur rapport dans les dimères qu’ils constituent à la surface des mitochondries.9,25 Enfin, comme dans les autres cellules, les altérations mitochondriales qu’on observe dans l’apoptose hépatocytaire ne s’observent que dans une fraction des mitochondries (20 % environ dans le modèle d’apoptose provoquée chez la souris par administration d’anticorps anti-Fas) (résultat personnel). Ceci explique que, contrairement à la nécrose, la production d’ATP persiste au cours de l’apoptose qu’on appelle aussi pour cette raison mort cellulaire active. La condensation de la chromatine correspond à une fragmentation régulière du filament d’ADN en nucléosomes d’environ 200 paires de bases ou en multiples de nucléosomes (oligonucléosomes). Observée pour la première fois dans des thymocytes apoptotiques il y a près de 25 ans,31 elle est retrouvée dans les cellules hépatiques apoptotiques chaque fois que recherchée, aussi bien in vivo3–6 qu’in vitro.12–14 La méthode la plus simple pour la mettre en évidence consiste en une électrophorèse de l’ADN.12,13,31 In situ, sur les coupes histologiques de foie on fait appel à la technique TUNEL, une technique de biologie moléculaire qui consiste à localiser dans les noyaux les extrémités hydroxylées de l’ADN fragmenté par de la désoxyuridine préalablement marquée par la peroxydase32 ou par un fluorochrome. Cette technique très couramment utilisée12 souffre néanmoins d’un manque de spécificité car elle peut mettre en évidence également des fragments d’ADN coupés de façon irrégulière, comme cela survient au cours de la nécrose.33 Les bulles observées au niveau de la membrane plasmique s’accompagnent d’une modification biochimique particulière : l’un des phospholipides qui constituent la membrane, la phosphatidylsérine, qui à l’état normal est située du côté cytoplasmique, se retrouve à la surface de la cellule au cours de l’apoptose.34 Grâce à un récepteur spécifique de ce phospholipide, les macrophages peuvent phagocyter les corps apoptotiques. Les modifications du réticulum endoplasmique sont possiblement la traduction morphologique d’un mécanisme d’apoptose nouvellement mis en évidence, le « stress du

G. Feldmann réticulum endoplasmique » où à la suite d’une synthèse de protéines structuralement anormales par cet organite et par l’intermédiaire de l’activation de la caspase 12 et/ou de la sortie du calcium dans le cytosol, une MCP se produit.35 Toutefois, ce mécanisme a encore peu été étudié dans le foie.36 Causes de l’apoptose Comme il a été dit plus haut, il y a très peu de cellules en apoptose dans le foie à l’état normal. Cette constatation n’est pas surprenante car on sait aussi qu’il y a très peu de mitoses.37 On ignore ce qui, à l’état normal, déclenche l’apoptose d’un hépatocyte ou d’une autre cellule hépatique mais on sait que l’hépatocyte présente sur sa membrane plasmique plusieurs récepteurs de mort cellulaire qui appartiennent à la famille du tumor necrosis factor (TNF)a et dont l’un des plus importants est le récepteur Fas ou Apo-1 ou CD95. Fas est une glycoprotéine transmembranaire localisée sur le domaine basolatéral de la membrane plasmique de l’hépatocyte et de la cellule biliaire38 qui présente un long domaine cytoplasmique ou domaine de mort. Sous l’influence spécifique de son ligand ou expérimentalement d’un anticorps agoniste antiFas, Fas se trimérise à la surface membranaire et grâce à une molécule d’adaptation présente dans le cytoplasme, la protéine Fas-associated death domain (FADD), provoque l’activation de la procaspase 8 en une forme active. La caspase 8 protéolyse en partie la protéine proapoptotique bid dont la forme tronquée modifie, avec l’aide de bax ou de bak, la perméabilité de la membrane mitochondriale externe, entraînant ainsi la sortie du cytochrome c. Comme on l’a expliqué, cette sortie active la caspase 3 et déclenche l’apoptose.39 Le rôle de bid semble essentiel puisque si, chez la souris, on inactive son gène, on inhibe l’apoptose médiée par Fas.40 Différentes molécules inhibitrices modulent la voie de Fas à des niveaux variés. Parmi elles, il faut citer les protéines fliceinhibitory proteins (FLIP) qui interviennent précocement au niveau de FADD et les inhibitingapoptosis proteins (IAP) qui interviennent après l’étape mitochondriale au niveau des caspases.41 Parmi ces dernières, on doit signaler la survivine qui, en favorisant la prolifération cellulaire42 et en diminuant l’apoptose,43 pourrait constituer un facteur de mauvais pronostic dans le cancer du foie. Par ailleurs, la concentration du foie en glutathion conditionne le comportement de Fas : l’apoptose est en effet favorisée en cas de déplétion en glutathion.44,45 Le récepteur du TNFa (TNFR1) constitue la deuxième catégorie de récepteur de mort cellulaire présent à la surface des hépatocytes.46 Toutefois,

