Association trisomie 21, diabète de type 1 et hypothyroïdie : à propos d’un cas

Association trisomie 21, diabète de type 1 et hypothyroïdie : à propos d’un cas

SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 386–411 Y. Noirez a , A.M. Leguerrier a , C. Josseaume b , L. Sandret a , I. Guilhem a , F. Gal...

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SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 386–411 Y. Noirez a , A.M. Leguerrier a , C. Josseaume b , L. Sandret a , I. Guilhem a , F. Galland a , J.Y. Poirier a , F. Bonnet a , A. Gautier a,∗ a Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Rennes, Rennes, France b Centre hospitalier privé Saint-Grégoire, Saint-Grégoire, France ∗ Auteur correspondant. Contexte/méthodes.– Les options thérapeutiques chez des patients avec un diabète de type 2 évolué après échec d’un traitement par antidiabétiques oraux (ADO) sont peu nombreuses et mal évaluées. Nous avons étudié les effets à 6 mois de l’initiation d’un traitement par l’analogue du GLP-1 liraglutide chez 100 diabétiques de type 2 consécutifs traités par ADO seuls (n = 40) ou par insuline (n = 60). Résultats.– Onze pour cent des patients ont arrêté le liraglutide en raison d’une intolérance digestive. Chez les patients traités par ADO seuls (≥ 2), le traitement par liraglutide a induit une réduction significative de l’HbA1c de 1,34 % et une perte de 2,82 kg. Les patients insulino-traités étaient âgés en moyenne de 60,7 ans, traités par insuline depuis 5,2 ans, avaient un IMC moyen de 36,7 kg/m2 et recevaient en moyenne 99 unités d’insuline par jour. L’introduction du liraglutide chez les patients insulino-traités a été associée à une réduction pondérale de 5,2 kg, à une diminution d’HbA1c de 0,46 % (p = 0,039), une réduction des doses quotidiennes d’insuline de 49 % (p < 0,001) et un allègement des schémas insuliniques. La durée du diabète, l’ancienneté du traitement par insuline et l’âge ne modifiaient pas la réponse au liraglutide. Conclusions.– L’introduction du liraglutide chez des patients obèses traités par de fortes doses d’insuline a permis une réduction significative de l’HbA1c et des doses quotidiennes d’insuline. La réduction de l’HbA1c est plus faible chez les diabétiques déjà traités par insuline. Ni la durée du diabète, ni l’ancienneté du traitement par insuline, ni l’âge n’étaient des facteurs prédictifs de la réponse thérapeutique au liraglutide. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.982 P430

Seminal vesicle abscess revealed by diabetic ketoacidosis F. El Guendouz ∗ , M.I. Derouj , Y. Zajjari , A. Ameur , G. Belmejdoub Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Morocco ∗ Corresponding author.

A 63-year-old man, admitted to the emergency for inaugural diabetic ketoacidosis (DKA). He reported a story of 4 months from repeated urinary tract infections. On examination, the patient is apyretic, emaciated and digital rectal examination was normal. Urinalysis demonstrated pyuria and urine culture grew Escherichia coli sensitive to fluoroquinolone. A CT abdominopelvic to explore cachexia was in favor of a retro-vesical abscess. MRI objectified an abscess of the right seminal vesicle. So we initiated intravenous antibiotics (ciprofloxacin and gentamicin). A transurethral drainage was successfully performed. The evolution was favorable. Seminal vesicle abscess is extremely rare and difficult to diagnose due to non specific symptoms [1,2], we report the first case revealed by DKA. The pathogenesis is unclear [2]. Management has included open surgical drainage, percutaneous external drainage, transurethral drainage and conservative therapy with antibiotics alone [1]. In our patient, medical management with culturespecific antibiotics had been unsuccessful, prompting the need for a drainage procedure. Références [1] Smith ER, et al. Percutaneous transvesical drainage of a seminal vesicle abscess. JVIR 1998;9:743–5. [2] Frye K, Loughlin K. Successful transurethral drainage of bilateral seminal vesicle abscesses. J Urol 1988;139(6):1323–4. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.983 P431

