Association du polymorphisme glu27gln avec la dermatite atopique intrinsèque

Association du polymorphisme glu27gln avec la dermatite atopique intrinsèque

Actes : 2e semestre 2004. Réunion de Paris Ann Dermatol Venereol 2004;131:1125-37 SÉANCE DU JEUDI 16 SEPTEMBRE 2004 de 9 h 00 à 12 h 30 THÈME : TOXI...

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Actes : 2e semestre 2004. Réunion de Paris

Ann Dermatol Venereol 2004;131:1125-37

SÉANCE DU JEUDI 16 SEPTEMBRE 2004 de 9 h 00 à 12 h 30 THÈME : TOXIDERMIE, IMMUNOLOGIE ALLERGOLOGIE ORATEUR INVITÉ : J.C. Roujeau, Créteil. Immunogénétique des réactions médicamenteuses cutanées

– Association du polymorphisme glu27gln avec la dermatite atopique intrinsèque A.M. ROGUEDAS (1), M.P. AUDREZET (2), D. DUPRÉ (1), V. SCOTET (2), C. FEREC (2), L. MISERY (1) (1) Service Dermatologie, CHU Morvan, Brest. (2) INSERM-EMI 0115, CHU Morvan, Brest.

Introduction. Le stress, qui s’accompagne d’une libération d’adrénaline et de noradrenaline, est un facteur favorisant des poussées de dermatite atopique (DA) chez certains individus. Le stress altère la barrière cutanée. Il est donc possible qu’il favorise la pénétration d’allergènes [1]. Il a par ailleurs été mis en évidence que les kératinocytes, les cellules de Langerhans et les lymphocytes T, cellules impliquées dans la DA expriment des récepteurs B2 adrénergiques, chargés de moduler leur activité. Trois polymorphismes du récepteur B2 adrénergique, en position 16, 27 et 34 peuvent s’associer au développement d’asthme dans un contexte environnemental particulier comme le tabac et sont connus comme étant responsables d’un dysfonctionnement des récepteurs U2 adrénergiques [2]. Nous avons recherché par une étude d’association si le gène du récepteur B2 adrénergique était un gène candidat de la DA. Patients et méthodes. La population des 124 patients étudiés a été recrutée selon les critères de dermatite atopique du UKWP. Nous avons dosé le taux d’IgE totales pour chaque patient, afin de distinguer DA intrinsèque et extrinsèque. La population des 97 témoins était indemne d’antécédent personnel d’eczéma. Après une étape d’extraction, l’ADN était amplifié par PCR puis purifié Le séquençage était réalisé par la méthode des didésoxynucléotides. Les analyses statistiques ont été réalisées par le logiciel Epi-Info et nous avons comparé les résultats par un test de Chi deux ou de Fisher selon l’effectif étudié.

Résultats. Il n’existait pas de différence significative entre patients et témoins pour les polymorphismes 16,27 et 34. Mais malgré une série encore limitée (n = 6), il existait une différence significative de fréquence pour le polymorphisme gln27glu entre DA intrinsèque et DA extrinsèque (Fisher p = 0,037 OR = 3,81). Commentaires. Les polymorphismes étudiés ne semblent donc pas prédisposer à la survenue d’une dermatite atopique. En revanche, il existe une différence significative entre patients atteints de dermatite atopique intrinsèque et extrinsèque. On peut supposer que ces derniers sont essentiellement sensibles aux allergènes [3]. Chez les autres, les facteurs de stress seraient prédominants, illustrant ainsi le terme de « neurodematitis » qu’emploient les germanophones. L’objectif actuel est de confirmer la tendance observée d’une association majoritaire de l’acide glutamique en position 27 dans la DA intrinsèque. Chez ces sujets, il est probable qu’il existe une altération du rétrocontrôle négatif des récepteurs, comme cela a déjà été observé in vitro [4]. En effet, les catécholamines induisent une intemalisation de leurs récepteurs B2 et donc une diminution du nombre de récepteurs encore fonctionnels. Avec ce polymorphisme, ce rétro-contrôle est altéré. Il y a donc une plus grande sensibilité aux catécholamines, sécrétées en cas de stress. La barrière cutanée est probablement altérée parce que la différenciation des kératinocytes est altérée par les catécholamines [5], sans l’auto-contrôle physiologique. Références 1. Garg A, Chren MM, Sands LP et al. Psychological stress perturbs epidermal permeability barrier homeostasis. Arch Dermatol 2001;131:53-9. 2. Small KM, Dixon R, Liggett SB. Pharmacology and physiology of human adrenergic receptor polymorphisms. Annu Rev Pharmacol Toxicol 2003;43:381-411.

3. Roguedas AM, Machet L, Lorette G. Quels sont les critères diagnostiques de la dermatite atopique utilisés dans les articles scientifiques de l’année 2002 ? Ann Dermatol Venereol ??? 4. Green SA, Turki J, Bejarano P et al. Influence of E2-adrenergic receptor genotypes on signal transduction in human airway smooth muscle cells. Am J Respir Cell Mol Biol 1995;153:25-33. 5. Schallreuter KU, Lemke R, Pittelkow MR et al. Catecholamines in human keratinocyte differentiation. J Invest Dermatol 1995;104:953-7.

– Allergie à l’insuline : aspects cliniques et intérêt des explorations allergologiques C. PECQUET (1), E. AMSLER (1), A. SOLA (2), A. ROUXEL (2), I. VIRMOUX-BUISSON (2), F. ELGRABLY (2), D. LELEJ-BENNIS (2), D. SANDRE-BANON (3), K. GONZALEZ-DURAND (4), M. BURGEON (5), C. BREMONT (6), F. LEYNADIER (1) (1) Centre D’allergologie, Hôpital Tenon, Paris. (2) Diabétologie, Hôtel-Dieu, Paris. (3) Diabétologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy. (4) Diabétologie, Centre Hospitalier Intercommunal, Saint Germain en Laye. (5) Endocrinologie, Hôpital Henri Mondor, Créteil. (6) Diabétologie, Hôpital Cochin, Paris.

Introduction. Les réactions d’hypersensibilité immédiate à l’insuline humaine recombinante sont rares et probablement méconnues dans les formes localisées à leur début. Nous en rapportons 15 observations vues en 3 ans. Observations. Il s’agit de 10 hommes et 5 femmes, âgés de 13 à 81 ans, traités par insuline humaine recombinante pour diabète de type I (8 fois) et diabète de type II (7 fois). Les manifestations ont débuté dans un délai de quelques jours à 6 ans après la mise en route de l’insulinothérapie. Les insulines en cause au départ ont été : Humalog® mix (2), Insulatard® NPH (8), Insuman® (1), Mixtard® (3), Umuline® (1), Umuline® NPH (1). La symptomatologie au début était un prurit isolé aux points d’injection (4 fois), une urticaire aux points d’in1129