Apoptose hépatique le rôle du TNFa dans l’apoptose des cellules hépatiques est plus complexe que celui de Fas. En effet, expérimentalement, le TNFa n’induit d’abord une nécrose et éventuellement une apoptose que dans la mesure où l’on a ajouté à la cytokine des inhibiteurs de la synthèse protéique ou de la transcription.18,46 De plus, cette cytokine a une double voie signalétique intracellulaire : selon les circonstances, elle peut en effet provoquer une apoptose par l’intermédiaire de la mitochondrie comme Fas ou induire la survie de la cellule en activant la voie d’un facteur de transcription, le NF-jB.47 Une troisième catégorie de récepteur de mort a été plus récemment individualisée dans le foie : ce sont les récepteurs DR5/DR4 dont le ligand est tumor necrosis factor-related apoptosis-inducing ligand (TRAIL) et qui peuvent provoquer une apoptose hépatique48,49 quand ils sont stimulés par leur ligand, la voie signalétique passant également par la mitochondrie. Il faut noter enfin que l’apoptose hépatique ne survient pas nécessairement qu’après la stimulation d’un récepteur de mort cellulaire. De nombreuses molécules cytotoxiques, en particulier beaucoup de celles employées en chimiothérapie anticancéreuse, peuvent provoquer, à côté d’une nécrose, une apoptose hépatocytaire.50,51 Ces molécules induisent directement des lésions de l’ADN nucléaire sans passer par le relais d’un récepteur membranaire. Elles entraînent ainsi une augmentation de l’expression du gène p53, appelé aussi le gardien du génome car en attendant la réparation des lésions de l’ADN, il bloque la cellule en phase G1 du cycle cellulaire pour éviter la transmission des mutations aux cellules-filles. Si la réparation ne s’effectue pas, la protéine p53 déclenche une apoptose dont le mécanisme, très étudié actuellement,52,53 est complexe : cette protéine peut en effet, soit agir sur la mitochondrie par l’intermédiaire de protéines proapoptotiques, comme bax, noxa ou puma, soit sur le récepteur Fas, soit même, selon certains, pénétrer dans la mitochondrie et provoquer directement la sortie du cytochrome c. Le gène p53 joue donc un rôle très important dans l’apoptose hépatique comme les gènes de la famille bcl-2. Un autre gène intervient parfois dans le foie, le gène c-myc qui, à côté de sa capacité prolifératrice, peut aussi dans certaines circonstances provoquer une apoptose54 parfois hépatique.55 Son mécanisme d’action est également complexe.56

Apoptose dans les maladies hépatiques Dès son individualisation par rapport à la nécrose, l’apoptose a été très étudiée dans les maladies hépatiques.