Mesure de l’index de pression systolique à la cheville chez les diabétiques S. Mimouni , M.R. Bouzekri , A. Boudiba Service de diabétologie, CHU Mustapha Pacha, Alger, Algérie

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L’AOMI est 2 à 4 fois plus fréquente chez les diabétiques. L’IPS est recommandée pour la dépister et identifier les patients à risque vasculaire. Objectifs.– Étude de la prévalence de l’AOMI chez les diabétiques, du profil des patients avec un examen anormal ainsi que de ses caractéristiques et des facteurs favorisants l’AOMI. Patients et méthodes.– Étude rétrospective de 300 diabétiques hospitalisés durant 2 années. Analyse de la mesure de l’IPS pour l’évaluation de l’AOMI. Analyse des données cliniques des patients. Résultats.– La mesure de l’IPS est anormale dans 66,7 % des cas, normale dans 23,8 % des cas et élevée dans 4,76 %. 76,19 % des patients avec IPS bas ont plus de 50 ans ; 69,04 % ont un diabète découvert depuis plus de 10 ans ; Parmi les patients avec AOMI, 88,09 % sont des diabétiques type 2 et seulement 11,91 % des diabétiques type 1. La rétinopathie est retrouvée chez 66,66 % des patients, la néphropathie chez 45,23 %. Une neuropathie dans 33,33 % des cas et une coronaropathie chez 28,57 % de nos patients. Parmi les facteurs de risque, on retrouve l’HTA, le tabagisme, l’obésité, la dyslipidémie, et l’alcoolisme. Conclusion.– L’IPS est utile pour le dépistage de l’AOMI chez le diabétique. La prévalence de l’AOMI est plus élevée chez le diabétique type 2 ; elle est d’autant plus élevée que le sujet est âgé et le diabète est ancien. L’AOMI s’associe le plus souvent à d’autres complications dégénératives dont l’HTA essentiellement. Le dépistage par cet examen simple permet un traitement plus précoce. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.984 P432

Diabète type 2 et psoriasis : s’agit-il d’une association fortuite ?

K. Hakkou ∗ , S. Hajhouji , H. Zaddouq , I. Berkia , S. El Moussaoui , G. Belmejdoub Service d’endocrinologie et diabétologie, Hôpital militaire d’instruction mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Les patients atteints de psoriasis, dermatose inflammatoire chronique, ont une prévalence élevée de pathologies métaboliques telles que le diabète, l’hypertension, l’obésité et l’hyperlipidémie. Nous rapportons l’observation d’un patient présentant un diabète type 2 associé à un psoriasis afin d’appuyer l’hypothèse de lien de causalité. Observation.– Il s’agit d’un patient âgé de 52 ans, qui présente un diabète type 2 depuis 10 ans sous ADO. Au cours du suivi de son diabète, le bilan métabolique trouve une HBA1 C à 9,8 % et un bilan dégénératif normal. L’interrogatoire retrouve notion d’apparition de lésions cutanéo-muqueuses squameuses évoquant un psoriasis confirmé en consultation dermatologie. Le patient est mis sous dermocorticoïde avec bonne évolution. Discussion.– Plusieurs études épidémiologiques ont suggéré l’association entre le psoriasis et le diabète. L’inflammation et l’immunité notamment innée semblent le point de convergence le plus évident entre ces 2 pathologies. Le psoriasis forme donc avec ses comorbidités métaboliques un contexte inflammatoire systémique dont le potentiel pathogène est considérable. Son lien de causalité avec le diabète reste inconnu. Ces affections concomitantes peuvent compliquer la prise en charge thérapeutique du psoriasis d’où l’importance de la recherche systématique de facteurs de risque d’un éventuel syndrome métabolique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.985 P433

Association trisomie 21, diabète de type 1 et hypothyroïdie : à propos d’un cas M. Hadj Habib Service d’endocrinologie, CHU, Sidi-Bel-Abbes, Algérie Introduction.– La trisomie 21, est souvent associée à une dysrégulation du système immunitaire conduisant à la production d’auto anticorps et la survenue de maladies auto-immunes. Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un jeune patient suivi par notre service pour une trisomie 21 associée à une hypothyroïdie périphérique et admis en urgence pour une cétose diabétique suite à un syndrome grippal.