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Apoptose et hépatite virale Depuis l’observation initiale du groupe de Nagata démontrant, chez la souris, que la stimulation du récepteur Fas provoquait la mort rapide de l’animal par une apoptose hépatique massive avec des lésions hépatocytaires ressemblant à une hépatite fulminante,57 un grand nombre d’études a tenté de montrer que l’apoptose jouait un rôle significatif dans la pathogénie des hépatites virales. Une première difficulté est venue de la mise en évidence de l’apoptose au cours des hépatites virales. S’il est bien établi qu’au cours de ces maladies on peut voir, dans le foie, des corps de Councilman,2,58 le pourcentage d’hépatocytes apoptotiques analysé par la technique TUNEL est très faible puisque pour ne citer qu’un exemple dans une série de 61 cas d’hépatite chronique C, l’index apoptotique ne dépassait pas 0,5 %.59 On possède peu de documents chiffrés sur le pourcentage d’hépatocytes apoptotiques dans les hépatites aiguës ou fulminantes, un travail l’estimant abondant dans trois cas d’hépatite fulminante due au virus B.60 Une deuxième difficulté provient du fait qu’on discute encore de la façon dont deux des principaux virus des hépatites, les virus B et C, pourraient provoquer directement (et non par le relais de cellules immunocompétentes) une apoptose. Par exemple, plusieurs travaux récents61,62 estiment que la nucléocapside du virus de l’hépatite C inhibe l’apoptose alors que d’autres un peu plus anciens avancent le contraire.63,64 Il en est de même pour la protéine X du virus B qui, pour certains, serait apoptotique65,66 alors que pour d’autres, elle aurait un rôle antiapoptotique.67 Toutefois, le fait que les hépatocytes soient détruits par l’apoptose en plus de la nécrose semble établi par les constatations suivantes. • Le récepteur Fas est surexprimé dans de nombreux hépatocytes, quels que soient la forme clinique de l’hépatite (fulminante, aiguë ou chronique) et le virus en cause (B ou C).60,68–72 Il n’est pas non plus exclu que du fait de sa surexpression, Fas intervienne dans l’apoptose observée après transplantation hépatique chez des patients porteurs du virus de l’hépatite C.73,74 Il est connu par ailleurs que la co-infection par les virus de l’hépatite C et de l’immunodéficience humaine aggrave l’évolution de la maladie hépatique : dans ce contexte, on vient de montrer que deux des protéines de l’enveloppe de chaque virus, respectivement la protéine E2 et la protéine gp120 qui isolément ne provoquent pas d’apoptose hépatocytaire, le font en augmentant l’expression du ligand de Fas quand elles sont mises ensemble au contact de cellules hépatiques en culture.75

40 • Il y a très souvent, autour des hépatocytes, des cellules immunocompétentes porteuses du ligand de Fas et dont l’interaction avec Fas aboutit à la destruction apoptotique des hépatocytes.5,76,77 De plus, la sécrétion par ces cellules de la perforine et des granzymes susceptibles d’activer les caspases concourent à la mort hépatocytaire.5 • L’activité des caspases est augmentée, en particulier celle de la caspase 3, au cours de l’hépatite chronique C.17,72

Apoptose et alcool Alors qu’il est bien connu que l’intoxication alcoolique provoque chez l’homme une stéatose hépatique et la mort des hépatocytes par nécrose, ce n’est que relativement récemment et à la suite de plusieurs travaux expérimentaux réalisés chez le rat,78–80 la souris81 ou le cobaye82 qu’on a pu montrer que l’apoptose survenait aussi dans certaines formes cliniques de la maladie hépatique alcoolique où elle pourrait jouer un rôle non négligeable dans la pathogénie de cette maladie.5 Un pourcentage de 5 % à 12 % d’hépatocytes apoptotiques selon le degré de gravité des lésions hépatiques a d’abord été rapporté par Zhao et al.83 au cours de l’intoxication alcoolique chronique puis deux études plus récentes ont montré que dans l’hépatite alcoolique, ce pourcentage allait de 0,3 à 28 % selon les cas84 avec en moyenne, dans cette forme clinique d’intoxication alcoolique, 6 fois plus d’hépatocytes apoptotiques qu’à l’état normal.85 De plus, dans ces deux études, plus la concentration plasmatique de la bilirubine était élevée, plus les lésions histologiques du foie étaient importantes et plus le pourcentage d’hépatocytes apoptotiques augmentait.84,85 Par ailleurs, une des études84 signalait que dans les cirrhoses alcooliques inactives, il n’y avait pas plus d’apoptose que dans le foie normal tandis que l’autre85 rapportait que le récepteur Fas était surexprimé dans les hépatocytes dans 24 des 25 cas d’hépatite alcoolique. Cette dernière observation est à la base d’une des hypothèses expliquant le mécanisme de l’apoptose provoquée par l’alcool. En effet, l’induction de Fas par l’alcool, bien démontrée expérimentalement,86 pourrait être à l’origine de la destruction hépatocytaire par l’intermédiaire d’un trouble de la perméabilité mitochondriale accompagné du relargage du cytochrome c dans le cytosol ; en faveur de cette hypothèse est l’observation d’une augmentation du ligand de Fas dans le plasma des patients avec hépatite alcoolique.87 Une autre hypothèse fait appel au stress oxydant induit par l’alcool qui, par le relais du cytochrome P 450 2E1,

G. Feldmann augmente la production d’espèces réactives de l’oxygène (ERO), ce qui entraîne un dysfonctionnement mitochondrial avec passage du cytochrome c dans le cytosol et activation des caspases.85 Ces deux mécanismes n’excluent pas d’autres possibilités comme par exemple le rôle d’un autre récepteur de mort cellulaire, celui du TNFa, car on sait que cette cytokine est aussi élevée dans le plasma des patients alcooliques88 et que chez le rat, l’alcool sensibilise les hépatocytes à l’effet proapoptotique du TNFa.89 La constatation d’une augmentation de l’expression du ligand de Fas dans le foie de quelques patients avec une hépatite alcoolique,90 et chez le rat soumis à une intoxication alcoolique chronique,91 alors qu’on ne peut pas le mettre en évidence dans le foie normal, a conduit à proposer un autre mécanisme pour expliquer le rôle de l’alcool dans l’apoptose hépatique : c’est par paracrinie ou autocrinie que ce toxique détruirait les hépatocytes puisqu’en même temps, il induit une surexpression du récepteur Fas dans les hépatocytes voisins ou les mêmes hépatocytes.5 Par ailleurs, dans les stéatohépatites non alcooliques qu’on observe au cours de l’obésité ou du diabète insulinorésistant, on vient récemment de montrer qu’il existait aussi une importante apoptose hépatocytaire dont le mécanisme pourrait dépendre d’une surexpression de Fas dont le signal de mort emprunterait la voie mitochondriale.92

Apoptose et cholestase La cirrhose biliaire primitive (CBP) a été la maladie cholestatique du foie où l’apoptose des cellules biliaires a été rapportée en microscopie électronique pour la première fois,93 observation confirmée par la suite par plusieurs groupes par l’utilisation de la technique TUNEL.94–96 Cependant, deux études analysant des patients à différents stades de la CBP avec cette même technique ont estimé que l’apoptose des cholangiocytes était exceptionnelle97,98 en regard de la nécrose de ces cellules, principale cause pour ces auteurs de la disparition des canaux biliaires. Le mécanisme de l’apoptose des cellules biliaires, si tant est que son importance soit grande, demeure mal connu. Certains, ayant constaté une surexpression du récepteur Fas et/ou du granzyme B dans les cellules biliaires ainsi que du ligand de Fas dans les monocytes infiltrant les canaux biliaires,94 ont suggéré que leur destruction était secondaire à l’interaction Fas/ligand de Fas ou à l’action du système perforine-granzyme à l’exemple de ce que l’on a avancé pour la destruction des hépatocytes dans les hépatites virales chroniques. D’autres, ayant observé une chute de l’expression des protéines antiapoptotiques comme bcl-2,99 qui

Apoptose hépatique contrairement aux hépatocytes est exprimée à l’état normal dans les cellules biliaires,30 ont avancé que l’apoptose de ces cellules provenait de la disparition de ce moyen de protection, les exposant ainsi à un stimulus apoptogène sans toutefois expliquer la raison de la chute de bcl-2. Peu d’études sont consacrées aux autres maladies cholestatiques : un travail signale qu’il n’y aurait pas ou peu d’apoptose biliaire dans la cholangite sclérosante primitive,95 alors que la MCP a été observée dans les cellules biliaires de quelques cas de maladie du greffon contre l’hôte.93,100 Le rôle des sels biliaires, qui s’accumulent dans le foie au cours des cholestases et qui pourraient être inducteurs, en plus de la nécrose, d’une apoptose des hépatocytes, a suscité beaucoup de travaux expérimentaux. Il est bien établi maintenant que certains sels biliaires, comme le glycochénodésoxycholate101 (ou à un moindre degré le désoxycholate ou le chénodésoxycholate) sont au moins, in vitro, responsables d’une apoptose hépatocytaire, peut-être par l’intermédiaire d’une surexpression du récepteur Fas,102 d’un trouble de la perméabilité membranaire mitochondriale avec production d’ERO, sortie cytosolique du cytochrome c et activation des caspases.103 À l’opposé, l’acide ursodésoxycholique, comme son conjugué le plus hydrophile l’acide tauro-ursodésoxycholique, inhibe l’apoptose induite par le glycochénodésoxycholate,103,104 peut-être par un effet antioxydant,103 de même d’ailleurs que certains autres antioxydants comme l’alphatocophérol.105 C’est cette propriété antioxydante de l’acide ursodésoxycholique qui vient récemment d’être démontrée pour expliquer l’effet de ce sel biliaire dans les cirrhoses biliaires secondaires.106 C’est également la propriété antioxydante de la bilirubine qui pourrait rendre compte de son rôle protecteur.107 Signalons enfin que la ligature expérimentale de la voie biliaire principale provoque une induction de Fas dans les hépatocytes.108