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SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 386–411

Observation.– Patient B.Z., âgé de 20 ans, aux antécédents personnels de trisomie 21, a été admis à notre service pour prise en charge d’un diabète de type 1 révélé par un syndrome polyuropolydipsique associé à une asthénie et un état fébrile. Biologiquement on a retrouvé une glycémie à 4,95 g/l et deux croix d’acétone aux bandelettes urinaires. Le bilan du retentissement du diabète n’a rien retrouvé de particulier. En outre, le patient présente une hypothyroïdie périphérique liée à une thyroïdite d’Hashimoto (anti-TPO : 237,3 UI/ml pour des normes inférieures à 115 UI/ml), diagnostiquée et traitée alors qu’il était âgé de 3 ans, il est bien substitué sous lévothyroxine 125 ␮g/j. Discussion.– En raison de l’association souvent fréquente des affections autoimmunes avec la trisomie 21, il nous semble nécessaire le dépistage du diabète et la recherche d’auto anticorps en particulier antithyroïdiens doivent être systématiques chez tout patient trisomique 21. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.986 P434

Mouvements anormaux : une des complications de l’hyperglycémie chronique ?

Patients et méthodes.– Étude rétrospective incluant 62 patients atteints de MS non connus diabétiques et traités par une corticothérapie à forte dose (0,5 à 1 mg/kg/j) et/ou des bolus de méthylprednisone. Le diabète était défini selon les critères de l’American Diabetes Association par une glycémie à jeun supérieure à 7 mmol/L sur 2 prélèvements. Résultats.– Soixante-deux patients (13 H/49 F) d’âge moyen 46,5 ans et souffrant d’une connectivite (61,3 %) ou d’une vascularite (38,7 %) ont été inclus. Le traitement était initié par des bolus de méthylprednisolone dans 45 cas (72,6 %). Neuf patients (14,5 %) ont développé un DCI. Il s’agissait de 7 femmes et 2 hommes, d’âge moyen de 57,2 ans sans antécédents familiaux ni personnels de diabète. Une intolérance au glucose (glycémie entre 6,1 et 7 mmol/L) est apparue chez 4 patients (6,4 %). La médiane du délai d’apparition du DCI était de 72 jours ; sept patients (77,7 %) ont développé un DCI précoce (pendant les 3 premiers mois) alors que le DCI est survenu après plus d’un an de corticothérapie chez 2 patients. Discussion.– Le DCI est une complication fréquente survenant souvent après 55 ans et dans les trois mois suivant le début des corticoïdes. Une survenue plus tardive est possible. Une forte dose initiale de corticoïdes augmente le risque de DCI précoce.

L. Asser a,∗ , D. Ancelle a , C. Renkes b , N. Caucheteux b , L. Daelman b , E. Theret b , B. Delemer a , A. Tourbah b a Endocrinologie-diabétologie-hutrition, CHU Reims, Reims, France b Neurologie, CHU Reims, Reims, France ∗ Auteur correspondant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.988

Introduction.– L’association de mouvements choréiques avec une lésion spécifique à l’imagerie cérébrale est décrite comme une manifestation atypique de l’hyperglycémie chronique. Cas clinique.– Patiente de 71 ans, hospitalisée pour des mouvements choréoballiques de l’hémicorps droit, apparus 15 jours avant. À l’admission.– Hyperglycémie à 2,72 g/L, sans cétose, d’un diabète de type 2 (HbA1c : 9,9 %) sous antidiabétiques oraux. IRM cérébrale : hypersignal striatal gauche sur les séquences T1, hyposignal T2 en diffusion et flair permettant d’éliminer une cause ischémique [1]. Evolution favorable après rééquilibration glycémique et traitement par benzodiazépines, avec régression des mouvements choréiques. Discussion.– Il s’agit d’un syndrome rare, touchant plutôt les femmes âgées, présentant un diabète chronique mal équilibré (HBa1c moyenne = 14,4 %). On observe une hyperglycémie sans cétose et une hyperosmolarité modérée. Généralement, les symptômes régressent après équilibre glycémique et traitement neuroleptique (récidive dans 13 % des cas). L’apparition de ce syndrome semble liée à l’atteinte du système de régulation GABAergique des noyaux gris centraux entraînant une excitation du cortex cérébral, à l’origine des mouvements involontaires. Les hypothèses étiopathogéniques avanc¸ées sont multiples : altération de la neurotransmission Striatale liée aux perturbations métaboliques de l’hyperglycémie, dysfonction de la barrière hémato-encéphalique, anomalies de la vascularisation cérébrale. Conclusion.– L’hémichorée secondaire à une hyperglycémie sans cétose est une complication rare et peu connue du diabète de type 2. Le traitement psychotrope transitoire et l’équilibre glycémique [2] font régresser les symptômes dans la plupart des cas avec disparition de la lésion à l’imagerie. Références [1] Seung-Hun., J Neurol Sci 2002. [2] Lee. J Comput Assist Tomogr 2002.