Apoptose, médicaments et toxiques Ce n’est pas l’objet de cette revue de dresser la liste des molécules qui, au moins in vitro, provoquent une apoptose des hépatocytes, des cellules biliaires ou ses cellules sinusoïdales étoilées. Le lecteur trouvera les informations nécessaires dans plusieurs revues récentes.3,4,50,51,109,110 En effet, on ne trouve pas une bonne correspondance avec ce qui est observé chez l’homme, les hépatites médicamenteuses ou toxiques se caractérisant habituellement par une nécrose hépatique. On explique généralement cette discordance en avançant que les biopsies hépatiques faites habituellement après

41 la phase clinique de l’hépatite médicamenteuse sous-estiment l’apoptose car celle-ci a disparu du fait de sa fugacité. Néanmoins, pour ne donner qu’un seul exemple, celui de la tacrine qui est utilisée chez l’homme dans le traitement de la maladie d’Alzheimer et qui provoque parfois des hépatites nécrotiques, une étude récente a montré chez le rat qu’à côté de la nécrose, l’administration de tacrine entraînait une véritable apoptose hépatocytaire, tant sous l’angle morphologique que biochimique.14 Les deux points suivants doivent aussi être soulignés : les mitochondries jouent un rôle déterminant dans l’apoptose d’origine toxique ;111–113 le récepteur Fas est souvent activé par les molécules utilisées en chimiothérapie anticancéreuse.114 Au cours de l’hémochromatose, il y a plus d’hépatocytes apoptotiques, particulièrement dans la zone péricentrolobulaire, que dans le foie normal, et la surcharge en fer pourrait en être la responsable.115 Il en est de même pour le cuivre qui s’accumule dans le foie dans la maladie de Wilson.116

Apoptose et transplantation hépatique Le rejet de greffe hépatique peut, en plus des lésions hépatiques caractéristiques du rejet, s’accompagner d’une apoptose qui atteint séparément les cellules biliaires117 ou les hépatocytes, particulièrement ceux situés dans la zone péricentrolobulaire118 ou parfois ensemble les deux cellules 118, l’atteinte étant d’une façon générale plus importante dans les formes sévères ou chroniques du rejet.117–119 Quoique non négligeable, l’apoptose hépatocytaire reste modérée (1,2 % des hépatocytes en moyenne dans les formes sévères),118 ce pourcentage augmentant nettement en cas de thrombose artérielle (plus de 7 %).118–120 Comme on l’a vu plus haut, l’apoptose pourrait être Fasdépendante puisque la forme soluble de Fas dans le plasma est significativement augmentée au cours du rejet et que le récepteur est surexprimé dans les hépatocytes.73 En réalité, l’apparition d’une apoptose hépatique au cours du rejet de greffe est liée aux conditions de conservation du foie avant la transplantation. L’analyse histologique de biopsies hépatiques humaines, prélevées immédiatement après la reperfusion du greffon et à la suite d’une période d’ischémie de 5 à 20 heures pendant laquelle le greffon était conservé au froid dans la solution de Wisconsin, a montré que l’apoptose atteignait toutes catégories de cellules hépatiques, surtout cependant les hépatocytes et les cellules sinusoïdales endothéliales, les cellules biliaires étant beaucoup moins souvent apoptotiques.121 L’atteinte apoptotique des cellules endothéliales

42 au cours de l’ischémie-reperfusion a été soulignée dans plusieurs travaux réalisés chez le rat par l’équipe de Clavien122–124 qui en fait un élément déterminant du succès de la greffe hépatique. Elle ne fait pas cependant l’unanimité, d’autres auteurs estimant que les cellules endothéliales meurent par nécrose et que l’apoptose est rare au cours de l’ischémie-reperfusion.125

G. Feldmann associated phosphatase (FAP)-1,142 FLIP,145 bid146 ou la caspase 3,147 sont également altérées. Enfin, l’analyse moléculaire des gènes dans les nodules cancéreux a montré récemment que l’expression du gène de la protéine HSP70, une autre protéine antiapoptotique, était élevée dans le cancer du foie.148

Apoptose et fibrose hépatique Apoptose et cancer du foie Toutes les maladies hépatiques mentionnées plus haut ont un aspect commun : l’apoptose est augmentée par rapport au foie normal. Dans l’hépatocarcinome, le principal cancer du foie, l’apoptose au contraire tend à diminuer comme le montrent plusieurs publications,126–130 bien que d’autres études soulignent que la MCP est augmentée au cours du cancer du foie131,132 comme on l’observe également dans l’’hépatocarcinogenèse expérimentale.133 Plusieurs autres éléments viennent encore compliquer l’interprétation des discordances entre les observations cliniques et expérimentales : par exemple, alors que certains trouvent que les protéines antiapoptotiques, comme bcl-2 ou bcl-xL, sont peu134 ou pas,135 voire même sousexprimées136 dans l’hépatocarcinome, ce qui ne peut que favoriser l’apoptose, d’autres au contraire observent une surexpression de bcl-2137 qui bloque ainsi l’apoptose et favorise la prolifération. Il faut remarquer à ce sujet que dans les lignées d’hépatome humain, bcl-2 et bcl-xL sont surexprimées,138,139 ce qui protège ces lignées d’une apoptose médiée par Fas alors que la transfection d’oligonucléotides antisens anti-bcl-2 ou anti-bcl-xL réactive leur apoptose.138,139 La résistance des lignées d’hépatome à l’apoptose pourrait être mise sur le compte d’une diminution ou d’une perte de l’expression de Fas dans les cellules cancéreuses140–142 avec, selon les études, l’absence de toute mutation du gène Fas142 ou au contraire l’existence de mutations au niveau des exons codant pour la partie intracytoplasmique du récepteur Fas.143 Là où la situation se complique encore, c’est que le ligand de Fas est retrouvé à des niveaux variables dans les cellules cancéreuses et à un niveau particulièrement élevé dans les hépatocytes immédiatement adjacents des cellules cancéreuses,144 ce qui a fait proposer par certains144 un mécanisme d’autocrinie ou de paracrinie pour expliquer l’apoptose survenant au cours des cancers du foie. Cependant, dire que la diminution de l’expression de Fas suffit à expliquer la possible diminution de l’apoptose dans les cancers du foie est probablement trop simple : on sait que des protéines intervenant dans la voie de Fas, comme Fas-

La fibrose hépatique est la lésion hépatique la plus communément observée dans les maladies chroniques du foie, quelle qu’en soit l’origine. Depuis ces dernières années, on s’accorde à penser que l’apoptose des cellules sinusoïdales étoilées pourrait jouer un rôle important dans la régression de la fibrose hépatique.113 En effet, alors qu’on sait que ces cellules ont un rôle essentiel dans la fibrogenèse quand elles sont activées, plusieurs travaux ont montré chez le rat que la régression de la fibrose après ligature du cholédoque s’accompagnait d’une augmentation significative de l’apoptose des cellules étoilées.149,150 Ces cellules expriment, en plus du récepteur Fas,151 les récepteurs pour TRAIL,152 ce qui ouvre une possible perspective thérapeutique. Dans ce contexte, on vient de proposer d’utiliser une toxine fongique, la gliotoxine, capable in vitro de provoquer une apoptose des cellules étoilées, tant humaines que de rat.153

Premières tentatives de traitement de l’apoptose hépatique Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de traitement de l’apoptose hépatique chez l’homme. Deux possibilités existent cependant qui ont donné lieu, surtout pour la première, à de nombreux travaux expérimentaux : on peut en effet diminuer ou inhiber l’apoptose qui survient dans les hépatites fulminantes, aiguës ou chroniques ou au contraire chercher à l’augmenter dans les hépatocarcinomes pour contrecarrer la prolifération cancéreuse et rétablir l’homéostasie cellulaire. Deux voies de recherche différentes sont poursuivies pour inhiber l’apoptose, l’une au niveau des gènes contrôlant l’apoptose, l’autre au niveau des caspases. Il y a maintenant 8 ans que l’équipe d’Axel Khan a montré qu’on pouvait complètement éviter, chez la souris, l’hépatite fulminante induite par administration d’un anticorps agoniste anti-Fas ainsi que la mort de l’animal si, au préalable, on avait surexprimé par transgenèse chez cet animal le gène antiapoptotique bcl-2.154 Cette première observation a permis à la même équipe de dévelop-