N. Khélifi a,∗ , O. Berriche a , S. Fennira b , K. Zouaoui c , C. Amrouche a , H. Jammoussi a , K. Ounaissa a , I. Oueslati a , S. Kraiem b , C. Ben Rayana c , S. Blouza a a Service (A) de diabétologie, nutrition et maladies métaboliques, l’Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie b Service de cardiologie, l’hôpital Hbib Thameur, Tunis, Tunisie c Service de biologie clinique, l’Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.987 P435

Incidence du diabète cortico-induit au cours des maladies systémiques

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Anémie et risque cardiovasculaire chez le diabétique de type 2

Objectif.– Étudier la relation entre le taux d’hémoglobine(Hb) et les marqueurs de risque cardiométabolique chez le diabétique de type 2 (DT2). Matériels et méthodes.– Étude transversale prospective à propos de 81 patients DT2 sous antidiabétiques oraux suivis à l’Institut de nutrition entre novembre2011 et février 2012. Tous nos patients ont bénéficié d’un bilan biologique, d’une enquête alimentaire informatisée, une mesure de masse grasse (MG) par un impédance mètre et de l’épaisseur intimamédia carotidienne (EIMC). Résultats.–La moyenne d’âge de nos patients était de 53 ± 7,9 ans. Le sexe ratio (F/H) était de 1,53. La durée moyenne d’évolution du diabète était 5,9 ± 4,7 ans ; [0−22 ans]. Le taux moyen d’Hb était 12,7 ± 1 g/dL chez les femmes et 14,6 ± 1 g/dL chez les hommes. Ce taux d’Hb était inversement corrélé à l’âge, l’index de masse corporelle (IMC) et le pourcentage de masse grasse, (r = –0,29 ; p = 0,008). En effet, le taux d’Hb diminuait avec l’évolution de l’obésité ; p = 0,004. De même, la concentration Hb était négativement corrélée respectivement à la triglycéridémie moyenne, la cholestérolémie et la tension artérielle systolique. En outre, Hb était inversement corrélée à l’insulinémie (r = −0,26 ; p = 0,02) et à EIMC (r = −0,34 ; p = 0,01). Conclusion.–Le taux d’Hémoglobine est corrélé aux différents facteurs de risque cardiométabolique. En effet, son taux diminue avec la recrudescence des différents marqueurs d’athérosclérose infraclinique, justifiant ainsi la nécessité d’exploration de toute anémie et sa correction afin de lutter contre tout élément amplifiant la fragilité du sujet diabétique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.989

W. Chebbi , O. Berriche , B. Zantour ∗ , W. Alaya , M.H. Sfar Service de médecine interne, CHU Taher Sfar, Mahdia ∗ Auteur correspondant.

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Objectifs.– L’objectif de notre étude était de déterminer la fréquence, les caractéristiques cliniques, paracliniques et évolutives de diabète cortico-induits (DCI) dans une population de patients non diabétiques atteints de MS.

a

Ischémie myocardique silencieuse et facteurs de risque cardiovasculaires biologiques H. Tertek a,∗ , K. Bouzid b , H. Ibrahim c , R. Ben Othmen c , F. Ben Mami c Institut national de nutrition de Tunis, Tunis, Tunisie b HCN, Tunis, Tunisie