Apoptose hépatique per une voie de recherche originale dans le cadre de la transplantation des hépatocytes comme alternative à la transplantation hépatique : Khan et ses collaborateurs ont en effet montré qu’il était possible expérimentalement de transplanter dans le foie des hépatocytes dérivant de cellules de la moelle osseuse surexprimant la protéine bcl2 après transgenèse et de protéger ainsi l’organe en cours de destruction grâce à la multiplication de ces cellules dans le foie.155,156 D’autres équipes se sont intéressées non pas aux gènes de l’apoptose mais aux voies signalétiques de la mort cellulaire : par exemple, on a montré qu’en utilisant des oligonucléotides antisens réprimant l’expression de bid, on pouvait diminuer de façon significative la mortalité provoquée par l’anticorps anti-Fas ;157 de la même façon, l’équipe de Gores a montré avec les mêmes oligonucléotides qu’on pouvait réduire l’apoptose induite par le glycochénodésoxycholate, confirmant ainsi le rôle du récepteur Fas pour expliquer l’action proapoptotique de ce sel biliaire.158 Plus récemment, grâce à la technique des small interference ribonucleic acid (siRNA), on a réussi à inhiber les acides ribonucléiques messagers (ARNm) de Fas ou de la caspase 8 et à empêcher l’hépatite fulminante provoquée chez la souris par administration d’anticorps anti-Fas.159,160 En ce qui concerne les caspases, une étude a rapporté qu’il était possible d’inhiber les lésions apoptotiques provoquées par l’ischémiereperfusion en administrant à l’animal des tripeptides de synthèse, comme le ZVAD-fmk, qui bloquent l’activité des caspases.161 Un laboratoire pharmaceutique californien propose, depuis plusieurs années, des inhibiteurs non protéiques de caspases, de première162 ou de deuxième génération (l’IDN-6556),163 qui ont fait preuve de leur efficacité dans le modèle d’hépatite fulminante provoquée chez la souris par administration d’anticorps anti-Fas, que l’inhibiteur soit administré avant l’anticorps ou après la constitution de l’hépatite.162 L’inhibiteur IDN-6556 qui se concentre spécifiquement dans le foie et ne semble pas toxique est également efficace dans le traitement des lésions d’ischémie-reperfusion.163 Des essais cliniques avec cet inhibiteur sont en cours : par exemple, on vient de rapporter que pris oralement pendant 14 jours, l’IDN-6556 était bien toléré et diminuait de façon significative le taux sérique des transaminases hépatiques chez les patients présentant une hépatite virale chronique C.164 À l’opposé, augmenter l’apoptose dans le but de contrebalancer la prolifération excessive qui survient dans le cancer du foie rentre pour l’instant dans le cadre plus général de la chimiothérapie anticancéreuse dont l’hépatocarcinome n’est

43 qu’un cas particulier. Si, comme il a été dit plus haut, de très nombreuses molécules employées en chimiothérapie sont capables de provoquer in vitro une apoptose des lignées d’hépatome humain, aucune d’entre elles n’a été encore utilisée pour le traitement du cancer du foie chez l’homme. Il est vrai qu’on se heurte là au problème des effets collatéraux de la chimiothérapie anticancéreuse, les molécules efficaces sur les lignées d’hépatome l’étant aussi sur les hépatocytes normaux. Parmi les tentatives qui visent à contourner cette importante difficulté, on peut citer trois travaux récents, deux qui privilégient par technique de génie génétique l’action du ligand de TRAIL car ses récepteurs spécifiques ne sont exprimés pour certains que dans les cellules cancéreuses hépatiques,165,166 et un qui montre qu’en transfectant les siRNA de la cycline E, surexprimée dans certaines lignées d’hépatome humain, on peut bloquer la prolifération de ces cellules et en provoquer l’apoptose.167

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